Loading...
1 - Notes
2 - A Blσσɗʮ Relɑtiσƞsɦip builɗiƞg wσɾlɗ...
3 - Prologue
4 - '𝐓𝐢𝐥 𝐊𝐢𝐧𝐠𝐝𝐨𝐦 𝐂𝐨𝐦𝐞
5 - Chapitre 1
6 - Chapitre 2
7 - Chapitre 3
8 - Chapitre 4
9 - Chapitre 5
10 - Chapitre 6
11 - Chapitre 7
12 - Chapitre 8
13 - Chapitre 9 pt.1
14 - Chapitre 9 pt.2
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
DalYuuki
Share the book

Chapitre 9 pt.2

Un violent tourbillon provoqué par le châtain le força à s'interrompre. Sans réfléchir, le gris hurla à gorge déployée quelques paroles négatives sur le plus jeune.

Qui, avec un sourire maléfique, s'appropria sans pudeur des croissants de chair de son interlocuteur.

Celles-ci déambulèrent avec facilité sur la cible tant convoitée. Comme si le mouvement était préparé. Sentant que quelque chose manquait, Jungkook enlaça le blond et l'entraîna dans une valse avec le haut de son corps. Il légua une main parcourir ses mèches blondes avant de reposer sur l'une de ses épaules. Une excitation bien connue de la conscience du brun se manifesta.

Alors que le baiser allait se transformer en un lavage buccal, Jimin lui rendit son torrent en l'arrachant avec intensité.

Ce tableau qui prenait plaisir à se peindre sous ses yeux lui avait donné des sueurs froides...

Le champ de roses noires, les corps entamant une danse envoûtante...

Les regards victorieux de Jungkook le toisant tout en le ridiculisant.

Intolérable.

Toi... Je peux savoir quel est ton problème ?! S'écria le châtain, irrité.

– Je te renvoie la question ! C'étaient quoi ces gifles ? Qu'est-ce que j'ai fait pour recevoir ça ?

– Tu le fais exprès où tu n'as vraiment pas compris ? Et puis d'ailleurs, change ton regard ! T'es qui pour me regarder comme ça ?!

– Réponds d'abord à ma question ! T'es pas possible toi !

– Moi ? Pas possible ? Ha ! C'est la meilleure phrase que tu aies sortie depuis qu'on se connaît !

Lançant un clin d'œil à un Taehyung déconnecté, Jungkook s'approcha à pas de velours vers Jimin, tentant de se calmer. Alors qu'il pensa le brun partir vers un endroit inconnu, il sentit son col de pull se détacher de sa peau. Le visage du plus jeune était désormais à quelques centimètres du sien.

Des lèvres impatientes se collèrent aux siennes, suivi d'un rire narquois.

-Et bah alors ? Pourquoi tu t'excites mon cher Jimin ? Tu ne l'aimes pas, non ? Donc, laisse-moi seul avec lui !

Le pull ne comprit pas la venue de cette main inconnue sur sa personne. Il ne comprit encore moins lorsqu'il entendit, à quelques mètres de lui, une autre personne marchant vers le trio.

La voix grave de Yoongi rendit possible une énième bousculade de la part du châtain.

Respirant comme une bête affamée, il couvrit de bisous les joues de son Hyung aux cheveux noirs.

Oh, mon cher Yoongi, cela faisait longtemps !

– Je te cherchais justement Kook... Répliqua le noir de jais d'une voix agacée.

– Tu me cherchais ? Moi ? Quelle bonne nouvelle ! Mon chou, laisse-moi te couvrir de baiser en guise de récompense !

La phrase aussitôt sortie, le plus jeune se précipita vers le cou du noiraud. Il ne mit pas de temps à vouloir explorer son buste couvert par un gros pull et une chemise fine. Tandis qu'il fit cela, sa main libre se tenta à quelques jeux dangereux avec la chevelure de son ami. Les décoiffant, un air sauvage s'était révélé aux yeux de Jungkook, qui observait le visage de son Hyung comme une proie à torturer.

Le buste effectua quelques ronds accompagnés d'un ronronnement rauque de la part de son propriétaire. La main fébrile, bien décidée à ôter le plus vite que possible ce pull inutile, se fit cependant stopper dans son action.

Arrête ça tout de suite !

– Arrêter ? Alors que je suis prêt à te donner tout mon amour pour toi ? Voyons Yoon, ce n'est pas raisonnable !

– C'est ton attitude qui me dérange Kook ! Je pensais que tu avais compris !

– Comprendre quoi ? Yoongi, je ne vais pas passer mon temps à te le répéter ! Ces connards ne te méritent pas ! Accepte mon amour comme il se doit !

– Non... Pas...

Les lippes de son cadet l'interrompirent. Il sentit l'un de ses bras se faire lever dans le seul but cruel de ne plus l'utiliser. Son esprit sembla avoir perdu le contrôle, une longue chute se dessina devant lui. Ses lèvres faibles par l'intensité des propos de Jungkook ne désiraient pas prendre le parti de l'étudiant s'amusant à les mordre.

Si les démons s'étaient rassemblés pour lui donner mauvaise conscience, alors, ils avaient réussi.

Comme si une personne avait pris possession de son corps, il frappa le ventre du châtain, l'obligeant à se décoller de ses lèvres.

Les fesses à terre de son cadet le firent revenir à lui, il s'excusa d'une voix claire, mais basse son geste.

Une hilarité à glacer le sang congela le sien.

Reprends tes excuses, je n'en ai pas besoin.

Une démarche féline s'offrit à Yoongi. Posant le postérieur à plat, il ne vit pas la tête de son cadet côtoyer son front.

– Grâce à toi, nous avons atteint le palier supérieur.

Annonça son cadet d'un rictus sombre et d'une mirette dominante.

Il ordonna presque à l'autre duo de venir les aider à se relever, faisant ramener de force leurs esprits partis ailleurs. D'un regard noir, le blond prit le châtain par le bras. Il lui balança tout de suite de se taire sur le long du chemin les ramenant à la cafétéria. Abasourdi, mais plutôt content que sa scène avec le noir de jais avait eu l'effet prévu, il acquiesça et s'empara du bras de sa récente prise.

Yoongi les regarda. Il parut déconcerté par l'attitude de son cadet. Tout comme lui, il était à terre. Tout comme lui, un sentiment assez étrange avait germé au fur et à mesure des secondes défilant. Pourquoi paraissait-il si joyeux alors que son poing avait rencontré son ventre, dans l'unique espoir qu'il gardait le silence ?

Il remarqua Jungkook le saluer du regard avant que lui et le blond ne changeassent de direction. L'image que l'on pourrait lui donner, à cet instant, serait celle d'un enfant attendant machinalement que quelque chose de malheureux lui survînt. S'arrangeant un peu, il devança la boule de poil, ayant levé le pied après cinq interrogations sur le fait s'ils devaient partir eux aussi.

Le calme ne mit pas de temps à s'installer entre les deux. Entre deux foulées, Yoongi tenta de demander à son ami ce qu'il faisait avant que Kook n'apparaisse. Un embarras intéressant se logea subitement dans son visage. À demi-mots, il répondit que Kim lui avait fait part de ses remarques par rapport à la qualité de son exposé oral. Cette réponse ne manqua pas aux Basses-Terres de s'esclaffer. Un rire qui s'était adouci dans les cordes vocales du noiraud, qui pressentait que quelque chose de plus sensible s'était échangé dans les interactions du duo. Pris sur le vif, Jimin donna une tape sur le dos de son aîné, affirmant qu'ils étaient bien en train d'échanger sur leur exercice.

Pourquoi toute cette gêne alors ? Il t'a encore cloué le bec ?

– Mais n'importe quoi ! Je me suis mal réveillé ce matin, c'est tout !

Boudant d'un air rechigné, le gris accéléra sa marche. Une dizaine de minutes plus tard, ils arrivèrent devant le restaurant universitaire. La queue avait l'air d'avancer plus rapidement suite à leur arrivée. Les entrées, desserts, ainsi que toute chose pouvant les accompagner dans leur repas défilèrent sous leurs yeux. Plateaux en main, ils prirent ce qu'ils avaient envie de manger puis, la dame de cantine ayant donné leurs plats, ils partirent s'installer non loin des fontaines d'eau, où un attroupement s'était formé.

Mais d'ailleurs Hyung ! Sortit Jimin tout en s'asseyant. Je pensais que tu ne frappais personne ?

Le bruit de la mastication du nommé Hyung le coupa dans son entrain. À la place, une mine inquiète prit le dessus. Sa lucarne observait, ou essaya d'observer, son visage se refermer sur lui-même. Le regard sombre fixant le morceau de cabillaud prêt à être avalé ne discernait aucune joie.

Sa moquerie de tout à l'heure semblait être effacée de sa mémoire.

Le décoloré lança quelques œillades de façon qu'il puisse relever la tête. Quelques tentatives plus tard, un secouement de main assez idiot réussi à le faire sortir de sa rêverie inexistante.

Hyung, tu sais pourquoi Jungkook se comporte comme ça ? Je ne voudrais pas dire, mais à peine qu'il débarque, on a l'impression que ses moindres gestes pourraient nous faire exploser.

Bah bah bah. Te dire 'non' serait un pur bonheur, mais disons qu'il a ses raisons.

Quand même Hyung, il t'a littéralement mis à terre ! Tu essaies de le couvrir ou...

Non Jimin. Répliqua subitement le noir de jais. C'est juste que cette attitude le poursuit depuis le lycée, et... Puis zut, ce n'est pas à moi de te le dire. Mangeons et parlons d'autre chose, veux-tu ?

– Mais, comment tu veux que je parle d'autre chose, après le magnifique baiser que je t'ai offert !

