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1 - Prologue
2 - Chapitre 1 - Et ainsi l'histoire commença
3 - Chapitre 2 - La messe rouge
4 - Chapitre 3 - Les stigmates d'une terre à sang
5 - Chapitre 4 - Le discours qui souleva les cœurs meurtris
6 - Chapitre 5 - L'enfant qui fit trembler la volonté
7 - Chapitre 6 - La bénédiction donnée aux marins
8 - Chapitre 7 - La mer de sang
9 - Chapitre 8 - La Damnée
10 - Chapitre 9 - Les Sanglants
11 - Chapitre 10 - Les larmes versées par les défunts
12 - Chapitre 11 - Cette douceur qui fut jadis celle de son père
13 - Chapitre 12 - Les désirs qui l'importèrent sur la raison
14 - Chapitre 13 - Les monarques
15 - Chapitre 14 - La volonté d'un puresang
16 - Chapitre 15 - Les larmes de celui qui souffrait
17 - Chapitre 16 - La lame qui dansait sous le sang
18 - Chapitre 17 - D'Od naquit la discorde ; du désespoir naquit Anela
19 - Chapitre 18 - De l'amour naquit le regret
20 - Chapitre 19 - Il y aura mille vies qui précéderont sa renaissance
21 - Chapitre 20 - Le festin macabre offert par un fils
22 - Chapitre 21 - L'enfant sauvage dont l'âme fut sauvé par la paix
23 - Chapitre 22 - Le démêlé des Ducs, du Vicaire et du Monarque
24 - Chapitre 23 - Le Duc de Beausang qui offrit son pardon
25 - Chapitre 24 - Le chant qui fut porté à l'oreille du siffleur rouge
26 - Chapitre 25 - L'aperçu d'un demain meilleur qu'aujourdhui
27 - Chapitre 26 - La plume de la hardiesse et le Duchesse de Blansang
28 - Chapitre 27 - La lettre de l'enfant
29 - Chapitre 28 - Le cœur qui avait besoin de son semblable
30 - Chapitre 29 - L'union d'un peuple : les Sanguinaires
31 - Chapitre 30 - La malédiction des dieux
32 - Chapitre 31 - À l'aube de la dernière bataille sanglante
33 - Chapitre 32 - Les corps entrelacés
34 - Chapitre 33 - Les derniers échanges des mangesangs
35 - Chapitre 34 - Et ainsi, l'histoire se termina
36 - Épilogue
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Chapitre 2 - La messe rouge

Selene

Le Duc Anela portait un autre nom « le Vicaire Sanglant ». Il y avait plusieurs raisons à cela. On disait que sa première bataille avait été si sanglante qu'il en était revenu imbibé de sang et seul survivant de la Triade à laquelle il appartenait. Il avait réitéré cette action depuis. Les autres mouraient, mais lui demeuraient. On disait qu'il s'était tant battu dans ses autres vies qu'il était né dans celle-ci recouvert du sang de ceux qui l'avaient entouré, des monstres qui avaient tenté de le dévorer.

Il n'y avait pas un seul autre puresang sur les terres de Sang qui avait les cheveux et les yeux rougeoyants. Il n'y avait personne parce que ce n'était pas humain, mais bien monstrueux. Les autres puresangs qui escortaient aujourd'hui les civils de Vilsang portaient aussi les mêmes armures que nous. Des armures d'argent rouge rutilantes qui portaient la couleur du sang pour ne pas que les enfants puissent en voir les véritables résidus écarlates.

Même ainsi vêtu au couleur du sang, nous avions nos cheveux et nos yeux sombres qui permettaient de drastiquement faire la différence. Le Vicaire Sanglant, lui, semblait d'apparence cruelle. Oh, il était magnifique, même si ça ne devait pas être un charme qui plaisait à beaucoup. Il était terrifiant pour les enfants, mais un terrifiant si honorable qu'ils l'admiraient autant qu'ils le craignaient. Le Duc Anela semblait venir d'ailleurs, dans des terres reculées, mais il n'en était rien. Il était bien de Vilsang.

