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LudivineFrt17
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Chapitre 1 - Mia

Je viens de finir la mission que m'a confiée Isaac. Cette mission m'a bien fatiguée, j'ai dû torturer cet homme c'est dire qu'il était tenace, il n'a rien voulu lâcher. Ce client nous a contacté pour s'occuper de son patron qui harcèle les femmes qui travaillent pour lui, cela allait du harcèlement physique ou harcèlement moral. La situation était devenue insoutenable pour les employées, et il fallait agir rapidement pour mettre fin à cette tyrannie. En roulant sous les lumières des lampadaires, je repensais à tout ce qui s'était passé. Malgré ma fatigue, une certaine satisfaction m'envahissait. Non pas pour la violence, mais pour le sentiment d'avoir rendu justice.

Les rues étaient presque désertes, seules quelques voitures passaient de temps en temps, leurs phares perçant la nuit. J'atteignis bientôt la périphérie de la ville, là où les bâtiments se faisaient plus rares et où la nature reprenait ses droits. La fraîcheur de la nuit me gardait éveillée, et je savourais ce moment de solitude.

En arrivant à mon appartement, je coupe le moteur et reste un instant, assise sur ma moto, écoutant le silence autour de moi. Tout semblait paisible, en contraste frappant avec la violence de la mission accomplie. Je savais que le chemin que j'avais choisi n'était pas le plus simple, mais il était nécessaire. Chaque mission avait son lot de défis, et chaque victoire, aussi petite soit-elle, contribue à un monde meilleur.

Je montai les escaliers de mon immeuble, mes pas résonnent dans la cage d'escalier. En entrant dans mon appartement, je me sens enfin en sécurité. J'enlevai mes bottes et ma veste, et me dirigeai vers la cuisine pour me préparer une tisane. Alors que l'eau chauffait, je regardai par la fenêtre, les lumières de la ville scintillant au loin.

Demain serait un autre jour, avec d'autres défis à relever, mais pour l'instant, je pouvais me permettre de savourer un moment de tranquillité.

******

Flashback, 22h30,

J'arrive dans un quartier calme avec peu de déambulation dans la rue, je ne risque pas de me faire prendre. Les maisons sont alignées de manière ordonnée, leurs façades élégantes reflétant la lumière tamisée des réverbères. Un chat noir traverse silencieusement la route, ses yeux brillant dans l'obscurité. Je m'approche discrètement de la maison ciblée, prenant soin de ne pas faire craquer les graviers sous mes pieds. La porte d'entrée est massive, en chêne, avec une poignée en laiton patinée par le temps. J'insère délicatement mes petites pinces qui m’aident à m’infiltrer dans la serrure, priant pour que le mécanisme soit aussi silencieux que possible. Un déclic se fait entendre, presque inaudible, et la porte s'ouvre lentement, me laissant entrevoir l'intérieur. Un parfum subtil de lavande flotte dans l'air, mêlé à une légère odeur de bois ciré. Le salon est décoré avec goût, des meubles anciens côtoient des œuvres d'art modernes, créant une atmosphère à la fois chaleureuse et sophistiquée. Je m'avance prudemment, mes pas étouffés par un tapis épais. Chaque objet semble avoir été soigneusement choisi pour compléter l'ensemble, et je ne peux m'empêcher d'admirer l'harmonie qui règne dans cette pièce. Mais je ne dois pas me laisser distraire. Ma mission est claire, et le temps presse. Je me dirige vers l'escalier, prêt à affronter l'inconnu qui m'attend à l'étage.

Isaac a reçu le contrat ce matin, j'ai pu bien prendre le temps de connaître ma victime. Neils Anderson, PDG d'une grande boîte commerciale, il est entouré de plus d'une centaine d'employés dont la plupart sont des femmes. En lisant son dossier, il nous était expliqué qu'il harcèle les femmes les plus proches qui travaillent pour lui, il aurait des gestes et des propos déplacés. Il aurait déjà envoyé plusieurs employées en burn-out et certaines à l'hôpital à la suite de violences physiques. Il est détesté. C'est un de ses associés qui a fait appel à nous, il ne supportait plus ses agissements avec ses collègues.

