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theblackdawn
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2. Rez

On racontait que Rez Nikav était la fille des Dieux Noirs. Qu’elle était née dans le feu d’Orazonn, forgée à partir des ténèbres. Que Sugga elle-même n’osait pas la braver et que c’était pour cela qu’elle ne mourrait jamais.

Ces rumeurs étaient murmurées partout sur son passage. Elles la suivaient à travers les mers, parcouraient le continent et les îles du Nord. Partout où Rez allait, sa légende se propageait. Elle se jouait de cette réputation, s’amusait de la peur qu’elle inspirait et qui était indispensable pour qu’elle puisse exercer son métier en toute tranquillité.

Aussi tranquille puisse être la piraterie.

Installée confortablement dans le coin de la taverne, avec une arrogance assumée, Rez porta sa coupe à ses lèvres et but une gorgée d’helkite. La boisson alcoolisée laissa un goût amer dans sa bouche et propagea une sensation de chaleur agréable dans sa gorge. Elle étendit son bras droit sur le dossier de la banquette derrière elle et poussa un soupir.

Elle s’ennuyait.

Ces derniers temps, les tavernes lui paraissaient ternes. Elles manquaient de pirates et son propre équipage était morose. L’absence d’adrénaline, de combats et de trésors les déprimaient tous. Elle savait qu’il lui fallait remplir leurs bourses de pièces, ou ils finiraient par porter leur frustration sur leur capitaine. Et celle-ci n’avait pas la moindre envie de devoir étouffer une autre mutinerie.

Leur escale dans la morbide ville portuaire de Rhissa, sur la côte sud de l’Ascya, avait été décidée dans ce but. Des murmures racontaient que le seigneur local possédait une carte menant à l’épave du Prince d’Azur, un navire disparu de la famille royale ascyanne. Lorsqu’il s’était volatilisé, quatorze ans plus tôt, il contenait une grande partie du butin de la prise de d’Ashkelih, lors de la guerre contre Saf Taesi. Un véritable trésor.

Bien sûr, ces rumeurs pouvaient tout autant mener à une cale vide, déjà largement pillée, ou à rien du tout. Mais c’était l’espoir qui faisait vibrer les pirates avant tout. L’espoir de richesses et d’aventure entraînait ces hommes et ces femmes sur les mers, à braver les tempêtes et les dangers.

 Le grincement de la porte de la taverne attira son attention. Un jeune homme d’une vingtaine d’années, aux cheveux blonds cendrés, aux yeux noirs et à la peau pâle se dirigea vers sa table, puis s’assit sur la seule chaise libre.

Patiemment, Rez attendit qu’il se mette à parler.

—     On pourra facilement entrer, dit Roni. Mais prendre d’assaut le château est trop risqué. L’infiltration me semble être une meilleure option, capitaine.

La pirate acquiesça, comprenant le sous-entendu. Elle avait une confiance totale envers son second. S’il pensait que c’était la meilleure voie d’action, alors elle l’écouterait.

—     As-tu repéré la salle des coffres ? demanda-t-elle en finissant son verre.

—     Elle se trouve au sous-sol. Mais je n’ai pas pu voir le coffre.

—     Dagra et toi allez m’accompagner rendre visite à Sire Cern. Le reste d’entre vous avez pour instruction de profiter de votre soirée.

Les pirates les plus proches d’elle frappèrent leurs verres contre la table dans un bruit d’approbation et de remerciement. 

—     Venko ? Assure-toi que tout le monde soit de retour sur La Dame Pourpre dans une heure, murmura-t-elle au timonier.

Le quinquagénaire hocha la tête et Rez quitta la taverne, Roni et Dagra dans son sillage.

