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Petitefleur707
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CHAPITRE 2

VIOLET

-Tu devrais écrire un livre.

-Un quoi? Me demande Isabela les yeux écarquillés comme si j'avais prononcé un mot inconnu.

Nous traversons le petit chemin de terre, nos pas laissant une trace légère dans la poussière brune. Le ciel est vaste, un bleu presque irréel qui fait ressortir les nuances orangées et dorées des feuilles qui commencent à tomber. L'air est sec, mais il porte une fraîcheur enivrante, comme une promesse d'hiver qui se prépare en silence. J'adore cette saison. Les eucalyptus bordent le sentier, leurs tronc gris argenté frappent le ciel clair, et les feuilles, rouges et jaunes, se détachent sur l'horizon comme des éclats de feu dans une mer calme. J'aime quand l'automne arrive en Australie, il semble arriver plus tôt ici, et chaque feuille qui tombe me rappelle que tout change mais tout reste pareil, un peu comme nous.

Le parfum des feuilles craquer sous nos pieds se mêle à celui du vent, porteur d'un soupçon d'humidité, de terre battue et de plantes sauvages.

-Je suis sérieuse Isa, elle ralenti le pas à mes côté, me fixant avec cette intensité qui la rend parfois presque intimidante.

- Tu passes ton temps à griffonner sur ton cahier. Tu voudrais pas partager tes histoires plutôt que les garder scellé?

Je m'arrête un instant, le regard perdu dans la lumière tamisée qui traverse les branches des arbres.  Elle prend une profonde inspiration et baisse les yeux vers ses mains. Le livre qu'elle tient entre ses doigts est déjà bien usé, les pages cornées, un peu déchirées. Elle le serre contre son corps comme si c'était une bouée dans un océan de doutes.

-Tu penses vraiment que ça pourrait intéresser quelqu'un... ce que j'écris?

Elle lance la question sans vraiment attendre de réponse, les mots flottant dans l'air avec un air de défi. Ses lèvres sont pincées dans une moue amusée, mais j'ai l'impression qu'elle cache quelque chose, comme toujours.

Isabela ne se laisse pas facilement atteindre, mais parfois, elle cache ses doutes derrière un masque.

Je la regarde un instant, observant la façon dont elle serre son livre, comme si ça pouvait l'ancrer dans la réalité. Ses yeux cherchent quelque chose à l'horizon, mais je sais qu'elle est ailleurs, dans un monde rien qu'à elle, où les mots et les idées se mêlent. Elle se cache toujours derrière ce sourire sarcastique, un peu pour moi, beaucoup pour elle.

-Je suis sérieuse Isa, je répète doucement, sans lui laisser le temps de se détourner de la conversation. Tu es géniale quand tu écris. Tu sais, je t'ai vue pendant des heures, les yeux fixés sur ton carnet. C'est comme si le reste du monde n'existait plus, juste toi et tes histoires.

-Ah, c'est ça, tu veux dire que j'ai l'air d'une grande écrivaine à la Jane Austen, hein? Elle rit frugalement, mais je remarque qu'elle ne pense pas réellement ce qu'elle dit.

-Non, mais sérieusement. T'as ce don.

-Arrête de dire des bêtises Violet, tu veux bien?

-Pourquoi? Qu'est-ce qui t'effraie tant à l'idée de pouvoir être reconnue pour ton talent?

-Violet. Elle me regarde intensément.

Je veux renchérir, lui dire qu'elle n'a rien à perdre. Mais je ne le fait pas, car je la connais. Je sais que si je continue elle va se braquer, comme elle le fait à chaque fois.

-Juste, pense-y, tu veux bien?

⇋⇋⇋

Je suis morte.

Pas littéralement, mais franchement, j'en suis pas loin. J'ai le visage en feu, une douleur sourde à la pommette gauche, et le goût métallique de l'adrénaline encore coincé au fond de la gorge. Je suis rentrée en traînant des pieds, j'ai esquivé les adultes de l'établissement avec Isabela dans mon sillage, et maintenant, je suis étalée comme une crêpe sur ce foutu lit qui grince à chaque respiration.

