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LE HALL - Chapitre 1

Lorsqu’Aeli pousse les portes, il est accueilli par une obscurité angoissante. Il a juste le temps de jeter un coup d’œil derrière lui, opprimé par l’impression que l’amas sombre à l’intérieur aspire toute lumière provenant de l’extérieur, avant que les portes immenses ne se referment en un claquement qui fait écho tout autour de lui.

Sa peur d’enfant menace de l’engloutir, mais est rapidement vaincue lorsque l’écho se transforme en lumière. Il doit papillonner des paupières quelques instants pour se familiariser avec la clarté des lieux, puis il regarde autour de lui. L’entrée - nommée le Hall, selon les témoignages des survivants qui ont décidé de revenir de ce côté du monde - consiste en une grande pièce carrée au plafond très haut. Trop haut. Cherchant à distinguer celui-ci, Aeli abandonne son geste, perturbé par l’illusion d’optique de sa surface, qui lui donne l’impression de plonger son regard dans des sables mouvants bleutés.

Puis il se rend compte qu’il tient fermement un bâton dans sa main droite. Il reste interdit devant cette arme improvisée, ne se rappelant pas qu’il l’ait ramassée en entrant. C’est un bâton normal, lisse, clairement destiné à être manié pour se défendre. Le problème est que le jeune homme n’a eu aucun entraînement comme tel. Il n’a eu ni le temps, étant enfant, ni les moyens, faisant partie d’une famille ouvrière, pour se permettre un tel entraînement, plus commun chez les enfants des nobles qui n’ont pourtant jamais vraiment l’occasion de se battre. Lui, il a appris à se servir de ses poings et d’un couteau mal affûté. Et il n’est excellent ni avec l’un ni avec l’autre. Du moins, pas pour qu’il puisse dire qu’il a un quelconque talent. Ça a toujours été suffisant pour survivre.

Un peu embêté, il se contente donc de poser le bâton sur son épaule et regarde les alentours. De grandes colonnes se dressaient autour de lui. Toutes différentes, elles n’ont pas vraiment de sens pour lui. Parfois ornées d’écritures mystérieuses, ou encore de scènes qui ne font pas écho en lui, elles sont alignées à droite et à gauche, semblant l’inciter à les suivre et à avancer. Ce qu’il fait, même s’il n’y a aucune autre porte visible dans cette salle.

Il se retrouve donc bien vite devant une impasse. Une énigme ? Ce n’était pas son fort non plus. Il réfléchit vite, pourtant, en général. Surtout pour utiliser de belles paroles qui lui permettent d’éviter un coup sur la tronche ou pire. Mais se poser et réfléchir, c’est une autre paire de manches. Il n’a pas la patience pour. Pendant un instant, il envisage de taper sur le mur qui lui fait face avec son bâton, mais abandonne l’idée. Tout est fait de la même matière - il lui semble, du moins - que les portes. Ce n’est pas un bout de bois qui va lui être utile.

Du coin de l’œil, le jeune homme aperçoit quelque chose. Ou, plutôt, il le ressent. C’est comme à son arrivée. Cette sensation d’obscurité qui avale la lumière. Il tourne la tête puis se décale de quelques pas. Un sourire étire ses lèvres, mais il déchante vite. Derrière un des piliers se trouve un trou.

Un trou qui n’a rien à faire là, creusé dans le mur d’or et d’argent par des moyens qui lui sont inconnus. Les bords irréguliers ont pu être causés par un outil particulièrement puissant. Ou, s’il laisse son imagination s’enflammer, par les griffes d’un animal monstrueusement grand.

Il s’agit de la seule sortie, Aeli peut le sentir. Son regard désabusé passe lentement de l’obscurité oppressante à son bâton inutile.

Oh et puis merde.

Il s’avance vers le trou. Celui-ci faisait la moitié de sa hauteur, ainsi se retrouve-t-il à genoux, glissant son arme à ses côtés à mesure qu’il avance. En quelques secondes, il se retrouve dans l’obscurité la plus totale. Cette peur enfantine du noir lui reprend à la gorge, lui qui n’a pourtant que rarement craint les endroits sombres, mais il la repousse.