Fourchette à la main, le brun se rua sur le tas de riz blanc et creusa dedans. Il enfourna une grosse part dans sa bouche, mastiquant bruyamment. Il toisa du regard le morceau de poisson suppliant de ne pas finir comme son partenaire d'assiette. Un rictus bienveillant signa son arrêt de mort. À peine le dernier de grain de riz avalé qu'un morceau de sa tendre chair explosa dans la bouche de son mangeur.

Un soupir inconvénient franchit la mince barrière de ses lèvres.

Et puis, tu veux savoir pourquoi je suis comme ça ? Tout simplement parce que ça m'anime ! Je ne me vois pas agir autrement Hyung ! Surtout avec toi et Yoongi !

Ah d'accord.

Même le morceau de poisson fut étonné du ton qu'avait pris le cendré.

Mangeant tranquillement le contenu de son assiette, l'action que seuls les couples avaient le droit d'entreprendre revint à lui. Il se souvint d'avoir eu la conscience gelée juste après ceci. Alors qu'il était en train de discuter avec Park, d'un coup, celle-ci s'était vue forcée de s'interrompre et de laisser place à la silhouette d'effectuer son acte.

Le blond ne l'avait pas vu venir, ni même feint d'y consentir.

À la différence de la dernière sortie avec le brun, il n'était pas en train de ressentir les douleurs de sa frustration prenant naissance au niveau de son cou, il était en pleine possession de son esprit, et de son corps.

Alors, qu'avait-il attendu pour le repousser ?

Cette question précipita la réduction du liquide contenu dans son verre. Malgré le fait que son visage ne trahissait aucune émotion, la vue de ce jeune étudiant, aspirant grain par grain le riz fit naître en lui une anxieuse, mais déroutante sensation de marcher dans son jeu.

La longue réflexion qu'il avait eue la nuit dernière freina cependant cette croissance.

Deux images pouvant se superposer occasionnèrent l'irritation de s'installer sur son faciès.

Pendant que j'y suis, je te le demande gentiment. Ne t'avise plus de toucher Jimin.

– Bah quoi ? S'indigna Jungkook. Une claque de plus ou de moins n'a jamais fait---

– C'est une demande. La prochaine fois, ce sera un ordre.

– Mais bordel ! C'est quoi ce type pour toi, hein ! Il devrait le savoir non ? On ne touche pas à ce qui m'appartient ! Jamais !

Le poing brusquement entré en contact avec la table n'avait visiblement que fait trembler tous ceux qui se trouvaient dessus. Dans son élan, le brun fit se lever de force le blond puis le tint vilement le visage.

Il lui cracha alors qu'il devrait se sentir flatté de toutes les caresses données depuis leur première rencontre. Tant qu'il était encore temps, c'était plutôt à sa personne de suivre son propre conseil et de s'éloigner de ce Park Jimin avant qu'il ne daignât de les séparer pour de bon.

Tu m'entends ? Alors, arrête de faire ta victime et laisse-toi succomber à mon charme ! Maintenant !

La réaction inexistante de Taehyung le reboosta de nouveau à vider son sac.

Un orangé tenant avec hâte son plateau aperçut en premier le gris finissant à tâtons son repas. Il pressa le pas puis, sans prêter attention aux nombreuses voix l'entourant, il s'assit en posant de manière exagérée l'objet.

Euh, vous pouvez m'expliquer pourquoi ce vacarme en plein repas ? Demanda avec lassitude Hoseok.

Le duo, plutôt d'écouter les bruits inappropriés du châtain, releva synchroniquement la tête et salua Hoseok d'une seule voix. Cette réaction surprit le décoloré, qui ne s'attendait pas à ce que son Hyung et son cadet puissent reprendre leurs activités comme si de rien n'était. Il découvrit cependant la face du noir de jais. Une fine couche de gêne s'était installée sur son visage. Ses sourcils légèrement froncés ainsi que ses jambes trépignant d'anxiété le firent mettre un lien sur quelque chose concernant le brun, s'esclaffant abruptement.

Bref, Yoongi-Hyung ! Ce soir, tu vas bien dormir sur tes deux oreilles, vu que tu as rendu tes livres au CDI à temps !

– C'est clair Yoongi ! Anxiété papier, k.o !

La phrase enfantine de Hoseok réussit à extraire un sourire à Yoongi. Dans sa lancée, l'orangé lui demanda s'il était disponible pour l'aider à rédiger un devoir à rendre pour la semaine prochaine. Il l'accepta sans réfléchir, ajoutant dans le même temps que cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas partagé un moment ensemble.

Mais sérieux les gars, aucun de vous ne peut...

Sa conscience lui indiqua de regarder au loin Jungkook continuant dans son délire d'acceptation de soi. Sa mine expressive se changea en un sentiment de bienveillance lorsqu'il aperçut les pupilles de son Hyung aux cheveux orange le fixer. Il tourna son visage et lui adressa un tendre sourire portant la signification de la préoccupation de son état de santé.

Une expression lasse et méfiante se logea dans son esprit.

Bah, je pense qu'il veut simplement se donner de l'attention. Allez, on finit tout ça, puis, on va aller se promener un peu !

Sauf que le caisson scolaire l'incita à aspirer littéralement son repas afin d'éviter une énième brimade de son professeur à l'allure effrayante.

Il parvint heureusement à ne laisser aucune trace de nourriture sur son plateau. Voyant le duo s'en aller, il leur cria de l'attendre, souhaitant discuter encore un peu avec eux. Peu de monde avait osé laisser un grain de riz pour les rongeurs des poubelles, Vexés, ils se retinrent de venir les importuner, une fois encore, sur le chemin de retour dans leurs salles d'étude.

Tandis qu'il domina la marche, le gris ne fit pas attention aux nombreux regards que les jeunes étudiantes lui lancèrent. Posant le pied à plat dans chacun de ses déplacements, c'était la scène de baiser forcé avec le brun qui l'obligea à relever la tête afin de contenir son désagrément. Il se sentait consterné de ne pas avoir réussi à éviter ces lèvres pulpeuses souhaitant violemment se déposer sur les siennes.

Son col arraché, ses mains ballantes, incapables de réfléchir à une quelconque action avant cet acte infâme...

Seulement, son esprit désirait le torturer un peu avant de rentrer dans sa salle de classe.

Si Jungkook avait embrassé Taehyung juste avant, cela signifierait que, indirectement...

Il couvrit son visage d'embarras, la réponse sonnant violemment à la porte d'entrée de son cerveau.

Impossible d'avoir goûté aux lèvres de Kim dans de telles conditions !

Un air amer se propagea dans l'air.

La haine qu'il porta à Jeon Jungkook monta d'un cran.

À l'arrière, Hoseok essaya de faire parler son Hyung aux cheveux noirs. Il cogita plus sérieusement sur le changement de comportement de celui-ci. Même si en temps normal, le noir de jais était calme, là, son mutisme le surprenait.

Dis-moi Hyung, avec Jungkook, est-ce que ça va ?

– Pourquoi ça n'irait pas ? Tu viens, on va être en retard.

Déprimé, l'orangé suivit son aîné.

Cependant, son attention se reporta sur un Seokjin courant à pleins poumons vers un Namjoon portant avec banalité un masque d'indifférence.

Nam, s'il te plaît, j'ai besoin de comprendre ! C'était quoi ça ?

– Plus tard, tu veux ? J'ai à faire.

Il claqua la porte sans discernement. Ce coup résonna dans le cœur du rosé qui tourna les talons en soupirent bruyamment. Il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Le drôle jeu de regard de la matinée n'avait pas quitté son esprit. Accaparé par la scène, c'était comme si quelque chose se devait de manière impérative de le supplier à enregistrer cette scène. Cette lucarne figée à la venue de son cadet aux cheveux blonds...

Parut dessinée d'un seul trait.

Avait-il tout de suite effacé les hypothèses liées à la prestance du cendré ou bien...

Et si le vert se préparait déjà à tourner la page de son histoire avec lui ?

Ne préférant ne pas y penser trop vite, Seokjin se dirigea vers la bibliothèque du bâtiment de langue, son père l'y attendait.

La porte claquée, le professeur Kwon transmit à ses élèves un court bilan de ce qu'il avait entendu lors des exposés. Il était très satisfait de la production de tous ses étudiants, sans distinction. En plus à cela, il encouragea ceux qui étaient passés par-dessus les mailles du filet, à lui présenter de façon individuelle leur travail et de les accrocher au fond de la salle. Ainsi, leurs camarades de classe auraient la possibilité de les consulter pendant un petit moment.

Ceci étant dit, l'homme sortit ses affaires et invita la plupart des élèves à en faire de même.

Le diaporama affiché au tableau, il précisa que le reste de la journée sera jonché de petits travaux individuels. Cette remarque découragea les quelques jeunes à poursuivre leur conversation avec leur binôme. Par ailleurs, il incita vivement à ce que ce travail soit produit dans une feuille vierge, dans le seul but d'y venir jeter un coup d'œil et d'en ramasser quelques-unes.

-Vous avez jusqu'à la sonnerie pour les faire. Bien ! Ouvrez vos manuels pages 15 et 16 puis lisez le texte attentivement. Let's go !

Les bruits de page accompagnèrent le vent désirant briser les fenêtres.

Quelque temps plus tard, une ambiance de travail s'était logée dans la pièce.

Alors qu'il zieuta de temps à autre les écrits de son voisin de table, le cendré laissa cette fois son esprit penser à son interaction avec l'inconnu. Sa mirette aiguisée et son refus, en première instante, de le laisser poursuivre son chemin lui firent apparaître quelques points d'interrogations. Pour quelles raisons ce jeune homme l'avait-il stoppé ? Une multitude de réponses défilèrent dans son esprit, si bien que, quelques heures auparavant, la supposition 'Park' l'avait permis de penser à autre chose.

