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Chapitre 3

La douleur imprimait un balancier sur son ventre et la rendait raide et extatique. Troj prit une inspiration, profitant d’une accalmie pour préparer son attaque. Son genou se ploya et rencontra le casque de la silhouette qui la prenait en tenailles. Troj perçut le craquement satisfaisant du plexiglas. Elle chuta lorsque l’autre la lâcha en poussant un grognement. Plongé dans l’obscurité du globe oculaire du vaisseau-poisson, Troj rampa au sol. Elle voulait mettre de la distance entre cet inconnu et l’éventuel danger qu’il présentait. Peut-être aussi trouver une cachette dans ce vaisseau et attendre le meilleur moment pour subtiliser une navette et s’enfuir au plus vite.

Au lieu de cela, son crâne rencontra un mur au bout de deux mètres et elle se tordit par terre en jurant.

Le sol trembla sous elle quand l’autre s’approcha. Troj pouvait presque sentir la tôle se tordre sous son poids. Elle roula sur le côté mais un pied lui écrasa le dos. Troj en eut le souffle coupé.

Ils se battirent dans l’espace réduit. Chaque mouvement de Troj la faisait rebondir sur un mur et si elle cherchait à tout prix à éviter la prise des mains de l’autre, elle eut conscience que la pièce bougeait. Un ascenseur. Ils descendaient.

Les spasmes de douleur encore vifs dans son bas ventre le disputaient aux frissons nerveux de Troj face à l’odeur minérale du monte-charge, du contact rêche de son adversaire sur elle, de la sensation de ses bras. Il en avait quatre. Quand Troj entendit une trille furieuse venant de son ennemi, semblable à un grésillement d’insecte, elle se dit que sa plage lui manquait déjà. Elle rua de dégoût et visa du poing le casque de l’autre. Elle lui avait déjà brisé la vitre, une deuxième coup suffirait peut-être à lui casser le nez. Pour autant qu’il en ait un.

Sa main entra alors en contact avec une surface douce et duveteuse comme de la fourrure. Elle y enfonça ses doigts, son coude, l’épaule.

La surprise de sentir son bras disparaître dans du coton soyeux la laissa sans défense et au moment où une vague de lumière surgissait à leurs pieds, Troj fut soulevée de terre et projetée par le sas d’ouverture de l’ascenseur.

Le souffle coupé par sa chute, Troj fixa pendant de longues secondes un nouveau plafond éclairé d’ampoules vives. Pas des néons cette fois, mais des lampes rondes qui se mouvaient à un rythme hypnotisant, comme si elles flottaient. Elle fut un instant désarçonnée par l’ambiance tamisée, presque apaisante de l’endroit, jusqu’à ce que son regard embrasse l’immense créature baignée d’une lueur orange.

À travers la vitre du casque, un œil vif, sans pupille, la foudroyait. L’être leva les bras, la première paire partant de ses épaules larges comme un pare-chocs, la deuxième paire au niveau de son abdomen était petite, de la taille de bras humains. Elle retira son casque et ce geste évapora du même coup, la tenue noire qui ceignait son corps.

Une créature insectoïde dominait Troj de ses plus de deux mètres de hauteur. Son poitrail et ses bras étaient tellement larges qu’elle aurait pu réduire Troj en un petit tas d’os sans se froisser un muscle. Sous la combinaison spatiale, la créature portait une autre tenue, tout aussi cintrée et qui révélait ses côtes, son abdomen fin d’où partait sa deuxième paire de bras, son bassin tout en angles duquel se déployait deux jambes épaisses et élancées. Troj avait l’impression d’avoir devant elle une vision tordue et remaniée sur deux pattes d’une mite qui aurait abusé d’amphétamine. Sa peau était couleur or, piquetée de tâches sombres. Une cape de fourrure lui battait le dos attachée en écharpe épaisse autour de son cou. C’était donc ça que Troj avait touché. Elle se serait bien demandée en quelle sorte de matière alien ce vêtement était fait, mais son esprit refusait de se concentrer sur autre chose que sur la tête de la créature.

