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1 - Notes
2 - A Blσσɗʮ Relɑtiσƞsɦip builɗiƞg wσɾlɗ...
3 - Prologue
4 - '𝐓𝐢𝐥 𝐊𝐢𝐧𝐠𝐝𝐨𝐦 𝐂𝐨𝐦𝐞
5 - Chapitre 1
6 - Chapitre 2
7 - Chapitre 3
8 - Chapitre 4
9 - Chapitre 5
10 - Chapitre 6
11 - Chapitre 7
12 - Chapitre 8
13 - Chapitre 9 pt.1
14 - Chapitre 9 pt.2
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DalYuuki
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Chapitre 6

La plaquette entre les mains, les interrogations l'entourant commencèrent d'envahir la pensée de la boule de poil. Cet objet était aussi coupant qu'une lame de rasoir, pourtant, aucun liquide rouge ne tomba à terre. L'étonnante sensation d'avoir vu un objet pareil le saisit d'un coup. Il se souvint de l'altercation dans les sanitaires de son bâtiment. Une fine plaque était tombée puis ramassée de justesse par le cendré. Pourquoi ce geste soudain ? Avoir une quelconque maladie devant être traitée de manière permanente n'était pas une honte à posséder. Or, ce geste était si vif, que le gris n'avait même pas remarqué, celui-ci se fait reprendre.

Une intrigante tentation de le garder pour que le blond passe des heures à chercher ce curieux objet le démangea de part et d'autre. Certes, cela n'était pas raisonnable, mais une étrange sensation de récupérer une chose appartenant à son voisin de table vint l'emplir de satisfaction. Une satisfaction mal placée, qui le donna comme mot d'ordre d'avoir la plaquette entre les mains.

Et, son toucher de la matinée sur le jeune Kim lui rappela de commencer à marcher vers l'arrêt de son bus déjà bondé.

Hormis cela, la récente venue de Jungkook sur son partenaire de classe ne put pas l'empêcher de lui faire se froncer ses sourcils. Bien que, en effet, ceci ne le regardait aucunement. La manière dont le châtain lui avait fait cette étrange accolade le dérangeait. Telle une puce sautillant sur son dos, la scène lui donnait mal à la tête. Comment était-ce possible de jouer sur un double tableau en même pas une semaine de cours ? Le calme serein de son ami aux cheveux noirs l'intriguait tant qu'il le terrifiait.

Et, aujourd'hui, il avait découvert qu'il était un vampire...

L'imagination de se faire mordre par le noireau fit à son manteau réduire de peu sa protection le chauffant contre le froid. Un rictus dérangeant orna sa face qui elle, prit des teintes inhabituelles.

Si le sang avait pour seul but de se donner en nourriture pour ces vampires, alors il accepterait sans rechigner de se faire dévorer tout entier.

 « –Me perdre dans tes yeux ou bien dans le texte ? »

Le souvenir de cette voix suave fit à Jimin se tressaillir sur place. La connexion de son ancienne pensée avec ce ton pouvant le mettre sur les nerfs rencontra un signal d'erreur dans son esprit. La plaquette toujours en main, il se dépêcha pour de bon à aller attendre le bus à son emplacement fixe.

Une fois que le bus l'eut déposé à son arrêt, il actionna ses jambes pour se rendre dans l'appartement. L'air se faisait de plus en plus frais et le ciel était couvert de nuages, annonçant sans doute de la pluie. Le gris avait fini par accéder dans l'habitation, un peu essoufflé, car il avait emprunté les escaliers.

Bizarrement, l'appartement était vide.

Seokjin devait pourtant déjà être rentré à cette heure-ci...

Un courant d'air fit s'envoler les quelques structures légères se trouvant à terre.

Alors que celle-ci était bien arrangée, la pièce à vivre était sens dessus dessous.

Des papiers prenaient place sur la petite table basse et quelques médicaments furent par terre.

Une interrogation échoua à naître dans l'esprit de la boule de poil, déclinant d'avoir les mêmes phrases sur le drap taché de sang...

D'ailleurs, il était étrange de ne pas avoir eu de retour sur ça...

Sans savoir pourquoi tout ceci fut en désordre, Jimin ramassa les choses et les posa en ordre sur la table de la salle à manger. Il monta dans sa chambre et reprit de son sac la mystérieuse plaquette.

Il l'observa.

Cette plaquette était composée de 12 ronds blancs rangés deux par deux. Sur les 12, 5 furent manquants. Ce qui étonna le gris était que la date de péremption du médicament était plus loin que d'habitude. Si, par exemple, on peut utiliser un même médicament pour 3 ou 4 ans, la date affichait explicitement que l'on pouvait le consommer pour 20 ans...

– Notre technologie ne nous permet pas d'avoir de genre de médicament, si ? Vingt ans ? C'est long...

Soudain, un cliquetis se fit entendre dans la porte d'entrée, ce qui le fit sortir de sa réflexion.

Sans prendre le temps de reposer l'objet à sa place, il partit saluer le rosé.

Cependant, à peine que la boule de poil eut observé le visage de son aîné que son sourire laissa place à de l'inquiétude.

– Hyung, quelque chose ne va pas ?

Aucune réponse ne sortit de la bouche du plus vieux, le plus jeune se dirigea vers le salon, objet métallique en main, il s'assit sur l'un des fauteuils de la pièce et fixa son Hyung.

Celui-ci posa de manière brusque son sac et s'assit lourdement sur son canapé.

Jimin, appela Seokjin d'une voix grave et fatiguée, va m'apporter de l'eau s'il te plaît.

Un détail interpella l'appelé, son Hyung ne l'avait pas regardé dans les yeux. Les traits du visage de Seokjin furent tirés vers le bas, son expression montrait qu'il fut en proie à un problème.

Pourquoi ce ton froid ? Alors que la dernière fois, des blagues toutes aussi nulles les unes que les autres avaient modifiées à souhait son ton de voix. Était-ce lié au drap ? Au travail ?

À sa venue si précipitée chez lui ?

Après que le verre d'eau se trouva entre les mains de celui qu'il l'avait réclamé, il prit la télécommande et alluma en poussant un soupir. Un soupir bruyant augmenta un peu l'inquiétude du colocataire.

– Euh... Je vois qu'il va être 20 h 30. Je vais réchauffer un plat pour nous deux.

Un "vas-y" lâché à la va-vite fit lever de son fauteuil le gris et alla effectuer sa propre demande. Une fois que le plat fut mis au microonde, celui-ci prépara la table et sortit du frigo de l'eau et une boisson à l'orange.

Seulement, un détail frappa notre protagoniste.

Une bouteille dans un sac noir prenait place dans la chambre froide. Cela pouvait être un champagne pas encore sorti, ou encore, quelque chose qu'il fallait conserver au froid pour éviter que celui-ci se désintègre ou pourrisse tout simplement.

Alors, si le rosé n'avait rien à cacher, pourquoi son colocataire n'avait pas le droit d'en savoir son contenu ?

Il poussa lui aussi un soupir et sortit le plat du microonde, en prenant garde à ne pas se brûler.

– Hyung, tout est sur la table. Prévient le gris.

Celui qui se faisait appeler Hyung se leva difficilement de sa place pour pouvoir s'installer à une autre place. Pensant que le rosé lui allait demander comment sa journée s'était passée, la boule de poil ne dit rien. Or, plus les minutes avançaient, plus le silence fut lourd et pesant, de plus, Seokjin n'avait pas touché à son assiette alors que, à son dernier repas, c'était comme s'il voulait tout finir.

Son visage, qui semblait déjà marqué par la fatigue, fut maintenant marqué par une envie de résister à quelque chose...