Sur le navire de Rez, tout était question d’équilibre. La nature manipulatrice et impitoyable de la capitaine était compensée par le calme et l’intégrité du second. Si les matelots avaient peur de s’adresser directement à Rez en cas de problème, ils osaient facilement parler à Roni. La peur du jugement de l’une suffisait à garder tout le monde dans le droit chemin, tandis que la bonne humeur naturelle de l’autre leur enlevait toute envie de lancer un conflit. Et comme tout bon capitaine, Rez tenait à récompenser son équipage en exploitant leur plein potentiel. C’était pour cette raison qu’elle avait joint Dagra à leur mission. La jeune femme, originaire du sud du Merhand, à la chevelure rouge flamboyante indomptable et aux yeux ambrés, appartenait à l’espèce interdite des Mages. C’était une canalisatrice, de l’ordre des Mares.

En Ascya, la magie était interdite et toute personne étant capable de la canaliser, traquée et tuée. Au Merhand, les Mages étaient contrôlés, régulés et emprisonnés au moindre écart. Alors nombreux étaient ceux qui se réfugiaient dans la criminalité, sur les océans ou dans les Cités perdues. Rez gardait les secrets de dizaines de Mages, auxquels elle avait offert couvert et protection, en échange de leurs talents. La seule autre personne à connaître leurs capacités sur La Dame Pourpre était Roni.

Lorsqu’ils approchèrent enfin du château de Rhissa, Rez ricana.

—     Tu penses qu’on n’aurait pas pu prendre d’assaut ce petit château qui tombe en ruines ? s’exclama-t-elle.

—     Il ne paie pas de mine, mais la discrétion m’a semblé être une meilleure option. Nous ne sommes pas des soldats Rez, juste des pirates.

La capitaine se renfrogna. Elle n’aimait pas quand on lui faisait remarquer qu’elle avait tort. Le second les guida jusqu’à une petite porte à l’arrière du château. Personne ne la gardait, mais lorsque Rez posa son regard sur la serrure, elle comprit pourquoi. Le mécanisme qui fermait la porte avait été forgé par la magie. Cela se voyait à l’éclat cuivré du métal noir. La marque de l’art d’un canalisateur. Incassable. Dont l’ouverture ne pouvait être faite que par la clé à laquelle elle était liée, ou par la magie des Mares. Or, la magie étant illégale, le maître des lieux n’avait aucune raison de penser qu’un mage oserait entrer chez lui ainsi. C’était sans compter Rez.

—     À toi de jouer Dag, murmura Roni.

Dagra posa sa main sur les rouages et ferma les yeux. Rez observa la forêt, tâchant d’ignorer l’odeur boisée et florale de la magie Mare qui vint chatouiller ses narines. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit, et Dagra s’écarta pour dévoiler le nouveau motif de la serrure. Rez savait que si elle jetait un coup d’œil par celle-ci, elle ne verrait plus qu’un tunnel lisse. Rien ne résistait à la Merhandienne.

Rez entra la première, grimaçant en apercevant une cuisine vide. Elle avait un goût prononcé pour les entrées percutantes, et celle-ci lui laissait un goût fade.

Elle laissa Roni prendre les devants, le suivant d’un pas tranquille. Elle s’arrêta en attendant des bruits de pas dans son dos et dégaina un poignard.

—     Hé ! Arrêtez-vous ! s’écria un homme en uniforme de soldat.

—     Partez devant, je vous rejoins, souffla Rez aux deux membres de son équipage.

Puis elle se tourna vers le soldat et lui offrit son plus beau sourire.

—     Bonsoir… lança-t-elle d’un ton enjoliveur.

Mais l’homme ne fut pas envouté. Il sortit son épée et la dressa entre eux d’un air menaçant. Rez fit alors la moue.

—     Ce n’est pas ainsi qu’on accueille une dame, voyons, déclara-t-elle sur un ton déçu.

—     Vous n’avez rien d’une dame, pirate.

Il avait craché le dernier mot comme une insulte, ce qui redonna le sourire à la jeune femme. Ses vêtements l’avaient bien entendu trahie. Elle arborait un pantalon en toile noire, des bottes en cuir de la même couleur, ainsi qu’une tunique blanche, rentrée dans un corset noir également. Par-dessus tout cela, son long manteau, d’un rouge si sombre qu’à la faible lueur des flammes, sa teinte écarlate était à peine visible. Son chapeau tricorne était sûrement encore plus évocateur que le reste.

