— II —

Helvete ? 

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Après l'annonce des groupes pour le travail de recherche, Kristian s'était tourné vers Briana avec un petit sourire, presque imperceptible. Ce sourire, bien que poli, semblait éteint, comme s'il portait le poids d'un fardeau invisible. Briana ressentait toujours une certaine tension en sa présence, une gêne inexplicable qui n'était pas propre à elle seule. La plupart des étudiants semblaient éprouver la même chose : un mélange d'inquiétude et de curiosité vis-à-vis de ce garçon aussi mystérieux qu'insaisissable.

La jeune femme avait entendu beaucoup de rumeurs sur lui et ses amis. La plupart d'entre-eux avaient d'ailleurs abandonné les cours à cause de leurs mauvaises notes. D'après ce qu'elle avait entendu, ses amis vivaient seuls dans un appartement, ayant été mis à la porte par leurs parents. Kristian semblait être le seul d'entre eux à essayer d'obtenir son diplôme, mais il manquait tout de même beaucoup de cours. À tel point que le principal était venu à plusieurs reprises interrompre la classe pour s'entretenir avec lui. Ces interruptions étaient devenues comme une sorte de routine, un spectacle gênant mais attendu. Malgré cela, Kristian semblait imperturbable, prenant ces rappels à l'ordre avec une nonchalance qui frustrait autant qu'elle intriguait.

Il était discret, presque effacé, et son cercle social à l'école était réduit au strict minimum. Trey, semblait être son seul véritable confident. Ils partageaient souvent des plaisanteries murmurées, des commentaires subtils qui échappaient aux autres mais les faisaient rire. Leur complicité donnait l'impression qu'ils partageaient des secrets que personne d'autre ne pouvait comprendre.

Rebecca était aussi toujours gentille avec lui, lui parlant comme s'ils se connaissaient depuis des années et étaient bons amis, mais Rebecca était amicale et gentille avec presque tout le monde. Du coup, Briana ne tenait pas vraiment compte de l'attitude de son amie vis à vis du jeune homme.

Un jour, alors que Kristian n'était pas en classe et que Mr. F leur avait laissé une heure de libre, Brandi et Rebecca lui avaient parlé de lui. Apparemment, ce jour là, il avait trop la gueule de bois pour aller à l'école. Brandi avait même ajouté qu'il prenait des drogues dure comme de la méthamphétamine et fumait de la beuh en dehors de l'école. Rebecca avait conclu en ajoutant qu'il avait couché avec la plupart des filles de l'équipe de softball. Elle trouvait son comportement triste, car il était selon elle, quelqu'un de gentil et mignon. Ces paroles avaient laissé Briana pensive. Elle ne connaissait pas vraiment Kristian, mais ces informations, vraies ou exagérées, ajoutaient une nouvelle couche à la complexité du personnage.

Toutefois, Kristian avait une allure qui captivait malgré lui. Ses cheveux longs et lisses, d'un châtain terne, descendaient en dessous de ses côtes, étaient souvent détachés ou noués en tresse. Son visage était fin, presque délicat, avec un nez droit et des yeux marrons qui semblaient toujours vitreux, comme s'il voyait le monde à travers une brume persistante. Il semblait constamment perdu dans ses pensées, une âme isolée qui dérivait dans son propre univers.

Briana ne savait pas vraiment quoi penser de lui. Était-il une âme en détresse, cherchant désespérément un moyen de s'en sortir ? Ou simplement quelqu'un qui avait accepté sa descente et refusait de se battre contre le courant ? Une chose était certaine : Kristian, avec ses airs fantomatiques et son aura énigmatique, ne laissait personne indifférent. Mais depuis ce jour, Briana le regardait d'une manière différente de celle du jeune homme tranquille et timide qu'il laissé paraitre. Elle avait presque un peu peur de lui, ou du moins, elle s'en méfiait.

— Bon, vous avez le reste du temps pour commencer à choisir un sujet, je passerai vous voir groupe par groupe pour savoir sur quel artiste vous aller travailler, dit Mr. F avant de se diriger vers Katie qui avait levé la main.

— Hey !

La voix basse et légèrement rauque de Kristian fit sursauter Briana. Elle se redressa instinctivement, réalisant avec surprise que son mal de tête, qui l'avait tenaillée depuis des heures, semblait avoir disparu comme par enchantement. En jetant un coup d'œil à sa gauche, elle constata que Kristian s'était déplacé, abandonnant son siège solitaire pour venir s'installer juste à côté d'elle.

Il avait posé son ordinateur portable devant lui, ouvert un carnet de notes à la couverture écornée, et tenait un stylo entre ses doigts fins, le faisant tourner distraitement. L'air détendu qu'il affichait contrastait avec la tension palpable qu'elle ressentait en sa présence.