J'ai même pas eu la force d'enlever mes chaussures.

Isabela est restée debout un moment, près de la porte, sans trop savoir si elle devait dire quelque chose ou me laisser crever en silence. Je crois qu'elle culpabilise. Ça se lit sur son visage comme un livre ouvert. Elle fait mine de regarder par la fenêtre, mais ses yeux viennent toujours se reposer sur moi.

Je souffle fort, une main sur le front, l'autre posée sur mon ventre. Mon crâne bourdonne.

— Tu devrais voir ta gueule, elle finit par dire.

Je ris. Ça me fait mal. Super.

— Ouais, je sais. J'ai vu dans les chiottes du hall. J'ai une œuvre d'art moderne sur la joue.

Elle s'approche, doucement, comme si elle avait peur de m'effrayer. Ridicule. J'ai mis mon poing dans la mâchoire d'une pétasse cet après-midi, je suis pas en sucre.

Elle s'assied à côté du lit, le regard fuyant.

— T'as foutu le bordel au lycée tu le sais ça, hein?murmure-t-elle dans un ricanement.

— Pourquoi? Laisse moi deviné... C'est parce que je me suis battue ? Ou c'est foutre le camp du lycée comme deux fugitives ? Ou boire de la bière toute pourrie à la bibliothèque entre des encyclopédies et des livres d'histoire qui puent la naphtaline ?

Elle lève les yeux au ciel. Son sourire est mince, fragile.

— Les trois, souffle-t-elle.

Je me redresse un peu, appuyée sur un coude, et je la fixe.

-Attend y peu je vais te ramener une compresse pour ta cicatrice de guerrière fae pouffe t'elle.

-D'acc maman!

Isabela revient avec la compresse froide, et je la laisse poser l'objet contre ma joue sans protester. C'est presque agréable, cette sensation de fraîcheur contre la brûlure de ma peau. Mais ça ne masque pas l'odeur de l'alcool de mauvaise qualité qui me reste dans la gorge, ni la lourdeur de la journée.

Je ferme les yeux un instant, essayant de chasser les images de l'altercation, mais elles reviennent, se superposant aux souvenirs du lycée, des rires moqueurs, des regards juges. Je me sens vidée, mais pas de la manière habituelle. C'est plus profond que ça. C'est comme si chaque fibre de mon être me criait de me lever, de bouger, de ne pas rester là, mais je n'ai ni la force ni l'envie.

Le bruit d'Isabela qui fouille dans le frigo me tire de mes pensées. Le froid du frigo emplit l'air de l'odeur de la bière, du vieux plastique et de l'humidité. Elle revient avec une bouteille d'eau, l'ouvre et me la tend sans un mot. Je la prends, avalant lentement, les yeux fixés sur le plafond. La lumière du néon tremblote au-dessus de nous, ajoutant une ambiance un peu clinique à cette chambre déjà terne, avec ses murs décrépis et son lit métallique.

Je n'ai jamais été vraiment à l'aise ici, dans ce dortoir où tout est impersonnel, comme si chaque objet avait été posé là sans grande intention. Pourtant, il y a ce petit coin, près de la fenêtre, où les rayons du soleil filtrent à travers les rideaux déchirés, qui est presque apaisant. Comme un petit oasis dans ce chaos.

Isabela reste un moment debout, la bouteille d'eau toujours dans sa main. Elle ne dit rien, mais je sens qu'elle cogite. Puis, sans un mot, elle tourne doucement le poignet et ses doigts viennent frôler le bracelet qu'elle ne quitte jamais. Une ficelle tressée, violette, un peu effilochée par l'usure. Un pendentif en forme de méduse y pend, minuscule mais parfaitement dessiné. L'argent a perdu un peu de son éclat, mais ça ne change rien à sa valeur.