Les secondes s’étirent en minutes. Aucune lumière ne vient lui signaler le bout du tunnel. Au bout de ce qui lui semble un sablier*, l’apprenti aventurier commence à désespérer. Il n’a pas vraiment de manuel d’instructions, même le Hall est différent pour chacun. Il ne peut que continuer, malgré les éraflures sur ses mains et genoux, sa tête qui résonne à chaque fois qu’il se la tape sur un des bords du tunnel, et la noirceur étouffante. Et l’ennui. La régularité de l’ennui qui le plonge dans un état semi-léthargique.

Un effleurement sur sa hanche le fait couiner de surprise et de peur. Par réflexe, son corps se jette sur le côté, et son dos heurte douloureusement la paroi. Son souffle se bloque dans sa gorge et il demeure immobile, ses yeux cherchant à percer les ténèbres. A-t-il imaginé ce qui vient de se produire ?

Le souffle qui n’est définitivement pas le sien sur sa nuque répond bien vite à sa question. Laissant échapper un juron d’une voix pathétique, il pousse sur ses jambes et ses mains pour se projeter vers l’avant, ayant repris son bâton. Qui lui serait bien inutile, dans cet espace exigu. Alors le mieux est d’avancer, en priant tous les panthéons pour ne pas sentir la chose qui est derrière lui, craignant chaque seconde de la sentir l’agripper. Ça en serait fini de lui, dans cette position.

Sa respiration saccadée est une cacophonie à ses oreilles, il aurait aimé réussir à se fondre totalement dans ces ténèbres qui ont recommencé à le terrifier. Ou encore dans les parois de ce satané tunnel. En écho à son souffle, il peut par moment sentir celui de la chose. Nauséabonde. Lourde. Presque une odeur de chair en décomposition.

Oh maman.

La lumière soudaine lui brûle la rétine, mais ça ne l’empêche pas de se catapulter hors du trou et de rouler sur lui-même, sur le dos, pour faire face à celui-ci. Son bâton levé lui semble toujours aussi dérisoire. Mais lorsqu’une masse se meut face à lui, dans les ombres, il tente le tout pour le tout et donne un grand coup avec le bout de son bâton, sur ce qu’il devinait être la tête - ou la gueule - de la chose.

Sans comprendre, le tunnel s’effondre alors de lui-même, engloutissant la menace. Quelques débris lui tombent sur les pieds, mais Aeli n’en a que faire. Peinant à reprendre son souffle, il ramena ses jambes tremblantes sous lui et se remet debout, appuyé sur son bâton.

Il n’a pas le temps de voir où il a débouché aussi brusquement, puisqu’une fenêtre dorée translucide se matérialise devant ses yeux exorbités.

→ Vous êtes sur le point d’atteindre l’étage 01. ←

→ Faites votre choix. ←

→ Celui-ci n’est pas définitif. ←

→ GUERRIER | MAGE | SOIGNEUR ←

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12 Comments

1 month
Complètement mage ! J'y résiste jamais 😂
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1 month
C'est noté, merci :D
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1 month
Hello! je choisi guerrier!!
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1 month
Merci pour ton vote !
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1 month
Hello ! Je choisis Soigneur ! ♥ #teamsupport
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1 month
Merci pour ton vote :D Ça peut rapidement devenir rigolo s'il choisit Soigneur oui !
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1 month
Coucou ! Je vote pour Mage également, après hésitation avec soigneur. En tout cas, j'ai du mal à l'imaginer guerrier ! Mage me semble très bien !
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Merci pour ton vote ! Mage prend donc la tête pour l'instant 👀
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1 month
Je choisis Mage. C'est cliché mais j'aime le trope du bâton magique
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1 month
Merci pour ton vote :D Oh oh on verra bien ce que ça donne si c'est la classe choisie 👀
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Je choisis Soigneur, quitte à ne pas avoir Voleur. Il a déjà un bon bâton pour assommer ses adversaires, donc il peut très bien être une sorte de moine guérisseur.
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Merci pour ton vote :D J'adore la classe voleur ! Mais j'ai dû restreindre haha ! (qui sait... il y aura d'autres votes de classe éventuellement !)
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