Supposition qui le fit basculer dans les sanitaires.

Ce qui semblait, encore une fois, être une simple constatation d'état de santé de son camarade avait paru adorer se transformer en scène peu commune.

Il s'était imaginé les deux mains du gris en train d'apaiser son mal en suffoquant légèrement. Les deux membres ne faisant qu'exécuter les ordres de leur propriétaire auraient alors l'air de tuer à petit feu celui qui les faisait fonctionner. La mine sombre, le regard suspendu dans le temps... Chercher quelqu'un dans cet endroit dont l'odeur était à la limite du supportable paraissait vain.

Puis, tout à coup, la curieuse scène de Park lui ordonnant d'avaler sa pilule sanguine avait traversé son esprit.

Sa phrase prononcée avant le début des cours de la matinée avait réveillé cette lucarne dont il ne connaissait encore pas la cause.

Si impatients, ses doigts avaient parcouru l'estafilade que la morsure du rosé avait provoquée.

Si intense, son regard possédant cette envoûtante magie à les envelopper dans une bulle que seuls eux deux avaient le pouvoir de créer avait accordé aux lèvres de Jimin de prononcer une phrase s'approchant dangereusement de la tentation.

"Ne te retiens pas et fais-le !"

Pourquoi avoir prononcé une telle phrase alors que des oreilles indiscrètes pourraient en comprendre un sens aussi terne et cupide ?

La boule de poil ne saisissait même pas le but de celle-ci.

La retenue était telle, qu'il avoua à demi-mots à sa conscience d'avoir ressenti un peu de frustration due à l'œillade du blondin. Sauf que, à moins que Kim lui cachât quelque chose, celui-ci n'était pas un vampire, ou, du moins, ne semblait pas être intéressé par lui.

Qu'attendait-il, ou bien, que cherchait-il à voir après avoir prononcé cela ?

Peut-être que la douleur le faisait délirer. Mais, passant une main sur le bandage, la sensation de se faire mordre le fit lâcher son stylo, manquant de le faire tomber à terre.

Les frissons de ressentir les lèvres d'un être de la nuit parcourir le long de son cou...

Une cible à concevoir, un soupir à entendre...

Des canines prêtes à pénétrer dans l'un des antres les plus intimes...

Impudiques.

Il tourna légèrement la tête sur le côté, laissant ses doigts continuer leur ascension.

Quelques rebonds donnèrent du rythme à cette découverte de la moindre marque cachée par le tissu médical. Alors qu'il s'apprêta à se laisser tomber sur la table...

Il aperçut la mirette du cendré le regarder longuement, un air doux planant sur son visage.

Il se remit correctement, tourna de nouveau la tête cette fois-ci dans sa direction.

Et laissa sa lucarne emprise d'une aura se rapprochant de la débauche contrôler son regard.

Un léger écarquillement des pupilles de son camarade de classe étira ses paupières. Il continua à faire se promener ses petits doigts le long de sa nuque. Le courant d'air entré en force par l'action de la fenêtre entrouverte ne permit pas à l'atmosphère de changer de cap. Un silence étourdi prit sa place dans la lecture de son amie. Ils parurent être partis pour un voyage dont seuls les plus audacieux auraient la force d'arrêter.

Tu souhaitais donc que je me plonge dans ton regard... Pas maintenant, veux-tu ? En revanche, pourrais-tu me prêter un correcteur ? Le mien a rendu l'âme.

L'objet se couvrant de honte dans les mains de Taehyung parvint à faire sortir la boule de poil de ses pensées. Il prit le correcteur des mains de celui-ci, et s'aperçut qu'effectivement, tout avait été utilisé. Un fond vide le salua du coin de l'œil. Il fouilla dans sa trousse et lui tendit l'objet, lui précisant de le mettre au centre de la table s'il en avait encore besoin.

Ce geste fut effectué par le père du rosé, corrigeant à la hâte une erreur de rendu de document. Il salua l'étudiant courant à petites foulées vers la sortie et rangea l'objet. Du coin de la lucarne, il entrevit son fils en train de ranger à tâtons les livres d'apprentissage de l'espagnol. Tout en se rapprochant vers lui, il lui quémanda d'arrêter de rêvasser et de se concentrer sur son travail.

C'est plus facile lorsque tout roule dans la vie papa...

Murmure qui n'avait pas franchi les tympans de son paternel. Il se remémora le début de la colocation avec Jimin puis, du changement soudain de comportement de son cadet. Un interrupteur semblait s'être collé derrière son dos. Il soupçonnait que les regards et les gestes de son cadet aux cheveux gris se devaient d'être passés sous des rayons x avant de juger ou non s'ils étaient utiles. Le dîner de la dernière fois n'avait pas éveillé tout cela. Le petit-déjeuner, en revanche, avait l'air de le guider vers cette hypothèse.

Le câlin de la boule de poil l'avait réveillé. Même si un tendre sourire s'était dessiné après cette action, une autre œillade plus sérieuse s'était imposée dans son regard. Il avait vu Namjoon feindre son rictus une fois les pas de son plus jeune entrés en contact avec les escaliers.

C'était quoi ce faux sourire ? S'il ne voulait pas le faire, rien ne l'obligeait à le provoquer.

C'était bien normal que Jimin lui fait une douce accolade de bon matin...

Son évanouissement de la veille, alors qu'il était sur le point de le mordre, l'avait empêché, en premier lieu de trouver le sommeil. Il présageait qu'il avait exagéré en le mordant la première fois. Son sang montant à la tête, la douloureuse envie de mettre un terme à sa vie l'avait fait, encore une fois, dégoûter de sa propre nature. L'étrange lucarne que la boule de poil lui portait avant de tomber avait éveillé quelques sueurs froides descendant le long de son échine. La panique précédant la raison, il s'était empressé de porter Jimin jusqu'à son lit puis de frapper violemment un mur.

C'était terrible, la manière dont il avait perdu pied.

Dans le sens de la glissade, mais aussi dans celui où il avait vu les trous de son ancienne morsure se décomposer sous ses yeux.

Alors, une fois que la chemise de son colocataire déboutonné pour permettre son buste de prendre un peu d'air, il s'était avancé vers Namjoon, la lucarne inquiète.

– Nam, tu crois que... C'est grave ?

– Non, ça va. Sauf que je n'arrive pas à mettre le grappin sur la raison de son évanouissement.

– Tu peux arrêter avec ça deux secondes ?

À la minute qui suivit cette phrase, le rosé plaqua son amant contre le mur extérieur de la chambre de leur cadet puis s'empara sans crier gare de ses lèvres. Abasourdi, le vert réussit cependant à suivre la cadence. Il se détendit en lâchant ses muscles et à appuyer davantage son dos contre la structure. Pour se mettre à l'aise, le plus vieux plaça son bras au-dessus de la tête de son cadet. Il laissa même la langue coquine de celui-ci jouer avec la sienne.

Cela faisait longtemps que tu n'avais pas dominé Hyung...

Il scella de nouveau leurs croissants de chair. Sous l'excitation, il fit tourner de force le corps de son aîné de façon qu'il rencontra la porte de la salle de bain. Tout en faisant attention à ne pas recevoir le coup indigné de la poignée de porte, le rosé laissa ses mains se promener de part et d'autre dans ses cheveux.

L'échange se fit voluptueusement long, les bassins semblèrent ne plus tenir en place...

Nam... Non... Pas ce soir... Pas dans de telles condi--- Ah !

– Mais, je n'ai pas repris la danse à ce que je sache.

Ils se regardèrent dans le fond de la lucarne. Un Seokjin très inquiet par rapport à son cadet s'offrit à lui. Il le voyait déjà en train de faire des allées et venues dans sa chambre pour suivre l'amélioration de son état. De plus, il flairait le fait d'avoir accepté qu'il avait mordu son ami d'enfance n'avait réussi qu'à l'épuiser davantage.

Une mirette anxieuse fit la sienne de poser un moment de doute sur la réelle raison de l'évanouissement de la boule de poil. Néanmoins, voyant que le visage de son Hyung avait pris quelques couleurs en plus, il posa son front sur le sien.

D'accord Hyung, va te changer alors.

Il autorisa cependant son cadet à venir de nouveau rencontrer sa jumelle.

Une rencontre que le cendré aurait bien voulu ne pas participer.

Le caisson de caisse scolaire à peine enclenché qu'il prit de force Jimin par le bras. Lâchant son stylo alors qu'il avait besoin de rectifier quelque chose sur sa feuille, une mine agacée avait pris le contrôle de son faciès.

Le non-respect de sa prévention lors de la scène de la dernière fois semblait avoir donné un pouvoir à Jungkook. Il ne s'était même pas précipité à le saluer avant de lui obliger cette rencontre. Un rien ne pouvait pas justifier ce deuxième bisou. C'était comme si son corps demeurait possédé par une tierce personne et que celle-ci s'amusait à tourner en ridicule le prince héritier.

Sa face était couverte d'embarras. Le ridicule paraissait avoir gagné du terrain dans le lien qui l'unissait, tant bien que mal, à ce brun étrange.

Tu veux bien me dire où est-ce que tu m'emmènes ?

Un froid le fit tressaillir. Vexé dans son orgueil, il tenta, sans succès, à se défaire de la prise que le blond avait de son bras. Pensant avoir réussi, il constata cependant son corps se retrouver agglutiné contre un arbre, dont la distance avec le bâtiment principal semblait lointaine.

Mais ! Cria Jimin en sentant la lucarne perçante de son camarade de classe. Qu'est-ce que tu veux encore ? Tu vas me dire de me pendre cette fois-ci ?

