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4. Grincheux

–– Jezabel ––

J'ouvre avec difficulté mes paupières, je prends un peu de temps avant de m'habituer à la luminosité. La lumière du soleil levant filtre au travers des fenêtres de la chambre dans laquelle j'ai passé la nuit.

Je me passe une main sur le visage en espérant que ça aide à me réveiller. Je finis par tourner la tête sur le côté en sentant une légère pression autour de ma taille.

Les souvenirs de la nuit passée me reviennent gentiment, l'homme avec qui j'ai couché cette nuit a dormit avec moi. Son corps encore nu est pressé contre le mien, ses boucles brunes viennent me chatouiller le cou et son bras repose autour de ma fine taille.

Une grimace étire mes traits, j'aurais aimé que l'alcool fasse son effet pour une fois.

Je retire méticuleusement son bras de mon tour de taille avant de sortir de sous les couvertures et de m'habiller en faisant le moins de bruit possible, je n'ai aucune envie qu'il se réveille et qu'il me parle de ses souvenirs de la nuit passée. Quand je pose les pieds sur le parquet froid, un mal de tête atroce me prends subitement, je me masse les tempes et attends un peu avant que la douleur s'atténue.

Je retire ce que j'ai dit, l'alcool a fait son effet, mais pas de la manière que j'espérais.

Je m'habille en effectuant de lents et silencieux mouvements. J'atteins la porte sur la pointe de mes pieds et je la referme derrière moi en faisant le moins de bruit possible. Une fois arrivée au pied des escaliers, je m'autorise à enfiler mes Doc Martens.

Je sors sur le perron et regarde si la voiture d'Ashton est toujours dans l'allée. La Ford Mustang orangée me confirme qu'il est toujours sur les lieux de la fête. Je retourne à l'intérieur et me lance à sa recherche.

Je ne sais même pas quelle heure on vit, aucune horloge ou réveille ne traîne nulle part, et je n'ai bien sûr pas eu la bonne idée de prendre mon téléphone avec moi. Je n'ai donc d'autre choix que de rentrer avec Ariel qui me serre de voisin.

Je scrute du regard le salon, à la recherche d'une quelconque tignasse rouge, mais parmi toutes les personnes qui dorment dans le salon, aucune n'est flamboyante comme la sienne. Je me résous donc à monter à l'étage et à le passer au peigne fin tout en prenant garde à ne pas retourner dans la pièce de laquelle je suis sortie il y a déjà plusieurs minutes.

Dans la première chambre dans laquelle j'entre, une blonde platine et un blondinet, sont allongés sur le matelas, tous les deux sont nus et le drap les recouvre à peine. Je leur jette à peine un regard, je m'empresse de sortir aussi vite que je suis entrée, et referme la porte derrière moi.

C'est dans la troisième chambre qu'Ashton dort paisiblement sous les couvertures. Accompagné d'un...ami ? Le bras du brun est passé autour de ton bassin. J'arque un sourcil, plutôt étonnée face à la seine qui s'offre à moi.

Un rictus mauvais vient étirer mes lèvres, avant que je n'aille dans la salle de bain. J'attrape un gobelet qui traine sur le bord de la vasque, avant de le rincer pour le remplir d'eau froide. Je retourne dans la chambre et me place à côté de la face de Charlotte aux fraises avant de lui verser le contenu de mon gobelet sur son faciès endormi.

- Putain mais merde, qu'est-ce qui te prends bordel ?! me hurle-t-il dessus quelques secondes après s'être réveillé en sursaut.

Sa réaction me vaut un éclat de rire que je tente de réprimer, mais sa réaction est tellement hilarante que je ne peux m'en empêcher.

Mes éclats de rires ainsi que les cris rageurs d'Ariel ont pour effets de réveiller son compagnon.

- Putain mais qu'est-ce qui vous prend à tous les deux ?!

J'éclate à nouveau d'un rire diabolique, tant dis que Bétamèche retire violemment le bras du beau brun de son tour de taille avant de se lever et d'enfiler ses chaussures.

Sans un mot, Ashton m'attrape fermement par le bras avant de m'entraîner hors de la chambre. Une fois à l'extérieur de la piaule, je me dégage violemment de son emprise.

- Bouge ton cul de diablesse ou j'te jure que je me ferais un plaisir de te laisser en plan ici.

Sa remarque lui vaut un regard furibond de ma part. L'envie de lui sauter au cou et de resserrer mes mains autour de sa putain de gorge me ferait le plus grand bien, d'ailleurs je ne sais toujours pas ce qui me retiens. En même temps ce serait un peu con de ma pars que je finisse en taule pour m'être salie les mains pour un type comme lui.

Bien qu'agacée par ce qui peut sortir de sa bouche, je m'empresse de lui emboîter le pas, avant qu'il ne me laisse en plan ici et que je finisse par mourir de plusieurs manières possibles. De plus que même si je trouvais quelqu'un d'autre qui serait en possession d'une voiture et lui demande le plus aimablement possible de me ramener, je serais dans l'incapacité de lui donner mon adresse.

Je traverse le salon sur ses talons et enjambe, les flaques de vomis sur la moquette, les gens qui ont finis par s'endormir parterre, et les nombreux gobelets qui jonchent le sol. Lorsque l'on arrive sur le perron, je m'empresse de dévaler les escaliers qui y donnent accès, tout en essayant de suivre le rythme de Charlotte aux fraises. Mais en parvenant enfin au bas de ces foutus escaliers, je pose mal mon pied sur les graviers qui emplisse la cour. Ma cheville droite se plie à l'équerre, et mon pied se tourne vers la gauche, je manque de chuter, mais me rattrape au mur de la villa.