— Briana, c'est ça ? demanda-t-il d'une voix calme, mais directe.

— Oui, répondit-elle avec un sourire nerveux.

Kristian n'était pas exactement le genre de personne avec laquelle Briana avait l'habitude de travailler. Il dégageait une énergie contradictoire, un mélange de désinvolture et d'intensité. Sa popularité était d'un autre genre, bien différente de celle des figures classiques comme Jeff, le quarterback adulé par tous. Là où ce dernier incarnait le cliché du beau gosse sportif, Kristian portait une réputation bien plus sulfureuse. Tout le monde le connaissait, mais pas pour ses exploits sportifs ou scolaires. C'était plutôt pour ses soirées débridées, ses nombreuses conquêtes, et ses apparitions sporadiques en classe.

— Hum, tu veux qu'on parle de qui ? tenta Briana, cherchant à rompre le silence. Tu veux qu'on présente un groupe ou un artiste indépendant ?

— J'm'en fiche, répondit-il en haussant les épaules, le regard toujours rivé sur son téléphone.

Briana hésita un instant, un peu déconcertée par son manque d'enthousiasme apparent.

— On peut regarder ce qu'il y a sur internet. T'aimes plutôt quel type de musique ?

Kristian fit défiler son écran avec un air détaché, avant de lever les yeux vers elle.

— T'as déjà entendu parler du groupe Helvete[1] ?

Le nom résonna vaguement dans l'esprit de Briana. Elle fronça les sourcils, cherchant dans ses souvenirs. Ce n'était pas un groupe qu'elle connaissait vraiment, mais elle avait probablement déjà vu une référence dans un documentaire ou un film, peut-être un article quelque part.

— On part sur un groupe alors ? demanda-t-elle en inclinant légèrement la tête, attendant une confirmation.

Kristian acquiesça d'un signe discret, ses longs cheveux châtain glissant légèrement sur ses épaules. Il semblait plongé dans ses pensées, comme si mentionner ce groupe ravivait quelque chose d'ancien ou de profond en lui.

— Tu sais quel style de musique ils font et qui ils sont ? poursuivit-il, cherchant à clarifier leur choix.

— Euh, c'est pas un groupe de métal ou l'un d'eux s'est suicidé ou quelque chose comme ça ? répondit-elle en haussant les épaules, incertaine.

Certes Briana n'était pas étrangère au métal, mais son répertoire se limitait aux grands noms du genre : Metallica, Korn, Iron Maiden, et quelques autres groupes emblématiques, mais pas le type de métal qu'apparement Kristian écoutait.

L'expression du visage de son interlocuteur lui donna envie de rire. C'était un mélange de confusion et d'offense, comme si elle l'avait insulté.

— Quoi ? demanda-t-elle, esquissant un sourire gêné.

Kristian ne répondit pas tout de suite. Ignorant volontairement sa question, il consulta rapidement son téléphone avant de lever les yeux vers elle.

— Tu es libre aujourd'hui, après les cours ? demanda-t-il, son ton étrangement direct.

La question surprit Briana au point qu'elle se figea. L'idée qu'il puisse vouloir passer du temps avec elle en dehors de cette salle était inconcevable. Ils n'avaient jamais interagi avant ce projet, et rien dans leurs personnalités ou centres d'intérêt ne semblait compatible.

Ne répondant pas immédiatement, elle sentit son regard peser sur elle. Kristian releva les yeux de son téléphone, son impatience visible.

— Oui, je crois, répondit-elle finalement, un brin hésitante. Pourquoi ?

— Il faut que je te montre un documentaire sur le sujet. Si on part là-dessus, tu dois savoir ce qui s'est passé. T'es venue en voiture ?

— Pas aujourd'hui, une de mes amies m'a emmenée, répondit-elle, confuse par le tournant que prenait cette conversation.

Kristian haussa un sourcil avant de répondre avec désinvolture :

— Envoie-lui un message pour lui dire que je te ramène chez toi. Je vais t'apprendre tout ce que tu dois savoir sur Helvete.

La respiration de la jeune femme se coupa et ses mots se bloquèrent dans sa gorge, se sentant un peu effrayée par les propos de Kristian. Le sérieux et l'autorité dans sa voix la déstabilisèrent. Ce n'était pas une suggestion, mais un ordre déguisé.

— J'imagine que tu veux avoir un A à l'examen final ? continua-t-il, un sourire en coin, son sourcil toujours levé. Tu m'as l'air d'être ce type de fille.

Briana acquiesça faiblement, jouant nerveusement avec son téléphone qu'elle faisait tourner sur la table. C'était un tic inconscient qu'elle avait lorsqu'elle se sentait nerveuse ou mal à l'aise.