Elle s’élança rapidement vers le soldat et évita son épée pour se glisser derrière lui. L’homme fit volte-face, sa lame tranchant l’air. Rez s’abaissa pour l’éviter et attrapa un vase qui ornait une applique dans le couloir. Elle le lança sur l’épée, suffisamment fort pour que le soldat soit déséquilibré et qu’elle tombe au sol. La pirate l’envoya alors hors de sa portée d’un coup de pied.

—     Une dame correspond à une femme, s’exprimant bien et se comportant avec bienséance, non ? dit-elle d’un air pensif.

Le soldat grogna et revint à l’assaut après s’être saisit d’un couteau. Celui-ci l’envoya dans tous les sens, ne rencontrant que l’air à chaque nouvel assaut. L’homme avait peut-être l’expérience des batailles, mais Rez se battait comme une hors-la-loi. Elle avait la vitesse nécessaire au voleur qui ne voulait pas se faire prendre, l’agilité de l’assassin et la ruse des pirates. Il ne pouvait rien contre elle.

—     Je ne vois pas en quoi je ne correspondrais pas à cette description, ajouta la pirate en lui assénant un coup au visage.

Le soldat tituba et porta sa main à son nez, d’où s’écoulait une traînée de sang. 

—     C’est sûrement mieux ainsi, poursuivit-elle. Une dame ne peut pas être amie avec un vulgaire soldat.

—     Je ne veux pas d’amis comme vous, grommela le soldat.

—     Dommage, vous ne savez pas ce que vous ratez, s’esclaffa la capitaine.

Elle virevolta autour de lui, et d’un coup de pied dans son dos, elle le projeta contre le mur. Il lâcha alors son arme et gémit lorsque son visage rencontra la pierre. Rez profita de sa confusion pour le débarrasser des couteaux qu’elle apercevait et les jeta à l’autre bout du couloir. Puis, elle attrapa sa chevelure blonde dans sa main et tira sa tête en arrière tout en le plaquant contre le mur. Elle s’approcha jusqu’à ce que leurs corps se frôlent et appuya la lame de son poignard sur la gorge de l’homme. 

—     Vous êtes sûr qu’on ne peut pas trouver un arrangement ?

—     Que les Dieux vous maudissent… articula le soldat.

—     Déjà fait, répondit la femme.

Elle le vit ouvrir la bouche pour hurler, mais aucun son n’en sortit. Elle lui avait déjà tranché la gorge.

—     Quel dommage en effet, murmura-t-elle en observant les traits parfaits du mort.

Puis elle partit à la recherche de son second et de Dagra en essuyant la lame de son poignard sur un mouchoir. Elle les trouva dans la grande salle qui constituait le sous-sol, face à un mur tout à fait ordinaire.

—     Vous faites l’inventaire des blocs de pierre ? demanda Rez d’un ton agacé.

Elle avait espéré qu’ils en auraient fini.

—     Dagra cherche comment modifier le mécanisme, répondit Roni. Sire Antoni Cern ne laisse rien au hasard en termes de sécurité.

—     Pour un seigneur, je trouve qu’il joue beaucoup avec les lois, constata Rez. Une porte avec une serrure Mare est une chose. Un coffre-fort caché en est une autre.

—     Tu veux le dénoncer ? ironisa Roni.

—     En même temps que tu te mettras au service du Roi en tant que nouveau bouffon, répliqua-t-elle.

Le juron qui quitta les lèvres de Dagra détourna l’attention de Rez de son second.

—     Qu’y a-t-il ? demanda-t-elle.

—     Cette porte… répondit la rousse. Elle est mille fois plus complexe que tout ce que j’ai déjà vu. Ce n’est pas le travail d’un canalisateur. Parce les matériaux utilisés ne peuvent pas être obtenus par transformation, mais par…

Elle s’arrêta là, mais Rez comprit.