C'est elle qui me l'a offert, un jour d'été où tout semblait possible. Personne ne connaît vraiment la signification de ce bijou-là. mien est rouge, le sien violet. Deux bracelets identiques, sauf pour la couleur, et une seule signification, connue de nous deux seulement. Pas un mot là-dessus aux autres. C'était notre promesse silencieuse. Un lien qu'aucune étiquette, aucune définition n'explique. Pas besoin.

Pour Isabela, la méduse a toujours eu un sens particulier. C'est plus qu'un animal marin. C'est la liberté. L'indépendance Elle dit que c'est un symbole d'espoir, de survie, d'élégance dans la douleur. Elle flotte, même blessée. Elle avance, même sans cerveau ni cœur. C'est peut-être pour ça qu'elle la porte au poignet. Comme un rappel que, même quand tout paraît foutu, elle peut continuer à avancer. Qu'elle doit.

Je la regarde, le souffle encore un peu court, et elle finit par murmurer :

— T'as pas à te soucier de moi, Violet. J'ai survécu à pire.

Elle ne le dit pas pour me rassurer. Elle le dit comme un fait. Brut. Et je sais que c'est vrai. Isabela est le genre de personne à encaisser sans rien montrer. À rire alors que le monde s'effondre, tant qu'il ne touche pas à ce qui compte vraiment. Et quand il s'agit de moi... elle peut devenir une tempête.

Je pense à ça en serrant inconsciemment mon propre poignet, sentant sous mes doigts la ficelle rouge, rugueuse. Le pendentif claque doucement contre ma peau.

On ne parle pas. On n'a pas besoin. Le silence entre nous est plein de choses qu'on ne dira pas, mais qu'on comprend.

Et même si la journée a été un carnage... au fond, on a gagné quelque chose.

Rien qu'à deux, contre le reste du monde.

Et c'est déjà pas si mal.

Je la regarde caresser le pendentif du bout des doigts, le regard perdu. Elle ne parle pas, mais je sais ce qu'elle pense. Moi aussi, je pense à ce jour-là.

Et puis, quelqu'un toque à la porte.

Une tête blonde passe dans l'entrebâillement, accompagnée d'un sourire lumineux.

— Salut, les guerrières.

Lucie. Belle comme un tableau, avec son uniforme du lycée encore bien repassé, sa peau dorée par le soleil, ses grands yeux marron pleins de douceur. Chinoise du côté de sa mère, parait-il, mais c'est pas le genre de trucs qu'elle étale. Elle est toujours douce, toujours gentille. Trop, presque.

Mais derrière ses airs d'ange, je sais qu'elle en a bavé. Et que quand faut sortir les griffes, elle sait très bien comment faire.

— Y a un des adultes qui vous cherche, glisse-t-elle, mi-désolée, mi-amusée. Il paraît que vous êtes un peu dans la mouise.

Isabela lâche un souffle nasal, presque un rire.

— Étonnant, tiens.

— J'vous couvre si vous voulez, continue Lucie avec un clin d'œil. Mais ça va pas durer longtemps avant qu'ils viennent gratter à la porte eux-mêmes.

Je pousse un long soupir. Mes muscles me font mal. Ma fierté, un peu moins.

Je regarde Isa. Elle hausse un sourcil. Lucie nous regarde toutes les deux, les mains sur les hanches.

— On fait quoi, les rebelles ? On improvise ou on se rend avec 勇气 (yǒngqì) ?

Je pousse un soupir lourd, me redressant lentement dans le lit. Mon corps me fait encore souffrir, mais je vais pas me laisser abattre. Pas après tout ça. Pas maintenant.

Je jette un regard à Isabela. Lucie nous regarde, toujours souriante, mais j'y sens une lueur d'amusement qui me fait froncer les sourcils.

