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Chapitre 12 - Enlever l'Epée de Damoclès

Regulus se remit rapidement sur pied après l'agression à l'Hotel. Il avait l'habitude d'être blessé. En l'espace d'une semaine, il était à nouveau capable de se mouvoir sans la moindre difficulté. Les potions aidaient. Harry, c'était une autre histoire. Sa blessure, plus le fait qu'il était encore sous le choc, le laissait alité toute la journée. Le père s'agenouilla et embrassa le front de son fils endormi. Ce dernier gémit légèrement mais ne se réveilla pas.

L'Assassin récupéra son arme et la glissa sous l'oreiller de son fils, ainsi que sa baguette pour qu'il ne soit pas sans défense. Et il laissa Raven pour veiller sur lui. Si nécessaire, il transplanerait pour le protéger. Il descendit et prévint le Concierge qu'il avait laissé Harry seul dans la chambre. L'homme lui assura que personne ne viendrait le déranger et qu'il veillerait personnellement sur le bien-être du garçon durant son absence. Regulus apprécia le geste et partit voir le sommelier.

Normalement, un sommelier s'occupait des caves à vin. A l'Hotel Continental, c'était un peu différent. Il vivait bien dans la cave mais il ne s'occupait pas de vins... Il se chargeait de l'armurerie, pourvoyant au besoin des différents assassins venant demander ses services pour quelques pièces d'or.

Il resta une heure en la compagnie du Sommelier, puis du Tailleur, afin de se refaire une tenue et récupérer des munitions en cas d'ennui. Puis, après avoir vérifié que sa baguette était bien dans son holster, il sortit de l'Hotel et disparut dans la nuit. Regulus marcha longtemps avant de se diriger dans une impasse. Là, il se cacha sous un sortilège de désillusion et reprit sa route. Il savait parfaitement qui avait mis un contrat sur sa tête et cet homme allait payer.

Tarasov...

Regulus avait tué le frère de cet homme. Un dommage collatéral lors d'une fusillade au Carré Noir à Lisbonne un mois plus tôt. C'étaient les risques du métier. L'homme était une raclure. Et le frère qui voulait maintenant sa mort par vengeance n'était pas mieux ! Il était juste bien mieux habillé et à la tête de sa petite entreprise de cocaïne. Plus pour très longtemps... Si l'Assassin détestait utiliser des moyens sorciers lors des affaires pour ne pas se faire repérer ni révéler le secret magique, là, il n'allait pas avoir le choix. Même s'il tuait l'homme, le contrat resterait. Il allait devoir le manipuler avant de le tuer. Il allait faire ressortir le Mangemort qui était en lui...

Il dut faire de nombreuses recherches pour savoir où était l'enfoiré. Sa colère, froide et calculée, ne cessait d'augmenter alors qu'il pensait à son fils alité. Harry avait pressé la détente. Il l'avait certes préparé à cette éventualité mais il trouvait que c'était encore tôt. Il n'avait que douze ans ! Il n'était encore qu'un gamin ! Certes qui connaissait leur monde, certes qui savait ce qui se passait sous la table, mais il n'avait encore jamais vu cela auparavant ! A part la mort de son oncle, il n'avait jamais vu ce genre de violence, alors tuer quelqu'un... Regulus haïssait Tarasov pour cela. Il le haïssait pour avoir mis ce foutu contrat sur sa tête. Sans ce contrat, jamais cet assassin n'aurait eu l'idée d'enfreindre le règlement du Continental. Et Harry... Il n'aurait jamais appuyé sur la détente et n'aurait pas été blessé.

Il soupira en s'appuyant contre un mur de briques. C'étaient les risques du métier... Une de ses faiblesses à lui étaient justement Harry. Mais il ne s'en débarrasserait pour rien au monde. Il devrait en faire une force. Il l'était déjà dans un sens pour son âge. Mais d'abord, il devait s'occuper de cette épée de Damoclès qu'il avait au-dessus de la tête au plus vite avant que d'autres ennuis n'arrivent !

Il ne lui fallut pas plus de quelques heures pour retrouver l'homme usant de légilimancie, de l'Imperium et de sortilège d'oubli pour arriver à ses fins. Il voulait finir ça au plus vite.

Il pénétra discrètement dans le bureau de l'homme qui veillait tard pour vérifier ses comptes. Quelle aubaine pour l'Assassin ! Il plaça un sortilège d'intimité autour de la pièce afin de s'assurer que personne ne les entende avant de se révéler.

— Bonsoir Tarasov, dit-il simplement.

L'homme, un russe, se leva de son fauteuil directement, surpris, et tenta de s'emparer de son arme. Regulus lança immédiatement un expelliarmus en informulé pour la faire sauter et l'amener dans sa propre main.