— T'inquiète, ça va être cool. On va prendre un truc à manger et commencer à regarder le documentaire. En plus, il est vraiment pas mal, ajouta-t-il, avec un ton presque rassurant, mais qui ne fit qu'intensifier son malaise.

Au même moment, Mr. F s'approcha de leur table, ses mains se posant doucement sur le bureau.

— Alors, à quoi pensons-nous ? demanda-t-il avec enthousiasme, ignorant la tension palpable entre les deux étudiants. Vous avez trouvé quelque chose ?

Kristian jeta un bref regard à Briana, puis répondit d'un ton peu assuré à la question implicite de leur professeur.

— Helvete ?

— Dead et Heist, ajouta-t-il, comme pour combler le vide laissé par la méconnaissance de sa camarade sur le sujet.

Briana en déduit qu'il devait s'agir des fondateurs du groupe.

— Oh, répondit Mr. F, sa voix légèrement distante, comme si ce nom évoquait des souvenirs lointains.  C'est dommage que ça se soit déroulé comme ça. Aucun des deux ne méritait un sort pareil.

Le ton grave de leur professeur piqua la curiosité de Briana.

— Pourquoi ? demanda-t-elle, cherchant à en savoir plus.

Mr. F resta silencieux, ses yeux fixant un point invisible devant lui. Après quelques secondes de réflexion, il détourna la conversation.

— Ok, vous pouvez commencer vos recherches. N'hésitez pas à imprimer ce que vous voulez ou à visionner des vidéos. Faites-en sorte que ce soit précis.

Le reste du cours fut une plongée dans l'univers sombre de Helvete. À mesure que Kristian expliquait l'histoire, son enthousiasme se mêlait à une étrange obsession. Briana écoutait, oscillant entre intrigue et une certaine appréhension. Dead et Heist étaient deux jeunes adultes d'une vingtaines d'années, dont l'un s'était suicidé souffrant d'une profonde dépression et l'autre fut poignardé à plusieurs reprise par un de ses amis.

Briana fronça les sourcils.

— C'est... tellement tragique et morbide.

Kristian hocha la tête, les yeux baissés sur son carnet. Il semblait réfléchir à ses propres paroles.

— Ouais. Ce qui est fou, c'est que tout ça s'est passé en seulement deux ou trois ans. Leur univers était tellement macabre, morbide que ça a fini par les rendre dingues, je suppose.

Briana sentit un frisson lui parcourir l'échine.

— Wow. Tu en connais un rayon sur eux.

Briana vis l'air légèrement gêné de Kristian, qui se sentit alors obligé de se justifier.

— Je suppose que je suis juste fasciné par ce genre d'histoires. Ça te hante, tu vois ? Ce mélange de passion musicale et de... destruction.

— Non, t'inquiète, je comprends, répondit-elle en souriant doucement. C'est vrai que c'est quand même fou comme histoire.

Kristian sembla se détendre un peu, puis il sortit son téléphone et le tendit à Briana.

— Tiens, enregistre ton numéro. Je t'enverrai un texto pour te dire où me retrouver après les cours.

Briana hésita un instant, puis saisit le téléphone. Elle entra son numéro avant de le lui rendre. À cet instant, la sonnerie retentit, annonçant la fin du cours.

Alors qu'elle rassemblait ses affaires, elle sentit son cœur s'emballer. Ce projet allait bien au-delà d'un simple devoir de classe. C'était comme si elle entrait dans un monde qu'elle n'avait jamais osé explorer auparavant.

— À plus tard, sourit-elle en attrapant son sac à main avant de rejoindre Rebecca qui l'attendait près de la porte, tandis que Kristian rangeait ses affaires avec une nonchalance qui lui était propre.

— Comment c'était ? Demanda Rebecca.

— En fait Kristian n'est pas aussi étrange que les gens le disent, mais il a quand même des connaissances bizarres.

— Comme quoi ?

— Comme sur des groupes de métal et les meurtres et suicides qui se sont déroulés dans ce milieux.

Rebecca lui jeta un regard étrange et légèrement apeuré.

— Oh, ça ne me dérange pas, dit Briana rapidement, en regardant autour d'elle pour s'assurer qu'il ne soit pas à côté d'elles. Mais il veut qu'on parle du groupe Helvete pour notre sujet de recherche, et je ne sais pas, il connaît une quantité effrayante à ce sujet.

— Bah c'est plutôt cool, comme ça tu auras un A, tu n'as qu'à lui demander de tout faire tout seul, ajouta Rebecca en riant.

— Je suis pas comme ça.

— T'es trop gentille, conclu Rebecca en lui donnant un coup de poing amical au niveau du cœur.

Les éclats de rire des deux amies se dissipèrent dans le couloir lorsque la blonde se figea sur place, ses yeux fixant un point précis sur le mur à sa gauche. Rebecca, qui marchait juste derrière, s'arrêta de justesse, manquant de la heurter.

