Après avoir servi tout le monde, j'ai fini avec le travail, la prochaine fois j'aurais pas besoin de mettre des talons et une robe aussi .. compliquer pour juste servir
J'étais fatigué mais ce n'est pas la fatigue qui me hantait l'esprit mais ce que j'avais vue dans le club, le regard vide de cet homme qui était menacé, et l'autre avec l'arme en plus de ça le barman semblaient tellement habituer avec ce genre de situation moi même je suis troublée. Cette scène restais dans ma tête comme une tache
J'ai récupérer mes affaires et j'ai quitté le club. Sur le chemin du retour, les rues sont très calmes, je regardait derrière moi plus d'une fois pour être sur que quelqu'un me suivait pas. Je suis déjà paranoïaque alors imaginer maintenant
Arriver à la maison je fis mine d'être normal , il était 23h34 sûrement ma mère et ma soeur dormais, je pousse un soupir en en refermant la porte derrière moi. Mais à ma grande surprise ma mère était encore debout, l'air fatigué, assise sur le canapé avec une tasse de thé à moitié vide.
Ma mère posa sa tasse de thé et lève les yeux
- tu rentre tard... alors comment c'est passée ?
- c'était pas mal vraiment en plus y'avait beaucoup de monde et les client étaient.....sympathique , dis-je en hésitant
- c'est dans un club c'est ça ? Tu ne m'as pas vraiment dit où tu allais travailler disait-elle en fronçant les sourcils
- oui maman c'est un club y a rien de bizarre hein les gens boivent juste et d'autre danse je disais cela en mentant
ce n'était pas entièrement faux mais ce n'est pas toute la vérité
- ok...oh et les gens là-bas avec toi ?? Ils sont corrects ? Tu te sens en sécurité ?
Apres un long silence dans la pièce je hoche la tête en souriant
- oui ça va. Maman je suis prudente t'inquiète pas
- tu sais... je ne veux pas te juger. Je sais que tu veux aider, que tu veux faire ta part. Mais fais attention à toi, chérie... certains endroit..certaines personne... elle soupire. J'ai juste un mauvais pressentiment parfois.
- maman je fais ça pour nous et pour m'assurer que tu vives bien et t'inquiète pas je vais bien promis dis-je en souriant faiblement
Je m'approche et embrasse ma mère sur la joue
- tu es forte ma fille. mais n'oublie pas que memes les plus forte ont le droits d'avoir peur et de parler
- je sais maman aller tu devrais dormir je t'aime
Ma petite sœur malgré l'heure tardive viens sauter dans mes bras. Elle rient un peu ce qui fait retomber omber la tension. Ma mère me regardait avec de l'inquiétude... je le voyais dans ses yeux.. je sais qu'elle sentait que je lui ai pas tout dit
Tout le monde était maintenant dans leur chambre je me débarrasse de la robe et la jette négligemment sur une chaise je me lave et me changea mettant quelques chose qui est maintenant confortable, je regarde mon reflet dans le miroir. Je suis devenue cette fille que j'ai rêvée mais... est-ce que ce club était là bonne décision ? Je pouvais pas m'empêcher de penser à ce travail. Puis je repense à mon père, à son absence, à la façon dont il a tout abandonner
J'essaie de pas penser à ça, j'essaye toujours. Mais les souvenirs revenait comme un poison
Les bras de mon père qui me soutenait quand j'étais petites, ses promesses, et puis plus rien....
Juste un matin plus de voix qui disait ma puce ou ma fille chérie,plus de lui...c'était juste un silence violent à la place de tout ça
Je Serre les dents mes yeux me brûlait, j'essaie de ravaler ce que je ressentais en ce moment mais c'était de trop. Trop d'émotions enfouie, trop de nuits à se dire qu'il reviendrait peut être
- pourquoi.... Pourquoi... tu m'as laissés ? Qu'est-ce que je t'ai fait ? Je murmurais
Mes mains tremblait, ma gorge se serre. Je me lève brusquement et frappe mon poing contre le mur une fois, Deux fois, trois fois pas fort, juste assez pour me faire du mal à moi même pour sentir quelques chose
Puis enfin je tombe à genoux dos contre le mur et laisse enfin les larmes couler. Cette fois ci pas de cris, juste des larmes silencieuse
Je sentais un vide dans ma poitrine, un trou béant que personne n'a jamais refermé. Et ce soir cette douleur me pesait
- je me débrouille... j-je f-fais tout ce que je peux pour prendre soin de maman et de Nina... dis-je alors que ma voix tremblait
La pièce semble se refermer sur moi, mon souffle devient court, irrégulier
Je ramène mes genoux contre ma poitrine et les entoure de mes bras pour me protéger de mes pensées
Je bougeais plus, le sol commence à devenir froide, mes larmes coulait sans arrêt, je respirais vite trop vite même. Ma poitrine se soulève, se contracte, puis se bloque
Je suffoque
Mon cœur bat à tout rompre. Ma gorge se serrait encore plus, comme ci y'avait un truc qui me serrait la gorge pour m'étrangler, j'essayais de parler, de crier, de demander de l'aide, rien ne sort, juste se souffle brisé, ce gémissement qui ne ressemble à rien
- je suis seule maintenant... il m'a laissé. Il nous a toutes laissés. Je ne suis pas importante. Même pas pour lui
Les souvenirs défilent mon père qui riait avec moi, il disait qu'il serait toujours là... ma mère qui pleurait dans la chambre en pensant que je dormais
Je pousse un cri... c'était pas un cri fort c'était un cri étouffé, un cri de douleur, de solitude
Et soudain la porte claque doucement
Des petits pas
Puis une voix timide résonna dans la chambre
- manmi ?