Il chevauchait dans les rues de Beausang en escortant les civils qui posaient sur lui des regards confiants, soulagé d'être protégé par un puresang comme lui. Si certains ne méritaient pas le titre de Duc, il n'en était rien pour lui. On avait peut-être entendu parler de « moi », Selene le fantôme, un titre bien moins racoleur que le sien, mais tout le monde connaissait le délicieux Anela. Beaucoup disaient qu'il était le vicaire de notre Dieu : « Rodel ».

Aujourd'hui serait la première fois que je ferais officiellement sa connaissance. Ainsi, simplement de vue, il avait toujours paru cruel et froid, mais ce n'était certainement qu'un air que donnaient ses cheveux et ses yeux écarlates. Nous étions habitués à associer cette couleur à la souffrance. Anela portait cruellement bien cette couleur. J'avais rarement, voire jamais, vu un homme aussi attirant que lui ; un délicieux repas donc. Il n'était pas grand comme le Duc Fratera ou aussi musclé que le Duc de Chersang.

Le Vicaire Sanglant avait des muscles léger, mais bien présent et une taille tout à fait convenable pour manier l'épée. Il n'était pas le plus vieux d'entre nous. Il était le plus jeune des Ducs et pourtant, il était plus important que tous. En guidant ceux de Vilsang jusque dans l'église, l'unique cercueil du corps retrouver de la défunte, son visage prit une délicate teinte triste. Il connaissait donc suffisamment la défunte pour en être touché.

Toute la population, dont moi, les suivîmes jusque dans l'église. Le Duc Anela se présenta en dernier devant l'hôtel. Notre Dieu Rodel était là, les mains ouvertes comme s'il portait le monde et ses six ailes largement ouvertes dans son dos, le regard baissé sur celui qui s'agenouillerait face à lui. Et ce fut son vicaire à cet instant. Son armure teinta tandis que ses genoux trouvaient avec humilité le sol. Ce fut, de loin, la plus belle des images que je n'avais jamais vu.

Lorsqu'il se releva, le visage tiré par l'émotion, il gagna les premiers bancs et je me décalai un peu afin de toujours l'avoir dans mon champ de vision. Le prêtre arriva, vêtu de sa longue soutane rouge qui laissait une grande traîne derrière lui, comme une rivière de sang. Il s'installa devant la statue et ouvrit les bras de la même façon. Le cercueil avait été déposé face à lui.

— Que Rodel veille sur Mara. Elle aura servi ses frères et ses sœurs avec humilité et dévouement. Que ses frères morts au combat dont les corps ne pourront guère être retrouvés l'accompagnent dans son voyage. Que El, guide leurs pas jusqu'à son père, jusqu'à notre père et Dieu afin qu'ils puissent y vivre plus paisibles.

Des voix de chorales commencèrent à s'élever de façon douce alors qu'une myriade d'enfants venait danser autour du cercueil, tous vêtu de vêtements amples et rouges qui bougeaient comme des fleurs au vent à chacun de leur mouvement. Et à toutes ces voix, une voix plus cristalline que les autres se démarqua. Le Vicaire Sanglant avait commencé son chant d'hommage. Ils avaient choisi un chant très beau d'enterrement. Il parvint même à faire accélérer mon cœur que je pensais perdu.

« Oh miséricordieux Rodel, menait mes compagnons dans les chemins tumultueux jusqu'à vos grands jardins. Contraints de gémir et de haïr sur terre, nous prenons le temps de vous chanter notre amour. Nous dédions notre vie à vos travaux divins, que vos ailes puissent nous offrir les nouveaux souffles de vie dont nous avons besoin et puissiez-vous un jour pardonner à ceux qui vous ont trompé. Bénissez mes enfants et mes parents, mon peuple et vous-même, car il n'y aura qu'ainsi que je pourrais continuer notre combat ».

La suite devint plus sombre, plus réelle.

« Pardonnez à l'enfant qui, une nuit, s'est enfui dans les bois sanglants et à qui la vie a été arrachée par une bête. Pardonnez au parent qui vous injurie pour la perte de leur fruit. Pardonnez au monstre qui se terre dans les ombres et le sang pour vous arracher vos fils et vos filles. Pardonnez à celui qui a peur et à celui qui ne reviendra jamais. Pardonnez à celui qui souhaite abandonner le combat et pardonnez-vous pour votre fils Od qui nous a tendu ce cauchemar ».