– La ferme ! Juste... Ferme-la maintenant.

Sans réfléchir, Taehyung s'empara violemment du col de la boule de poil. Il ordonna au gris d'arrêter de geindre puis, avant même que celui-ci n'ouvrât la bouche, il dirigea ses lèvres vers la cible ouvertement découverte.

Sauf que, la sonnerie mit fin de suite à ses agissements.

La carrure de son voisin de table aux cheveux blonds le fit vaciller. Les deux mains à l'air, comme si elles désiraient s'exprimer sur les récents agissements de leur propriétaire, touchèrent de peu ses épaules. Ils s'observèrent du coin de la lucarne. Les expressions qui s'étaient logées dans la face de la boule de poil n'avaient pas eu le temps de correctement se loger afin d'exprimer un mécontentement suite à cet acte. Une lueur dans le regard, puis il vit le blond recommencer dans son attaque, cette fois-ci...

Une mine rougie s'invita dans sa lucarne.

Agacé, Jimin s'empara d'un des bras du jeune homme. Il lui envoya une remarque concernant le dernier geste effectué et, tout en ne lâchant pas la mirette de vue, il lui demanda d'arrêter son cinéma.

Juste, si tu veux le faire, fais-le. Promis je ne serai pas en colère contre toi. Laissa échapper le gris, l'esprit ailleurs.

Le haut du corps de son camarade de classe se rapprocha d'un cran.

Sauf que si je le fais, tu signeras ton arrêt de mort. Tu viens ? On va être en retard.

Alors que Jimin allait répliquer, tout à coup, un drôle d'événement se produisit en lui. Il peina à déglutir correctement. Un vent frais s'abattit sur sa personne, à la manière d'une réclamation de quelque chose de très important à la boule de poil. Il laissa son dos s'appuyer contre l'arbre dont les feuilles paraissaient lutter pour ne pas se décoller de leur seuil. La lucarne agacée se transforma progressivement en une œillade presque engourdie. Seulement, il fit signe à Kim de dominer la marche, car le cours avait sans doute repris quelque temps après la sonnerie.

Le blond fit un signe de tête, mais marcha par petits pas avant que Park ne puisse prendre le devant de l'ascension du chemin les menant à leur salle de classe. Tandis que la boule de poil passa près de lui, l'ambré sentit une intrigante fragrance s'émanant des vêtements de celui-ci. Une odeur qui semblait avoir pris naissance peu de temps après que son voisin avait commenté son acte.

Un léger étourdissement l'obligea à s'appuyer pendant un court instant contre un mur.

Elle n'était pas forte, mais elle avait l'air de s'émanciper tantôt dans son esprit que dans son cœur.

Favorablement pur eux, le prof ne paraissait pas encore arrivé. Quelques étudiants, sachant la raison, profitèrent pour glisser une information au duo dans le cas de leurs travaux individuels.

– M. Kwon a dit, avant de repartir, de sélectionner l'exercice auquel on pense avoir le moins réussi et de lui poser sur son bureau.

Acquiesçant à tour de rôle, le binôme partit donc recopier dans une autre feuille l'entraînement le moins intuitif de tous ceux exigés par l'enseignant.

Le professeur assistant de la salle de classe des premières années sentirait très certainement son travail facilité si le groupe d'élèves qu'il occupât arrivait à être aussi autonome. Depuis plus d'une heure maintenant, le groupe s'amusa à raconter le déroulé de ces derniers jours en anglais, tout en faisant mine de s'intéresser au cours proposé par l'enseignant-chercheur. Stylo à la main, Jungkook gribouilla quelques phrases ayant en revanche aucun lien avec l'exercice affiché au tableau. Tandis que ses yeux dévisagèrent la face de l'homme âgé, il ne prit aucun gant à plonger le nez dans ses écrits. La paresse de les lire pour ne serait-ce comprendre un minimum le sens de sa venue en ces lieux parvient très facilement à lui caresser le bout du nez.

Sa tête faisant face à un mur, la délicieuse odeur du cendré laissa sa bouche s'entrouvrir.

Ses lèvres parcourant les moindres coins des siennes, l'allure à laquelle il avait évincé la boule de poil lui donnait quelques frissons quelque peu agréables. Il se demandait pourquoi celui-ci n'avait pas eu la merveilleuse idée de poursuivre la cadence imposée, dans le seul but dérangé de voir le gris se décomposer devant leurs ébats.

Que manquait-il ?

À peine que le professeur eût finalement le champ libre pour aller s'occuper d'un autre groupe, le brun se redressa puis prit à tâtons la correction de l'exercice affiché au tableau.

Puisque sa proie lui avait conseillé de se concentrer un peu plus, il se devait au moins de l'écouter.

Curieusement, il leva la main à plusieurs repris après avoir lu les paragraphes correspondant à chaque entraînement pour soulever quelques interrogations. Abasourdi, l'enseignant expliqua avec pédagogie les moindres tourments de son étudiant.

Or, l'étudiant en question savait bien que l'homme perdit son temps en prenant en plus la peine d'écrire les points pouvant poser un problème...

Il en profita les yeux grands ouverts, à penser au visage déconcerté de sa récente connaissance aux cheveux blonds saisit par son attaque bien placée.

Pour son plus grand bonheur, l'ultime cloche de la journée retentit dans les airs. Il se munit de son téléphone portable puis quitta la salle.

Oubliant presque volontairement ses affaires dans la pièce.

La pensée de se rendre dans un distributeur de boissons se vit immédiatement effacée lorsque sa lucarne détecta un noiraud dans son champ de vision.

Marchant tranquillement vers la sortie de leur bâtiment, Yoongi avait eu du mal à se concentrer durant tout son cours de traduction. L'esprit comme aspergé d'un liquide indésirable, son corps ressentait encore le poids du brun, le surplombant avec aise. Le bras tenu en l'air lui avait informé par quelques symptômes désagréables l'incommode sensation d'être tourmenté par un sentiment inconnu.

Bien sûr que Jungkook n'avait pas compris un mot de ce qu'il eût raconté la dernière fois.

La mine triste et les innombrables 'oui' fabriqués pour satisfaire son ego n'étaient que des pièges pour que son cadet ait la capacité de le manipuler avec profondeur.

Incommode...

La grande scène de la bibliothèque semblait être devenue une simple salutation à côté de celle qu'il avait vécue.

Déplaisant...

Son œillade croisa celle du châtain, se rapprochant dangereusement de lui.

Il prit peur.

Ses jambes, envoyant un signal de détresse à son propriétaire, n'attendirent pas que le noiraud les ordonnât de s'actionner.

Mais... Attends-moi Yoon ! Je veux te parler !

Le dit Yoon s'empressa de chercher dans sa tête un itinéraire afin d'échapper à Jungkook. Il ne désirait pas qu'encore une fois, son être se retrouver à terre face à ce cadet qui prenait de plus en plus plaisir à lui remplir l'esprit. Ne réfléchissant pas comment il pouvait bien le croiser alors qu'il souhaiterait être tranquille, il bouscula de manière involontaire un Namjoon portant à bout de bras quelques livres qu'il devait rendre.

Observant la mine curieusement apeurée de Yoongi, il lui fit signe d'aller l'attendre dans un coin puis énonça d'une voix claire au plus jeune :

Respecte tes aînés ! Arrête de croire que tout le monde t'appartient, tu m'entends ?

– Mais... T'es bizarre toi ! C'est l'autre qui t'a...

Le regard dominant du vert le coupa d'instinct. Il se pencha de peu pour s'excuser et profita pour lui annoncer que, la dernière fois qu'il était passé devant la bibliothèque dans la journée, celle-ci était fermée. Un soupir passa puis Namjoon lui expliqua qu'il devait se rendre au CDI, les livres qu'il portait provinrent de là-bas. Une occasion manquée à Jungkook de se taire, une autre pour ne pas observer le visage de Yoongi reprendre des couleurs.

Sauf qu'au moment où il daignât reprendre le fil du chemin de sa salle de classe afin de reprendre ses affaires, il entrevit sa proie accompagnée de la boule de poil paraissant se quereller sur un fait divers.

Bougeant la tête de part et d'autre pour en savoir plus sur le fond de leur conversation, la mirette du châtain parut s'envoler lorsqu'il entrevit Jimin enlacer Taehyung, comme pour se l'approprier.

La goutte de trop pour le jeune homme qui grinça de manière hideuse sa belle dentition.

Il fout quoi avec lui ? Je lui avais dit de m'attendre devant le parvis seul !

Sa démarche déterminée se fit cependant interrompre par un noiraud dont la peur avait cédé face à de l'agacement.

Tu te la boucles et tu me suis !

Une phrase qui fit sourire tendrement le châtain.

Sourire qui ne parvint pas à franchir les lèvres du décoloré. Ses yeux s'agrandirent lorsqu'il découvrit une boule de poil en train de farouchement tenir tête à in cendré dont les nerfs semblaient être mis à rude épreuve. Serrant les ouvrages contre lui, il n'arriva pas à détacher son regard sur la scène qui s'offrit à lui.

Les paroles paraissant concerner un autre fait divers au sein du duo, des phrases qui résonnèrent à l'intérieur de l'amant du rosé prirent plaisir à s'imprégner à l'intérieur de son esprit. Agacé d'apercevoir son ami auprès de cet être qu'il paraissait en avoir décelé le mystère, il s'arrêta cependant net lorsqu'une lucarne lui transperça le cœur.

Le blond obligea le gris à recommencer son tendre geste, non sans être accompagné par un serrement de taille.

Son regard royal domina sans merci la conscience avide de Namjoon, faisant tomber ses livres.