— Bon, je vais y aller, dis-je d'une voix qui ressemble plus à un grognement qu'à autre chose.

-Au faites, ça va toi? Ta plus ta jolie frimousse de d'habitude ? Se moque Lucie un brin de moquerie dans sa voix.

Je me redresse en grognant.

— Ouais, je suis au courant. Ça ressemble à un Picasso fait avec du sang. Mais on s'en fout, non ?

Elle me lance un regard lourd de sous-entendus, mais elle ne réplique rien.

Je me lève, traînant les pieds comme si chaque mouvement m'était une épreuve. Ma tête bourdonne toujours et mes bras sont lourds, mais il faut que je fasse face. J'ai un rôle à jouer. Et aujourd'hui, c'est moi qui décide de comment cette scène va se terminer.

Lucie me regarde avec ses yeux brillants, l'air de vouloir encore plaisanter, mais je sais qu'elle est consciente de la tension qui est dans l'air. Elle sent que ce n'est plus juste une bagarre à l'école, c'est un test. Un de ceux où tout peut déraper.

— Tu viens avec nous ? lui demande Isabela d'un ton détendu, mais un brin calculateur.

Elle hausse les épaules, son sourire de chat un peu espiègle.

— Pourquoi pas, mais je vous couvre que si vous m'invitez à un café après ça. J'ai une sacrée envie de discuter.

Je lève les yeux au ciel, mais un sourire indéfinissable se dessine sur mes lèvres. Lucie, malgré ses airs de princesse en sucre, elle a toujours été un peu notre ange gardien. Ou du moins, la seule à avoir su garder une part de lumière dans ce monde un peu trop sombre pour nous.

Je m'avance vers la porte, sentant le poids du moment.

— Allez, on y va, de toute façon, y a pas de retour en arrière maintenant.

⇋⇋⇋

Traînant les pieds comme si chaque mouvement était un défi pour mon corps. La douleur, la fatigue, la frustration... tout ça s'additionne dans ma tête. Mais faut bien avancer. Je suis pas du genre à fuir, même si ça me démange parfois.

Isabela, toujours silencieuse, me suit de près. Lucie s'écarte avec un petit rire, comme pour nous donner un peu de répit avant qu'on ne plonge dans le vif du sujet.

La porte du dortoir s'ouvre avec un grincement qui résonne dans le silence un peu trop lourd de la pièce. Dans le couloir, l'air sent la lessive et un mélange de parfum bon marché. Les murs, ternes et usés par les années, semblent nous observer tandis qu'on s'avance vers l'inévitable.

On arrive enfin dans la salle de réception du centre, un endroit impersonnel avec des canapés usés et des papiers éparpillés sur les tables. Le bruit de la climatisation fait un fond sonore presque apaisant, mais je sais que ça ne va pas durer longtemps.

La porte du bureau s'ouvre, et le bruit de la climatisation est comme un écho dans l'atmosphère tendue. Je me sens toujours un peu nerveuse, mais je garde la tête haute. On est là, toutes les trois, dans ce petit espace impersonnel où tout est trop propre, trop aseptisé, comme pour effacer le moindre excès de vie.

L'homme se lève en premier, un sourire léger sur les lèvres, beaucoup plus détendu que je m'y attendais. Il a un regard calme, presque rassurant, et son attitude semble dire qu'il n'est pas là pour nous accabler. C'est un peu comme un grand frère bienveillant, un peu paternaliste, mais pas de manière lourde.

— Violet, Isabela, Lucie, venez vous asseoir, dit-il d'une voix douce, avec un léger accent qui me fait presque oublier la situation. On m'a parlé de ce qui s'est passé, mais j'aimerais entendre ça de votre part.

Il montre une chaise à côté de son bureau, et je me laisse tomber dedans sans grande énergie. Isabela fait de même, mais elle garde son air un peu trop sérieux pour être totalement détendue. Lucie,

elle, s'assoit le plus vite possible, mais ne peut s'empêcher de nous lancer un sourire malicieux.