Je fermai les yeux, savourant le reste de la cérémonie et dissimulant à mes yeux tout ce rouge écarlate. Les enterrements n'étaient pas appelés « les messes rouges » pour rien. Je me laissai presque bercer par sa voix, rêvant de l'entendre dans d'autres circonstances plus intimes. Il n'y avait plus de doute : le Duc Anela était la merveille de notre âge. Alors, lorsque la cérémonie se termina, je laissai l'église se vidait ; je laissai le voile rougeoyant tomber sur la figure de notre Dieu Rodel en guise de deuil.

Le Vicaire Sanglant fut l'un des derniers à sortir et je le suivis, encore. À la sortie de l'église, je levai un sourcil. Je ne le voyais plus. Puis, sentant quelque chose de terriblement tranchant sous ma gorge, je tournai ma tête à droite. Il était là, son épée sous ma gorge prête à me la trancher et je levai mes mains en guise de paie.

— Qui es-tu ? Pourquoi me suis-tu ?

Avec des gestes prudents, je vins faire tomber ma capuche, dévoilant mes cheveux noirs et j'ouvris le devant pour laisser entrevoir mon armure, similaire à la sienne. Je vis la surprise se lire sur son visage et j'applaudis sa capacité à demeurer immobile face à moi. Rares étaient ceux qui y parvenaient. Ainsi, ses mérites n'étaient pas loués en vain.

— Ça ne répond pas à ma question, siffla-t-il après un temps d'hésitation.

— J'ai été convoqué par l'Asmérion. Je suis le Duc de Dursang : Se...

— Selene ! m'interrompit-il.

Il rangea immédiatement son épée et son visage dur et froid se fendit sur quelque chose de beaucoup plus doux et gêné. C'était surprenant. C'était totalement mon type de personne. Bien sûr que ceux qui ne le voyaient qu'en tant de spectateurs ne voyaient que l'image qu'il donnait, mais je sus d'avance que ça allait être délicieux de le découvrir. Il m'offrit un sourire qui fut presque candide tant il fut spontané. Dans ce monde, rares étaient les choses candides.

— Excusez-moi. J'ai déjà eu de mauvaises expériences. Certains habitants se montrent parfois intrusifs et j'ai cru que... peu importe. C'est un honneur de vous rencontrer Duc Selene.

— De même Duc Anela. Vous êtes comme le décrivent les rumeurs. Je suis navré si je vous ai paru intrusif. Je me demandais comment était réellement celui que l'on nomme le « Vicaire Sanglant ».

Il eut un rire faible, presque timide. Il évita mon regard et dodelina de la tête.

— J'espère que je ne vous ai pas déçu ? Les rumeurs sont parfois si exagérées.

— Non. Je suis ravi que le rêve soit si proche de la réalité. Discutons un peu, vous voulez ? L'Asmérion ne devrait pas tarder à nous rejoindre.

Il hocha la tête avec un sourire accueillant.

— Vous connaissiez bien les défunts ?

Je guettai ses réactions, mais il se contenta d'un sourire plus triste et faible là où d'autres se seraient fermés à la discussion ou en aurait été profondément peiné au point d'en pleurer. Lui semblait si résigner qu'il en demeura humble dans sa réaction.

— C'était ma Triade, confia-t-il. La cinquième pour être exact. Nous avons été attaqués par une légion entière.

— Je n'ai jamais combattu de légion. Je suis navré pour ce qui est arrivé.

— Mais vous avez dû vous retrouver face à d'autres monstres non ? Les puresangs de Vilsang n'ont rencontré que des classes, une ou deux, rarement des trois et aucun quatre, cinq ou six.

Je comprenais sa question. Elle était évidente. Les puresangs de Dursang s'occupaient du bestiaire. Beaucoup d'entre nous avaient croisé des bêtes monstrueuses, des diables qu'aucun enfant ne pourrait imaginer, mais...

