Loading...
Link copied
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
lady_whistledown
Share the book

Chapitre 10

Noam était parti demander à retirer au sort. Mais ce n’était pas possible les règles sont les règles. Aaron ne voulait pas que j’y aille. Il allait sans doute me faire regretter d’avoir foutu Luka dans la merde. Mon nom fut rappelé une deuxième fois, je devais y aller. Ne pas y aller serait faire déshonneur et loin de là mon envie d’être vu comme ça.

Je montais sur le ring où se trouvait déjà le fameux Thomas. Il me regardait avec un mauvais sourire. Je le sentais déjà mal tout ça. La sonnerie retentit à nouveau. Ce que je savais depuis le temps passé ici, c’est qu’il fallait se saluer en se serrant la main. Il s’avança vers moi, et je fis de même. Il me tendit la main que je pris. Il me serra avec force. Il se recula et plus aucun bruit ne se fit entendre. Tout le monde était scotché à nous. Je voyais du coin de l'œil les garçons qui ne semblaient pas du tout rassurés de me voir face à lui.

Soudain, je me suis senti voler et atterrir plus loin dans le ring. Thomas a profité de mon inattention pour me frapper. Il avait d’ailleurs fait fort car je toussais beaucoup. Je me relevai et me mettais en position de défense. Il marchait vers moi. Je suis dans le pétrin. Je commençais à marcher vers sa droite. Il me suivait. Je commençais à courir et il me suivait toujours en marchant. Il n’avait pas peur de moi. Et il faut que je lui montre la même chose, sinon je serais fichue.

Je regardais autour de moi, une idée me vint à l’esprit. Je m’arrêta et lui tourna le dos. Je sais très bien que lors d’un combat, il ne faut pas tourner le dos à l’adversaire, et pourtant il fallait bien que je trouve des idées. Je l’entendis courir et lorsque je le sentais assez proche de moi je me mis rapidement en position de pompe et il passa au-dessus de moi. Il n’eut pas le temps de s’arrêter qu’il se prit le poteau d’un des coins du ring. Je me relevai rapidement et lorsqu'il se tourna, je lui mis mon plus gros coup de genoux dans ses parties génitales.

Il se plia en deux. Je lui donne un coup dans le visage, ce qui le fait tomber. Je me reculai pour voir son état mais je fus prise par surprise quand il se releva et me donna un coup dans le ventre. Je me plie en deux et tombe à genoux par terre. On souffrait tous les deux. Je toussais beaucoup et soudain j’ouvris les yeux et je vis du sang par terre. Je continuais à tousser. A tousser du sang.

Thomas était recroquevillé mais il se lèvera sûrement plus vite que moi. Je me mis sur le dos et essayais de ne pas trop tousser ce que j’eus du mal à faire. Je me mis à genoux, puis me relevai avec difficultés. Je le vis faire de même. Je n’avais qu’une idée en tête. Le mettre à terre et faire en sorte qu’il se retire du combat. Je m’approcha de lui et lorsque je voulus tenter de lui donner un coup de point, je tombai à terre et puis trou noir.

***

Je ne voyais rien mais je pouvais entendre une machine compter les battements de mon cœur. J’essayais de me remémorer ce qui s’était passé. Puis tout me revient. Thomas avait donc gagné le combat. J’ouvris les yeux et je vis la silhouette de Julia dans la pièce.

-   Bon, tu es réveillée c’est le principal, je vais te donner des médicaments.

-   Il est quelle heure ? demandai-je.

-   Il est 3H du matin, donc reposez-vous.

-   Puis-je aller dans ma chambre ? Je m’y sens mieux.

-   Oui tu peux.

Elle me donna mes médicaments et me laissa sortir. Je me précipita vers ma chambre. Je mis rapidement un pyjama noir, et je ressortis. Je me dirige vers la chambre d’Aaron. J’entrai sans toquer. Je le voyais sur son balcon en train de fumer une cigarette. Lorsqu’il entendit la porte se fermer, il se retourna et me regarda. Il jeta sa cigarette à peine entamée et accouru vers moi. Il me prit dans ses bras et me serra fort.

-   Qu’est-ce que tu fais là ? me demanda t-il.

-   La dernière fois que j’ai combattu, tout s’est mal terminé pendant la nuit. Je ne veux pas que ça recommence.

-   Je comprends, allez, viens te coucher.

Je me faufile dans son lit tout chaud, et il se glisse à côté de moi. Je le sentais hésiter à me prendre dans ses bras. Je me colle à lui et il me serre. Je m’endormis rapidement.

