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ketirine
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Chapitre 3

Chapitre 2

Les gestes qui trahissent

Au fur et à mesure des jours, sa présence devenait plus marquée, plus palpable. Il avait changé. Ou plutôt, j'avais changé ma façon de le percevoir. Les gestes qui, autrefois, étaient des signes d'amitié devenaient de plus en plus ... envahissants. Mais je n'arrivais pas à mettre des mots dessus. Peut-être que je voulais simplement ignorer ce qui se passait. Peut-être que je me disais qu'il suffisait de continuer à agir comme avant, comme si rien n'avait changé, pour que tout reste sous contrôle. Il était devenu plus tactile.

 Il se collait plus près de moi, me frôlait sans cesse de manière presque nonchalante, comme si c'était naturel. Au début, je m'étais un peu tendue. Mais avec le temps, j'ai cessé de lutter. Je m'étais convaincue que c'était normal, que c'était juste de l'amitié qui se manifestait de manière un peu plus intense. Après tout, nous étions proches, non? 

 Alors, peut-être que tout ça faisait partie du jeu, de cette relation qui s'approfondissait, mais sans jamais vraiment franchir la ligne. Il posait sa main sur mon épaule, effleurait mes cheveux ou se collait un peu trop près de moi sur le canapé. Je ne disais rien. Parce que je n'étais pas prête à admettre que quelque chose en moi réagissait à chaque contact. Je faisais semblant de rien. Je riais comme avant, je lui répondais comme si de rien n'était. 

Mais à chaque geste, à chaque regard un peu plus insistant, mon cœur battait plus vite. Je l'avais remarqué. Chaque fois que nous étions seuls, il devenait plus attentionné, plus tactile, plus ... insistant. Il se rapprochait de plus en plus, semblait toujours vouloir être plus près, comme si la distance physique n'était jamais suffisante. Un jour, alors que nous nous étions retrouvés sur le canapé à discuter, il avait glissé son bras autour de mes épaules. Un geste qui, à l'époque, aurait été parfaitement amical, mais qui, ce jour-là, me fit presque frissonner. Je savais ce que je ressentais, mais je n'osais pas l'admettre. 

 J'avais l'impression qu'il attendait quelque chose de moi, un geste, une réponse. Mais je me contentais de rester là, figée, comme si cela ne m'affectait pas. Je faisais semblant d'être comme d'habitude. Il avait, à un moment, glissé sa main dans la mienne. Et, même si une petite voix dans ma tête me disait de m'éloigner, je n'avais pas bougé. Je l'avais laissé faire, comme si c'était naturel. Comme si c'était la suite logique de ce qui s'était passé avant. Mais en moi, tout était devenu flou. Mes pensées se bousculaient, et je n'arrivais pas à savoir si je faisais bien de rester dans cette zone grise ou si je devais prendre mes distances.

 Je n'étais pas prête à remettre en question ce que nous vivions, à briser cette complicité que nous avions bâtie, à avouer que peut-être, tout ce que je ressentais n'était pas juste le fruit de mon imagination. Mais, chaque contact, chaque geste, me rappelait que tout devenait de plus en plus difficile à ignorer. 

 Les paroles qui résonnent ,

Les moments où il devenait plus tactile étaient désormais fréquents, et je commençais à m'habituer à cette nouvelle dynamique. Il semblait vouloir constamment tester les limites, aussi minimes soient-elles, mais c'était devenu une sorte de jeu silencieux entre nous. Un jeu dans lequel je jouais la comédie, feignant d'ignorer les signes, de ne pas voir ce qui se passait.

 Mais un soir, quelque chose se produisit qui brisa ce fragile équilibre que j'avais réussi à maintenir jusque-là. Nous étions assis côte à côte, comme à notre habitude, discutant de tout et de rien. Je me sentais presque à l'aise, un peu dans ma bulle, quand il tourna soudainement la tête vers moi, un sourire malicieux aux lèvres.

 — Tu sais, j'ai remarqué quelque chose... dit-il. 

 Je levai les yeux de mon téléphone, curieuse de savoir ce qu'il avait à dire cette fois. Il n'avait pas l'air de vouloir m'avertir de quoi que ce soit, mais il y avait dans son regard une lueur qui m'intrigua. Il se pencha légèrement vers moi et, d'un geste presque impromptu, prit ma main dans la sienne. Mon cœur rata un battement. Un geste anodin pour certains, mais qui, à cet instant, me parut bien trop chargé de signification. Je laissai ma main entre les siennes, figée.

 — Tu vois, t'es trop petite, dit-il en observant nos mains jointes.

 Il l'examina un moment, comme si ce n'était pas la première fois qu'il y portait attention. Regarde, tes doigts... Ils sont frêles, tout petits. Il dessina lentement un cercle du bout de son pouce autour de ma paume. Une caresse légère, mais insistante. Je n'eus pas le temps de réagir avant qu'il ne continue, comme s'il parlait plus pour lui-même que pour moi. 

 — C'est marrant, je viens juste de le remarquer, tu es tellement fragile... Il sourit, mais cette fois, son sourire semblait un peu plus énigmatique, un peu plus... possessif. 

 Je retirai lentement ma main de la sienne, gênée, mais je n'osai pas lui dire ce qui me trottait dans la tête. Pourquoi me disait-il ça ? Pourquoi ces paroles sur ma fragilité, sur ma petitesse ? Était-ce censé être un compliment?

 — Je ne suis pas si frêle, dis-je d'une voix plus douce que je ne l'avais voulu. Je cherchais à détourner la conversation, mais il ne semblait pas vouloir la lâcher. 

 — Si, tu sais, c'est exactement ce que tu es. Et c'est ce qui me plaît... dit-il doucement.

 C'est comme si tu pouvais être protégée, comme une petite chose fragile. Je sentis mon cœur s'alourdir dans ma poitrine. La dernière partie de sa phrase résonna dans ma tête comme un écho, une étrange insistance qui me fit frissonner. Était-ce de l'attention, ou un désir de contrôle ? Je n'arrivais pas à distinguer ce qu'il voulait vraiment dire, et cette ambiguïté me perturbait plus que je ne voulais l'admettre. 

 Je détournai le regard, essayant de dissimuler la confusion qui envahissait mes pensées. Il avait changé. Ses gestes étaient plus fréquents, plus insistants, et ses paroles devenaient de plus en plus ambiguës. Je voulais croire qu'il ne signifiait rien de mal, mais quelque chose en moi commençait à se tendre à chaque mot qu'il prononçait. Il me regarda en silence, comme s'il attendait ma réaction, mais je ne pouvais lui offrir qu'un sourire timide, une réponse qui ne disait rien de ce que je ressentais réellement.

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