Celle-ci entrevit le duo se séparer de nouveau. L'expression abritant un sentiment de trouble, la boule de poil remit à tâtons son sac sur les épaules puis salua son camarade. Des petits pas ne semblant pourtant pas traduire une course rapide traduisirent néanmoins ses envies de s'éloigner du blond.

Il l'avait menacé une deuxième fois...

Toutefois, il n'arrivait pas à prendre cette phrase sortie à son encontre comme une parole en l'air.

Oubliant la raison de sa venue au sein du hall de son université, il remarqua cependant le vert se diriger les poings fermés vers lui. Le regard dur et la mâchoire serrée, il parut avoir un nuage qui s'était amusé à assombrir sa face une fois le cendré prit au loin.

Je ne sais pas ce que tu fais, mais tu vas arrêter tout de suite.

Un souffle traversa les lèvres du plus jeune. Son trouble se mélangea avec le sentiment d'incompréhension qui se promenait en lui depuis quelque temps. Il sortit d'un air joueur sa non-compréhension vis-à-vis de sa tête qui s'offrait à sa lucarne. Laissant Namjoon se diriger vers une autre direction, il ajouta néanmoins s'il désirait passer la soirée avec le rosé, l'odeur du futur dîner le chatouillant délicieusement les narines.

Je te parle sérieusement là. Tu le fais exprès où...

– Hyung ! Riposta Jimin avec acidité. Je ne sais pas ce que tu as aujourd'hui, mais tu devrais vite te reposer. Pourquoi pas aller chez Seokjin-Hyung ?

– Commence par t'éloigner de moi d'abord. Je n'ai pas envie de voir Hyung, j'ai d'autres choses à faire. Sur ce.

Le rejet de son être pour que le plus vieux puisse reprendre le cours de son trajet dérouta la boule de poil. Étrangement, il s'attendit à ce que son aîné élevât le ton afin de le dissuader de répliquer. Or, par un soudain changement de comportement, non seulement il avait ravalé ses paroles, mais en plus, la raison de celui-ci à ne pas vouloir entrer de nouveau dans l'habitation qu'il partageait avec le rosé l'avait quelque part...

Rassuré.

Bien sûr, il se préoccupait de la relation actuelle du couple, se demandant s'ils ne s'étaient pas disputés sur quelque chose de grave...

Le sentiment que son Hyung aux cheveux roses aurait sans doute plein de choses à raconter à lui seul lui produisait une excitation qu'il n'avait pour lors jamais connue.

Un foyer où seule l'individualité régnait, un foyer où le mutisme et les regards de travers étaient quotidiens...

Maintenant, lui aussi se devait de préparer de quoi raconter sa journée durant le temps de chaque période, tout en choisissant avec soin les mots pour éviter les quiproquos.

Muni de pas légers, c'était avec cette pensée en tête que Jimin sortit son téléphone et sa paire d'écouteurs.

Taehyung donnerait tout pour être secoué par ce même sentiment.

Le film de son propre regard jeté sur cette personne portant un lien d'amitié avec son voisin de table avait bloqué ses sourcils. Pourquoi l'avoir regardé ainsi alors qu'il ne le connaissait même pas ? Outre sa courte altercation avec lui, il ne comprenait pas le fonctionnement de sa pensée.

Sa relation avec le gris, les moindres gestes qu'il effectuait en sa présence...

Pour l'instant, il n'arrivait pas à mettre un mot sur leurs significations.

En plus à cela, ces dernières heures passées avaient l'air de se mettre lourdement plus l'aise sur leur manière de s'exprimer.

Les deux menaces sorties sans qu'il puisse contrôler le sens de celles-ci se jouèrent de son manque de tact.

Devrait-il les sortir dans un sens détourné ? Proférer quelque chose d'autre pour le faire peur ?

Ne rien dire était aussi une possibilité...

S'ébouriffant les cheveux, il monta dans le bus noir de monde.

Un car qui, comme à son habitude, qui ne désemplissait pas jusqu'à son arrêt principal. Tout en laissant son oreille se faufiler dans les diverses conversations, le blond abandonna sa mirette dans les paysages urbains. Une rue en travaux, des commerces semblant être tout juste rénovés, et puis quelques étudiants comme lui dans le but premier de se reposer se dressa dans sa lucarne. Il ressentait que sa gorge lui réclamait de consommer quelque chose de chaud, et qu'il ne devait pas tarder à le faire. Sa main gratta l'impatiente et força à la faire déglutir.

La vue du long parc couvrant une bonne partie de son quartier s'inclinant à sa venue, il appuya sur le bouton stop et se prépara à sortir du bus. Les personnes debout se parèrent à le laisser sortir. Décidément, il soupira en tentant de chercher dans le fond de sa mémoire s'il n'y avait pas un autre moyen de transport qui pourrait le ramener directement chez lui. Entre les prises de tête entre couples et les nombreux véhicules de la route ne prenant pas leur temps à bien respecter le Code de la route, le cendré se sentait obligé de toujours rester en alerte. Il n'écoutait jamais de musique lors de ses trajets et loin sont les tentations vaines à miroiter sur son téléphone.

Les mêmes paysages qui défilaient devant lui depuis maintenant quelques semaines, il paraissait de ne pas s'en lasser.

Son arrêt en vue, les portes du bus s'ouvrirent. Il bipa sa carte et se dirigea à petites foulées dans le hall de son immeuble.

Une toute nouvelle habitation s'était dressée devant sa personne le jour où il fut enfin autorisé à fouler le sol du monde des humains. Les nouvelles portes l'avaient salué au loin accompagnées de la nouvelle façade. Tout penaud, le cendré avait redécouvert ce quartier où les arbres et l'immobilier se marieraient bien. Quelques commerces étaient à proximité, le permettant d'acheter de quoi se nourrir sans prendre les transports.

Ce jour où sa punition injustifiée fut levée par sa mère, ce jour où il pourrait de nouveau respirer l'air de cet endroit reposant...

Ce jour-là, les cartons contenant toutes ses affaires l'attendaient de pied ferme.

Il ne comprenait pas pourquoi Cho Min l'avait interdit de revenir parmi ces lieux. Se souvenant qu'il avait oublié quelque chose dans son monde pour parfaire ses années d'études dans un lycée de quartier de la capitale, sans crier gare, elle l'avait grondé.

Ce n'était pas à la manière dont un adulte réprimandait un enfant, c'était comme un reproche, un manquement à ses obligatoires princières, et surtout...

Cela aurait eu peut-être un lien avec la maladie incurable de son paternel.

Bien qu'il eût spéculé à maintes reprises sur la provenance de celle-ci, l'aphasie de la rousse portant sur ce mal qui s'emparait progressivement le roi le questionnait tant l'agaçait.

Il était bien son fils non ? Alors, pourquoi ce silence ?

Même le son du code tapé rapidement sur le clavier soupira face à cette question.

Il posa maladroitement son sac sur le canapé et massa à la hâte ses yeux.

Assis sur le canapé où un mal terrible aurait pu être commis, il autorisa sans que son avis soit émis sa conscience se replonger pour la énième fois dans le cours de sa journée. Être dans ces tissus où la candeur mortifiante de Jungkook s'était donnée à lui donna à Taehyung quelques sueurs froides ne le faisant pourtant pas ressentir du dégoût. Ses caresses sur son corps démuni, ses paroles se glissant dans le creux de son oreille alors qu'il pensait à effectuer autre chose ne l'avaient pas permis de ressentir le besoin de le repousser.

Les deux baisers non consentis...

Déposés ?

Non, arrachés par une folle envie de montrer qu'il était devenu le jouet préféré de ce brun qu'il avait à peine rencontré le fit froncer des sourcils. Il se souvint néanmoins de l'état d'un noiraud dont l'esprit semblait être bouleversé. Ne connaissant pas son nom, il paraissait avoir décelé un sentiment dont le châtain apparaissait comme littéralement ne pas avoir envie de comprendre.

Il lui avait parlé de compréhension...

Une compréhension que ses deux menaces, toutes dirigées vers lui, se pressent de le saluer encore une fois.

À quoi cela servait-il de lui profaner de pareilles choses ?

Tout à coup, alors qu'il allait se lever, le blond ressentit sa gorge lui quémander sa requête administrée dans le bus. Ni une, ni deux, il tenta de se remettre dans le cours de son action afin de réaliser celle-ci.

Or, un violent spasme se propagea dans son, le faisant s'écrouler de son canapé.

La tête sur celui-ci, son œillade rouge se réveilla, prête à bondir.

Il était hors de question de laisser son instinct vampirique se répandre à travers les murs de son appartement.

Respire, respire...

Ces quelques mots accélèrent cependant le rythme de son cœur, voulant presque sortir de sa cage thoracique. À bout de nerfs, Taehyung ferma les yeux pendant quelques secondes, l'esprit ailleurs et le corps ne daignant pas se remettre en marche.

La vue sensuelle de la boule de poil l'aidant à avaler sa pilule de sang le fit pousser un soupir.

Il était...

Quelques mèches rebelles accentuant l'allure de son camarade de classe laissèrent quelques rougeurs se dessiner sur son visage. La lucarne plissée, les lèvres entrouvertes, le seul désir de le laisser s'emparer de son être tout entier transforma cette ruelle en une sorte de monde parallèle.

Il avait ardemment voulu le plaquer contre ce mur et de lui décrire la raison de son geste avec des actes que les prudes n'auraient pas envie de contempler.

Il était...

Les yeux écarquillés, le blond se redressa, la face couverte par un pot de peinture rouge.

Néanmoins, l'embarras céda sa place à un agacement.

Il était l'heure pour lui de changer de masque.

