Je suis sur le chemin de l'appartement et je remarque à quel point la ville est animée à cette heure de la journée. Les rues sont remplies de gens pressés, de voitures klaxonnant, la mission de ce soir s'est déroulée à merveille, je dois dire qu'elle a été un peu simple, je m'attendais à plus de résistance de la part de l'homme que j'ai tué en même pas 1 heure.

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Flashback, 20 heures

J'arrive dans la résidence où vit l'homme que je vais assassiner ce soir. Je me gare un peu plus loin pour ne pas me faire repérer. Puis je m'avance jusqu'à sa maison en espérant qu'il a commis l'erreur de laisser une fenêtre ou une porte ouverte. Et bingo ! La fenêtre du garage est ouverte. Je me faufile à l'intérieur et je me dirige vers la porte qui me mènera sûrement à la cuisine. J'avance et entends le son de la télévision, l'homme est dans son fauteuil une bière à la main. J'avance discrètement vers lui et pointe mon silencieux derrière sa nuque.

- Un mouvement de plus et tu meurs direct ! lui dis-je.

L'homme se fige et je sens déjà sa panique.

- Qui, qui êtes-vous ? Qu'est-ce que vous voulez ? il me pose ces questions en bégayant.

- C'est très simple, vous avez fait un mauvais choix et mon client m'envoie pour vous tuer.

Il déglutit et commença à suer de peur.

- Vois-tu il semblerait que tu aies volé les mauvaises personnes et pour cela tu mérites d'être puni. Alors tu as deux options devant toi : numéro 1 une mort rapide sans torture et la numéro 2 une mort lente où je te torture et je prends tout mon temps. J'espère vraiment que tu vas choisir la numéro 2 ça sera beaucoup plus amusant. Enfin plus pour moi que pour toi. Dis-je en rigolant. Alors que choisis-tu ?

- Vous êtes malades, vous ne pouvez pas tuer ! Tout le monde le saura !

- Ah oui et comment ? Personne ne me connaît ! Ils connaissent juste ma réputation mais personne ne sait à quoi je ressemble, mis à part mes victimes bien-sûr mais bon vu là où ils sont, ils ne peuvent plus rien dire maintenant.

Je commence à m'impatienter, il a intérêt à vite se décider sinon c'est la torture assurée.

- Allez décide toi, je n'ai pas que ça à faire ! commencé-je à m'énerver.

- Très bien, la...la numéro 1. Mais ayez au moins le courage de venir me tuer en face.

Il ne sait pas que j'ai sûrement plus de courage que lui. Je le contourne et lui fait face, il m'observe sans retenue. Je pointe mon silencieux sur son front et lui demande :

- Une dernière parole ?

- Va te faire fou…

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que je tire. Sa tête part en arrière et le sang coule à flot.

Je nettoie ma scène de crime et je pars rejoindre ma moto pour rentrer tout en envoyant un message aux bikers pour leur dire que c'est une réussite.

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Une fois arrivée chez moi, je remarque qu'Isaac m'attend en bas de l'immeuble, je trouve ça bizarre. J'espère qu'il n'est rien arrivé à ma mère. Je me gare et me précipite vers lui.

- Tout va bien ? Ma mère va bien ?

- Oui pourquoi tu veux qu'elle n'aille pas bien.

- Car tu ne m'attends jamais dehors.

Je le sens nerveux et ça ne me plait pas.

- Le Président m'a contacté à la suite de la réussite de ta mission et...

Il n'a pas le temps de finir que je lui coupe la parole.

- La réponse est non, j'ai dit que j'acceptais qu'une seule mission de leur part !

- Ce n'est pas ça...

- C'est quoi alors ?! je commence à perdre patience.

- Ils veulent te rencontrer pour discuter.

- Hors de question ! Je ne mettrais plus jamais les pieds dans un de ces clubs, toi plus que quiconque sais pourquoi !

- Je sais et je leur ai déjà dit non, je te connais, je savais que tu allais refuser alors j'ai pris les devants.

Je regarde mon meilleur ami et à ce moment-là je m'en veux d'avoir élevé un peu ma voix. Je prends une profonde inspiration et tente de calmer les battements de mon cœur.