***

Le soleil était déjà levé. Je me redressai, et je descendis. Je n’avais pas vu Aaron, et ça me semblait bizarre qu’il ne m’ait pas attendu.

Il n’y avait personne dans la salle à manger et encore moins de personne dans le jardin. Au moment où je vis Julia, elle semblait inquiète.

-   Julia ? Où sont les garçons ?

-   Une mafia ennemie les a menacé. Ils sont partis avec les gardes, mais cette mafia ennemie je la connais bien, s' ils veulent survivre, il leur faudra de la chance.

-   Une mafia ennemie ? J’y vais.

-   Attends, c’est pas tout, c’est la mafia de ton frère, il voulait te récupérer, et si tu pars, je viens avec toi, il faut un médecin sur le terrain.

-   Dit plutôt que tu veux t’assurer que Félix aille bien.

-   Et toi aussi, dit plutôt que tu veux t’assurer que Aaron aille bien.

On commença à rire, mais on reprit notre sérieux rapidement. Julia partit chercher sa trousse de secours, et moi j’allais démarrer une voiture au hasard.

-   Tu sais conduire ? me demanda Julia.

-   Non mais ça ne doit pas être difficile. Guide moi.

-   Écoute, Lou, commença Julia pendant que je commençais à rouler le long de l’allée. Si les garçons ne t'ont pas amené, c’est parce que c’est toi que la mafia cherche. Tu vas aller droit dans la gueule du loup.

-   Je m’en fou, je fais partie de cette mafia et je veux être fidèle à elle.

Julia sourit et me guide. Je roulais vite mais pour une première fois, je me trouvais assez forte en conduite. Soudain, des coups de feu jaillirent de nul part. Dans un champ, on pouvait apercevoir le combat, et je reconnaissais instantanément mon frère.

Les Sanchez étaient en minorité, impossible de gagner, Julia avait raison. Il y avait beaucoup de blessés. Mon frère voulait tout stopper, et il a réussi.

-   Lou, viens te cacher avec moi derrière ce buisson.

On sortit de la voiture qui était assez bien cachée et on se cacha pour écouter.

-   Sanchez, rendez-moi ma petite sœur, et nous pourrons penser à une alliance. On est beaucoup plus fort que vous, vous ne gagnerez pas.

J’avais une énorme complicité avec mon frère, et je savais bien qu’il voulait juste me voir en vie. Soudain, une scène d’il y a deux ans me revient.

Victor me courait après, je rigolais à fond. Lorsqu’il m'attrapa, il me jeta gentiment sur le lit et me fit des chatouilles. Je rigolais et lui aussi. Lorsque notre père rentre, il fait une mine sérieuse. Il me chuchota :

-   Si un jour, tu dois choisir ton camp et que tu as l’impression que je veux t’imposer mon camp, détrompe toi, à ce moment-là, je ne voudrais qu’une chose, te savoir en vie. Je te laisserai choisir ton camp car moi même je n’ai pas pu le choisir.

Je n’avais pas compris mais il était déjà parti.”

Je le regardais, alors voilà, le moment qu’il m’avait expliqué deux ans plus tôt. Il savait qu’un jour ça arriverait. Il voulait me prévenir.

-   Julia, il veut juste me savoir en vie.

-   Alors si tu es sûre de toi, fonce.

Je me redressai et sortit des buissons. Seul mon frère m’avait vu. Il me fit un grand sourire et même de loin, je pouvais voir des larmes couler. Je me mis à courir sur le terrain et lui foncer dessus en lui faisant un énorme câlin. Je n’entendais plus rien, aucun bruit, comme si on était seul. Il m’avait énormément manqué. Lorsque je desserre mon étreinte, il me serra encore plus fort. Il me chuchota :

-   Quand je vais te lâcher, mes gardes vont t’attraper car à la base, je voulais juste te voir. Il faudra que tu cours vite auprès des Sanchez.

-   Donc, ça veut dire qu’on ne se reverra plus jamais ? demandai-je les larmes aux yeux.

-   Écoute Lou, je suis en danger, et je voulais à tout prix te voir avant que je meurs. Si je meurs et que mes gardes t’ont attrapé aujourd’hui, tu seras traité comme une esclave.

-   Tu fais à ce point confiance aux Sanchez ?

-   Lorsqu’ils sont arrivés, j’ai compris que tu n’étais pas là. Et je savais que tu n’étais pas là car ils te protègent. Les Sanchez sont du genre à donner ce que l’on veut, s’ils n’y tiennent pas.