Son reflet grisé par le manque de volonté de se rendre de nouveau, après un court moment de répit, dans ce vieux château, il vérifia si aucun morceau de verre n'était plus au sol. Rangeant son orgueil de côté, il se dirigea vers sa chambre, une idée de tenue en tête. Il se demanda également s'il pressentait que sa chère et tendre maman lui exigerait de se revêtir de son profond regard bleu océan. Ces lentilles de contact qui avaient laissé ses camarades de classe bouche bée, à tel point que le temps lui-même s'était arrêté pour le contempler.

Seulement, il préférait observer le visage de ceux qui le couvriraient de compliments inutiles avec ses pupilles marron clair. Au moins, la culpabilité de se forcer à sourire devant les Chiens de la couronne aurait le privilège de lui caresser le bout du nez.

Il ouvrit la porte de son armoire. La tentation de porter la même tenue que lors de sa première visite dans le monde des humains le fit doucement rire. Il imagina l'expression horrifiée de sa maternelle lui quémandant de changer in extremis de tenue. À contrecœur, il choisit un pantalon noir dont les manches tombaient sur ses pieds, une chaîne dont la place se trouvera sur les pans de son bas. Quelques plis sur la pièce principale de sa tenue permirent au fer à repasser de s'imposer sur le devant de la scène. Sa chemise blanche et sa lourde veste noire agrémentée de quelques motifs de feuilles lui supplièrent de les cajoler avant l'événement ennuyeux.

La lucarne de compréhension posée sur ces habits demandeurs d'attention, il brancha l'appareil et effectua quelques gestes avant de le débrancher.

La vitesse de sa préparation à enfiler son costume de prince héritier rentra en parfait contraste avec celle de sa préparation pour fouler le sol de l'université Han. L'événement auquel il se rendait, le dégoûtait. Au point qu'il spéculait parfois à les sécher comme un cours inutile, mais obligatoire. Pourquoi Cho Min s'était-elle amusée à lui rappeler par la pensée l'existence d'une réception planifiée sans réfléchir ?

Le flux de l'eau ruisselant sur son dos ne parvint pas à le détendre.

La chemise et le pantalon enfilés, il traîna le pas vers sa chambre. Un mince rayon de lumière l'éblouit, le faisant se couvrir les yeux.

Il se regarda dans le miroir. Un visage bouffi par les nombreuses pensées très impudiques et la sensation de nouvelles interactions dans un endroit qu'il aspirait tant pénétrer apparut au travers de sa conscience. Une main rapide dans ses cheveux, il ouvrit une application sur son téléphone et regarda à tâtons une coiffure pouvant faire se raidir la Reine. Peigne à la main, il traça une ligne sur le côté droit puis s'aventura à créer un joli effet bondé sur ses racines à partir de la ligne crée. Satisfait de sa coiffure, il éteignit son appareil, le posa sur sa table de chevet et enfila sa veste.

Dès l'instant où celle-ci était entrée en contact avec ses épaules, sa face se ferma. Son allure d'étudiant propre sur lui avait cédé sa place au futur héritier dont le seul destin était de gouverner sur son monde de naissance.

Lorgnant son œillade sur le seul objet luxueux de son appartement, il marcha devant lui. Ses mains jointes lui permirent de se concentrer pour réciter une incantation. Se souvenant encore de quel ordre les mots devraient être prononcés, il prit une grande inspiration.

Un éclat commença à effleurer les moindres coins de sa chambre.

La pupille rencontrant la douce lumière blanche du miroir, il laissa son corps arpenter l'étrange sensation de franchir un matériau fragile, mais destructeur.

Plus il se fondit avec l'intérieur de l'objet, plus un étrange rayon pourpre couvrit le reste de son appartement. Le contraste étonnant d'apercevoir dans sa conscience ce monde froid et lugubre qu'était le monde des vampires lui donnèrent des sueurs froides. Pas celles en rapport avec la peur, mais celles qui firent prendre conscience qu'une lourde responsabilité autrefois repoussée avait de nouveau fait son apparition. En ayant fait le dernier pas, le miroir disparut, en effaçant le cadre de son appartement.

Pour se retrouver à l'arrière d'une forêt se situant dans le clan des Nobles.

Une main passée sur son pantalon plus tard, il s'aventura à franchir le grand espace vert. Quelques animaux ainsi qu'une petite poignée de plantes mortes se courbèrent en le voyant. Il possédait l'allure de quelqu'un ne semblant pas vraiment savoir où il mettait les pieds. Or, les nombreuses fois où, avec sa mère, il s'était amusé à se perdre dans cette immense allée de feuillages se perdirent dans sa mémoire. Se souvenir d'un temps où Cho Min respirait la bonté et la bonne humeur... Accélérer le pas pour se rendre dans ce genre d'événement serait une première pour lui. Sauf que, tandis qu'il continua à arpenter à travers les arbres, il sentit qu'une personne était en train de l'observer du coin de sa lucarne.

Il s'arrêta, regarda par-dessus son épaule et exigea au Noble de s'en aller, avec interdiction formelle de se rendre dans la réception.

Comme il eût pensé bien avant la traversée, le crépuscule fut présent, avec un soleil rouge en guise de cadeau de bienvenue. Alors qu'il avait pensé à affaiblir son aura, il laissa celle-ci se faufiler à travers les vieux châteaux. Même si un Noble avait remarqué sa présence, il pressentait bien que s'il s'était aussitôt empressé d'affaiblir son aura, une fâcheuse altercation avec le leader serait inévitable.

Pourquoi s'abaisser à penser les conséquences de sa volonté instantanément effacée ?

Encore une fois, le cendré soupira et laissa un étrange phénomène se dérouler dans son dos.

Il expia une grande bouffée d'air. Se tordant légèrement de douleur, quelques plumes trouvèrent refuge parmi les herbes hautes de la forêt. Son buste bombé vers le ciel, ses pieds perdirent de secondes en seconds le contact avec le sol. Le vent le força à prendre assez d'élan dans le seul but de le ramener au plus vite dans son habitation.

Et, comme s'il l'avait compris, le blond porta son corps à l'horizontal et permit à ses longues ailes noires de s'étendre pour se dépêcher.

Du point où il était, cela était plus rapide de se rendre en volant que de demander à un chauffeur de l'accompagner. De plus, le blond avait envie de contempler le ciel avant de se rendre dans le château, là où le noir serait la couleur principale du décor.

Plus il avançait, plus il prenait le temps d'observer. Il fut informé par sa mère que seuls les nobles seraient invités. Tout en pensant à cela, il soupira et baissa sa tête lentement pour observer la foule. Il fut malencontreusement témoin d'un vol de routine émit par un bâtard, un enfant qui plus est.

Une mine triste décora son visage...

Sa compassion se vit surprendre à l'arraché par sa position de futur roi.

Il devait prendre sur lui et commencer à penser à un discours de bienvenue pour ses invités.

Sa destination n'était plus qu'à une centaine de mètres.

Quelques mètres plus tard, il posa ses deux pieds sur les lourdes pierres du parvis, il fit le tour du jardin avec son regard, quelques arbustes ici et là suivi d'une immense barrière opaque de protection. Il spécula sur le fait que, comme à leur habitude, des nobles s'étaient amusés à tambouriner les portes du château pour diverses raisons. Le blond rangea ses ailes, souffla de nouveau un bon coup et avança vers l'entrée.

Un majordome peu accueillant le fixa d'une lucarne assez terrifiante. Plus sa cible s'approcha, plus il mit du temps à reconnaître la personne qui visait à rentrer dans le château. Il ouvrit ses portes sans même demander l'identité du jeune homme. Une réaction inexistante plus tard, le jeune prince se courba de peu et mit le cap vers sa chambre.

Or, une fois l'entrée traversée, la reine vint à sa rencontre, tantôt contente que préoccupée, elle aussi.

Oh, je ne pensais pas que tu allais venir. Sortit-elle sur un ton moqueur.

– Oh, toujours en vie ? Répondit-il sur le même ton.

– Ne commence pas. Et puis, je t'avais demandé de venir un peu plus tôt aujourd'hui ! Tu as fait exprès de m'ignorer pour m'énerver ou quoi ?

– Et si c'était le cas ? Étant donné ma présence ici, je suis sûr que vous ne voulez pas me montrer tout de suite au grand public non ?

L'irritation se lisant sur son visage, la rousse ordonna à son fils de dérouler la marche. Elle qui n'avait pas vu son enfant, voici que celui-ci osa lui répondre comme un humain mal éduqué. Elle marmonna quelques paroles se glissant sans effort dans l'oreille du blond. S'arrêtant pour ramasser une rose noire, il l'écrasa sous le poids de ses doigts. Il fit volte-face et exigea à Cho Min de répéter ce qu'elle venait proférer.

Je ne te permets pas de me parler ainsi !

Et vous alors ? Vous pensez que je ne fais rien dans le monde des Humains ? Pourquoi m'y avoir autorisé à revenir ?

– C'est une question bien trop compliquée à y répondre. Disons simplement que ton retour fait partie de ton éducation royale.

– Si tel est le cas, alors je vous prierai bien de cesser de chuchoter des phrases ridicules derrière mon dos !

Une claque retentit dans l'air.

Elle prit les devants de la marche et se dirigea vers la future salle de réception.

Agrémentée d'un buffet et roses noires sur les tables de la pièce, la rousse demanda au futur héritier si la salle lui convenait. Il lui répondit que oui, sans vraiment avoir pris le temps de jeter un œil à l'entièreté de la pièce. La mère lui dicta d'aller rejoindre son frère et de jouer avec lui avant que les nobles arrivent, car tous deux surent que leurs oreilles n'auraient pas un seul temps de repos.