Elle disparaissait presque dans le collier de fourrure de son écharpe. Son nez s’apparentait plus à un museau renfrogné et sa bouche était dépourvu de mandibules d’insectes, mais plutôt de crocs saillants depuis la mâchoire inférieure.

Le grondement sourd et métallique d’un moteur atomique parcourut soudain sol, murs et plafond, et remonta jusque dans les os de Troj. Elle eut à peine le temps de s’écarter face à l’alien. Ce dernier la bouscula et s’engouffra dans un nouveau sas, dans un martèlement de pattes griffues.

Troj se redressa, soufflée non pas tant par la série d’évènements qui venaient de se produire que parce qu’elle sentait avoir été abandonnée avec autant de cérémonie qu’un sac de patates.

— Doucement, souffla-t-elle en se remettant debout.

Sa voix se brisa sous un nouveau spasme de douleur. Troj suivit le chemin de l’étrange créature, une main le long du mur, l’autre pressée sur son ventre. Les épisodes semblaient plus espacés, aussi familiers qu’à l’époque où elle avait ses règles. Troj serra la courbe de son vêtement au niveau de l’entrejambe mais ne ressentit no l’humidité ni même l’odeur du sang. Le FREPH avait au moins été délicat à ce niveau car si elle avait dû saigner trente siècles de règles, elle serait déjà morte et desséchée.

Les couloirs s’illuminaient à son passage, les ampoules orangées traçant un chemin qui ne souffrait aucun détour. Troj eut beau chercher un panneau de commande ou juste s’échiner contre les portes, les sas secondaires se refusèrent à elle et son envie pressante de fuir. Elle avança donc, sur les traces de l’alien insectoïde.

— C’est trop bête, dit-elle sans briser son habitude de parler à voix haute. La Sabe m’a refilé ce bouquin sur les espèces alien découvertes et je m’en suis toujours servie comme support de table basse. Je pourrais savoir à qui j’ai affaire.

Elle ajouta pour elle-même « et connaître ses points faibles » car elle n’était pas sûre que l’alien ne l’espionnait pas d’une façon ou d’une autre.

Un choc puissant résonna dans un hurlement métallique. Troj s’accrocha à la paroi. Elle n’avait pas beaucoup d’expérience des transports spatiaux. La seule navette qu’elle prenait étant celle qui la conduisait à la station stellaire d’Omnitech près de l’orbite de la Lune. Elle sut tout de même reconnaître le fracas d’une explosion.

Elle pressa le pas. Le halo des ampoules grossissait, leur nombre augmentait au point que lorsqu’elle atteignit une échelle, l’accès à celle-ci était encombré de ces lampes. Troj grimpa, s’arrêtant entre chaque échelon pour écarter les loupiottes semblables à de grosses lucioles. Elles chauffaient l’air sans la brûler et quand Troj tenta d’en attraper une, elle se déroba et glissa entre ses doigts comme une bulle de savon.

Troj émergea du trou dans le sol de la cabine, des lampes-lucioles plein les cheveux. Elle n’esquissa pas un geste pour s’en défaire, désireuse de ne pas attirer l’attention des deux êtres en grande conversation devant elle.

Ils étaient penchés sur un tableau de commande, probablement le poste de pilotage du vaisseau et devant leurs nez (ou ce qui ressemblait à leurs nez), le vide spatial s’étalait sur la vitre. Troj distingua le globe de métal de sa planète-prison. La surface brisée comme par un coup de poing continuait de déverser des débris dans l’espace, indistincts à cette distance. La planète disparut de la vitre à une vitesse telle que Troj comprit que le vaisseau sur lequel on l’avait kidnappé naviguait machines à fond. Un nouveau coup lointain retentit et Troj sentit sous ses pieds le sol trembler et les loupiottes s’amasser un peu plus dans le poste de pilotage.

