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Chapitre 1 — Le début d’un grand bouleversement

Je dormais encore profondément quand mon téléphone vibra à côté de moi. Un bruit brutal, presque violent dans le silence de mon nouvel appartement encore trop vide. Il devait être à peine neuf heures, et je grognais déjà, la voix rauque, les cheveux en bataille.

Je décrochai à moitié consciente.

— Bonjour, suis-je bien en ligne avec Mademoiselle Ella Summer ?
— Euh… oui, c’est moi, répondis-je en me redressant sur mon oreiller, intriguée.
— Je vous appelle de la société Bolat ARCH. Votre profil nous a été recommandé pour un poste d’assistante en coordination de projet. Nous aimerions vous proposer un entretien aujourd’hui à 15 h, si vous êtes disponible.

Je me redressai d’un coup, comme électrisée. Bolat ARCH ? Ce nom me disait quelque chose. Mon cœur accéléra. Évidemment que je le connaissais. Christian Bolat. Le génie de l’architecture, le golden boy de vingt-cinq ans dont tout le monde parlait. Je n’en savais pas beaucoup sur lui, sinon qu’il était aussi riche que mystérieux — et d’après les journaux people, aussi insupportablement sûr de lui.

— Oui, bien sûr ! Je suis disponible. Merci beaucoup, vraiment, répondis-je avec un enthousiasme que je ne prenais même pas la peine de cacher.

Une fois l’appel terminé, je bondis hors du lit. Mes pieds nus touchèrent le parquet froid, mais je ne sentis rien. J’étais survoltée. C’était peut-être rien… ou peut-être le début de tout.

J’attrapai mon téléphone et appelai mes filles — Léana, Margot, Éléanor et Mathilde — en conférence. Je n’avais même pas encore pris mon café.

— LES MEUFS ! DEVINEZ QUI VA CHEZ BOLAT ARCH À 15 H ?!!

Hurlements à l’autre bout du fil. Des "Naaaan sérieux ?!" et des "T’ES UNE STAR, ELLA" à n’en plus finir. J’étais surexcitée. Je me sentais vivante.

Je passai les heures suivantes à essayer une vingtaine de tenues, à refaire mon maquillage trois fois, à lisser mes cheveux et à me convaincre que je n’avais rien à perdre. J’étais prête. Peut-être pas à affronter Christian Bolat lui-même, mais prête quand même.

À 14 h, je grimpai dans ma Jeep. Un vieux modèle un peu cabossé, mais fidèle à moi-même. À 14 h 45, j’étais devant le bâtiment. Immense. Moderne. Impressionnant.

J’entrai… et c’est là que tout dérapa.

Je marchais un peu trop vite, stressée, quand je percutai quelqu’un de plein fouet dans le hall.

— Merde ! Excusez-moi…

L’homme que j’avais bousculé tourna à peine la tête. Il était au téléphone, mais ça ne l’empêcha pas de m’envoyer un regard noir et de lâcher d’une voix glaciale :

— Faites attention, bordel.

Il repartit aussitôt, sans m’accorder plus d’importance, traversant le hall en direction d’une Porsche noire garée juste devant.
J’étais restée là, figée. Mon cœur battait à toute vitesse — pas de peur, non. Plutôt… de rage. Quel con.

Je repris mon souffle, ravalai ma fierté et me dirigeai vers l’accueil. Une femme élégante, au sourire professionnel, m’accueillit avec douceur.

— Bonjour, vous devez être Mademoiselle Summer. Je suis Leïla, la secrétaire de Monsieur Bolat. C’est moi qui vais m’occuper de votre entretien aujourd’hui.

— Enchantée, répondis-je avec un sourire plus calme que je ne le ressentais.

Et alors que je la suivais dans les couloirs de cette entreprise gigantesque, je ne pouvais m’empêcher de penser à l’homme que j’avais bousculé. Quelque chose dans son regard m’avait glacée. Une présence… écrasante.

Sans savoir pourquoi, j’avais comme un pressentiment.
Ce n’était pas la dernière fois que je le voyais.

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