Une résistance, une envie de céder à quelque chose, et son regard fut plus absent que lors de sa dernière interaction avec son cadet.

Résister ? Oui mais à quoi ?

Cette atmosphère qui se faisait de plus en plus lourde pesa sur le cœur du plus jeune. La colocation était aussi de supporter les humeurs de ceux qui habitaient avec nous. S'il voulait que la situation se rétablissait au plus vite et pour le mieux, il se devait au moins de demander la raison de l'attitude du rosé.

Prenant son courage à deux mains pour savoir ce qui préoccupait son Hyung, Jimin prit la parole.

– Hyung, s'il y a quelque chose qui ne va pas, tu...

– La ferme ! Le coupa brusquement et brutalement. Je n'ai aucunement besoin de ton aide, finis ça et monte dans ta chambre.

La violence de cette réponse soudaine fit à la boule de poil de quitter rapidement la table.

Il partit sans se retourner, ne désirant pas l'énerver davantage.

La pesanteur de ce silence partit, elle aussi, avec lui, ne laissant rien derrière elle.

Si rouge...

Les yeux du plus vieux l'effrayaient tant le surprenaient.

Dans son regard, il y eut discerné une lueur rouge menaçante

À peine que le gris eût posé le pied dans sa pièce intime, il se jeta lourdement sur son lit, en essayant de ne pas penser à sa récente interaction avec son aîné. Sa voix, qui fut plutôt une voix joyeuse et assez charmante, avait laissé place à une voix presque menaçante. Cela ne faisait même pas 24 heures qu'ils habitaient ensemble et voilà que le rosé lui balancerait quasi franchement que c'était une erreur d'accepter de cohabiter avec lui. La boule de poil se retourna un peu dans son lit et décida de prendre son téléphone.

D'un air un peu coupable, mais tout en se disant que c'était pour la bonne cause, il alla dans sa messagerie et commença d'actionner ses doigts.

De Jimin, à 20 h 45

Nam, tu dors ?

De Namjoon, à 20 h 45

Non, sinon je ne te répondrais pas -_-

De Jimin, à 20 h 46

Pas ce genre de commentaire je t'en prie.

Bref.

J'ai un problème

De Namjoon, à 20 h 46

Je te lis mon cher ami ^~^

De Jimin, à 20 h 46

Ce soir, Seokjin-Hyung est bizarre...

De Namjoon, à 20 h 47

Bizarre ? C'est-à-dire ?

De Jimin, à 20 h 47

Son regard avait une couleur inhabituelle et il semblait résister à quelque chose...

Ça m'a fait peur.

De Namjoon, à 20 h 49

Une... couleur inhabituelle ?

Explique-toi.

De Jimin, à 20 h 49

Bah je ne sais pas justement. T'oublies que les lentilles de couleur existent. Mais, si tu veux, là, les lentilles, elles étaient presque comme incrustées dans son regard. Tu sais pourquoi ?

De Namjoon, à 20 h 55

Je ne saurais quoi te dire Chim :/

De Jimin, à 20 h 55

Ah.

Bah en tout cas, j'espère que vous ne vous êtes pas disputés aujourd'hui.

De Namjoon, à 20 h 56

De toute façon on ne s'est pas vus aujourd'hui, donc, non.

De Jimin, à 20 h 56

Oh.

Bon, je te laisse, demain sera un jour meilleur comme on dit...

De Namjoon, à 20 h 58

Si tu le dis, bye ^^

Il posa son téléphone sur sa table de chevet, durant sa conversation par téléphone, la nuit prit place dans la ville de Seoul. Il jeta un œil à sa fenêtre et alluma sa lampe. De son placard, aménagée quelques heures auparavant, il retira un sweat et un pantalon de nuit, tout en n'oubliant pas de prendre un caleçon. Par mégarde, il vérifia si son Hyung fut dans les couloirs avant de sortir de sa chambre. La salle de bain n'était qu'à quelques mètres de sa pièce intime, il éclaira la salle d'eau en appuyant sur le bouton et se déshabilla après avoir fermé la porte.

Le pied dans la douche italienne, il laissa couler l'eau sur son corps frêle, mais un peu musclé, il repensa alors à la plaquette du blond qu'il eut laissé dans son lit.

Même si, vraisemblablement, celui-ci n'avait pas remarqué que son médicament ne fut plus dans sa poche, le gris se sentait un peu coupable de l'avoir dérobé entre guillemets, toutefois, fierté oblige, il était plutôt content de lui de l'avoir entre les mains pour l'embêter.

Un souffle froid provenant de sa voix s'était déposé sur son visage.

Son toucher gelé avait touché le col de sa veste.

Sa voix grave l'avait fait, sans qu'il en ait conscience, frémir.

Et ses yeux en amande perçants l'avaient convaincu de détourner son regard vers un autre point.

Sans qu'il s'en aperçoive et après avoir réalisé qu'il pensait à son camarade de classe, Jimin se sentit rougir avant de quitter de justesse la salle de bain, en oubliant pas de s'essuyer et d'enfiler son pyjama. Seulement, bien que de penser à cet étudiant lui fit passer d'un état inquiet à un état regret et colère, il descendit les marches de l'escalier pour se chercher un verre de lait.

Toutefois, la pièce à vivre de l'appartement fut semblable à sa première venue d'il y a quelques heures.

Les papiers, les médicaments.

Tout fut à terre.

D'un air anxieux, il re-effectua le même, c'est-à-dire de ramasser les choses une nouvelle fois et de les remettre sur la table à manger.

Faisant cette action sans arrière-pensée, il ne remarqua pas une ombre avancer furtivement vers lui. Tel un espion, elle s'évapora dans les aires et donna à son propriétaire la force suffisante de balancer la boule de poil, posant la dernière chose sur le meuble.

Une angoisse monta dans la gorge de Jimin qui découvrit que les yeux de son colocataire possédaient toujours cette lueur étrange.

Quoi ? Pourquoi cela ? Si c'était un problème, la meilleure solution était de parler, pas de placer son être à terre comme ces feuilles d'automne ne demandant qu'une chose...

Ne pas être piétinés par ces passants pressés et insensibles à leur existence.

Toi... Je peux savoir pourquoi tu fais ça ?

Pas un son ne sortit de la bouche du gris, bien trop pétrifié par la situation actuelle. Il laissa s'échapper des phrases de crainte avant de pouvoir se relever, prévenant son aîné qu'il était descendu dans la cuisine pour boire un verre de lait chaud pour ensuite dormir. Le week-end s'approchant à pas de loup n'allait cependant pas le permettre de faire une grasse matinée.

Les cours et les exercices du professeur Kwon le hantait, mais bon, ceci n'était qu'un détail.

La présence de ce Kim Taehyung envoûtait déjà ces journées.

Sa tasse entre les mains, il en but son contenu et monta dans sa chambre, en saluant tout de même Seokjin. Il s'installa dans son lit, prit de nouveau la plaquette entre ses mains et la posa finalement dans son sac en poussant un soupir et ferma les yeux, le marchand du sommeil l'avait appelé à venir dans son magasin.

Surtout, cette même lueur rouge avait pris place dans sa mémoire.

Celle-ci l'avait accompagné dans sa nuit où les rêves commencèrent à se transformer en cauchemar. Son onde si familière s'était finalement décidée à le lever pour qu'il puisse entamer sa journée. Un bruit tonitruant assez irritant faisait pour lors trembler les murs de sa nouvelle chambre. Se regardant dans le miroir, il se leva pour aller voir ce qu'il se tramait à l'extérieur de son bâtiment.

Des employés dans la construction détruisaient une partie d'un trottoir.