Un automatisme força le décoloré à se courber devant sa matriarche. Elle lui rendit son salut d'un geste affectif de la main porté à son épaule. Sifflotant une chanson, Cho Min partit se préparer. Taehyung, de son côté, tourna les talons et marcha dans l'immense bâtiment qui fut sa première maison. Dans les couloirs, il ne fut pas étonné de ne voir personne. Malgré son attitude que lui-même qualifiait d'incorrect, il avait pensé que sa mère s'était ravisée de prendre des servants pour accompagner son père jusqu'à la fin.

La porte en bois ancien de sa chambre se vit ignorée.

Les quelques mouvements provoqués par son aura laissèrent son esprit vagabonder auprès de l'étrange sentiment de se faire dominer par une récente connaissance. La pensée ailleurs, il se souvint d'avoir fini par céder aux caprices incessants de Jungkook le suppliant de se rendre chez lui. Les bouffées de chaleur qui progressivement s'emparaient de son corps avaient l'air de n'avoir pas eu l'effet attendu par le brun.

Tandis qu'il était allongé, sa bouche s'était ouverte, et la vue d'un autre corps semblant vouloir s'amuser au-dessus du sien avait laissé échapper quelques paroles impures.

La tête paraissant quémander à cette étrange envie de plonger ses canines dans le cou de son camarade de classe de se réduire à une simple brise automnale n'avait pas réussi à obliger le châtain de se défaire de lui.

Le corps écrasé, les mains comme prisonnières de leur propre maître...

Si je le pouvais, j'aurais expressément demandé à Kook de s'en aller. Je n'avais aucune idée de mon état, sauf si ce n'était que la sensation d'avoir quelque chose de chaud coulé au fond de ma gorge.

L'odeur corporelle de Jungkook se fondant à la mienne, encore maintenant, je me demande est-ce qu'il se serait passé si j'avais marché dans son délire... Je n'étais pas du out d'accord avec sa façon de penser, de se mouvoir, et pourtant, il paraîtrait bien qu'il était impossible de complètement me débarrasser de lui.

Incompréhensible était pour moi son attitude envers Park.

À peine ces mots sortis de ma pensée, un profond agacement s'empara de moi. C'était sûr, dès cette réception finie, je lui balancerais clairement de ne plus s'approcher de moi.

Et je devrais en faire de même avec Park...

Toutefois, son accolade après l'avoir encore menacé provoqua en moi quelques ballonnements.

Assez puissants pour m'emmener me coller contre le vieux mur de pierres.

Ses iris pleins de colère avaient cédé leur place à une lueur bien plus candide, lumineuse... Presque soumise.

Ma réponse à son action avait l'air de me faire comprendre qu'il désirait prolonger ce moment.

Les quelques rougeurs se logeant sur mon visage me firent également comprendre que je devais reprendre mon calme et me concentrer sur la réception avançant à grands pas.

Seulement, je serai prêt à faire n'importe quoi pour retrouver ma chambre dans le monde des humains et de me préparer pour le lendemain.

Destin cruel quand tu nous tiens...

La rancœur l'aida à frapper sur la porte de la chambre de son père. Les lumières furent allumées, émettant un éclat pourpre. Rien qu'en apercevant le lit de son paternel, du dépit se forma sur son visage. Il se rapprocha lentement du meuble où reposait son père. Une fois arrivé, il constata que ses yeux furent fermés. Se protégeant d'un éventuel spasme de douleur, il vérifia si la couverture bougea au niveau de son ventre, il soupira de soulagement et vint s'accroupir à côté de lui, lui touchant doucement le front.

Au contact de son fils, le roi ouvrit de manière lente les yeux. Il tourna difficilement sa tête et vit son aîné avec ses beaux vêtements. Il lui demanda si celui-ci allait bien, l'héritier lui répondit que oui, mais le voir comme cela lui fendait le cœur. D'un sourire désolé, le roi dit qu'il ne devait pas s'inquiéter, qu'il tiendra jusqu'à la cérémonie de passation de pouvoir.

Ne dites pas une chose pareille, s'il vous plaît...

– Ce sera ton tour, prends sur toi et tout ira bien.

– Non, je voudrais repousser à jamais ce jour. Or, il me faudra d'abord trouver la réponse à votre soudaine maladie, mon père.

La lucarne écarquillée de Tae Woo laissa Taehyung indifférent. Tandis qu'il souhaita ajouter une énième parole, il se tut, un événement voulant se propager dans son corps. Son œillade déterminée qui fut fabriquée par ses derniers propos entraîna les yeux du Roi se fermer pour un moment.

Pour les ouvrir quelques secondes plus tard.

Écoute Tae, je voudrais tant que tu remplaces ta mère ! S'il te plaît... Prépare sérieusement ma succession !

– Avec tout le respect que je vous dois, dites-vous que Mère fait de son mieux pour gérer le royaume. Alors, laissez le temps effectuer son travail.

– Tu ne comprends pas. Elle s'acharne à se faire respecter alors qu'elle se laisse marcher dessus. Ah ! Je l'aime tant, mais la voir souffrir comme ça m'agace terriblement.

Il se leva et partit sans laisser un soupir franchir les barrières de ses lèvres.

Attends ! Avant que tu ne partes, pense sérieusement à ce que je viens de te dire. Je ne te dis pas de ne plus jamais remettre les pieds dans le monde des Humains, mais...

– Mais vos précédentes phrases m'indiquent explicitement le contraire.

Le blond s'inclina devant son paternel et quitta la pièce.

Avec une poussée assez lourde et vide, il entra dans sa chambre. Il prit le temps de l'observer. La finalité de son action le fit tendrement sourire. Celle-ci n'avait pas changé. La mirette posée sur son lit, il décida de s'y asseoir. Il remarqua dans le même temps que sa pièce fut propre et pas une seule tâche demeurait sur son meuble pour dormir. De sa poche, il sortit la plaquette dérobée en quelque sorte par le gris. Il se posa et, bien que ce fût l'une des pensées auxquelles il ne voulait pas s'y plonger, pensa de nouveau à son camarade de classe.

La façon dont, ce jour-là, il eut vu qu'il possédait cette chose l'avait plus que surprise. La manière dont il lui avait répondu mélangeait de l'agacement certes, mais aussi de la paralysie. Qui sait, peut-être que le gris ne croyait pas aux vampires, ou bien qu'il aurait pris peur s'il lui annonçait qu'il faisait partie des déchus.

Son visage crispé et rougi, lors de la scène des toilettes, l'eut bizarrement fait de l'effet.

Le cendré soupira, il se leva et alla chez un verre dans son placard, il prit un rond blanc et le jeta dans son récipient, un liquide pourpre se forma.

Laissons le temps courir à travers notre esprit.

Tandis qu'il en buvait le contenu, un toquement se fit entendre.

Oui, qui est-ce ? Dit le jaune en posant son verre.

– C--c'est moi, ton petit frère...

Un doux sourire se dessina sur son visage, il dit la personne qui possédait cette petite voix si adorable de venir dans la pièce. Le pied impatient foulant la chambre de son Hyung, Tae Seong se mit à lui sauter au cou avant de verser des larmes de joie.

Tu... m'as tellement manqué ! Viens jouer avec moi, avant que la réception ne commence. Sanglota le plus jeune.

Son Hyung le porta à bout de bras dans le but de l'allonger, puis, d'un sourire vicieux, il se mit sur le bord du lit pour pouvoir ensuite lui faire des chatouilles. Le cadet semblait apprécier cela, il passa vite des larmes de joie à des larmes de rire. Voyant que son grand frère continuait à le caresser, Tae Seong apparut par sa pensée ses jouets, qu'il posa autour de lui. Le plus grand arrêta ses récentes actions et prit un par un les babioles de son cadet. Il eut en main un avion. Il imita un bruit de décollage et prit pour piste le ventre de son petit frère, celui-ci riait à chaque son émit par le cendré.

Tandis que les deux frères Kim s'amusèrent, Cho Min, encore en train d'inspecter son immense salle de réception nocturne, appela d'une voix qui se voulait apaisante son aîné.

Celui-ci ne prit pas de temps en plus à stopper le jeu et à sortir de sa chambre. Accompagné de son cadet, qui lui tenait la main, il se dirigea vers la pièce où fut la Reine. Elle tenait dans l'une de ses mains une rose noire, une rose délicatement coupée pour pouvoir être mise dans une poche de veste.

La reine mima un signe de main, demandant à son aîné de s'approcher d'elle. Elle lui passa une main dans son cou avant de planter doucement l'un de ses ongles. Le blond sentit alors une faible décharge se produire à l'intérieur de lui. Il recula et arqua l'un de ses sourcils envers la rousse.

-Change ton regard. Ordonna-t-elle à son aîné gentiment. Si tu ne te montres pas après cette décharge, commence à creuser ta tombe.

Pour réponse, son fils s'inclina puis il se rendit de nouveau dans le couloir du palais. À l'une de ses fenêtres, il observa le ciel.

Un splendide quart de lune rouge le salua de tout son éclat.

Plus le temps avançait, plus le seul clan invité par la famille royale se bousculait à l'entrée. L'obligation des Déchus à se montrer dans ces réceptions avait soulagé Cho Min d'une rédaction lassante de lettres d'invitation.

Dix lettres d'invitation traduisant le nombre total de familles possédant un sang pur.

Ce nombre peu imposant dans une société régnée par un Sénat dont les actions se faisaient peu connaître par les habitants du monde nocturne pourrait être justifié par un massacre collectif ou bien par quelque chose de plus effrayant encore.

La musique enclenchée, les nobles contribuèrent à la possession de la salle. La majorité tenait déjà dans leurs mains des verres de vin, d'autres s'amusaient à retirer une fleur pour la mettre sur leurs cheveux ou bien de la transformer en accessoire. La reine, postée sur le balcon qui possède une vue sur l'entièreté de la pièce, se mit à soupirer faiblement.

