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LudivineFrt17
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Chapitre 15 - Mia

Je me réveille en douceur, l'appartement est beaucoup trop calme depuis la mort de ma mère. Je sais qu'en me levant je ne la retrouverai pas dans la cuisine en train de me préparer le petit déjeuner.

J'ai un mal de crâne énorme, je suis rentrée tard hier. Peut-être qu'un peu de repos et une tasse de tisane apaisante pourraient aider à soulager ce mal de tête. Après avoir effectué le contrat que m'avait confié Isaac, je suis allée dans un bar. L'atmosphère y était chaleureuse, avec une lumière tamisée et des rires qui résonnaient doucement entre les murs en bois. Je me suis installée au comptoir, commandant une boisson bien alcoolisée pour me détendre après une journée bien remplie. Autour de moi, les conversations allaient bon train, et une musique jazzy jouait en arrière-plan, créant une ambiance agréable et décontractée.

D'habitude je ne bois jamais mais depuis qu'elle n'est plus là c'est la seule manière de ne plus penser à l'accident. Chaque gorgée semble emporter un peu de la douleur, bien que momentanément, me permettant de m'évader dans un monde où le passé ne pèse pas si lourd.

Mais d'ailleurs je me demande comment je suis rentrée chez moi cette nuit. Les souvenirs sont flous, comme enveloppés dans un brouillard mystérieux. Je me souviens vaguement des lumières de la ville dansantes à travers les fenêtres de la voiture. Peut-être ai-je pris un taxi, je me suis retournée brusquement mais je ne trouve personne dans mon lit donc aucun homme ne m'a ramenée. Et puis même bourrée je n'aurais jamais laissé un homme me raccompagner et encore moins me toucher.

Je me lève et me dirige vers la cuisine pour prendre une aspirine. Ensuite je vais prendre une douche car en me regardant je remarque que je porte encore mes vêtements de la veille. L'eau chaude coule sur ma peau, détendant les muscles et me permettant de commencer la journée avec une sensation de fraîcheur renouvelée. Le parfum apaisant du gel douche emplit la salle de bains, transformant ce moment en une véritable pause bien-être. Après m'être séchée, je choisis des vêtements confortables et propres.

Finalement j'ai dû rentrer toute seule et m'écrouler sur mon lit.

Une fois prête, je rejoins Isaac chez lui. Je rentre sans frapper, vais me faire un café dans sa cuisine et je le retrouve dans son canapé avec un bol de céréales. Il me regarde, me sourit et se lance en me disant.

- Alors cette gueule de bois ? Pas facile, n'est-ce pas ? Dit-il en souriant.

- J'ai un énorme mal de tête mais... Attend une seconde, je réalise et le regarde dans l'incompréhension totale. Comment tu le sais ?

- Tu m'as harcelé de message hier, d'ailleurs merci de m'avoir cassé mon coup avec une bombe atomique.

- Beurk, épargne-moi les détails. Je suis désolée, je me souviens même plus de ce que j'ai fait après la mission... Dis-je en prenant ma tête entre mes mains.

Mon meilleur ami me regarde avec compassion et reprend :

- Mia, il faut que tu arrêtes de te mettre la tête à l'envers tous les soirs, ça ne la ramènera pas... Je ne pourrais pas toujours venir te chercher.

Je sens les larmes monter car je sais qu'il a raison. Il s'approche de moi et me prend dans ses bras. Je ne retiens pas mes larmes, je sais qu'avec Isaac je peux être moi-même.

Après quelques minutes je reprends une certaine contenance et change de sujet.

- Alors dit moi qui je dois exécuter aujourd'hui ?

- Personne. Déclare-t-il en s'enfonçant dans son canapé.

- Comment ça personne ? Tu as toujours un contrat pour moi d'habitude.

- Et beh aujourd'hui je n'ai reçu aucun contrat, tu as qu'à te dire que tu as un jour de repos, profite pour te reposer un peu, tu n'arrêtes pas en ce moment.

Mais non ! J'ai besoin de me défouler.

Isaac sent mon trouble car il sait que je suis incapable de rester sans rien faire.

Je le remercie et lui demande de m'appeler si jamais il reçoit un contrat. Je le prends dans mes bras et retourne chez moi.

Je décide de m'occuper l'esprit alors je me mets à faire le grand ménage dans l'appartement. Les fenêtres grandes ouvertes laissent entrer une brise fraîche qui emporte avec elle les dernières traces de poussière. Je commence par trier les livres qui s'empilent sur les étagères, redécouvrant des classiques oubliés et des romans qui n'ont jamais été ouverts. Chaque objet déplacé semble raconter son histoire, des souvenirs cachés derrière des bibelots et des photographies jaunies par le temps.

Ensuite, je m'attaque à la cuisine, où le parfum du citron et de la lavande embaume l'air. Les surfaces brillent de propreté et les ustensiles retrouvent leurs places dans les tiroirs. Je mets une musique entraînante pour accompagner mes gestes, transformant la corvée en une danse joyeuse.

Dans la chambre, je change les draps, offrant au lit une nouvelle fraîcheur. Les coussins sont soigneusement arrangés, et je m'autorise un moment de détente en observant le résultat de mes efforts. L'appartement resplendit d'une nouvelle énergie, prêt à accueillir de nouvelles aventures et moments de tranquillité.