Pour améliorer celui-ci ?

Pour le supprimer ?

Ou de faire qu'une série d'accidents se propage juste sous ses yeux ?

Nul ne le savait. Il tira ses rideaux et laissa le rayon de soleil caresser sa peau frêle. Sa marque de cigarette logée sur son cou le démangea de peu mais il ne parvint pas à la gratter. Former des croutes sur cette partie si sensuelle du corps serait un blasphème. Il se devait d'être marqué par des taches naturelles de la vie, tantôt par des grains de beauté, des pigmentations la sublimant, ou bien...

Le toucher qu'il avait sur sa nuque le fit se pencher la tête de quelques centimètres. Tout en gardant la même posture, il se dirigea vers sa bibliothèque murale. Des livres parlants d'amour ou d'amélioration de la langue anglaise décoraient sa partie de la chambre. Une si petite place pour y ranger les quelques livres que son paternel l'autorisait à lire. Difficile de se dire que Park Dong Buk était un grand coureur de jupons autrefois, et que ses pensées malsaines, il la tirait des livres emplis de littérature.

Il posa une miniversion d'un de ses manuels de cours sur son livre et s'empara de son téléphone. L'heure affichant sous ses yeux lui soupirait d'aller se préparer sans quoi l'endroit auquel il voulait se rendre serait impossible d'accès.

Il laissa s'échapper un soupir et parti s'organiser pour la journée qui l'attendait.

Le sommeil se mélangeant à l'irritation de la séance de démolition du dehors encouragea ses pas à se faire lent et difficile. Tandis qu'il passa la frontière entre sa chambre et le couloir, la lumière de la salle de bain se mit brusquement à l'aveugler. Les yeux se fermant rapidement, il ne mit pas de temps en plus à aller se cogner la tête sur la paroi de la douche italienne. Un bleu qui allait progressivement se former d'ici peu. Quelques plaintes sortirent de sa bouche, puis, tandis qu'il eut le réflexe de s'appuyer contre le lavabo, le toucher d'un liquide connu fit à ses mirettes s'ouvrir brutalement.

Un filet aussi épais qu'un dentifrice le salua du regard. Des outils servants à percer les boutons d'acné étaient couverts de rouge. Le miroir, où le verre était encore récemment propre, donnait à la boule de poil des sueurs froides. Les traces d'un animal violent redécoraient sa face déjà à moitié contrôlée par le sommeil.

C'était comme si...

Il avait pris plaisir à tuer une personne innocente.

Malgré le dégoût qui montait graduellement en lui, il prit soin de nettoyer la salle de bain et s'autorisa même une longue escapade dans la douche. Il savait très bien que ce n'était pas à lui de nettoyer cette pièce, seulement, de peur que tout ce sang ne provenait que de son imagination, le faire lui avait étrangement procuré une sensation de bien-être. C'était très bizarre, ce liquide qui arrivait à le faire avoir des malaises mentaux arrivait aussi à le rendre en pleine forme. Néanmoins, il ne put s'empêcher de penser à la récente découverte sur son ami aux cheveux noirs.

Il souhaitait vraiment qu'un vampire le mordait sans ménagement tout en le caressant furtivement...

"Dans tes yeux, ou bien... "

Assez avec ça !

Il se sécha dans la salle d'eau puis partit s'habiller dans sa chambre.

Dans la salle à manger, des aliments pour un petit déjeuner furent présents sur la table, une assiette, un bol, des couverts... le tout suivi d'un verre rempli d'eau et d'une télé qui passait les informations de ces dernières 24 h. Il ne le remarqua pas immédiatement mais la télécommande était placée à côté de lui, mais ce qui préoccupait davantage le jeune homme était de voir son colocataire.

Évidemment, il devait lui rapporter ce qu'il venait de constater.

Seulement, il ne désirait pas avoir affaire à ce regard rouge clair.

1 heure plus tard, Jimin enfila ses chaussures et se rendit à la bibliothèque.

La bibliothèque à laquelle il se rendait était une bibliothèque assez spéciale.

En effet, seuls les étudiants ayant un quelconque lien avec l'université Han avaient le droit d'y entrer, il fallait juste que l'élève présente sa carte d'étudiant et le tour était joué. Il prit le bus qui arrivait au loin et partit s'asseoir sur l'une des places disponibles.

Or, son habitude d'insérer ses écouteurs dans ses oreilles se fit brutalement évincer par sa lucarne remarquant un passager qu'il connaissait à peine prendre place dans le véhicule.

Celui-ci habitait-il à quelques centaines de mètres de lui ou quoi ?

Bien que le bus qu'il prenait était différent de celui qui le ramenait en cours, la chance d'habiter devant un arrêt dans lequel deux lignes passaient s'était envolée tout de suite après la venue du blond dans l'autocar.

Le mécontentement l'empêcha toutefois d'écouter de la musique sur son trajet plutôt long.

Intrigué, il veilla avec arrière-pensée sur lui et attendit que celui-ci descende du bus. Bien qu'il n'ait pas sur sa personne la plaquette de sa cible, il s'était résigné d'avance de ne pas lui donner.

C'était exaspérant d'être aussi borné à ce point.

Le bus s'arrêta plusieurs fois pour laisser enter et sortir des passagers. Sur sa route, le chauffeur avait manqué de peu à renverser une dame à l'air aigri accompagnée de son enfant poussant des jérémiades que tous avaient la capacité d'entendre. Une dame âgée avait réussi à faire rire l'entièreté du véhicule avec des réflexions datant de son époque où elle était encore jeune.

Enfin, pas tous visiblement.

Une fois que le bus s'approchait de la destination de la boule de poil, celui-ci ne put se résoudre à lâcher un soupir lorsqu'il vit aussi le cendré en train de se préparer pour descendre du car.

Son petit tote-bag bien en place sur ses épaules, le soleil semblait toutefois craindre de caresser sa peau si blanche, blanche de toute impureté.

Une impureté qui désirait, de jour en jour, prendre l'ascendant sur sa personne.

Le chauffeur effectua son dernier arrêt en compagnie de nos deux jeunes hommes. Ils descendirent presque en même temps tout en n'oubliant pas de faire biper leur carte à la hâte. Pendant que le gris marcha doucement vers sa destination, l'étudiant aux cheveux d'or semblait vouloir s'isoler de la population.

Sa démarche le commandait à être vile et rapide, telle une ombre ne désirant pas se faire remarquer. La stupide idée de le déranger pour ne serait-ce lui demander un quelconque renseignement pourrait bien vous désintégrer. Le temps, lui quémandant au moins de le remarquer, avait l'air de faire la conversation à un mur en cours de construction.

Il couvrit sa bouche à l'aide de ses grandes mains dont l'un de ses index était décoré d'une bague en argent. Tout en ne prenant garde à ne bousculer personne, il n'entendit pas la boule de poil reprendre son souffle en voulant le rattraper.

Enfin, sa course folle s'interrompit lorsqu'il vit le corps de son camarade de classe se diriger vers une ruelle.

Elle donnait vue sur l'un des coins les plus calmes du quartier. Ce calme qui devait l'aider à se ressaisir et le permettre de faire demi-tour l'incita, au contraire, à rester planté comme un arbre, à quelques mètres de son voisin de table.

Ce calme qui devait l'aider à rebrousser chemin le fit voir, alors qu'il possédait la chose dans un tiroir, un double de celui-ci.

Cette plaquette était bien le sujet d'un traitement d'une maladie quelconque...

Y penser serait même la meilleure des thérapies pour le conduire à rencontrer miss Folie.