-   Tu as donc fait une sorte de test, dis-je calmement. Tu voulais savoir si j’étais en sécurité. Mais je ne veux pas que tu meurs. Tu peux venir avec nous, tu seras…

-   Lou, il faut qu’on se lâche. Je te le répète, quand je t’aurais lâché, tu cours vers eux, et ne te retourne pas vers moi. Je ferais semblant de te courir après.

Je le serrai encore plus fort. Je ne voulais pas qu’il me lâche, sachant qu’il pourrait mourir dans les prochains jours. Je commençais à avoir une boule au ventre, je ne savais pas comment allait se terminer cette histoire, mais je ne pense pas que la fin sera joyeuse. Soudain, je le sentis me lâcher, je n’eus le temps de le regarder pour m'apercevoir des gardes s’approcher de moi. Je fis volte face, et je me mis à courir à plein poumon vers les garçons. J’entendais des pas derrière moi, je savais qu’ils me couraient après. Je vis les gardes des Sanchez commencer à tirer, et les garçons à viser sur moi, ou plutôt derrière moi.

-    BAISSE TOI ! me cria Noam.

Je me jeta par terre, et les coups de feu retentirent. Je risquais un regard en arrière, je voyais les gardes tomber un par un.

Victor venait de leur tendre un piège. Il voulait les tuer d’une manière alors je l’ai aidé. Je sentis une main m’attraper, et en me retournant, je reconnus Aaron. Il me tira derrière les gardes et les garçons qui tiraient toujours.

-   Ça va ? Tu n’es pas blessée ? Il t’a dit quoi, Victor ?

Il semblait énervé. Les Sanchez voulaient capturer mon frère.

-   Il sait que vous voulez le capturer, Aaron. Et il se laissera faire.

-   C’est quoi cette connerie encore ! cria Félix qui écoutait tout comme les autres.

-   Il a tendu un piège à sa mafia. Il voulait que ses gardes me poursuivent pour que vous puissiez les tuer facilement et que vous le capturez.

-   Il t’a dit tout ça ? demanda Sohan en se retournant légèrement.

-   Non, mais je l’ai compris.

-   ET RAMENER JULIA TU L’AVAIS COMPRIS AUSSI ?! s’écria Félix qui stoppa tous les coups de feu.

Je vis Julia au milieu du champ de bataille. Un homme la tenait et pointait un flingue sur sa tempe.

-   Lou Collen en échange de cette pouffe ! cria l’homme.

Je pouvais voir que Julia pleurait. Il fallait lui venir en aide, mais à ce stade, il y avait très peu de chance pour moi de survivre. Je vis Victor me regarder. Il avait sa fameuse tête qui réfléchissait. Il me regarda et me fit signe de me rendre. Aaron qui venait de me lâcher pour se redresser, n’eut pas le temps de réagir lorsque je suis passée devant lui pour aller sur le champ de bataille.

Je m’avançai et Victor aussi. Le garde restait aux aguets. Victor prit Julia et prit son arme pour la mettre sur sa tempe. Il commença à avancer vers moi.

-   Retourne au poste, dit-il d’une voix sèche.

L’homme fit demi-tour et Victor s’approcha de moi.

-   Lou, lorsque je vous lâcherai toutes les deux, ils me tueront.

-   Cours avec nous alors, dis-je soudainement.

Il hocha lentement la tête et lâcha Julia. Il pointa son arme sur moi, et d’un coup au dernier moment avant qu’il tire une vingtaine de balles, il visa sa mafia. Il était en train de nous protéger.

Julia et moi courrons à la vitesse maximum, et les coups de feu continuèrent. Je ne voyais plus rien, Julia et moi étions à terre, main sur la tête, et ne bougions plus. On ne pouvait plus courir car les Sanchez visaient trop sur nous. On pouvait entendre plusieurs hommes tomber et Julia semblait être en panique totale. Je lui tends la main et elle la prend. Elle me serra le plus fort possible durant toute l'attaque.

Je jetai un coup d'œil en arrière et mon frère était toujours au même endroit à tirer sur sa mafia. Il avait le bras en sang mais ne s’arrêtait pas pour autant.

-   FELIX ! cria Julia.

Je me retourne instantanément et vis Félix, au sol, qui saignait énormément à la poitrine. Julia avançait à quatre pattes vers lui avec une telle facilité. Elle pleurait encore plus. Je commençais à faire de même lorsque j’entendis un cri derrière moi.

Mon frère vient de se prendre une balle dans la poitrine aussi.

Comment this paragraph

Comment

No comment yet