Leighton 

Parker et moi sommes rentrée hier tard dans la nuit, je suis mort de fatigue, les RedsBlossoms ont essayé de nous faire la peau quand nous sommes sortis du motel, j’ai des ecchymoses partout, mais c’est bâtard n’en sont pas sortis indemnes. Quand je descends dans la pièce principale pour prendre mon petit déjeuner, je découvre Lana et Parker sur le canapé de gros paquet rouge à leur pied, 

— Qu’est-ce que c’est ? 

Lana termine d’emballer son dernier plus petit cadeau avec un ruban pourpre, puis me regarde, un large sourire sur les lèvres, je sens que la réponse ne va pas me plaire, 

— C’est pour Sophia. 

— C’est une blague ? Pourquoi tu lui offres des cadeaux ? 

Lana pose le plus petit cadeau sur la pile déjà faite, puis se lève difficilement, un bandage entourant sa cuisse fine, cachant son tatouage de serpent. Je me précipite vers elle, 

— Qui t’a fait ça ? 

— Ce n’est rien Leigh. 

— Donne-moi le nom, Lana. 

— Ce n'est rien, c'était à l’entrainement hier avec Soph. 

— Soph ? C’est elle qui t'a fait ça. 

Soph répétai-je interloquer par ce surnom, depuis quand l’appelle-t-elle ainsi ? Sont-elles devenues amies si rapidement ? 

— Oui, mais elle s’entrainait, elle a fait ce qu’on lui demandait. 

Une colère inexplicable s’empare de moi, cette Sophia me sort part les yeux. 

— Non, je ne lui ai jamais demandé de blesser mon équipe. Et toi, comme une imbécile, tu lui fais des cadeaux ! 

— Qu’est-ce que tu peux être agaçant. Franchement, tu crois que c’est avec ton attitude qu’elle va mieux travailler ? Elle aime l’art, j’ai simplement pensé que lui offrir quelques trucs pourrait apaiser les tensions. 

— Je ne te paie pas pour lui offrir des cadeaux ! 

— Ce n’est pas en étant un connard avec elle que ça va fonctionner. 

— Qui a dit que je voulais que ça fonctionne, qu’elle se fasse tuer. 

Lana secoue la tête, désespérée et en colère, elle en a marre de mes agissements, mais c’est plus fort que moi, dès que je t’entends son nom, j'ai envie de casser tout ce qu’il bouge. Elle prend ses paquets difficilement, grimaçant quand l’un de touche sa plaie encore sensible, elle passe devant moi puis s’arrête, 

— Appel moi quand tu auras retrouvé un peu d’humanité. 

Elle quitte la villa sûrement pour retrouver sa nouvelle super meilleure amie, quant à moi, je me tourne vers Parker qui s’est enfoncé dans le canapé, le nez fourré dans son téléphone, je m’installe à côté de lui, 

— Ne dit rien. 

— Je n’allais rien dire, mais il est vrai qu’elle n’a pas tort. 

— Vous êtes tous chiants aujourd’hui ? 

— Mais tu nous aimes. 

— Non. À qui tu parles ? Encore ton ombre ? 

— Ouais, ce mec va me rendre dingue. 

— Menace-le, il va bien finir par te donner son identité. 

— On n’est pas tous des grosses brutes Leigh, des fois un peu de douceur ne fait pas de mal. 

Je me lève, me place devant Parker, de mon index, j'abaisse son téléphone, 

—  Dans mon monde, il n’y a pas de place pour la douceur. 

Je quitte le salon pour me rendre dans les maisons adjacentes, j’ai besoin de savoir si mon plan se déroule à la perfection ou s'il va échouer. Quand j’arrive dans le Bloc 1, Tess a réuni toutes les femmes d’infiltration dans le salon, du moins celles qui ne sont pas en mission. Elles me regardent toutes, Tess me donne une fiche avec les prénoms de toutes ces femmes, j’ai bien fait d’envoyer Sophia dans le Bloc 5 elle aurait fait tache. 

— Très bien, Zaria, Lise, Jessy et Hope. Vous serez avec le carré d’or, les autres vous allez vous faire passer pour des RedsBlosssoms Tess vous donnera bientôt vos costumes. 

Je me tourne vers Tess, je veux être certains que mon plan va se passer sans accros. Dans moins de deux semaines, les Reds vont organiser leur fête annuelle, celle de la création du gang, c’est le parfait moment pour attaquer, ils seront trop occupés à boire et à essayer de draguer nos femmes d’infiltrations, qu’ils ne verront pas l’attaque surgir. Ils ont déclaré la guerre en venant vendre dans notre territoire, je compte bien riposter et si je peux mettre la main sur le nouveau chef, ce serait d’autant plus parfait. 

— Tu crois qu’elles sont prêtes ? 

— Oui. Aucune ne montre d’inquiétude. 

— Parfait. Je veux que tu continues de les former. Tout doit être parfait. 

— Ce sera fait Leigh. 

Je lui souris puis je pars, j'ai d’autre chose à faire comme voir comment avancent les entrainements de l’autre emmerdeuse. Je fais un signe de tête vers les femmes devant moi et quitte le Bloc 1 pour rejoindre le Bloc 2 qui est tout simplement la salle d’entrainement, un grand bâtiment sur deux étages aménagé pour apprendre à combattre dans les meilleures conditions. 