Putain de pieds de merde, et quelle gourde je fais !

Je reprends mon équilibre et m'empresse de courir à prêt la tignasse rouge flamboyante pour atteindre sa Ford Mustang, que je repère grâce à sa couleur.

Lorsque j'y parviens, Ashton est déjà à l'intérieur de l'habitacle entrain de ricaner. Je prends la poignée en main et essaie de la déverrouiller, mais rien n'y fait, ce merdeux à verrouillé la caisse de l'intérieur.

-T'es un type mort Ashton ! T'as beaucoup de chance d'être dans ta putain de bagnole, beuglé-je.

Ma réaction lui arrache un éclat de rire, ce qui ne fait qu'attiser ma colère. Mes yeux le crible de balles invisibles et ma mâchoire se contracte.

Un tas d'injure et de menaces se bouscules dans ma bouche tandis que cet emmerdeur de première me nargue en glissant la clé dans le contact et démarre le moteur.

Mon visage se décompose à l'entente de ce son rutilent.

Il ne va quand même pas me laisser plantée là ? Si ?

Il en aurait certainement été capable, mais au vu de ma réaction, il savait pertinemment qu'étant donné que nous sommes voisins, ça n'aurait été que le début des problèmes pour lui.

La voiture se déverrouille enfin, j'ouvre violemment avant la portière et la claque derrière moi une fois que je suis à l'intérieur de l'habitacle. Je ne m'attache pas, il n'y a pas de ceinture dans cette foutue bagnole, ça a beau être une belle caisse, il n'y a pas de ceintures, j'espère au moins pour lui qu'il y a un air bague, ou sinon il ne me reste plus qu'à espérer que l'on n'ait pas d'accidents sur le trajet du retour.

- J'espère pour toi que tu n'avais pas l'intention de me laisser ici. Ou je te jure que je t'aurais retrouvé, et une fois cela fait, j'aurai séparé chacun de tes membres avant de disperser minutieusement tes morceaux dans tout Dallas, lui annoncé-je en prenant un air de psychopathe, ce que je suis peut-être dans le fond.

Je lui jette un regard, attendant une réaction de sa part, mais mis appart un hochement négatif de la tête, il ne m'offre rien d'autre.

- C'est parce que je t'ai surpris au lit avec ton mec que t'es comme ça, le questionné-je.

Il manque de s'étouffer avec sa salive à l'entente de ma question.

- Quoi y a pas de mal à être gay hein, continué-je, tant-dis-que l'ombre d'un sourire vient soulever le coin de mes lèvres.

- Je ne suis pas gay, finit-il par me répondre, les mâchoires serrées.

- Pourquoi tu me mens ? Je viens de te dire qu'il n'y avait pas de mal à l'être, continué-je de le provoquer.

- Je viens de te dire que je ne l'étais pas, réplique-t-il, sur un ton toujours aussi sec.

- Étais, donc ça veut dire que tu l'es, un rictus amusé vient étirer mes lèvres.

Ses mains se resserre autour du volant, au point que la jointure de ses phalanges devient blanche. Sa réaction m'amuse plus qu'elle ne le devrait. Il préfère ne pas répliquer une nouvelle fois, et allume la radio pour montrer son mécontentement.

Apparemment Grincheux est parmi nous ce matin, je me retiens de lui faire une quelconque remarque, et baisse ma vitre pour sentir le vent matinal venir s'écraser contre mon épiderme. Je ferme les yeux et savoure l'instant, bien que la compagnie de mon conducteur ne soit pas la meilleure qui soit.

Le reste du trajet se passe en silence, seules les chansons qui passe à la radio, viennent se permettre de briser ce silence qui emplis l'habitacle. Et à ma grande surprise, ce silence, ne m'est personnellement absolument pas pesant, contrairement à ce qu'il aurait pu être.

Après environ une demi-heure de trajet, il se gare enfin devant sa maison. Il coupe le moteur avant de retirer la clef du contact et de la fourrer dans la poche de son jean.

Je lui lance un dernier regard avant de me décider à sortir mon fessier de sa bagnole. Je claque une énième fois la portière derrière moi, avant de me mettre en marche et de parcourir les quelques mètres qui sépare mon habitat de la sienne.

Quand j'entre dans ma demeure, le calme y règne, pas un bruit n'est perceptible, ce qui est étonnant quand on sait qu'une gamine de dix ans loge ici.

Je fais le tour de la propriété, mais n'y trouve personne, je regarde par la fenêtre de la cuisine qui donne sur l'allée de la maison, et remarque que la voiture n'y est pas garée.

Ils doivent probablement être partis faire les courses ou un truc du genre, en même temps, pour une fois que mes parents s'occupent de Maya, je ne vais pas m'en plaindre.

Après trois minutes de réflexion, je me dis qu'heureusement hier soir lorsque j'ai fermé la porte de la maison à clef, j'ai pensé la glisser dans le pot à fleur qui se trouve à côté de l'entrée, sinon dieu sait combien de temps j'aurais dû passer dehors à devoir attendre que les personnes avec qui j'habite daigne bien vouloir rentrer.

Après m'être descendue un verre de lait, je remarque que lorsque j'effectue un mouvement, des effluves d'alcool de font sentir. Après tout, une bonne douche chaude ne me ferait pas de mal, je pose mon verre dans l'évier, avant de gravir les escaliers pour pouvoir me rendre à ma chambre qui se trouve dans les combes.

Je sélectionne les quelques vêtements que je vais porter pour le reste de la journée, avant de me rendre à la salle de bain.

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