Elle eut vu quelques nobles qu'elle ne portait pas dans son cœur à l'intérieur de sa salle.

Cependant, un petit sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle aperçut les parents de sa nièce aux cheveux mi-blonds, mi-blancs. La rousse descendit de son poste et alla vers les époux Jang. La mère de Da Hye la reconnut et la salua en lui serrant la main. Le père se contenta de retirer son chapeau, tout en affichant un sourire.

J'espère que notre chère fille ne vous cause pas trop d'embarras, ma chère amie.

– Allons, que dites-vous là ? Interrogea la reine en arquant un sourcil. Votre fille se porte comme un charme avec moi, ne vous inquiétez pas.

– Oh, je vois... Ajouta le mari. D'ailleurs, comme vous le saviez, nous voulons marier Da Hye et pour le moment, aucun noble ne semble faire l'affaire...

– Tous les nobles ne semblent pas être là. Ils vont arriver. Prenez le temps de décompresser s'il vous plaît.

La rousse quitta les Jang en les serrant la main de nouveau, puis se dirigea vers son trône.

Voyant le quart de lune briller de tout son éclat de plus en plus, elle se mit en tête de réciter un discours pour que l'héritier de la couronne puisse se montrer.

D'ailleurs, en parlant du futur roi, celui-ci n'eut pas attendu le signal de sa mère pour apparaître. Il eut toutefois affaibli son aura pour que peu de gens puissent le reconnaître.

Il voulait la revoir...

Son amie d'enfance portant une robe tachée par la boue.

Ils s'étaient vus lors de la fin du premier séjour du cendré, cependant, sous ordre précipité du Sénat, les Kim furent contraints de renvoyer leur fils aîné dans le monde des humains.

L'excuse de la non-avancée du savoir de la mentalité des Humains par rapport aux Vampires avait précipité la fin de leurs entrevues très colorées.

Le blond chercha de son regard la dame aux cheveux bicolores. Avant qu'il ne reçoive l'appel de la reine par son cou, il désirait au moins lui parler et de lui dire qu'il allait bien.

Son seul espoir de la soirée allait être réalisé.

Non loin d'un poteau soutenant la pièce, une jeune femme assise s'offrit à lui. Elle portait une simple robe rouge bordeaux, agrémentée de quelques pétales de fleurs blanches. Il s'approcha doucement avant de lui prendre le bras. En observant que quelqu'un lui tirait vers l'extérieur de la salle contre sa volonté, la jeune femme tenta de se débattre.

Oh, mais... Commença Da Hye.

Une étincelle se logea dans son regard.

– Tu vas bien ?

Elle ne prit pas de temps et vint doucement le prendre dans ses bras, avant de verser des larmes. Celui-ci lui caressa gentiment le dos, pour qu'elle puisse se calmer. Quelques minutes plus tard, elle se détacha de lui et tira ses joues.

Je vois que monsieur a grossi depuis.

– Ah mais... Tu fais toujours aussi mal Da Hye-Noona. Se plaignit le blond en frottant ses joues.

– Au moins je suis contente que tu n'aies pas oublié que je suis plus âgée que toi... Sourit-elle. Devine quoi, mes parents veulent me fiancer.

– Oh.

– Quoi 'Oh.' ? Je ne veux pas de ce mariage moi.

– Non, mais je te comprends Noona, tu veux encore profiter de ta liberté. Répliqua le cendré en passant une main sur l'épaule de son aîné.

– Oui, je veux encore en profiter, je ne suis pas encore prête à accepter l'idée d'être enchaînée à un homme... et je suppose que c'est la même pour toi, Tae.

Le dit 'Tae' fut en train de fixer un point vide dans la pièce, il eût entrevu un individu suspect en train de roder un peu partout à l'extérieur du château. Il tourna la tête et vit une Da Hye un peu préoccupée par son manque de réponse.

La décharge s'empressa de lui rappeler sa venue dans cette réception.

Laissant un énième soupir s'échapper de sa gorge, il salua la jeune femme et se téléporta vers le balcon, endroit où fut sa mère quelques minutes auparavant.

Tu me quittes, et ensuite ?

Il augmenta de nouveau son aura, et tout juste qu'il eut fini de le faire qu'une horde de paires d'yeux malicieux le regardèrent.

Bien, à présent, mesdames et messieurs, laissez-moi vous présenter celui qui héritera de la couronne !

Le blond descendit les marches de l'escalier, une par une, tout en évitant de croiser les œillades des nobles. Aussitôt qu'il eut terminé de descendre que la plupart du clan des adorateurs des déchus se pressèrent pour le saluer.

Le festival des remarques sans substance s'était déjà empressé de mettre sous terre sa conversation avec la décolorée.

Un à un, il fabriqua un tendre sourire au moindre mot le concernant. Tout en tenant droit avec le regard porté sur chacun de ces Nobles sans manières, une petite lueur rappelant toutefois la présence de Da Hye le caressa le visage.

Elle s'efforça d'acquiescer aux compliments peu sincères des membres de son clan. L'iris absent de toute réplique pouvant la faire effectuer quelque chose de mal, elle se rapprocha cependant de l'attroupement, désirant imposer sa présence.

La main serrée d'un jeune homme puant la fit tressaillir. D'un air mauvais, elle agrippa la veste de son ami d'enfance. Elle cria aux Nobles de s'écarter, passant une main sur le buste du blond qui cacha sans trop de peine son rire.

Écoutez, vous ne voyez pas que vous le fatiguez ? Disparaissez !

En quoi cela vous concerne-t-il ? C'est vous qui allez disparaître !

– À ce que je sache, je, suis celui qui a le pouvoir de faire disparaître les gens.

Le ton du prince obligea certains membres de l'autre clan à retrouver leurs camarades. Il demanda le bras de Da Hye qui l'accepta avec un sourire béant. Ils se promenèrent à travers la salle. Alors que la jeune femme s'apprêtait à offrir une coupe de vin au cendré, quelques vampires se ruèrent vers lui, ordonnant à la vampiresse à s'écarter.

Vous avez tellement grandi lors de votre dernière apparition de la réception nocturne !

– Vous avez l'air d'être en bonne santé !

– Vous possédez les cheveux d'un blond éclatant, aussi brillant que ceux de votre père malheureusement malade !

– Et cette grâce rappelle celle de vos deux parents réunis !

– Vos yeux sont d'un éclat... Aussi profonds que ceux de votre père !

– Oh... s'il vous plaît, prenez ma fille comme future épouse !

Le court moment de répit qu'avait créé la décolorée s'estompa.

Une lucarne sombre enlaidit les visages de ces gens prêts à tout pour satisfaire leurs confiances morales. Derrière leurs belles paroles, ils ne désiraient que fortune et reconnaissance de sa part. Une reconnaissance qu'il ne leur offrirait peut-être jamais. D'un visage neutre, il laissa ses oreilles écouter toutes ses phrases remplies de pitié pour sa personne.

Dans un temps antérieur, les vampires ne se heurtaient pas au Roi pour les couvrir de fausses paroles. Les êtres de la nuit, après la décision par référendum d'un souverain qui gouvernerait jusqu'à sa mort, arrivaient à vivre sans pour autant éviter quelques conflits mineurs. Ils parvenaient à se suffire à eux-mêmes malgré la présence de certaines créatures indésirables. Tandis que le temps s'écoulait paisiblement dans ce monde, une terrible crise économique avait mis cependant une fin tragique à cette ère.

La raison que le peuple ne travaillait pas suffisamment à son goût avait poussé le Roi de l'époque à provoquer cette crise. Dès lors, les habitants se sentaient obligés de se prosterner à ses pieds afin que le souverain se souvienne de leur visage.

L'odeur de sang mêlée à celui des humains avait bien conscience de son importance dans ce triste spectacle.

Des humains qui s'étaient vus chassés de ces terres des milliers d'années plus tard.

Une terrible guerre causée par la cupidité d'un seul homme aura mis fin à tant de siècles passés en cohabitation avec les êtres du Soleil.

Le but du règne de chaque membre était d'éviter qu'une possible guerre ne sème la terreur au sein du Royaume.

Un but si simple, pourtant si facile à oublier.

Tandis que les adorateurs du clan supérieur continuaient à parler dans le vide au futur héritier, un coup de vent fit ouvrir de force les portes de la salle de réception. Perdue, l'assemblée arrêta de parler et se mit à regarder de haut en bas la salle. Alors que le silence fut parvenu à s'imposer, il se vit cependant couvert par un cri épouvantable. L'invité non désirable commença à profaner des horreurs inaudibles. Des vêtements troués et des chaussures ne possédant pas de semelles parvinrent à faire tomber une Noble faisant se briser sa coupe sur son visage. Soudain, des bourrasques balayèrent de part et d'autre quelques décorations de la Reine. Elle tenta de se rapprocher de l'individu puis le poussa à l'aide de ses pouvoirs.

Or, découvrant que le Danpire avait réussi à esquiver, un mouvement de panique se dispersa partout dans la pièce.

Aidons notre Reine !

Agacement se lisant sur le visage de la Rousse...

Mais sourire se lisant sur sa face étrangement victorieuse.

– Ne faites rien, mon fils va l'arrêter, profitez-en pour le regarder agir de toute sa splendeur.

Le blond soupira, il tenta de deviner la trajectoire du danpire.

Son épée à la main l'accompagna dans son seul sentiment d'en finir.

~Voici venu l'heure pour Taehyung d'agir comme un déchu, au grand désespoir de celui-ci.~

Comment this paragraph

Comment

No comment yet