Si ces bruits la préoccupaient, ils n’étaient rien comparé à la vision des créatures se disputant devant elle. À la lueur du tableau de bord, les vraies couleurs de l’alien insectoïde éclataient presque. Troj était aveuglé par le blanc de sa cape et de son écharpe duveteuse, sa peau scintillant comme de l’or, des tâches myosotis accrochés tels des pierres précieuses sur son cuir. Troj aurait presque qualifié son kidnappeur de beau si ce n’était son aspect de mite géante, et aussi si ses intentions quant à son enlèvement ne signifiaient pas de mettre encore la vie de Troj en danger.

L’autre créature, encore une fois, rappela à Troj combien elle aurait pu daigner ouvrir son manuel des races extraterrestres durant ces trois derniers millénaires. Plus petit, presque minuscule par rapport à la montagne de muscles à côté, la bestiole avait un corps long et enroulé sur elle-même, recouvert d’écailles turquoise. Sa tête plate comme un serpent était dépourvu d’œil, de nez ou de bouche. Troj n’aurait jamais deviné qu’un véritable être vivant se tenait roulé en boule sur le siège de pilotage si les deux créatures ne conversaient pas à voix haute et dans une langue tout à fait intelligible à ses oreilles.

— Cent pour cent et indéniablement, ton problème, Écru ! clamait l’alien-insecte d’une voix aussi cassante qu’un violon mal accordé. Tu étais censée nous calculer le cap pour Tau pendant que je m’échinais à la sauver !

— J’étais prise… ailleurs.

Elle n’avait pas bougé des écailles pourtant le son de sa voix provenait bien d’elle, aussi léger qu’une brise, presque chantant.

— Ailleurs ? appuya le violon mal réglé.

— Hérisse pas tes poils vers moi, Aizu. Tu m’as donné vingt-quatre heures et cinq cents tera de données sur son espèce, comment croyais-tu que j’occuperais mon temps ?

L’être déroula une paire d’ailes qui s’accrochèrent au siège comme deux bras poisseux.

— Je vais le calculer ton cap, grogna-t-elle. Tu crois que le bouclier va tenir le coup ?

Un nouveau coup sourd secoua le vaisseau.

— Aussi longtemps que possible.

Le petit alien s’étira en direction de sa compagne et le chant résonna dans un chuchotement.

— Ça nous observe toujours ? Est-ce que son espèce ne sait pas combien c’est malpoli d’écouter les conversations des autres.

Leurs regards, ou plutôt les yeux bleus et la tête aplatie des deux créatures, se tournèrent vers Troj. Cette dernière eut un mouvement de recul, les lucioles s’égayant autour d’elle.

— On n’a pas le temps pour lui expliquer le savoir-vivre, Écru. Il faudrait déjà que ça nous comprenne et fuir l’horizon du Freph est notre priorité.

— Ce n’est pas bien bavard en tout cas, marmonna la dénommée Écru.

Troj resta immobile, sciée par la surprise et pas l’océan de possibilités qui s’offrait à elle. Les deux créatures étaient persuadées qu’elle ne parlait pas leur langue. Elle réalisa soudain l’avantage qu’elle avait sur ces deux bestioles et décida à partir de maintenant de rester parfaitement et pour toujours coite.

Aucune des deux aliens ne se formalisa de son mutisme. Celle au nom d’Aizu quitta son siège et passa à nouveau devant Troj sans lui accorder un regard.

— Machine à fond, Écru.

— Le Kanthe ne tiendra pas longtemps.

— Le FREPH non plus. Nous allons lui faire croire que notre invitée est morte et il abandonnera la poursuite.

Tout se passa très vite. Alors que Troj asseyait sa résolution de rester muette pour pouvoir profiter de la moindre accalmie pour piquer une capsule à ce vaisseau et filer en douce, elle eut soudain sur l’épaule le contact lourd de la main de l’alien. Même à travers l’épaisseur de son costume et parce qu’elle avait dégagé son col pour mieux respirer, Troj perçut la chaleur bouillante de l’être et le cuir lisse de sa peau contre la sienne.

Le premier contact direct depuis trois millénaires.

L’esprit rationnel de Troj trébucha et dégringola un paquet de marches dans un cri de surprise atterrée :

— Ne me touche pas !

