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Moony
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6. La guerre est déclarée

–– Jezabel ––

Une fois que j'ai réussis à trouver un sac pour y ranger mes ingrédients pour ce soir, je le cache bien dans mon armoire.

J'attache mes cheveux en un rapide chignon décoiffé et me décide à aller chercher Maya chez la voisine, je ferme la porte de ma chambre derrière moi, et reproduis la même chose avec la porte d'entrée.

Je parcours les quelques mètres qui séparent ma maison de celle de la Charlotte aux fraises, et une fois cela fait, je frappe trois coups contre leur porte. Après quelques minutes d'attente devant celle-ci, Santa vient me l'ouvrir et se présente à moi avec un sourire radieux.

- Tu viens chercher Maya ? me demande-t-elle.

- Exact, réponds-je simplement.

- Entre seulement, elle est dans le jardin, me dit-elle tout en m'invitant à entrer.

Je pénètre à l'intérieure de la bâtisse et elle m'invite à la suivre dans le salon où elle m'incite à m'asseoir en attendant qu'elle aille chercher ma benjamine qui est en train de jouer à l'extérieure.

- Ashton sert donc quelque chose à boire à notre invitée, lui demande Santa avant de s'éclipser de la pièce.

À ma plus grande surprise, Ariel s'exécute sous les ordres de sa mère. Il éteint son portable, le pose sur la petite table qui trône au centre du salon, puis se lève pour se rendre à la cuisine.

Moi qui voulais refuser, je n'ai même pas le temps de le faire qu'il est déjà passé à l'action.

Les minutes défilent pendant un bon moment et personne ne revient. Santa fait long pour juste aller chercher une gamine qui joue dans le jardin. Et ne parlons même pas de Grincheux qui prend absolument tout son temps pour me servir un simple verre de je ne sais quoi.

Je ne veux même pas imaginer ce qu'il est entrain de trafiquer.

Après une minute supplémentaire, il finit par revenir et déposer le verre devant moi.

Je lève mes yeux sur lui et le fixe suspicieusement. Essaierait-il de m'empoisonner ?

-Quoi ? Je ne savais pas quoi te prendre, alors je me suis dit que de l'ice-tea ferait l'affaire, me répond-il sur la défensive.

Je pince mes lèvres, méfiante. Malgré tout intriguée, je finis par tremper mes lèvres dans le liquide et en absorber une gorgée. Je n'ai pas besoin d'en prendre plus, ma bouche est un incendie et je recrache le tout à la figure d'Ashton.

Bien qu'il ait le visage trempé, ce con ne trouve alors rien de mieux à faire que de me rire au nez.

Mes traits se déforme en une grimace de dégoût face à lui et mon visage vire au rouge à cause de la brulure du piment qui prend en intensité mais je tente tout de même de contenir ma réaction.

-Espèce de merdeux, finis-je par lâcher face au sourire goguenard qui me fait toujours face.

Je fusille Ashton du regard une dernière fois, avant de me diriger moi-même dans la cuisine, pour me servir un verre de lait.

Une fois la brûlure calmée, je fais marche arrière pour retourner dans le salon. Heureusement pour moi je vais vite pouvoir repartir, puisque Maya arrive au bras de Santa.

En m'apercevant, ma petite sœur se précipite et me saute dans les bras en laissant échapper joyeusement mon surnom « Jezzy » de sa bouche.

Une fois les retrouvailles faites, on ne perd pas beaucoup plus de temps, je remercie la mère d'Ashton et nous rentrons tranquillement chez nous.

Avant que les parents ne rentrent, je prends la décision de donner son bain à Maya, ce sera toujours ça de fait et une raison de moins pour que les paternelles me râlent dessus ce soir lorsqu'ils rentreront.

Ma benjamine ne rechigne pas à aller se laver et je l'en remercie silencieusement. Une fois propre, nous restons toutes les deux au rez-de-chaussée, elle pour jouer à la poupée, tandis que je m'affaire en cuisine pour préparer le repas de ce soir.

À vingt-et-une heure, lorsque je remonte à ma chambre après avoir manger avec ce que je devrais appeler ma famille, je file regarder par la fenêtre pour voir si la voiture de la Charlotte aux fraises est bien garée devant sa maison, mais ça n'est pas le cas.

Je décide donc de m'installer confortablement parmi les nombreux coussins de mon lit, j'allume mes laides et les mets sur la couleur violette avant de prendre le livre qui se trouve sur ma table de nuit. Avant de me lancer dans ma lecture, je mets un réveil à trois heures du matin sur mon téléphone pour être sûre de me réveiller au cas où je ne tiendrais pas éveillée jusqu'à ce qu'Ariel se décide à rentrer.

Tout à l'heure, il a signé son arrêt de mort en ajoutant je ne sais quoi dans ma boisson -certainement du Tabasco. Puisqu'il veut jouer, nous allons jouer. Mais contre moi, il finira par perdre, car je suis une adversaire redoutable, et je suis prête à tout pour gagner face à lui.

Vouloir s'en prendre à moi tel qu'il l'a fait était vraiment un coup bas de sa part, et il le regrettera, ça je peux le garantir.