Je monte les escaliers tout doucement, normalement il est seul mais on peut toujours avoir des surprises. Je retiens mon souffle, m'approchant silencieusement du seuil. Une fois à portée, je m'arrête un instant, écoutant attentivement pour percevoir le moindre son suspect. Le tic-tac régulier de l'horloge murale et le léger grattement de sa plume sur le papier sont les seuls bruits qui emplissent la pièce. Je me glisse discrètement à l'intérieur, en prenant soin de ne pas faire craquer le parquet sous mes pieds. Ma victime est de dos.

D'ailleurs quelle idée de mettre son bureau dans l'autre sens, sûrement pour la vue qui est soit dit en passant magnifique si je peux me permettre.

Je sors mon silencieux et m'avance vers lui, il est tellement concentré qu'il ne m'entend pas m'approcher. Une fois proche de lui, je pointe mon arme sur sa tempe et lui demande d'arrêter ce qu'il est en train de faire. Il est d'abord surpris et n'ose pas bouger.

- Qui êtes-vous et qu'est-ce que vous voulez ? Vous pouvez prendre tout ce que vous voulez, j'ai...j'ai de l'argent...

J'émet un petit rire, s'il savait que je ne suis pas là pour son argent mais pour le tuer.

- Je ne suis pas là pour l'argent Monsieur Anderson, voyez-vous on m'a envoyé pour une tout autre raison.

Je l'aperçois en train de réfléchir à ce que je viens de lui dire. Alors j'ajoute.

- Vraiment vous ne voyez pas où je veux en venir, très bien je suis d'humeur généreuse je vais vous donner 3 indices.

Je sens que j'ai toute son intention et enchaîne :

- Si je vous dis : travail, femme, harcèlement, vous comprenez mieux. Lui demandai-je.

Et voilà la brèche, il blêmit car il sait de quoi je veux parler. Alors que je perds son attention, j'en profite pour l'attacher à sa chaise. Il ne réagit pas.

- Voyez-vous il semblerait que vous n'êtes pas très gentil avec vos collègues féminins alors je me suis dit pourquoi ne pas vous faire subir la même chose mais un peu plus violemment.

J'installe mes couteaux et pose mon silencieux sur la table. Neils m'observe mais je le trouve bien calme comparé à quelques minutes plutôt. Il a un sourire en coin ce qui me fait bien rire, il croit sûrement qu'il en ressortira avec une petite frayeur alors qu'il en sortira dans un sac noir.

- Vous croyez vraiment me faire peur ? Vous savez qui je suis ? Me questionne-t-il en rigolant.

- Humm, oui je sais qui vous êtes, je vous connais sûrement mieux que vous-même.

- Ça m'étonnerait !

Et là je rigole franchement, il se croit supérieur aux autres avec son poste haut placé et sa belle maison. Franchement il en faut plus pour m'impressionner. Je préfère les gens authentiques, ceux qui restent fidèles à eux-mêmes peu importe leur statut ou leur richesse. Après tout, ce qui compte vraiment, ce sont les valeurs, la gentillesse et la capacité à se montrer humble et respectueux. C'est dans ces qualités humaines que réside la véritable grandeur. Alors, peu importe combien de voitures de luxe il possède ou combien de voyages exotiques il fait, ce n'est pas ce qui va gagner mon estime.

Je prends un de mes couteaux et m'approche de ce cher Monsieur Anderson. Il garde son sourire mais il va vite le perdre. Arrivée à sa hauteur je ne passe pas par quatre chemins et le plante dans sa jambe droite. Ma victime hurle de douleur, il fait moins le beau maintenant.

