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LudivineFrt17
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Chapitre 3 - Mia

Le lendemain de mission, je me lève à l'aube en essayant de ne pas réveiller ma mère pour aller m'entrainer à la salle de sport au coin de la rue. L'air frais du matin me revigore alors que je traverse les rues encore endormies de la ville. Arrivée à la salle de sport, je retrouve quelques habitués, des visages familiers qui partagent la même détermination silencieuse. Je commence par un échauffement léger, laissant mes muscles se réveiller doucement avant de passer à des exercices plus intenses.

Pendant que je m'entraîne, mes pensées vagabondent vers la mission d'hier. Les moments de tension, les décisions rapides et les éclats d'adrénaline se mélangent dans mon esprit. Je me demande si j'aurais pu faire les choses différemment, mieux peut-être. Mais je chasse rapidement ces pensées, préférant me concentrer sur l'instant présent. Après une heure de transpiration et d'efforts, je termine ma séance par quelques étirements, appréciant la sensation de mes muscles relâchés. Je me sens prêt à affronter une nouvelle journée, fort de l'énergie accumulée et des résolutions prises.

Sur le chemin du retour, je m'arrête à la boulangerie du coin pour acheter des croissants frais, une petite attention pour ma mère qui se réveillera bientôt. En entrant dans la maison, l'odeur du café fraîchement préparé m'accueille chaleureusement. Ma mère, déjà debout, me sourit et me remercie pour les croissants. Nous partageons un moment de complicité autour de la table, savourant ces instants simples mais précieux.

Une fois le petit déjeuner terminé, je récupère mon téléphone et remarque que mon meilleur ami à essayer de m'appeler à plusieurs reprises. Je le rappelle tout en débarrassant notre petit déjeuner.

- Salut, désolé je suis allée à la salle et j’ai déjeuné avec ma mère, mon téléphone était en mode silencieux, je n'ai pas entendu tes appels. Qu'est-ce qui se passe ?

- Pas de problème, je m'en doutais. Il faut qu'on parle tous les deux. Rejoins-moi à l'appart dans cinq minutes.

 - Ça marche.

- A tout de suite princesse. Dit-il avant de raccrocher.

Quant à moi, je me figeai au nom « princesse », il y a longtemps qu'on ne m'avait pas appelé comme ça.

Je range mon téléphone, je préviens ma mère que je vais chez Isaac et je me dirige ensuite à l'appart de mon meilleur ami. Je rentre sans frapper comme lui, rentre chez moi sans le faire non plus, ce qui énerve ma mère. Je vais directement dans son bureau où il se trouve, devant son ordinateur.

Il est plongé dans son travail, les sourcils légèrement froncés, concentré sur l'écran. Je frappe doucement à la porte pour ne pas le surprendre. Il lève les yeux, et un sourire chaleureux éclaire son visage lorsqu'il me voit.

- Ah, tu es là ! Entre, je t'attendais, dit-il en se relevant pour m'accueillir.

Je m'avance dans la pièce, un peu nerveuse mais déterminée. L'atmosphère dans le bureau est calme et studieuse, avec des étagères remplies de livres et des dossiers soigneusement rangés. Une grande fenêtre laisse entrer la lumière du jour, créant une ambiance apaisante.

- Je voulais te parler, dit-il alors que je m'assois en face de lui.

- Bien sûr, je t'écoute, je réponds.

- Ecoute je vais y aller franco. Tu as reçu un contrat.

- Oui et j'en reçois quasiment tous les jours, où est le problème ?

- Celui-ci vient d'une personne comment dire…

Isaac cherche ses mots, il semble hésitant et ce n'est pas dans ses habitudes. Il prend une profonde inspiration, les yeux fixés au sol, avant de relever doucement la tête. 

- Bon tu crache le morceau, c'est qui ce fameux client ?

- C'est le Président du gang de bikers !

Il me scruta pour déceler la moindre émotion mais je restais de marbre. Au fond de moi je sentais mon cœur se serrer car cela faisait 5 ans que je n'avais pas entendu parler d'un gang de bikers.

Les souvenirs remontent à la surface comme des bulles d'air dans l'eau. Chaque détail de cette période tumultueuse était gravé dans ma mémoire : les moteurs vrombissants, les regards méfiants, les réunions secrètes. Mais aujourd'hui, tout cela semblait appartenir à une autre vie, une vie que j'avais laissée derrière moi.

Bien sûr il ne s'agit pas du club de mon père car lui est à Seattle et nous avons déménagé à Atlanta, le soir où nous sommes arrivés ici ma mère, Isaac et moi il y a 5 ans, nous nous sommes promis de ne plus jamais parler de ces gangs, de bikers etc… Une fois installée, je n'étais plus la même personne, beaucoup de choses avait changé en moi. Je ne supportais même plus mon prénom alors je l'ai changé tout simplement, Isaac y a commis aucune objection quant à ma mère elle refusa et continua de m'appeler Mia. Je ne voulais pas blesser ma mère alors Ava est devenue mon prénom simplement dans mon métier.

Je revenais sur terre et réfléchissais à ce que Isaac venait de me dire.

- En quoi consiste ce contrat ? demande-je.

- Simplement exécuté un homme qui a essayé de leur voler leurs marchandises. Contrat tout simple.

- D'accord, je vais le faire, dis-leur que j'accepte. Mais on n'en parle surtout pas à ma mère. Elle ne supporterait pas que je travaille pour un des leurs.

- Pas de soucis ma belle. Le contrat est pour demain, tu seras prête ?

Mon silence laisse la place à l'inquiétude dans le regard de mon meilleur ami.

- Bien sûr je serais prête, envoie-moi les détails.

- Ok je t'envoie ça tout de suite.

Puis je retournais chez moi retrouver ma mère qui me préparait un délicieux repas, je l'embrassais sur la joue avant d'aller me changer. Une fois habillée de vêtements confortables, je m'installais à table, prête à savourer les mets succulents qu'elle avait préparés. L'odeur alléchante des plats embaume la maison, créant une atmosphère chaleureuse et accueillante. Nous échangions quelques mots sur notre journée, partageant des anecdotes et des rires, savourant ces moments précieux de complicité. L'amour et la tendresse se lisaient dans ses yeux, et je me sentais reconnaissant pour ces instants simples mais si significatifs qui faisaient de notre maison un véritable foyer.

Une fois le repas terminé, j’ai aidé ma mère à faire la vaisselle et je suis partie me coucher. Je m'écroule sur mon lit et fixe le plafond.

Je ne voulais pas l'avouer devant Isaac et je n’ai rien laissé paraître devant ma mère mais le fait de savoir que j'allais travailler pour des bikers me faisait flipper et me ramenait à de mauvais souvenirs.

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