—     Invocation, compléta-t-elle. C’est le travail d’un invocateur.

Les invocateurs appartenaient eux aussi à l’Ordre des Mares, mais leur puissance était incomparable à celle des canalisateurs. Là où ces derniers transformaient le monde autour d’eux, les premiers créaient à leur guise, à partir du vide. Mais cette capacité de création spontanée était d’une rareté telle que le dernier était mort bien avant la naissance de Rez.

—     Tu peux en venir à bout ? demanda la capitaine.

—     Je… Je ne suis pas sûre.

—    J’ai besoin que tu sois sûre. Si ce n’est pas le cas nous partons immédiatement et je nous trouverai un nouveau mystère à poursuivre. Sinon, on attendra le temps qu’il faudra.

Dagra se pinça les lèvres en fixant le mur. Rez ressentait son indécision. Et sous tout cela, une pointe de fierté et d’assurance. La capitaine se concentra sur cela et attendit. Lorsqu’elle Dagra se tourna vers elle, la peur avait laissé place à la détermination.

—     Je peux le faire, affirma-t-elle.

—     Parfait, répondit Rez avec un sourire encourageant. Si tu pouvais le faire vite ce serait mieux, j’ai laissé un corps dans le couloir qui ne tardera pas à être découvert, ajouta-t-elle.

—     Sans pression bien entendu, fit Roni.

Ils patientèrent plusieurs minutes, durant lesquelles l’adrénaline qui courrait dans les veines de Rez se tarit. Elle commençait à prendre confiance. Si les soldats n’avaient pas encore trouvé leur camarade, c’était que la sécurité n’était pas aussi bonne qu’Antoni Cern le laissait croire. Il se reposait sur des artefacts et des structures interdites, les pensant infaillibles. Or la magie pouvait toujours vaincre la magie. 

—     C’est bon ! s’écria Dagra en levant les bras au ciel.

Pendant quelques secondes, rien ne se passa et Rez faillit s’énerver contre la canalisatrice. Puis, des cliquetis retentirent et le mur de pierre s’ouvrit. Une grande pièce, remplie d’or et de trésors en tout genre fut dévoilée à leurs yeux. Rez esquissa un grand sourire.

—     Trouvez la carte. Et remplissez-vous les poches du reste, ordonna-t-elle en entrant.

Ils arpentèrent la salle du coffre, glissant pièces, bijoux et armes dans leurs poches. Le regard de Rez s’illumina face à la plus belle dague qu’elle ait vu de sa vie. Elle s’empressa de la glisser dans sa botte, sans prendre le temps de la détailler. Son regard fut alors attiré par un éclat vert. Elle se figea face au pendentif qui lui parut familier. Une pierre de jade était entourée d’argent, semblant imiter des motifs fleuris. Sans comprendre pourquoi, la pirate ressentit de la nostalgie en le voyant. Comme attirée par un aimant, elle le saisit et le glissa dans sa poche.

Elle continua son examen des lieux, essayant de ne pas être déconcentrée par les joyaux. Lorsqu’elle repéra une pochette en cuir sur la plus haute étagère, elle tendit le bras pour s’en saisir. Elle l’ouvrit et parcouru rapidement les pages du regard, avant de la refermer avec satisfaction.

—     Je l’ai trouvée ! s’exclama Roni.

Rez se précipita vers lui et regarda par-dessus son épaule.

—     Replie-la, on s’en va, dit-elle. Dagra, referme la porte.

Ils remontèrent au rez-de-chaussée et passèrent par le même couloir, où gisait toujours le corps du soldat. Lorsqu’ils rejoignirent le couvert des arbres, Rez arborait un grand sourire victorieux.

—     C’était presque trop facile, fit Roni.

—     On ne va pas s’en plaindre, répliqua la capitaine.