- On fait moins le malin !

- Vous n'êtes qu'une salope !

- Si vous voulez, lui répondis-je en souriant en lui retirant d'un coup le couteau, ce qui lui pousse un hurlement.

Je l'ai torturé pendant quasiment une heure, il m'impressionne, peu de monde arrive à tenir aussi longtemps. Je commence à m'impatienter. Il est dans un piteux état, je dois dire que je ne l'ai pas épargné, je l'ai poignardé de partout sur son corps. Son sang coule à flot.

Je m'avance près de son bureau et récupère mon silencieux, je le charge, enlève le cran de sureté et m'avance près de lui.

- Une dernière parole, enfin, si tu arrives à articuler quelque chose.

Il redresse la tête, me fixe et me dit :

- Va te faire foutre, sale connasse !

Je souris et réponds :

- On se croisera en enfer !

Je tire et son corps perd la vie. Je sors une lettre d'excuse et la pose sur son bureau, même si je sais que personne ne croira à un suicide avec ce corps aussi torturé mais au moins il y aura une lettre d'excuse.

Je range mes affaires et je m'en vais.

Fin du flashback.

******

Je sors de mes pensées, me retourne et retrouve ma mère qui m'attend sur le canapé. Ma mère a encore beaucoup de mal à accepter le métier que je pratique. Mais je sais qu'un jour elle s'y fera. Je vois son regard inquiet et je sais déjà ce qu'elle va me demander.

- Comment s'est passée ta soirée ? demande-t-elle d'une voix douce mais empreinte de préoccupation. Je m'assois à côté d'elle, sentant le poids de ses attentes et de ses craintes.

- Maman, tout s'est bien passé. Je suis prudente, tu sais. Je tente de la rassurer, mais je sais que mes paroles ne suffiront pas à apaiser ses angoisses.

Elle soupire profondément, ses mains serrées autour de sa tasse de thé.

- Je m'inquiète pour toi, c'est tout. Ce monde est si différent de ce que j'avais imaginé pour toi.

Je prends sa main dans la mienne, cherchant à lui transmettre un peu de la force et de la confiance que je ressens. 

- Je comprends, maman. Mais c'est mon choix. Et je suis vraiment heureuse de ce que je fais.

Elle me regarde longuement, ses yeux trahissant une lutte intérieure entre l'amour qu'elle me porte et la peur de l'inconnu. Enfin, elle hoche la tête doucement.

- Je veux juste que tu sois en sécurité et heureuse. Promets-moi de toujours prendre soin de toi.

Je lui souris, touchée par son amour indéfectible.

- Je te le promets, maman. Toujours.

Elle me serre dans ses bras, et pendant un instant, toutes les inquiétudes semblent s'évaporer. C'est dans ces moments de tendresse et de compréhension mutuelle que je puise la force de continuer à suivre mon propre chemin, sachant que, malgré ses craintes, ma mère sera toujours là pour moi.

- Il est tard tu devrais aller te reposer. Me dit-elle.


         
- Toi aussi tu devrais aller te reposer, tu es épuisée.

Voici ma mère Jocelyn, 52 ans, c’est une femme aux yeux verts, elle est grande et élégante, avec des cheveux châtain clair qui tombent en douces vagues sur ses épaules. Elle a un sourire chaleureux qui illumine son visage, et ses yeux pétillent de vivacité et de sagesse. Jocelyn est une femme pleine de compassion, toujours prête à tendre la main et à offrir son aide à ceux qui en ont besoin.

Depuis plus d'un an ma mère enchaîne les petits boulots, vendeuse, caissière, serveuse etc… Elle ne se plaint jamais, malgré la fatigue qui s'accumule et les horaires épuisants. Son sourire reste toujours présent, illuminant nos journées même dans les moments les plus difficiles. Chaque soir, elle rentre à la maison avec de nouvelles histoires à raconter, des anecdotes qui nous font rire et parfois pleurer. Sa résilience est une source d'inspiration pour moi. Je sais que ces sacrifices ne sont pas vains et qu'elle fait tout cela pour assurer notre avenir et notre bonheur.