Les yeux bleus s’écarquillèrent. Loin au-dessus de Troj les lèvres de l’alien prononcèrent les mots « tu me comprends » mais aucun son n’en sortit. Le moteur atomique hurlait sous les commandes poussées au maximum par la dénommée Écru.

— Maintenant Écru !

Cette dernière appuya alors sur un bouton du panneau de commande. Troj jeta des regards affolés autour d’elle mais il était déjà trop tard. L’air se vida d’un coup de tout oxygène. Troj tomba à terre, suffocant, les mains sur la gorge. L’alien ne la lâchait. Troj comprit qu’elle lui tâtait le pouls. Sa vue se piqueta de taches noires, ses muscles hurlaient sous l’absence d’oxygène, de cet air si pur que Troj avait toujours pris pour acquis.

— Écrunéméhos ! cria la grande alien. Le FREPH ?

— Encore un peu. Il calcule ses constantes.

Le panneau de commandes brillait de milliers de lumière. Troj ouvrit et referma la bouche, poisson hors de l’eau qui désespérait. La voix d’Aizu lui parvint de très loin.

— Écru… on a plus que quelques secondes.

— Maintenant !

Il y eut un cliquetis, un nouveau hurlement du moteur et l’air revint. Troj l’aspira à grandes goulées, une horrible migraine s’ajoutant à la première. Elle coula au sol, la joue contre le métal froid. Ses yeux lui semblaient avoir quitté leurs orbites. La sueur lui collait les cheveux dans la nuque. L’oxygène rafraichissait ses poumons comme un bain de douceur.

Elle était en vie.

— On est tirées d’affaire, souffla Écru. Le FREPH est loin derrière nous et a laissé tomber la course. Est-ce que ça respire ?

— Il y a intérêt. On ne s’est pas mises à dos le FREPH pour un tas de chair morte.

Un silence durant lequel Troj se risqua à rouvrir les yeux. Elle s’assit sur son séant. La tête lui tournait mais elle y voyait plus clair. ELle observa, sans se soucier d’une quelconque règle de savoir-vivre, les deux créatures extra-terrestres penchées sur elle.

Personne ne parla. Écrunéméhos avait recouvert la forme d’un lombric à écailles et se tenait perchée sur l’épaule de la grande alien, ses grandes ailes colorées disparues.

Aizu brisa enfin le silence, sa deuxième paire de bras croisé sur son abdomen.

— Humaine, articula-t-elle avec lenteur. Tu as parlé ?

Troj hocha la tête. Les deux êtres attendirent puis Troj se racla la gorge et éructa, ses cordes vocales comme engluées par l’émotion.

— Oui.

— Tu nous comprends ?

— Oui.

Elle ajouta autant pour elle-même que pour les deux autres.

— Parfaitement même. Et vous aussi.

— Oui.

L’écharpe blanche autour du cou de l’alien se hérissa et Troj réalisa soudain que ce n’était pas un vêtement qu’elle portait, tout comme elle n’avait pas de cape accrochée au dos. C’était une partie de son corps qui réagissait à la situation et d’après ce que Troj comprenait, ce n’était pas fameux.

— Je… j’ai appris votre langue. Le…

— Tu as appris la langue commune de l’hunivers ? dit la grande alien et le bleu de ses yeux vrilla un peu plus sur Troj. Comment ?

— En trois millénaires, j’avais le temps.

— C’est vrai, chuchota Écru. J’ai lu que les humains ont une grande capacité d’apprentissage.

— Je t’entends, tu sais, rétorqua Troj. Pas la peine de faire comme si j’étais pas là.

Les écailles du petit dragon furent parcourues d’un frisson.

— Eh bien, excuse-moi. C’est la première fois qu’on se retrouve devant un spécimen comme toi.

La grande alien leva aussitôt une ses deux mains droites, en pointa une sur le dragon, l’autre sur elle-même.

— Voici Écrunéméhos, navigatrice. Je suis la capitaine Aizu. Bienvenue à bord du Coe-la-Kanthe, Troj Asterian.