Alors qu'il voulait s'approcher de Taehyung, une brutale paralysie s'empara du corps de Jimin.

Un compartiment de l'objet semblant être médical se fit arracher de part et d'autre de son emplacement. Sans glisser le reste dans son sac, le rond blanc se logeant entre deux de ses doigts longilignes glissa sans ménagement le long de sa gorge. Une atmosphère paraissait tenir entre ses mains, la convoitise de se serpenter entre les partenaires de table. Une convoitise de s'approcher tentait pour lors le diable pour que la boule de poil puisse en faire ainsi. La façon dont le cendré basculait lentement sa tête en-arrière pour apprécier le point blanc s'écouler en lui avait provoqué chez le gris une excitation mélangée à de la crainte.

Une crainte qui, elle, était partagée par de l'inquiétude.

S'il détenait alors une chose illicite chez son nouveau chez-lui ?

La peur de découvrir la véritable identité de cette plaquette l'enlaça de part et d'autre. C'était bien drôle deux minutes, mais là, il fallait la lui rendre, son truc.

Or, d'une volonté mal placée, il s'approcha de son camarade de classe qui avait, dans les mains, une autre pilule.

Alors que celui-ci allait, pour lors, l'ingurgiter en lui, le décoloré lui arracha des mains.

Une mirette effrayante ne le fit pas sourciller, au contraire.

Le plaquant sans difficulté contre un mur, il le fit signe d'ouvrir la bouche puis, comme une récompense coquine...

Plaça le point sur la langue du blond et l'ordonna presque de l'avaler.

Il caressa son cou dont la veste ne couvrait qu'à peine. Les météorologues avaient annoncé beaucoup de vent au cours de la journée, alors, avoir seulement une nuque de couverte pouvait inciter à un coup de froid de se loger au fond de sa gorge. Pourtant, en le touchant doucement, il remarqua que sa peau était chaude, suffisamment pour se permette ce détail.

Un détail qui se logea sur les joues de Jimin.

Ainsi, en faisant l'erreur de poser les yeux du cendré le regarder, une gêne avait pris en son sein une place importante.

Il se dégagea de justesse de lui et s'inclina comme pour s'excuser de son geste.

Il fila à toute allure à la manière d'un personnage de dessin animé vers la bibliothèque.

Un comportement qui fit tendrement rire Taehyung.

À bout de souffle, Jimin pénétra dans le bâtiment en ayant bien sûr montrer sa carte d'étudiant. Comme il pouvait s'en douter, il n'y avait pas mal de monde pour un samedi matin, certains étaient venus pour s'aider dans les devoirs, et d'autres, pour lire, ou bien se voir.

Ce fut le cas pour un noireau, qui avançait vers lui, sourire aux lèvres.

– Coucou Chim.

Trop absorbé par sa récente découverte, le décoloré ne bougea pas d'un poil, l'image de la façon dont son camarade de classe avait saisi ce rond blond tournait dans sa tête.

Dix secondes de questionnement...

Dix secondes de vide.

Comme si le temps s'était figé durant cette scène.

Il eût aperçu dans son regard un halo d'épuisement, d'abandon presque, mais un abandon qui pourrait se traduire à une réticence à vouloir aller de l'avant... Ce cadre pourrait très bien se marier avec un temps gris or, il n'y avait pas l'ombre d'un nuage en ce temps automnal.

Ce soudain désir d'aller aider le blond à consommer cet objet bizarre l'avait surpris.

Mais, en même temps, il lui avait donné envie de tester à son tour ces points qui semblaient repoussants.

Voyant que le gris eût perdu pied, Yoongi essaya de sortir son ami de sa rêverie.

Quoi de mieux qu'une bonne secousse pour lui remettre ses pieds sur terre.

– Ah euh oui... pardon Hyung.

– Ça va ?

– Euh oui, oui, ça va, le rassura-t-il, t'es venu faire quoi ici ?

– Bonne question...

Un regard de jugement toisa le noiraud de haut en bas, le gris fixa de manière intense son ami pour qu'il puisse sortir une parole de sa bouche.

Quand bien même celle-ci fut évidente pour le décoloré.

– C'est pour t'échapper de Kook c'est ça ?

Un simple hochement de tête suffit à la boule de poil pour comprendre la raison de sa venue dans cette bibliothèque.

Pour dire les choses de manière simple, Jungkook n'avait pas arrêté de harceler le noiraud d'appels téléphoniques et de messages.

Pourquoi me diriez-vous ?

Tout simplement parce que le plus vieux avait refusé, une fois de plus, de sortir avec lui.

Celui-ci était pourtant sorti avec Taehyung hier à la fin des cours... Mais, bon, le mot « harcèlement » était à prendre avec des pincettes. En effet, depuis que les deux se connaissaient, il n'y avait pas une période de 15 jours où Kook ne faisait pas sa petite crise à Yoongi en le bombardant de messages et d'appels. Toutefois, il serait bon de rappeler à Jungkook que celui-ci apprenne à grandir et ne pas oublier que son ami n'était pas disponible que pour lui.

Le concerné travaillait dans une boutique comme vendeur.

Néanmoins, le plus jeune refusait se résigner à cesser d'importuner le noiraud.

D'ailleurs, en parlant du loup, il vint tout sourire vers les deux compères...

En n'oubliant pas de saisir le bras du plus vieux comme un attardé.

Coucou Yoon ! Salua le brun.

– Kook, voudrais-tu me lâcher deux secondes ? S'il te plaît...

Il s'exécuta, tout en poussant un soupir. Bien sûr, le ton employé par son aîné ne lui avait pas plu. Plutôt content de la dernière phrase sortie par son Hyung, Jimin partit se réfugier dans les livres, ce fut l'une des raisons principales de sa venue.

Sans prendre garde, il bouscula de peu le brun qui tenta de faire les yeux doux à son ami pour le convaincre une énième fois de sortir avec lui un dimanche après-midi. Cette action fit provoquer à l'intérieur du châtain une envie massacrante d'aller exterminer la personne qu'était le gris.

Presque instantanément, il changea son expression de visage.

D'une désinvolture presque attendue des personnes qui avaient observé la scène, le plus jeune cria presque sur son Hyung aux cheveux gris en disant de 'faire un peu attention où il marchait'

Celui-ci le regarda de haut en bas avant de continuer son chemin.

Prononcer une parole ne ferait que flatter son égo.

Une attitude qui fit froncer les sourcils du noiraud.

– Ça ne fait même pas une semaine que tu le connais, t'es sérieux là ?

– Non mais...

– Hum ? Accentua l'étudiant aux cheveux noirs en croisant les bras.

– Je ne veux pas qu'il s'approche de toi.

Un sentiment d'étonnement prit possession du visage de Yoongi, des yeux grands ouverts laissèrent place à un soupir qui en disait long sur la phrase du brun. Cette phrase ne pressentant à première vue pas de double sens l'avait fortement irrité. De quoi parlait-il ? Une discussion sur la théorie que les êtres vivants n'étaient pas à priori des objets devait tôt ou tard avoir lieu au sein du duo pour le bien-être de Yoongi. Bien que la même langue sortait de leurs cordes vocales, son cerveau ne pouvait pas en saisir le sens tellement une envie de partir loin grandissait en lui.

Cette allusion ne plaisait pas au plus vieux.

Yoon, continue de me regarder comme ça...

Qu'est-ce que tu racontes là ? T'es sûr que tout va bien ?

– Bah oui, mon chou, l'amour que j'ai pour toi ne disparaîtra jamais, tu m'entends ?