Lorsque je rentre dans la pièce, j’entends Ellis encourager Sophia, je m’approche d’eux, je salue Ellis puis m’adosse au mur, les bras croisé, je regarde Sophia se battre. Elle est nulle ça ne fait aucun doute, mais elle essaye. Elle a l’esprit d’une guerrière, elle ne lâche pas, même au sol, elle continue d’essayer, mais bon ça sur le terrain ça ne fonctionne pas. Il ne faut pas essayer, mais réussir. Lana en roule son bras autour de la taille de Sophia qui essaye de lui mordre l’épaule, malgré son petit corps, Lana la met K.O. Je ne peux m’empêcher de rire, ce qui fait retourner Lana et Sophia dans ma direction, le regarde de Sophia s’assombrit, ses pupilles se dilatent de colère, ses yeux translucides deviennent presque noirs. Elle se relève et replace son short noir, elle ne dit rien, se contentant de tourner la tête, elle se reconcentre sur Lana qui lui demande si elle ne veut pas faire une pause, mais Sophia refuse, elle est en colère, j’aime ça, la colère est un bon facteur de réussite. 

Lana se replace face à Sophia, elle prend une grande respiration. Sophia attaque la première, il est vrai qu’elle a progressé, elle a plus de facilité à mettre Lana au tapis, mais elle finit toujours par se relâcher, et c’est là qu’elle se fait avoir, son ennemi comprend qu’elle croit avoir gagné alors il profite de cette micro-seconde de faiblesse héroïque pour prendre le dessus et c’est ce qui se passe devant mes yeux, Lana le comprend et prend le dessus sur Sophia, elle l’assomme d’un coup au visage, puis elle lui fait une clé de bras. Sophia hurle de douleur, ô, je sais combien les clés de bras de Lana peuvent faire mal. 

Lana finit par la lâcher, elle se relève, étire son bras vers l’arrière, sûrement endoloris. 

— On va faire une pause. 

— Pourquoi faire Ellis, le spectacle est si drôle. 

Sophia se tourne vers moi, toujours furieuse, je souris, sa colère me fait doucement rire. 

— J’en ai marre, je fais de mon mieux pour réussir, mais ce n’est jamais suffisant pour monsieur. Eh bien va te faire foutre Leighton. 

C’est dernière parole on le dont de me mettre en rogne, je hais qu’elle m’insulte, je m’éloigne du mur pour m’avancer vers elle, elle n’est pas beaucoup plus petite que moi, je la dépasse de seulement une tête et demi, mais cela suffit pour m’imposer face à elle. Elle serre la mâchoire, je sais qu’elle n’a pas peur. Alors, je propose un combat, elle veut jouer alors jouons. Sophia regarde Lana qui semble perplexe, mais une lueur de défi transperce ses yeux bleus. 

— Prends les armes que tu veux. 

— Très bien. 

Lana rejoint Ellis, ils se regardent soucieux, et un instant, je doute, s’inquiètent-ils pour Sophia ou bien pour moi ? Je me souviens encore de son lancer de couteau aussi précis qu’une opération à cœur ouvert, elle sait manier les couteaux, sûrement mieux que moi. Elle revient vers moi, ses armes certainement cachées. Je prends à mon tour les miennes, un simple couteau. 

Sophia me regarde dans les yeux, je sens mon âme brûler quand ses yeux translucides semblent lire en moi, comment de simples yeux peuvent avoir ce pouvoir. Moi-même, j'ai les yeux bleus et pourtant ils ne paraissent pas faire cet effet. 

Happée par ses yeux, je ne vois pas la dague se planter entre mes doigts de pieds, je baisse la tête pour voir l’arme planter entre mes orteils, ma chaussette resta accrochée au tapis, je la retire et m’avance vers elle. Sophia a fait exprès de ne pas me toucher pour que mon attention soit attirée ailleurs, et ça marche, car dans un lancer toujours aussi précis, elle m’envoie une deuxième dague en plein dans le bras gauche, je grimace de douleur, elle en profite pour me la retirer et me fais basculer en arrière, sa jambe enroulé à la mienne me fait perdre l’équilibre, mon dos heurte le tapis, elle se retrouve au-dessus de moi, sa dague sous ma gorge, couvert de mon propre sang, 

— Cette fois Lee, c’est moi qui pointe mon couteau sous ta gorge, dit-elle dans le creux de mon oreille. 

Je reste de marbre, elle m’a mise au tapis avec une grande facilité, Ellis et Lana s’inquiétaient pour moi, mais ils n’auraient pas dû, car je sors de derrière mon dos mon couteau et je lui enfonce dans le côté gauche de sa cuisse, elle mord si fort sa lèvre pour ne pas hurler qu’elle laisse une marque sur celle-ci, je la pousse sur le côté et lui retire avec force le couteau de la cuisse, le sang se repend sur le tapis, je me penche vers son oreille, ses yeux suivent mon mouvement, 

— Ne me défie plus papillon, car la prochaine fois ce n’est pas dans la cuisse que j’enfoncerai ce couteau.