Je me figea
Non pas elle... je veut pas qu'on me vois comme ça. Non... pas ma sœur...pas elle
Je me lève d'un bond, j'essuie mon visage à la Hâte avec la manche de son pull. J'inspire profondément. Les yeux étaient rouge, mais je sourit, forcé, tremblant.
- tu pleurais ? Disait elle en me regardant
- non, t'inquiète. Je suis juste un peu fatigué mais après ça va. Tu devrais dormir dis-je en prenant une voix douce
- je t'aime grande soeur elle s'approche et me serre doucement dans ses bras
Et là tout s'effondre à nouveau. Mais cette fois je garde tout à l'intérieur de moi. Pour elle. Pour ma soeur, je l'enlace en fermant les yeux et murmure
- je t'aime aussi petite soeur. Plus que tout
Nous sommes rester enlacées quelques seconde. Mon cœur battait toujours fort mais un peu moins violent comme ci ce simple geste, ce petit corps chaud contre le mien avait ramené un peu d'oxygène à mon âme
- tu sais tu peux me dire qui t'as fait pleurer manmi map bat li (traduction: je vais le battre) toi et moi on est ensemble et maman aussi ! Dit-elle avec une voix douce
Ces mots là, simple et enfantins me frappait plus fort qu'un cri
Je sentais de nouvelles larmes me monter, mais cette fois ce ne sont pas les mêmes. Ce ne sont pas des larmes de douleur ou des larmes vide, mais ce sont des larme d'amour. D'un amour fragile mais réel d'un amour pur que je dois protéger coûte que coûte
- merci mon ange. Tu sais à quel point tu me donnes de la force
- d'ailleurs t'es la plus forte de toutes les grandes sœurs ! Elle riait
Je ris un peu, une vraie respiration cette foi. Pas de façade, juste un petit instant de lumière dans tout cet ombre
- allez file au lit demain c'est école pupuce!
Je regarda Nina s'éloigner, pieds nus, trainant un doudou dans une main, l'autre frottant ses yeux. La porte de sa chambre ferma doucement le silence revient
Je resta un moment debout dans ma chambre, mon regard se perd dans la pièce , j'éteins la lumière et me glisse dans mon lit
Tout est calme. Trop calme
Mon cœur bat encore vite, mais je respire mieux, je ferma les yeux
- je dois tenir. Pour elles. Je soupirais
Puis, lentement mon corps s'abandonna au sommeil. Pas paisible. Pas profond
Mon corps est allongé, mais mon esprit reste éveillée , des images me reviennent, les lumières agressives du club, le visage des vieux pervers qui ont essayer de me prendre pour leur dessert
Je me tourna vers le côté, m'enroula dans sa couverture. Mais mes paupières refusent de se fermer. Je me sentais lourdes mais mon coeur n'était pas du même avis en battant avec trop de bruit
Le silence devenu trop pesant je décide de prendre mon téléphone et regarda l'heure 2h27 du matin
Je pense à écrire à Anne pour lui raconter. Juste pour dire quelques chose n'importe quoi, mais j'abandonnais. Qu'est-ce que je dirais toute façon ? «que je fais toujours des crises quand je suis seule » ou bien «j'ai peur de dormir pour pas rêver de mon père ?»
Non.
Je repose mon téléphone et me redresse sur le lit, je prend une grand inspiration puis je me lève
Lentement, en silence, j'ouvre la porte de ma chambre. Je marche pieds nus dans le couloir sombre jusqu'à la chambre de ma petite soeur. J'ouvre doucement la porte. Elle dormait avec un bras sur son oreiller dormant paisiblement, je referme doucement la porte
Puis je continue à marcher, j'arrête devant la chambre de ma mère. Une petite lumière filtre sous la porte
J'hésite.
Puis je toque
- oui? Disait ma mère avec une voix fatiguer
- cest moi je peux rentrer ?
Un petit silence et, puis.
- bien sur
J'entre, ma mère était assise dans son lit en train de lire. Elle semble surprise en me voyant
- pourquoi tu dors pas ?
-j'y arrive pas avouais je en secouant doucement la tête
Ma mère tapota légèrement la place à côté d'elle. J'hésitais pas cette fois, je m'assois et posa ma tête sur son épaule comme quand j'étais petite
- tu veux m'en parler ? Demanda ma mère en me caressant les cheveux
Je ferme mes yeux, ma gorge se serre à nouveau, mais je force les mots à sortir
- Jai l'impression que je porte tout toute seule et que j'ai pas du tout le droit de tomber
Ma mère ne répond pas toute de suite. Elle m'enlace doucement, aucun mots n'effacerait ce que je ressens mais l'étreinte vaut milles phrases
- tu n'es pas seule ma chérie, tu n'as jamais été seule.
Voilà terminé .🌙✨ bisous ✨