Il se re-saisit du bras de son interlocuteur, des œillades aguicheurs augmentèrent l'exaspération de celui-ci, il se retint de pousser un autre soupir. Entretemps, beaucoup d'élèves s'étaient dirigés vers le réfectoire. Même si la plupart étaient venu pour avoir un maximum de concentration pour la réalisation de leurs devoirs, d'autres étaient juste venus pour la restauration.

Les anciens élèves de l'université Han avaient répandu la rumeur d'une bonne nourriture ici, bien meilleure que celle de l'université en elle-même.

Pour certains, il était presque impossible de ne pas se rendre dans cette bibliothèque pour goûter à cette nourriture.

Les regards perçants de JungKook firent de petits frissons au noiraud. Ce n'était surtout pas de l'excitation. L'être face à ce genre de scène était peut-être le signe d'une folie précoce. La volonté de quitter les lieux au plus vite grandissait en lui tant elle l'étouffait, car la raison de sa venue a été devinée par son ami des bancs du lycée.

Un regard noir s'orienta vers le brun, pourtant, celui-ci ne lâcha pas le bras de son Hyung.

Oh que non.

Il tira son membre d'une manière tellement forte que les deux jeunes hommes tombèrent à terre, en ayant le plus vieux en bas, le plus jeune en haut. L'étonnement du noiraud avait laissé place à de l'impatience, il jaugeait presque pourquoi ne pas être parti en ayant aperçu le brun. Son expression montrait qu'il était en train de mener un combat avec sa conscience, mais plus important.

Pourquoi son être était-il à terre, face à son ami ?

Le poing de Yoongi avait envie de rentrer en contact avec le ventre du plus jeune, mais, à quoi bon, le noiraud était le premier à dire que la violence ne servait à rien, alors il se retint de le faire. Pendant les secondes qui suivaient la glissade, le visage de JungKook s'était durci, mais ce regard doux n'avait pas quitté sa face.

Hyung, mes sentiments pour toi ne sont pas des faux ok ? Alors, accepte-les comme il se doit. Voyant son Hyung en train d'essayer à se relever, il posa ses mains sur ses épaules.

– Lâche-moi tu veux ? Tu m'agaces à la fin...

– À quoi bon ? Voir cette gêne parcourir ton visage me donne envie de passer à la vitesse supérieure avec toi ! C'est le bon timing ! Regarde ces paires d'yeux nous envier ! Fais-le !

– Je ne sais pas ce que tu racontes mais là, je n'en peux---

– Boucle-là ! Cria subitement Jungkook. Tu ne saisis pas la chance d'être avec moi ! Réfléchis un peu ! Ensemble, nous allons soumettre à ces pauvres imbéciles les couleurs de notre amour ! Ce monde ne te mérite pas Yoongi ! Laisse-toi succomber à mon charme !

S'avançant à pas de chat vers la pomme d'Adam de son ami, il la suçota sous ses yeux ébahis. Sa lueur accompagnée par ces phrases sordides l'aida à prendre le contrôle qu'il avait sur ses envergures. D'abord, passifs, ses ongles se plantèrent sans ménagement sur ses épaules. Un grognement à peine audible sortit de la bouche du noireau.

Si peu bas, mais qui avait permis au sourire tordu du brun de s'élargir davantage.

Tu vois ?! Ça te servirait à quoi de me repousser ?! Tu aimes ça ! Hein, avoue-le !

– Mais puisque je te dis que t'es en train de me faire mal là ! T'es pas possible ! Arrête ça !

– Non, non et non ! Je continuerai ! Sors avec moi !

– Pas de cette manière-là !

Alors que le châtain allait répliquer, il se leva presque automatiquement de Yoongi. Celui-ci le suivit. Le brun tenta de toucher le bras de son aîné mais se fit rapidement repousser par une esquive de celui-ci. Après avoir remis sa veste en place, il se rendit vers le réfectoire, en disant à JungKook de le rejoindre chez lui vers le soir, pour tenter de mettre les choses au clair.

Un sourire se dessina sur le visage du plus jeune.

Il s'étira encore plus lorsqu'il vit le blond dans son champ de vision.

Taehyung-Hyung ! Cria-t-il en se jetant quasiment sur lui.

L'appelé ne prit pas de temps en plus à le repousser. Sa présence lui parut presque imposée. Il remarqua qu'un rictus sombre s'était inséré sur son visage. Pour autant, après une énième esquive, il aperçut le brun en train de le harceler pour lui faire un câlin.

On vient à peine de se connaître Kook alors, pas de ça avec moi compris ?

Un simple hochement de tête de la part du brun les fit se diriger vers le réfectoire à leurs tours. Toutefois, dans le ciel, des boules de cotons gris firent leurs apparitions, comme s'ils auraient souhaité voir le dénouement de la scène provoqué par le dit Kook.

De plus, pendant que nos jeunes hommes discutèrent de tout et de rien, un bruit strident se créa comme écho dans les tympans de tous ceux qui furent dans la bibliothèque de l'université Han. Ce son ne présageait rien de bon. À la manière d'une bourrasque violente, quelques passants semblaient visiblement occupés à courir dans tous les sens, sous les jugements de quelques étudiants lisant avec passion la naissance de la langue anglaise.

Un jugement non partagé par le blondin, qui s'empara du bras de son cadet. Le bruit tonitruant qui retentissait encore une fois dans la rue lui était étrangement familier.

On ferait mieux de vite se rendre au réfectoire...

Les deux partirent vers leur destination.

L'un était évidemment content de se faire traîner, l'autre paraissait concerné par la sécurité de ses camarades à cause de ce son.

Du côté de Jimin, il avait fini de lire son livre, avant de se rendre lui aussi au réfectoire. Il vit son ami aux cheveux orange rangeant ses cours. Soudain, les images de la morsure du noiraud lui revinrent en tête. Ses yeux demandeurs d'apaisement l'avaient transcendé. C'était si peu commun d'être confronté à ce type de scène. Même si en voir une était possible dans les contes pour enfants, ici, c'était la réalité. Une réalité qui se mêlait souvent à ses rêves provenant d'une âme déjà fortement liée au mets préféré des vampires.

Ah, coucou toi. Salua Hoseok d'une main amicale.

– Coucou Hyung, euh...

Pourquoi ce malaise ? Alors qu'avant d'écouter le discours ennuyant du directeur, il lui avait de manière indirecte proposé de se nourrir de son sang. Observant son ami perdu dans ses songes, l'orangé vint tapoter l'épaule de celui-ci.

– C'est bon, je suis désolé Chim, mais Hyung en avait besoin, ça faisait un bon moment qu'il n'avait pas bu de sang...

– Je m'y fais à force. Mais c'est tellement inhabituel de voir...

– 'Ce genre de choses' ? Oh, ça... bref, n'en parlons plus.

– Si tu veux. On va manger ?

Le cri strident accompagna leurs pas avec malveillance.

Une fois que tout le monde eut fini de manger, les élèves se décidèrent pour la plupart de rentrer chez eux, d'autres en revanche n'avaient envie pas de retrouver leurs draps. Le gris, lui, préféra de rentrer pour mieux sortir plus tard, il voulait un peu se reposer afin d'attaquer ses devoirs. Le sentiment nommé 'flemme' allait sûrement se répandre dans tout son être s'il ne se dépêcha pas.

Seulement, trop occupé à regarder où il marchait, il se cogna contre le blond. Le décoloré releva la tête en se frottant le front de manière rapide. Lui aussi allait avoir un hématome sur son front. Il constata que le blond avait arqué un sourcil, qui sonnait presque comme une moquerie de la part du plus jeune. Or, ce n'était pas dans les préoccupations du jaune de se moquer de son camarade de classe. Pourtant, quand même, sa manière de frotter son front fut identique à celle d'un enfant, alors, on pourrait supposer que ce lever de sourcil pouvait se traduire à un jugement.