— Hé, qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle, intriguée par l'immobilité soudaine de son amie.

Briana ne répondit pas immédiatement. Son regard était capté par une petite affiche, placée à un endroit où personne ne semblait prêter attention. Pourtant, quelque chose dans cette image déclenchait en elle un étrange mélange de fascination et de malaise. Une sensation glaciale remonta le long de sa colonne vertébrale, comme si une main invisible l'avait effleurée.

— Depuis combien de temps c'est là, ce truc ? murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour Rebecca.

Rebecca suivi le regard son amie et fixa à son tour le poster. L'affiche ne semblait pas spéciale au premier abord : une impression sur papier légèrement froissée, collée de travers avec du ruban adhésif. Pourtant, l'image qu'elle portait était saisissante, représentant une immense cathédrale faite de bois et en proie aux flammes, où trois silhouettes se tenaient face à celle-ci, bras levés, comme pour célébrer le chaos. En haut de l'affiche, une inscription accrocheuse était la raison qui avait attiré le regard de Briana :

"The lords of chaos, une histoire entre mensonge et vérité sur le groupe de métal extrême : Helvete"

— Je ne sais pas. Allez, viens, on va déjeuner. Je suis affamée, dit Rebecca en soupirant, tirant doucement Briana par le bras.

— Attends une seconde... tenta Briana, mais Rebecca insista.

Avec un dernier coup d'œil vers l'affiche, la jeune femme se laissa entraîner jusqu'à la cafétéria, où elles retrouvèrent leur groupe d'amis habituel. Les rires et les conversations animées remplissaient la pièce, mais Briana restait silencieuse, plongée dans ses pensées. L'image de l'affiche était gravée dans son esprit, chaque détail vibrant d'une intensité dérangeante.

— Breeze, t'es sûre que ça va ? demanda Brandi, l'observant d'un air inquiet.

— Ouais, ouais... mentit Briana, jouant distraitement avec une frite.

Malgré l'atmosphère joyeuse autour d'elle, une étrange sensation d'inquiétude la tenaillait. Elle avait l'impression que cette affiche n'était pas simplement là par hasard. Et, en effet, ce qui la troubla encore plus, fut qu'après ce jour, elle ne revit jamais ce poster, ni dans le couloir, ni ailleurs.

Seulement, si Briana était rentrée chez elle ce jour-là pour soigner sa migraine, elle n'aurait jamais été en groupe avec Kristian. Elle n'aurait pas eu Helvete comme sujet pour l'examen final. Elle n'aurait pas commencée à perdre la tête au fur et à mesure qu'elle avançait dans ses recherches. Elle ne se serait également pas sentie si étrange et elle n'aurait jamais rien eu à voir avec le groupe.

Mais elle était loin de se douter que, dans à peine quelque jours, elle se réveillerait dans un autre monde, un autre pays, une autre décennie, mais avec autour d'elle, des gens bien trop familiers.

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Note de l’auteure : 

🔮 Bon. Là, clairement, ça sent le red flag à plein nez, non ? Briana pensait faire un exposé tranquille en duo… et la voilà face à Kristian : cheveux longs, regard brumeux, réputation borderline et vibes d’antihéros silencieux. Un cocktail explosif.

C’est pas encore le chaos, mais on y glisse doucement. Entre les rumeurs sur sa vie dissolue, les absences répétées, les confidences chuchotées avec Trey et ce "Tu viens avec moi après les cours" lâché comme une évidence… disons que le gars ne fait rien pour la rassurer. 😬

Et pourtant. Il y a ce quelque chose. Ce magnétisme bizarre. Ce "je ne sais quoi" qui donne envie de dire oui, même quand tous les voyants sont au rouge. Et si derrière le fumeur de weed aux cheveux trop longs se cachait un mystère bien plus grand ? Une porte sur un monde oublié, ou sur un passé qu’on ferait mieux de ne pas réveiller ? 👁️‍🗨️

En tout cas, Helvete vient d’entrer en scène. Et croyez-moi, c’est pas un groupe comme les autres. 🩸

Alors dites-moi tout : vous seriez monté dans la voiture de Kristian, vous ? Ou vous auriez prétexté un truc genre "Ah mince, j’ai aqua-poney à 17h…” ?
Vos ressentis, vos vibes sur le duo Briana/Kristian, et surtout vos premières impressions sur le gars qui débarque comme un orage dans une salle de classe… je prends tout ! 💬

Rendez-vous très vite pour la suite — où ça va commencer à sérieusement dérailler.
(et oui, on en reparlera de ce “documentaire”…) 📼👀

P.S : [1] « Helvete » (prononcé Hél-vé-té) : signifie « enfer » en norvégien et vient de la langue traditionnelle nordique « hels víti », qui signifie « punition de l'enfer »