Une fois mon réveil enclenché, je me décide à me replonger dans ma lecture, avec l'idée en tête qu'à l'heure à laquelle l'alarme sonnera, la caisse de Bétamèche sera de retour, et j'ai la ferme intention de mettre mon plan à exécution ce soir et pas un autre jour.

****

Alors que les bras de Morphée m'enveloppent confortablement, une sonnerie assourdissante vient me sortir du pays des rêves.

N'ayant aucune envie de me réveiller, je me retourne dans mon lit en essayant de faire abstraction de cet horrible bruit infernal.

Mais rien n'y fait, le son persiste, je finis par me frotter les yeux et me redresser en position assise pour me lancer à la recherche de mon téléphone pour en couper la sonnerie. Après plusieurs minutes de recherche, je le trouve par terre accompagné de mon livre. J'attrape l'objet tant convoité et en coupe enfin le bruit désagréable. J'éteins le réveille que j'avais enclenché avant de me débattre avec les couvertures pour parvenir à sortir de mon lit.

Lorsque je pose enfin mes pieds nus sur mon tapis moelleux, je me lève et me dirige vers ma fenêtre qui donne sur l'allée de la maison des Smith. Ne voyant rien de l'extérieur à cause de mes laides qui éclairent ma chambre, j'entreprends de les éteindre avant de retourner à mon poste d'observation.

Une fois que ma vue s'est adaptée à la luminosité extérieure des lampadaires, je parviens à apercevoir la carrosserie rouge orangée de la caisse du merdeux.

Ça y est, je vais enfin pouvoir me venger, l'heure a sonné et il va le regretter comme il ne l'a jamais fait au paravent.

Je sais très bien que lorsque l'on touche à la bagnole d'un mec et surtout une caisse comme celle-ci, ça fait mal.

Après avoir vérifié que toutes les lumières de la maison d'Ariel sont bien éteintes, je me décide à me changer pour adopter des vêtements noirs. J'attache ma sombre tignasse en une queue de cheval que je glisse dans mon hoodie avant d'en mettre la capuche.

J'attrape le sac à dos que j'avais caché dans mon armoire et ajoute à l'intérieure une lampe de poche. Une fois fermé et que je suis sûre de tout avoir, je le glisse sur mes épaules, prête à partir.

Je vérifie que j'ai bien laissé mon téléphone dans ma chambre pour qu'il ne me trahisse pas durant ma mission bousillage de voiture, et je finis par m'éclipser de ma maison tel une véritable voleuse en cavale.

Une fois arrivée à l'extérieure de ma maison, je referme précautionneusement la porte derrière moi en essayant de faire le moins de bruit possible pour que mes parents ne se doutes de rien.

Je regarde autour de moi, puis parcours les quelques mètres qui sépare ma maison de la caisse à Bétamèche. Lorsque j'arrive devant celle-ci, je vérifie à nouveau les alentours pour être sûre que personne ne m'a repérée.

Quand la voie est libre, je pose mon sac devant la bagnole avant d'ouvrir le capot de celle-ci le plus silencieusement possible. Mais madame est capricieuse et elle émet un grincement infernal qui a pour effet de faire monter en flèche le stresse en moi.

Je scrute du regard tout autour de moi, pour être sûre que le bruit émis par la voiture n'a réveillé et alerté personne dans le voisinage, et par chance, je ne me suis pas encore faite remarquée.

Je sors la bouteille d'huile de mon sac, puis ouvre le réservoir de produit à vitre avant de vider mon liquide gras à l'intérieure. Alors que je vide une bonne partie de ma bouteille à l'intérieure du réservoir, un sourire machiavélique vient étirer la commissure de mes lèvres.

Une fois que la matière grasse a été entièrement ajoutée au composant du produit à vitre, je referme le plus silencieusement possible le capot, mais la caisse est si capricieuse, qu'elle émet un nouveau son. Cette fois-ci, je ne perds pas de temps à vouloir savoir si je me suis faite cramée ou non.

J'attrape mes deux kilos de farine qui se trouve dans mon sac à dos et je verse le contenu des sachets sur le pare-brise. J'étale la poudre blanche à la main et tente de l'éparpiller du mieux possible.

Lorsque j'ai terminé, j'attrape toutes mes affaires et retourne précipitamment mais silencieusement chez moi. Une fois mes affaires déposées dans ma chambre, je file me laver les mains pour en retirer la farine, et je retourne dans mon antre dans laquelle je retire mes vêtements pour me mettre en pyjama.

Mon habit enfilé, je retourne à ma fenêtre, pour y observer mon œuvre. Un nouveau sourire diabolique vient étirer mes lèvres. J'espère que ce que je viens de faire n'aura pas été fait en vain et que charlotte aux fraises aura la réaction escomptée, ou je serais obligée de m'y prendre autrement. Maintenant il ne me reste plus qu'à attendre jusqu'au lendemain matin lorsqu'il se réveillera et qu'il verra l'état de sa voiture.

Satisfaite du rendu de ma vengeance, j'éteins ma lumière et pars m'allonger dans les couvertures. Je me couvre et pose ma tête dans mes coussins avant de fermer les paupières et de me laisser glisser dans les bras de Morphée en m'imaginant déjà le cri que poussera Ashton à la vue de sa caisse. Enfin, du moins j'espère que ça se passera ainsi.

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