Aussi petit qu'il fut.

Park, tu pourrais faire un peu attention tu ne trouves pas ? Son ton n'avait rien de menaçant, cependant, cela soufflait comme une pique de la part du plus jeune.

– Mais, je ne t'ai pas parlé ! Tu veux bien te taire ? Je n'avais pas envie de t'adresser la parole aujourd'hui.

– Ce que tu m'avais fait tout à l'heure semble me prouver le contraire.

– J--Je n'étais pas moi-même... Et puis ! Je me suis excusé non ? Ça ne te suffit pas ?

– On n'oublie pas si facilement ce genre de chose...

Il marcha lentement vers lui ensuite à ses paroles. Le forçant à le rencontrer du coin de l'œil, le cendré tourna la tête pendant quelques instants puis, à la manière d'une feuille se déposant à terre, s'approcha du cou de son voisin de table.

La réaction de celui-ci ne fit pas attendre mais au lieu d'être violente, Jimin se saisit de part et d'autre des épaules de son camarade. L'incompréhension se mêlant à de l'irritation, il finit par cogner son front fortement contre le sien cette fois-ci de manière volontaire.

Un étourdissement qui surprit le jeune aux cheveux d'or.

– Tu sais, un simple 'pardon' suffirait, hein. Souffla-t-il se frottant le front.

– M-mais... mais la ferme ! Va plutôt t'étouffer avec tes points blancs ! Il partit tout de suite vers la sortie.

Le gris n'était pas en mesure de regarder le cendré dans les yeux. Remarquer sa chevelure dans son champ de vision avait fait s'enclencher cette séquence de 10 secondes dans sa tête. L'idée même de dégager une once d'inquiétude le fit rougir malgré lui, alors qu'il ne le portait pas dans son cœur, même comme 'connaissance'.

Pourquoi lui faire subir ce que seuls les jeunes couples avaient le droit d'entreprendre alors ?

Cette question faisait rire ceux dont la cendre était leur principal lieu de vie.

Toutefois, si Jimin avait pris la peine de porter son regard vers celui de son camarade de classe, il y aurait décelé un visage figé par de la stupéfaction, stupéfaction transformée à de la paralysie...

Une paralysie qui pourrait cacher des choses sur sa récente découverte.

Mais, qui aurait pu tout d'abord faire avancer terriblement le cours de cette histoire dérangeante.

Quelques heures plus tard

Une fois que le casier lui avait rendu la monnaie, sac de courses à la main, notre protagoniste rangea l'argent dans son portefeuille et se dirigea vers son appartement, enfin, l'appartement qu'il partageait avec Seokjin. Bien qu'il fût à la bibliothèque plus tôt ce matin, le regard rougeâtre de son colocataire n'avait pas quitté son esprit, un regard intrigant mais... effrayant. Ces deux-là ne se connaissaient pas encore assez pour se disputer sur une quelconque raison.

Or, celle-ci pourrait bien s'ajouter en premier à cette liste si le rosé ne lui disait pas franchement la raison de son comportement.

En arrivant devant l'immeuble, une vieille dame fut en train de balayer l'entrée, il toisa la personne âgée du regard. Elle possédait des yeux d'un bleu turquoise magnifique, sa petite coupe courte lui allait à ravir, seulement, un détail frappa la boule de poil.

Sur son portable, on pouvait lire 20 h 30...

Par conséquent, comment et pourquoi une personne, âgée qui plus est, nettoya le sol à une heure pareille ?

Il se secoua vivement la tête et monta dans l'ascenseur. Pour faire passer le temps, un petit bourdonnement se fit entendre dans la conscience du gris. Un instrumental d'une chanson qu'il appréciait avait pris place dans son esprit. Le sac de courses à la main, il sortit de sa poche les clés de l'appartement tout en marchant. Les petits gargouillis de son ventre firent durcir les pas de la boule de poil, son dernier repas fut dans le réfectoire de la bibliothèque, il se mit à réfléchir sur la conception du dîner tout en ouvrant la porte à l'aide de ses clés.

Du moins, il continuait à penser à son futur repas.

Après avoir ouvert la porte, il reconnut une image qu'il avait déjà vue auparavant.

La pièce était sens dessus dessous, encore une fois. Il lâcha son sac et partit, malgré lui, arranger les choses qui traînaient çà et là à leurs places. Il reprit son sac et alla vers la cuisine. Ce soir, c'était croque-monsieur suivi d'une petite salade composée. Il avait également apporté un peu de Kimchi et eût laissé de côté un peu de riz avant de partir faire ses courses. Une fois les mains lavées, il s'attaqua à la confection du dîner.

Quelques minutes plus tard, le repas fut enfin déposé sur la table, les couverts n'attendaient qu'à être utilisés pour assouvir la faim de nos deux jeunes hommes. En voulant savoir si son Hyung était déjà dans l'appartement, Jimin monta les escaliers et toqua à la porte de Seokjin, au moment même où il effectua son action, il entendit quelque chose provenant de la voix de son Hyung.

– Je ne sais plus quoi faire... j'ai peur de lui sauter dessus...

Il se figea pendant un instant ensuite à ces mots. Un sentiment de peur noua son esprit, il recula de peu avant d'annoncer au rosé que le repas fut prêt. Un peu surpris, pensant qu'il serait seul durant un long moment, le plus vieux sortit de sa chambre, un peu perdu.

Une mine terne décorait son visage.

Suivi de son cadet, il descendit une à une les marches des escaliers, sentant le fromage provenant des croquemonsieurs, il se dépêcha de s'installer à table. Le rosé prit ses couverts et, après avoir été servi par le plus jeune, commença à manger.

Durant le repas, pas un seul bruit se fit entendre, mis à part les sons de mastication de nos deux jeunes hommes. Les regards se baladaient un peu partout dans la pièce, sans pour autant se regarder en face, l'un comme l'autre peinait décidément à communiquer, les scènes d'hier...

Les récentes séquences qu'il avait malgré lui perçues tournèrent encore dans sa tête.

Les couverts posés et mis dans le lavabo, les deux partirent dans le salon, avec l'idée de visionner quelque chose pour pousser la conversation. Ni une, ni deux, leurs fessiers furent posés sur le canapé, le rosé se saisit de la télécommande et alluma la boîte noire. Un son d'un générique de journal prit possession de la grande pièce de l'appartement, les grands titres défilèrent sur toute la longueur de la télévision et les images continuèrent aussi à passer devant les yeux de nos jeunes hommes.

Même s'il essayait de se concentrer sur ce que racontait la voix off, le gris ne pouvait pas se retenir de penser à son attitude bizarrement intime avec le cendré. À ce moment précis, toute envie de faire demi-tour était comme proscrite. La manière dont il s'était approché de lui le déroutait tant l'effrayait. Dès que celui-ci était apparu dans sa vie, il semblait être de plus en plus confronté à ce genre d'attitude. Une attitude qui rentrait en parfait contraste avec ce qu'il était habituellement.

Sa façon de le regarder, le provoquer par la simple aide de sa lucarne.

Le toucher sur ses cheveux et sur son cou...

Ce n'était pas un objet, mais quelque chose lui demandait de l'obtenir.

Quelque chose d'assez puissant lui réclamait de l'obtenir afin qu'il soit sous son contrôle pour le restant de ses jours.

Quelqu'un désirait lui trancher la gorge s'il réalisait ce rêve saugrenu.

La plaquette maudite lui revint en tête, il se dépêcha de monter dans sa chambre et prit l'objet en question. Il se remit sur le canapé et observa de nouveau l'objet, avec un air complètement désemparé.