Mais si seulement elle savait que c'est plutôt moi qui veux l'aider avec l'argent que je remporte après chaque mission, je peux lui offrir plus qu'elle n'a jamais eu. Cependant, je crains qu'elle ne comprenne pas mes intentions.

Moi c’est Mia, j’ai 22 ans, mes yeux sont un mélange de bleu et de gris, je suis aussi grande que ma maman, mes cheveux sont aussi châtains mais plus foncés que ceux de ma mère. 

Depuis maintenant 3 ans je suis devenue Ava, tueuse à gage, la meilleure dans ce domaine et de la ville. Je suis entourée d’un homme blond aux yeux bleus, Isaac mon meilleur ami mais aussi meilleur hacker que je connaisse nous a suivis ma mère et moi. Depuis nous sommes inséparables. Isaac habite l'appartement en face du nôtre, cela est plus facile pour nous retrouver pour parler des missions. Isaac est comme dirait mon associé, il m'a tout de suite suivi dans ce que je voulais faire. Quand il reçoit les contrats, ils me les envoient et je lui dis si j'accepte ou non. Et notre duo fonctionne maintenant depuis plusieurs années.

Si vous voulez tout savoir, j'ai perdu le contrôle de ma vie il y a 5 ans, ma mère, mon meilleur ami et moi avons en quelque sorte fui Seattle. Mais je ne suis pas encore prête à expliquer pourquoi. Cependant, je peux vous dire que cette décision a bouleversé notre existence.

Depuis ce jour-là, je me suis endurcie, certaines personnes que j'ai pu croiser au fil de ma vie pensent que je n'ai plus de cœur, que je suis devenue insensible aux émotions. Mais ils ne savent pas que cette carapace que j'ai construite est en réalité une protection, un bouclier contre les blessures du passé. Derrière ce masque de froideur, mon cœur bat encore, capable d'aimer et de ressentir la douleur.

Il y a des nuits où, seule dans ma chambre, je laisse tomber cette façade. Les souvenirs refont surface, et les larmes coulent librement, lavant les plaies invisibles que personne ne voit. Ces moments de vulnérabilité sont rares mais précieux, car ils me rappellent que je suis humaine, que je suis encore vivante malgré tout.

Dans ce monde impitoyable, il est parfois nécessaire de se montrer fort pour survivre.  Si je n'avais pas vécu toutes ces choses par le passé, je ne serais jamais devenue cette personne, froide et distante. Mais aujourd'hui j'aime ma vie, je suis avec ma mère et Isaac et ça me va très bien.

Je vais m'entraîner à la salle de sport chaque jour pendant des heures afin de me maintenir en forme et de m'améliorer pour mener à bien mes missions. Mon programme comprend des exercices de cardio, de musculation et de flexibilité pour travailler chaque aspect de mon corps et optimiser mes performances. Chaque matin, je commence par un échauffement léger pour préparer mes muscles et éviter les blessures. Ensuite, je me lance dans une série d'exercices intensifs qui me poussent à dépasser mes limites.

En plus de l'entraînement physique, je consacre du temps à la méditation et à la relaxation pour maintenir un esprit clair et concentré. Cela m'aide à rester zen et à mieux gérer le stress, ce qui est crucial pour réussir dans mes missions. Chaque progrès, aussi petit soit-il, est une victoire qui me motive à continuer. La persévérance et la discipline sont mes alliées dans cette quête d'excellence, et je sais que chaque effort me rapproche un peu plus de mes objectifs.

Tout en me défoulant dans le sac de frappe, j'imaginais le visage de l'homme à qui je rendrais visite ce soir car Isaac vient de m'envoyer un nouveau contrat que je compte bien évidemment exécuter.

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