— Vous savez qui je suis ?

Les deux aliens la considèrent sans dire un mot. Troj ne put s’empêcher de laisser échapper un rire :

— Bien sûr, vous savez.

— Le Coe-la-Kanthe et son équipage, dit Aizu, ont la charge de la surveillance de la Altakarcel de la criminelle Troj Asterian, humaine du vingt-deuxième siècle sur le calendrier terrestre. Votre peine, ajouta-t-elle en baissant un peu plus la voix, est la perpétuité temporelle.

— Attendez une petite minute. Est-ce que cela veut dire que vous êtes… mes gardiens de prison ?

Troj chassa les dernières bulles lumineuses accrochées à sa tignasse.

— Comment ça se fait que je n’étais pas au courant ? Trois millénaires et vous venez même pas partager une sardine de temps à autre ?

— Votre condamnation impliquait une complète et totale isolation, répondit Aizu d’un ton sévère.

Elle reprit en soufflant sur les longs poils de son cou :

— Sans compter… que nous n’avons pris nos quartiers à notre poste que un cycle plus tôt.

— Seize heures, traduisit obligeamment Écrunéméhos devant l’air perdu de Troj.

— Eh bien, je vous félicite pas, capitaine Aizu, dit Troj. Il semblerait qu’un gros vaisseau en forme de coquillage va vous empêcher d’avoir votre promotion du mois.

— Le Fond de Recherche des Espèces pour la Préservation de l’Hunivers est un bâtiment pirate qui n’avait aucun droit de vous libérer. Il est heureux que nous ayons pu vous récupérer à temps.

— Et fuir à temps, ajouta Écrunéméhos dans une petite voix.

Troj secoua la tête. Elle réalisa qu’elle gisait toujours à terre, son énergie drainée jusqu’à la dernière goutte. Rien d’étonnant après avoir été arrachée de force au sol de sa planète, vécu trois millénaires de douleurs utérines, de nouveau capturé par une alien géante et enfin compressée par le vide.

Elle reporta son attention sur les deux membres du vaisseau.

— L’air dans cette pièce. Il n’est pas adapté pour un humain, pas vrai ?

Aizu entrouvrit les crocs avant de se tourner vers Écrunéméhos.

— Il y a de l’oxygène, ce n’est pas ce qu’il vous faut à votre espèce pour survivre ?

— Pas en si petites doses, dit Troj. Je vous vois en double.

— Je vais vérifier ça. Écru, conduis-la aux caissons, ordonna aussitôt Aizu. Je dois vérifier que le FREPH ne nous suit pas à la trace, même après sa courte mort.

Troj entendit Écrunéméhos dérouler ses ailes et se poster aux côtés de Troj, à une certaine distance. Il flottait plus qu’il ne volait.

Les lampes qui encombraient l’échelle s’écartèrent. Troj savait qu’elle devait sa survie à ces deux aliens mais elle réunit encore quelques miettes d’énergie pour demander :

— Vous, là. Aizu, dit-elle. Vous allez… vous allez faire quoi de moi ?

Aizu se détournait déjà, concentrée sur le panneau de pilotage. Un écran holographique apparut à la surface du hublot, représentant une carte spatiale.

— Vous conduire aux Juges Hachonroth sur la planète Tau. Il n’y a qu’eux pour savoir quoi faire de vous, maintenant que votre peine a été écourtée.

— Les Juges, répéta Troj dans un brouillard de pensées. Hachonroth. Ça me dit quelque chose.

— Bien sûr.

L’œil bleu sans pupille brilla un instant dans sa direction.

— Les Juges Hachonroth vous ont condamné à la perpétuité temporelle il y a trois mille ans.

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2 Comments

3 days ago
Trop bien ce chapitre ! Je ne suis pas sûre de très bien visualiser les 2 aliens pour l'instant, mais ça viendra peut être avec plus d'interactions !
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2 days ago
Merci pour ton retour ^^ ah si c'est pas clair je me le note, tu me diras si ça s'éclaircit après !
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