Or, au moment même de l'annonce de la météo qui se situait un peu avant la fin de ce journal télévisé, Seokjin tourna la tête, il vit son cadet regarder un objet plat en forme de plaquette de médicament...

Cependant, quand le plus vieux reconnut l'objet, il se mit tout à coup à trembler. Le second occupant de l'appartement arrêta tout de suite sa "contemplation" l'objet et caressa le dos de l'amant de son ami.

Hyung... Hyung... tout va b... ?

Un poids le fit basculer en arrière, le faisant se cogner contre la poignée du canapé. Son aîné fut au-dessus de lui, en sueur.

La télé continua de diffuser ses programmes, pourtant, le son de la boîte noire s'était dissipé sous les souffles bruyants du rosé et...

Il y avait encore cette même lueur rouge...

L'étudiant prit peur.

Sa respiration se faisait de plus en plus courte.

Ce même regard, encore plus menaçant que la veille, le fit perdre ses moyens, ses yeux furent dans l'incapacité de détourner vers un autre point. Il ne suffit que d'un seul soupir pour que le gris réussisse à se désemparer de l'emprise du rosé.

Il courut, sans oublier de prendre la plaquette avec lui, en direction de sa chambre.

Mais c'est quoi cette journée ? Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?

Une journée de repos ?

Tu parles...

Cette irritation amusa profondément les spectateurs de cette scène tirée par les cheveux. Se plaindre alors que l'événement marquant n'avait même pas planté ses racines au sein des esprits tourmentés...

Prends ton mal en patience, tu seras bientôt confronté à un mal plus intense.

Le lendemain, après s'être réveillé avec un mal de bras, il partit, non sans craindre une énième réaction imprévisible de son ainé, vers la salle d'eau. Se remettre les idées en place après une nuit mouvementée faisait parfois du bien.

Une fois dans la douche, il ouvrit le robinet et laissa couler l'eau sur le long de son corps, il jeta une œillade au lavabo, de peur d'apercevoir une image digne d'une scène de crime. Le lavabo fut normal, avec des brosses à dents et un dentifrice posé à son bord. Il poussa un soupir et s'essuya avant de pouvoir enfiler une tenue décontractée, c'est-à-dire un simple t-shirt suivi d'un jean, comme il avait prévu de sortir aujourd'hui, avant d'entamer la nouvelle semaine.

Chaussons aux pieds, le gris descendit les marches, en arrivant vers la salle à manger, il vit son Hyung assit en train de sortir de quoi prendre un petit déjeuner. Il ne put s'empêcher de repenser à ce qu'il s'était passé hier soir, alors, par mesure de sécurité, il s'assit en bout de table. En ayant fini de remplir la table de choses pour le matin, Seokjin remarqua la présence de son cadet. Les remords sur ses récents actes le traversaient dans tout son être, et ce, depuis les deux jours suivant leur soirée avec son petit ami.

Il voulait lui dire pourquoi il agissait comme ça envers lui mais...

Namjoon lui avait conseillé de ne rien dire pour l'instant.

Comme si celui-ci savait tout, comme à son habitude.

Le rosé s'avança vers le plus jeune, un peu soucieux de ce que celui-ci allait faire, il recula un peu sa chaise, au cas où s'il devait fuir.

Jimin, je suis sincèrement désolé pour ce qu'il s'est passé durant ces dernières 48 heures... Je ne te demande pas de... comment dire... Mais, sache en aucun cas, je n'avais remis ma proposition de vivre avec toi par ces actes... je... Il prit les mains de son cadet, l'air peiné. Excuse-moi...

La sincérité de son Hyung aux cheveux roses balaya comme par magie les inquiétudes à son sujet. Son incapacité à ne pas provoquer les explications suite à des comportements hasardeux mettait souvent sa personne dans un ridicule le plus total. Un ridicule que ses anciens camarades de classe arrivaient à tirer profit.

Il se devait de grandir maintenant, alors, tout en gardant la prise que son aîné avait sur ses mains, il prit la parole.

Merci de m'avoir parlé Hyung. Seulement, ceci ne m'explique pas pourquoi ce drôle de comportement envers moi...

Un silence pesant s'empara de la pièce. Pris de remords, le rosé resta dans son mutisme.

Hyung ?

– Oui Chim ?

– Non rien. Bon, on le prend, ce petit déjeuner ?

Ils commencèrent à parler de tout et de rien tout en prenant de quoi manger pour se remplir le ventre avant le déjeuner. Pendant ce moment matinal, le plus vieux demanda au décoloré s'il avait des choses à faire. En ayant passé tout l'après-midi en bûchant sur les devoirs du professeur Kwon, il lui répondit que non. Par cette réponse, le rosé proposa à la boule de poil s'il voulait bien sortir avec lui, ce que le concerné accepta sans hésiter.

Ils débarrassaient la table et mirent leurs chaussures, leurs manteaux et sortirent de leur appartement. Tout en continuant de parler, le gris voulait rebondir sur la plaquette qu'il avait dérobé au blond vendredi dernier.

La réponse surprenante du rosé lui fit avoir un doute supplémentaire sur lui.

C'est étrange, pourquoi a-t-il pris du temps à me répondre ? Pensa le gris.

En ne voulant pas brusquer le rosé pour encore avoir une énième réaction inattendue de la part de celui-ci, il rangea dans un petit coin de sa tête des questions ou des réflexions concernant la plaquette de ronds blancs. Après avoir marché une bonne dizaine de minutes, les deux jeunes hommes s'arrêtèrent dans une petite boulangerie en ayant un peu faim. Bien qu'il eût avalé des quantités astronomiques de nourriture, le plus vieux demanda alors des soboros, ou melon pan et de l'eau, car il allait rester dehors pendant un bon moment.

Mais, en quittant la maison du pain, il reconnut un jeune homme aux cheveux orange.

Ah bah ça alors pour une surprise ! S'exclama-t-il.

Le jeune homme lança des regards un peu partout autour de lui pour savoir qui osait crier à 10 heures du matin comme ça. Quand il découvrit le rosé, un profond soupir traversa la barrière de ses lèvres, non sans un sourire.

Seokjin-Hyung... ça faisait longtemps hein... Salua Hoseok avec ironie.

– Yah, parle bien avec Hyung tu veux ?

– Bah voyons... Lorsque tu m'auras rendu mon Mario, on verra si je te parlerais bien.

– Mais... ! Je ne te l'avais pas rendu, si ?

– Pff, et en plus, il y a des pertes de mémoire celui-là, non, Seokjin. Énonça l'orangé en insistant sur les deux syllabes de son prénom. Voilà un mois que je te l'ai prêté, un mois.

– Mais... vous vous connaissez ?

Un Jimin un peu perdu dans la conversation auquel il avait entendu fit tourner la tête des jeunes hommes. D'un sourire franc, Hoseok répondit à sa question. Lui et le rosé se connaissaient depuis longtemps maintenant. En revanche, il avoua rapidement qu'ils se prenaient la tête sur des choses inutiles, comme le gris en était témoin. Pour conclure, il dit à son aîné qu'il avait déjà racheté un autre exemplaire du fameux jeu et donc, qu'il pouvait le garder. D'une colère humoristique, Seokjin s'énerva envers le jeune, ce qui ne fit pas manquer de rire le décoloré.

Ça me fera 2 soboros s'il te plaît.

Comment ? Je n'ai pas très bien entendu...

– Tu forces. Hyung, s'il te plaît, Hyung.