Une fois l'appart tout nettoyé, il ne me reste qu'une pièce à faire. Une pièce où je ne suis pas rentrée depuis un moment.

Sa chambre…

Je décide de franchir le pas et de rentrer dans sa chambre. La pièce est baignée d'une douce lumière tamisée, créant une atmosphère apaisante. Les murs sont ornés de tableaux colorés, témoins silencieux de nombreuses histoires. Un parfum délicat flotte dans l'air, mélange subtil de lavande et de vanille. Son lit est parfaitement fait, le drap est tiré avec précision et les oreillers soigneusement disposés, elle n'aimait pas quand c'était en désordre. Je sens les émotions monter en moi.

Je m'approche de sa coiffeuse, ma mère aime prendre soin d'elle. Elle passait des heures à se chouchouter avec des bains parfumés et des crèmes hydratantes. Chaque matin, elle s'assurera de prendre quelques minutes pour méditer et se recentrer avant d'entamer sa journée bien remplie. Son armoire regorgeait de vêtements aux couleurs vives qui reflètent sa personnalité joyeuse. Elle disait toujours que prendre soin de soi était essentiel pour pouvoir donner aux autres tout l'amour et l'énergie qu'ils méritaient. Sa routine était un véritable rituel, une danse quotidienne d'attention et de douceur qu'elle exécutait avec grâce et constance.

J'en prend un de ses parfums au hasard et je le sens. Je revois tout de suite le visage de ma maman. Elle me sourit et c'est comme si elle me disait que « ça va aller ». Puis je me dirige vers son lit et le hume, son parfum est toujours présent ce qui me donne la chair de poule. En me relevant je récupère la photo qui se trouve sur sa table de nuit.

Cette photo de nous deux est magnifique, elle capture parfaitement la joie et la complicité qui nous unissent. Les couleurs sont vibrantes et les sourires éclatants, témoignant des souvenirs inoubliables que nous avons partagés ce jour-là. Nous sourions à pleine dent, je me rappelle ce portrait de nous deux, c'était le soir de Noel. Isaac tenait à nous prendre en photo et je dois dire qu'elle est réussie, nous étions heureuses.

Et voilà les larmes coulent toute seule. Je repose la photo. Je ressors de la chambre, je refuse de faire le ménage dans cette pièce car je sais que je perdrais son odeur.

Une fois terminé, je prends la décision d'aller faire une séance de sport à la salle. Ça me permettra de me défouler étant donné que je n'ai toujours pas reçu de contrat... En enfilant mes baskets et mon survêtement préféré, je ressens déjà une montée d'énergie et de motivation. La salle de sport n'est qu'à quelques pas, et je savoure la douce anticipation de l'entraînement qui m'attend. Une fois arrivée, l'odeur familière de caoutchouc et d'effort me saisit, et je me dirige vers les tapis de course. Là, entourée d'autres passionnés, je commence à courir. Le rythme de mes pas se synchronise avec la musique entraînante dans mes écouteurs, créant une harmonie parfaite. Je sens chaque muscle se réveiller, chaque respiration devenir plus profonde et plus consciente. Petit à petit, les tensions de la journée s'évaporent, laissant place à une sensation de bien-être et de force renouvelée.

Après un bon échauffement, je m'attaque aux poids, cherchant à repousser mes limites et à renforcer mon corps. L'effort est intense, mais chaque répétition est une victoire personnelle. Je m'imagine en train de gravir des montagnes, de relever des défis, tout cela grâce à cette détermination qui ne faiblit pas.

Lorsque la séance touche à sa fin, je m'accorde quelques minutes d'étirement et de méditation. Je ferme les yeux, savourant la satisfaction d'avoir pris soin de moi. 

Puis je remarque que certaines personnes qui se trouvent à la salle m'observent, avec une curiosité discrète mais palpable. Peut-être se demandent-elles ce qui m'amène ici, ou peut-être cherchent-elles simplement à deviner mes pensées à travers mes expressions. Je respire profondément, essayant de ne pas prêter trop d'attention à ces regards furtifs. 

Quoi ? Ce n'est pas la première fois que je m'entraîne ici.

Je déteste ces regards sur ma personne, je n'ai qu'une envie c'est de leur crier dessus.

Je pars en direction des douches et une femme qui faisait ses abdos m'interpelle.

- Bonjour, excusez-moi je voulais juste vous dire que vous m'impressionnez, la façon dont vous vous entraînez, j'aurai déjà abandonné depuis longtemps.

Je lui souris mais continue ma route, je ne suis pas d'humeur à parler mais elle ne me lâche pas.

- Puis-je vous demander d'où vient cette motivation ? Poursuit-elle.

Je perds patience et me retourne rapidement vers elle et lui balance :

- Ma mère est morte, juste besoin de m'évader, pas besoin d'en faire une histoire.

Je ne la laisse pas répondre et je ne veux pas de sa pitié et file sous la douche. Non mais qu'est-ce qui m'a pris de lui sortir ça. Je ne l'avais jamais dit à voix haute, cela fait bizarre mais ça me ramène à la réalité.

Une fois douchée et habillée, je n'ai pas envie de rentrer alors je prends la direction de mon bar habituel.

Mais si j'avais su je serais rentrée chez moi…

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