Ils marchèrent jusqu’au port, où mouillait La Dame Pourpre. Le bois qui composait la coque était d’un brun sombre et élégant, obtenu à partir des arbres les plus robustes de la forêt des Oubliés. Les voiles rouge sombre étaient repliées, cachant le dessin de Sugga qui recouvrait la grand-voile. C’était un trois-mâts pouvant abriter un équipage d’une soixante de pirates. Mais le joyau du navire, c’était sa proue. Taillée dans l’obsidienne, elle représentait une femme hurlante, ses traits déformés par la colère. Elle portait une couronne pointue, et des serpents sinuaient le long de ses membres, par-dessus sa robe déchirée.

Ce navire était sa renaissance. Sur celui-ci, elle s’était forgé son propre nom, avait formé son propre équipage, l’ayant choisi pour ses capacités et non au nom d’un héritage. Mais elle ne pardonnerait jamais celui qui l’avait trahi. Qui lui avait arraché sa première maison, le navire que son père lui avait confié à sa mort. La Dame Pourpre était sa renaissance, après que la perte du Serpent Noir ait faillit la noyer.

Rez rejoignit le pont et fut saluée par une femme à la chevelure châtain clair, coupée au niveau des épaules. Vera était occupée à recoudre une blessure sur le poignet d’un matelot. La capitaine s’approcha d’eux.

—     Que s’est-il passé ? s’enquit-elle.

Le matelot se redressa immédiatement.

—     Me suis un peu battu avec un local, cap’taine. Il disait du mal des pirates ! Je devais nous défendre.

Rez haussa les sourcils.

—     C’est superficiel, expliqua Vera. Il sera guéri en un rien de temps.

—     Tant mieux.

La chirurgienne se leva une fois les points de suture terminés et souris en regardant par-dessus l’épaule de Rez. Roni apparut soudain et enlaça Vera, déposant au passage un baiser sur sa tempe.

—     Vous avez trouvé la carte ? demanda-t-elle.

—     Oui, répondit Rez. Mais garde cette information pour toi pour le moment. Je ne veux donner de faux espoirs à personne.

Vera hocha la tête, l’air soucieuse.

—     Roni, dès que tout le monde sera de retour, nous partons. Mieux vaut ne pas nous attarder dans cette région.

Elle tourna les talons et se dirigea vers sa cabine. Une fois à l’intérieur, elle verrouilla la porte et se débarrassa de son manteau, de son chapeau tricorne ainsi que des objets volés dans le coffre. Sa main s’attarda trop longtemps sur le collier, qu’elle se força à lâcher.

Rez récupéra ensuite le rouleau et alla s’asseoir derrière son bureau. Elle déplia alors la protection, dévoilant la carte à la lumière de la lanterne. Elle reconnut rapidement les courbes du Continent, qui était coupé en deux au milieu, séparant l’Ascya à l’Ouest, du Merhand à l’Est. Au Sud, au-delà de l’océan, se trouvait Saf Taesi, dont l’étendue était sûrement largement sous-estimée. À gauche de la carte, plus à l’Ouest encore que l’Ascya, l’Ofrya. Et au Sud-Ouest de l’île, une croix rouge, indiquant la localisation du Prince d’Azur.

Si ses espoirs pour son équipage se concrétisaient, ils seraient bientôt l’équipage le plus riche de toutes les mers.

Elle rangea la carte dans l’un des tiroirs de son bureau et sortit la pochette. Elle en extirpa les pages de documents et commença à les étudier. Il y avait là des dizaines de rapports d’incidents, racontant des faits étranges de magie, des arrestations et exécutions de Mages. Ceux-ci étaient communs et ne l’intéressaient pas particulièrement. Mais dans la dernière partie, elle trouva la perle rare. Une lettre, provenant de Varin Forah, le dirigeant de la Faction et le Duc d’Orestin, adressée à Antoni Cern.

—     On verra pendant combien de temps tu arrives encore à t’en sortir, murmura-t-elle.

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