- Je suis désolée, je n'aurais pas dû m'énerver.

Il me prend dans ses bras et avec un seul regard je comprends qu'il ne m'en veut pas. Après de simples banalités, nous nous souhaitons bonne nuit et nous allons chacun dans notre appartement. Je retrouve ma mère qui m'attend comme chaque soir de mission. Elle a préparé un repas chaud, et l'odeur alléchante de la soupe maison emplit la pièce. Son sourire chaleureux et ses yeux pétillants de fierté m'accueillent, et je sens immédiatement tout le stress de la journée s'évaporer. 

- Coucou maman, merci pour le repas mais tu n'es pas couchée ?

- Coucou ma chérie, je voulais t'attendre et discuter un peu, on se voit très peu en ce moment avec mon boulot et toi tes missions.

Je sais que ça lui fait de la peine et qu'elle n'aime pas mon boulot, elle craint qu'un jour je ne revienne pas et je me sens mal par rapport à ça. J'essaie de la rassurer au mieux mais je ne la changerai pas.

- Je vais bien ne t'en fais pas maman. Alors comment s'est passée ta journée ? dis-je en changeant de sujet.

- Plutôt bien, j'ai eu beaucoup de pourboire aujourd'hui au bar, tu pourras profiter pour faire du shopping ou faire quelque chose dont tu as envie.

- Maman c'est ton argent, c'est à toi de te faire plaisir.

Ma mère enchaîne des petits boulots pour me faire plaisir mais il faudrait qu'elle prenne soin d'elle aussi, elle a mérité cet argent, c'est à elle de le dépenser.

- Tu pourrais aller chez la coiffeuse ou au spa ça te ferait du bien. Dis-je à ma maman.

- Bon très bien à condition que tu viennes avec moi. Cela fait longtemps qu'on n'a pas fait de journée mère-fille.

Je sais qu'elle ne lâchera pas le morceau alors j'accepte. Ma mère s'illumine d'un sourire radieux. J'aime voir ma mère radieuse. Puis son humeur change et je sais ce qu'elle s'apprête à me demander.

- Comment s'est passée ta mission de ce soir ? me demande-t-elle.

- Très bien, c'était simple et rapide.

- Pourquoi tu ne veux pas m'en dire plus sur tes missions ?

- Parce que ça ne sert à rien et je ne veux pas que ton regard sur moi change.

- Tu es ma fille, mon regard ne changera jamais.

- D'accord qu'est-ce que tu veux savoir ?

- Je ne sais pas, par exemple, en quoi consistait ta mission de ce soir ?

Mon regard se fige, tout mais pas ça mais je ne lui ai jamais menti alors je me lance.

- Je devais exécuter un homme qui a volé de la marchandise à mon client.

J'observe ma mère, il n'y a aucune émotion sur son visage.

- Et c'était qui ton client ?

- Maman...

- Quoi ? Tu peux me le dire tu sais très bien que je ne le répéterai pas.

- Ça ne va pas te plaire... Mais c'était pour le Président d'un club de bikers.

Et là ma mère se décompose et pâlit. Je savais que j'aurais dû rien lui dire. Je suis bête.

- Maman dit quelque chose s'il te plait.

- Comment as-tu pu travailler pour lui ? Enfin après tout ce qu'on a vécu... Je ne comprends pas...

Ma mère se lève avec les larmes aux yeux et se dirige dans sa chambre. Je n'aime pas la voir comme ça. Les larmes montent et je vais la rejoindre dans sa chambre. Je la retrouve en larmes dans son lit. Je me dirige vers elle et la prends dans mes bras.

- Je suis désolée maman, c'était juste cette fois, je ne travaillerais plus pour eux, je te le promets.

- J'espère, n'oublie pas d'où tu viens et ce que tu as vécu dans ce monde.

Je la serre fort et pars dans mes pensées, je me retrouve à l'endroit où j'ai vécu le pire. Les souvenirs affluent, me submergeant comme une vague inévitable. Les murs de cette petite chambre semblent se refermer sur moi, et l'air devient soudainement plus lourd. Chaque détail, chaque son, chaque odeur me ramène à ce moment précis.