Une petite risette se dessina sur le visage du dit Hyung, au passage, Jimin informa son ami qu'il sortait pour prendre un peu d'air avant d'affronter la nouvelle semaine.

– Ah bah je m'incruste alors.

– Hors de question. S'opposa Seokjin avant de lui prendre le bras.

Nos trois jeunes hommes se dirigeaient vers un bus, pour se rendre dans un parc non loin de la gare.

Le temps passait et la ville de Seoul se retrouva en pleine fin d'après-midi, le vent s'était levé depuis un bon moment. Les trois amis avaient passé leurs temps à converser de tout et de rien, accompagnés de quelques bousculades volontaires de Hoseok à Seokjin, puis de Jimin à Hoseok, tout en gardant à l'esprit qu'il fallait mutuellement se respecter.

La brise était agréable, sous les airs contrariés des êtres d'ici-bas. Chacun avait pu oublier ses préoccupations sous un laps de temps court, mais efficace. Néanmoins, à peine que le trio décidé de l'endroit où ils allaient manger avant de rentrer chez eux qu'un cri strident retentit dans tout le quartier et étrangement...

Ce fut le même hurlement entendu tout près de la bibliothèque.

Surpris par cet éclat de voix, les jeunes hommes se dirigèrent vers le centre du quartier, car c'était là que le bruit avait retenti, mais, en croyant voir deux personnes qui se battaient devant un amas de gens, ils entrevirent une personne bizarrement défigurée.

Du sang coulait ici et là sur son corps à moitié couvert, ses cheveux furent raides et très longs...

Et son regard...

N'inspirait rien de bon.

Ses yeux furent semblables à des yeux de tigres, un tigre prêt à bondir sur sa proie, bien qu'il s'en fichât un peu si elle était vivante ou non.

Celui-ci semblait être venu pour récupérer quelqu'un dans son monde. Un monde dont même ses habitants ne voulaient plus de lui. Si abjectes, ses pulsions sanguines le firent rugir. Un rugissement qui fit aux quelques personnes regardant bêtement la scène s'enfuir à toute allure.

Lorsque l'individu commença à se mouvoir, toutes les personnes qui l'observaient avec une œillade de dégoût se mirent à fuir. Cependant, le dhampire à qui il restait moins de deux jours à vivre ne mit pas longtemps à retrouver sa proie...

Son intelligence était aussi réduite qu'un grain de poussière. La proie qu'il se devait de retrouver...

N'était pas une stupide femme en train de pleurnicher sur le bas-côté !

Celle-ci eut à peine le temps de réagir qu'elle se fit mordre par ce vampire à moitié humain.

La façon dont celui-ci la tenait lui fit avoir des bouffées de chaleur. Elle tenta de se débarrasser de ce monstre qui la regardait avec dégoût. Un dégoût évidemment partagé par ceux qui regardaient avec terreur la scène tirée de leur imagination.

Hurlant de douleur, sa peine fut soulagée après qu'un policier eut tiré sur ce monstre. Voyant le sable se disperser sur le trottoir, la jeune femme s'évanouit rapidement sur le sol et recommença à pleurer. Ce sable d'une couleur aussi proche que le poivre fit sentir chez le gris une amertume envers les êtres qui naquirent pour faire le mal.

Pendant toute la scène, le temps n'arrêtait pas de titiller l'esprit de la boule de poil. Les images de l'assassinat de son père lui étaient revenus en tête. Voir ce vampire faire du mal à cette pauvre humaine lui donnait de manière absurde les possibles conditions de la mort de Dong Buk. Cet enfant très affecté par la mort brutale de son paternel plaçait celui-ci dans la case des victimes. Une affaire qui n'avait pas marché était probablement la cause de son changement si soudain. Un enfant comme lui ne pouvait pas comprendre les remarques irrespectueuses et la volonté de nuire d'un être dont la fortune et le vice se mariaient si parfaitement en lui.

Ce mariage, la reine des vampires en était la seule responsable.

Voyant une chevelure verte dans son champ de vision, la rousse descendit en faisant disparaître d'un seul claquement de doigt tous les nobles qui se trouvaient derrière la porte.

D'un geste provocateur et brutal, la dame aux cheveux rouge prit le menton de Byun, en lui susurrant quelques mots :

Ce n'est pas demain la veille que tu réussiras à m'attirer dans tes filets, Byun... Dit-elle avant de le lâcher. Fais parvenir mon message à tes amis, dans quelques jours se tiendra une réception nocturne dans mon palais, mes très chers amis les Jang veulent faire marier leur fille.

Celui-ci se volatilisa après avoir entendu le message. Même si la famille royale n'aimait pas les réceptions, elle devait en tenir une fois de temps en temps, afin de rapprocher les clans entre eux. Il existait des réceptions qui réunissaient les trois clans, mais elles étaient rares, car les bâtards ont la sale réputation d'être des voleurs...

Dans ce monde, certains étaient obligés d'avoir recours à cette pratique.

La survie était la clé pour pouvoir échapper aux Nobles.

Constatant que les nobles furent loin de sa demeure, Cho Min partit en direction de la cuisine. Sur son chemin, elle croisa une jeune femme possédant des cheveux mi-blond, mi-blanc sur son chemin vers la pièce où on réalisait des plats. Son regard en amande marron clair croisa celui de la reine, celle-ci dessina un sourire sur son visage, la jeune femme dit alors :

Qui était-ce, ma tante ?

– Oh, tu sais... Byun et tout ça.

– J'ai entendu qu'il y avait une réception dans quelque temps...

– Tes parents veulent te marier.

– Super... Poussa-t-elle dans un soupir. Que vas-tu faire là ?

– Préparer à manger, tu veux m'aider ?

Elle prit sa tante par le bras et allèrent dans la cuisine ensemble.

Les coups de poings sur la porte reprirent de plus belle.

La nuit était tombée dans le monde des humains, Jimin et Seokjin avaient raccompagné Hoseok jusqu'à la boulangerie, lieu où ils s'étaient vus plus tôt dans la journée. Cependant, on pouvait s'attendre à ce que nos jeunes colocataires allaient continuer à parler. La scène à laquelle ils avaient assisté tournait encore dans leurs esprits, si le rosé ne semblait pas réellement atteint pas cela, bien que ces tremblements eurent repris avant de pouvoir quitter le bus, le gris, lui, avait l'air d'être complètement démuni. C'était comme s'il avait des remords.

Il se disait qu'il aurait pu sauver cette femme de cette morsure, même si elle n'avait pas perdu la vie à cause de cela...

Le douloureux souvenir de la scène teintée de rouge l'avait complètement paralysé.

Seulement, une fois que les deux eurent traversé l'appartement que les tremblements du plus vieux reprirent de plus belle, sous l'air désemparé du plus jeune.

Hyung...Hyung ! Tiens bon, je vais tout de suite appeler une ambulance ! S'écria l'étudiant sous la panique.

Le chapitre aurait pu se terminer ainsi. En ayant eu les ambulanciers s'occuper du rosé, le gris restant patiemment à son chevet...

Les deux auraient juste pu rentrer chez eux et continuer leurs activités respectives.

Cela aurait été tout simplement ennuyeux pour ceux qui connaissent la fin de cette histoire immaculée de sang.

Le temps suspendit volontairement son cours et le téléphone tomba de sa place confortable et se heurta violemment contre le sol.

Tel un tigre enragé, Seokjin se retourna puis...

Il vint bondir sur son cadet et lui lécha le cou.

Le délicieux supplice des vampires vint ensorceler le rosé qui ne prit pas de temps en plus à mordre le décoloré.


~Un cri d'effroi amusa les diables qui sirotaient tranquillement leur boisson de cendre.~

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