— Eh ! Julio ! Max ! 

— Tu perds ton temps, ricana le sorcier en s'asseyant. Julio et Max seront assommés au moins jusqu'à demain matin et ils se demanderont bien comment c'est arrivé et personne d'autre ne peut entendre tes cris. Oh... et le téléphone est inutile, ajouta-t-il en le voyant prendre le combiné. J'ai coupé la ligne. J'ai aussi ajouté un brouilleur pour que tu ne puisses pas te servir de ton téléphone portable. Tu es seul. 

Tarasov, un homme de haute stature, un peu musclé sans être une armoire à glace, se tenait devant Regulus avec le teint pâle, faisant un peu plus ressortir par endroit la couleur de ses nombreux tatouages. Le sorcier put noter la pellicule de sueur sur le front de sa future victime d'un simple regard. Il agita sa baguette et fit voler deux verres et la bouteille de vodka.

— Un verre, Tarasov ? proposa-t-il.

Ce dernier accepta d'un hochement de tête en s'asseyant lentement. Le regard pénétrant du Fantôme lui donnait froid dans le dos alors qu'il buvait son verre d'un trait.

— Ecoute, Black. Si c'est pour le contrat... 

— C'est pour le contrat, coupa Regulus d'un ton qui semblait détaché alors qu'il bouillonnait intérieurement. Tu sais, Tarasov. J'ai un gamin. Il est certes au courant de nos histoires, de ce qui se passe sous la table, mais je le gardais toujours un minimum à l'écart, protégé au Continental. Sauf qu'il y a une petite semaine, quelqu'un voulant la prime sur ma tête a violé le règlement du Continental ! 

— Et alors ? L'homme sera excommunicado. C'est comme ça que ça se passe. 

— Oui, il l'aurait été... Cela ne me pose en soi aucun problème. Qu'il soit mort non plus. Ce qui me pose un problème, Tarasov..., continua Regulus en se relevant pour faire le tour du bureau et mettre la pointe de sa baguette contre la gorge du Moldu. C'est que c'est mon fils qui a tué cet homme. Pire encore... il s'est pris une balle ! 

— Il est mort ? 

— Heureusement non. Mais cela ne change rien. On ne touche pas à mon fils ! siffla le sorcier dans son oreille.

— Si tu me tues, le contrat ne sera pas annulé, fit le russe qui commençait à voir sa dernière heure arriver.

— Oh mais je ne te tuerais pas..., ricana-t-il en relâchant Tarasov. Pas directement. Non, tu vas annuler le contrat et tu vas te suicider. 

— Tu plaisantes, ricana à son tour le criminel.

— Même pas, fit le sorcier le plus sérieux du monde. Vois-tu, j'ai une compétence que j'ai remarqué chez très peu de nos camarades circulant au Continental. J'appartiens à un autre monde, rempli de magie. Et dans ce monde, j'ai été un aussi vilain garçon que dans celui où nous vivons, sale petit Moldu. Tu feras ce que je te dis de faire car tu n'auras pas le choix. Tu ne pourras même pas me résister. Impero. 

Le regard de Tarasov se fit légèrement vitreux alors qu'il devenait la marionnette humaine de Regulus. Ce dernier sortit le brouilleur de sa poche et le désactiva. Il obligea le Moldu à passer un coup de fil à la centrale et ainsi retirer le contrat. Puis, pour faire bonne mesure, il lui rendit son arme et lui obligea à se tirer lui-même une balle dans sa tête avant de sortir aussi discrètement qu'il était venu.

Il retourna à l'Hotel Continental tranquillement et demanda à faire monter un petit déjeuner pour deux dans sa chambre. Il observa son fils dormir paisiblement et resta assis à ses côtés à lui caresser doucement les cheveux. Petit à petit, Harry se réveilla et fit un sourire fatigué à son père.

— Salut... 

— Bonjour, Fiston. 

Le regard vif du garçon analysa sa tenue.

— Tu es sorti, constata-t-il.

— En effet. 

— La nuit a été bonne ? 

— Elle a été excellente. On va pouvoir rentrer au pays. 

— Et le contrat ? 

— Annulé. 

— Merci, Seigneur ! 

— Tu peux m'appeler Papa, plaisanta le père en ébouriffant doucement les cheveux de son fils.

— Bêta, rit doucement Harry en lui balançant un oreiller.

Il grogna.

— Ca va ? s'enquit immédiatement Regulus.

— Mouais. Je sens que je vis mais ce n'est plus aussi pénible. Juste certains mouvements à éviter et ne pas rire. 

— Je te soignerais tout directement une fois à la maison, loin du médecin. 

Il lui embrassa le front avant d'aller ouvrir la porte récupérer le repas qu'il avait commandé.

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