La femme, par contre, n'a pas cette même chaleur. Elle se tient droite, les bras croisés, son regard pointé sur nous comme une lame de fer. Ses yeux sont froids, observateurs. Elle attend, sans se départir de son expression sévère.

— J'aimerais que vous soyez honnêtes avec moi, commence-t-elle, sa voix glacée remplissant la pièce. Qu'est-ce qui s'est réellement passé au lycée ?

Je sens le poids de la question. Je pourrais leur dire, leur expliquer tout ce qui s'est passé, mais... quelque chose me retient. Quelque chose me dit que ce n'est pas la peine d'entrer dans les détails. Isabela et moi avons traversé assez de tempêtes pour savoir qu'il vaut mieux rester vague.

— Rien de grave, lance Isabela d'un ton qui se veut décontracté. Juste un malentendu qui a pris des proportions... un peu trop grandes. Rien à signaler, vraiment.

Lucie intervient aussitôt, comme pour recadrer la situation, mais en gardant son côté charmeur, comme toujours.

— Ouais, voilà, juste une dispute entre deux têtes brûlées. Ça peut arriver à tout le monde, pas vrai ? On s'est un peu emportées, mais c'est pas grand-chose, sérieux.

La femme ne lâche pas son regard. Elle ne parle pas tout de suite, mais j'entends dans le silence son esprit faire son travail. Elle réfléchit à la situation, analysant chaque mot, chaque mouvement. Elle sait que nous ne disons pas tout, mais elle attend.

— Un malentendu, hein ? répète-t-elle, mais son ton est plus froid que jamais. Vous pensez réellement que c'est tout ?

Je hoche la tête, tentant de garder mon calme, mais je sais qu'elle est loin d'être convaincue. Elle a l'air d'avoir une intuition, une sensibilité qui perce facilement les faux-semblants. Mais elle reste juste. Elle ne nous pousse pas à mentir, juste à être honnêtes, même si ça reste flou.

L'homme, toujours un peu plus détendu, prend la parole à son tour, son ton plus léger.

— Bon, dans ce cas, on va le prendre comme ça. Mais sachez que, malgré ce que vous me dites, l'incident a tout de même pris de l'ampleur, et ça n'est pas anodin. Ce genre de comportements peut avoir des conséquences sur votre avenir ici, mais aussi en dehors.

Il se tourne vers la femme, qui reste silencieuse, et d'un simple mouvement de la tête, ils semblent s'être mis d'accord.

— Violet, pour l'instant, tu n'es pas renvoyée, mais tu vas devoir assumer une punition de la part du lycée. On est en contact avec eux, et ils veulent que tu suives un suivi plus strict. Plus d'accrochages à l'avenir, c'est compris ?

La femme, toujours aussi droite, finit par ajouter :

— Tu sais bien que tout le monde ici essaie de vous aider.

Je prends une grande inspiration. C'est pas parfait, mais au moins je ne suis pas virée de lycée, et c'est déjà un soulagement. Je me tourne vers Isabela, qui semble apaisée.

— Ouais, j'ai compris, murmure-je, pas vraiment d'humeur à discuter davantage. Plus d'accrochages, c'est promis.

L'homme semble satisfait de la réponse, et la femme acquiesce d'un signe de tête, son regard se radoucissant légèrement.

— Très bien. Rappelez-vous, c'est pour votre bien. Vous avez de la chance d'être ici, alors ne gâchez pas cette chance.

Et tout à coup, l'atmosphère devient un peu moins lourde. Le côté "punition" n'est pas totalement effacé, mais il y a un compromis, une forme d'équilibre qui se met en place. L'homme nous adresse un sourire un peu plus chaleureux, comme pour nous dire que tout n'est pas perdu.

— Vous pouvez repartir, mais n'oubliez pas ce qu'on vous a dit. À bientôt.

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