— Les monstres auxquels vous devez faire allusion sont souvent moins terribles qu'une légion entière. Ils sont plus forts et doués d'intelligence, mais une légion est nombreuse et imprévisible. Face aux monstres de classe supérieure, les combats sont rudes, mais moins traumatisants que votre vie, même si on s'en souvient toute son existence d'une rencontre avec l'un d'eux.

— Et bien, je suppose que vous avez raison. Je ne suis pas le seul dont on fait les éloges. Vous avez une bonne réputation.

— Vous avez bonne réputation aussi ! lançai-je avec enthousiasme.

— Je ne dirais pas ça. Je ne trouve pas ça plaisant qu'on dise que mes cheveux et mes yeux ont la couleur du sang à cause de tous les monstres que j'ai tués. Je trouve ça barbare. Je ne tue pas par plaisir, mais pour survivre.

— Et vous pensez que c'est agréable de se dire que les personnes que nous protégeons vous trouvent plus terrifiant que les mangesangs ?

Il leva les mains en guise de paix, m'imitant plus tôt et gloussa.

— Un point partout, admit-il.

Je l'accompagnai volontiers dans son rire. Ça faisait un moment maintenant que je n'avais pas ri ainsi. J'étais assez excité à vrai dire. Le Duc Anela semblait facile à vivre. Il avait la discussion facile, comme moi et étonnamment, même les malheurs qu'ils avaient vécus ne semblaient pas avoir éteint la petite flamme en lui, du moins d'apparence. Son rire semblait sincère, comme ces sourires et il n'y avait aucune colère dans son regard. Que faudrait-il pour corrompre quelqu'un comme lui si ce n'était ni la colère ni la rancœur ou l'amertume ?

— Je suis heureux de voir que vous êtes parvenu à faire connaissance avant mon arrivée !

La voix enjouée nous obligea à détourner le regard l'un de l'autre. L'Asmérion semblait ravi de la situation et nous nous inclinâmes, main sur le cœur, face à lui. Il vint face à nous, suivis du Duc Fratera et nous invita à le suivre dans l'église. Je refermai l'une des grandes portes derrière nous tandis que le Duc Fratera s'occupa de l'autre.

— Nous allons parler dans l'église ? s'étonna le Duc Anela.

— Je tiens à ce que notre Dieu soit témoin de mes paroles et des vôtres. Prenez place que nous puissions commencer.

Je suivis les mouvements du Duc Anela et pris place à ses côtés par la suite. Le Duc Fratera s'en alla un banc devant et l'Asmérion, après avoir salué notre Dieu Rodel, se tourna vers nous.

— Nous traversons un temps de sang et de boue. Nos vivres se font si rares que dans un an, tout au plus, nous serons tous morts de famine. Je reçois chaque jour de nouvelles plaintes des fermes : nos terres ne sont plus cultivables. Nous devrons bientôt faire des sacrifices : nourrir les jeunes et les puresangs qui se battent chaque jour, mais délaisser les plus âgés de chaque ville.

— Laissez mourir notre peuple ?! s'indigna le Duc Fratera. À quoi cela sert-il de se battre pour eux dans ce cas si votre choix est de les laisser mourir ?!

— Nous n'avons plus le choix. Même si nous arrivons à chasser les mangesangs de nos terres afin de pouvoir à nouveau cultiver, il faudra des années avant que le tout redevienne cultivable. Nous devons sacrifier pour survivre. Je ne le fais pas de guetter de cœur.

— Qu'attendez-vous de nous ? murmura le Duc Anela, visiblement peiné de la situation.

Dos à la statue de notre Dieu Rodel et face à nous, il s'agenouilla. Les deux autres Ducs eurent des exclamations surprises devant cet acte de grande humilité.

— Vous pensez peut-être que votre titre de Duc ne tient qu'au fait que vous êtes les plus âgés, mais je vous assure que s'il en est ainsi, c'est que notre Dieu Rodel l'en a décidé. Vous êtes digne et fort. C'est pourquoi je réclame votre force pour partir à la rencontre du roi Od, fils de Rodel et père du chaos et des monstres.

— Nous avons déjà essayé Asmérion, mais il n'en est rien. Cela s'est toujours terminé en échec cuisant.

— Parce que vous étiez toujours beaucoup à marcher sur les terres de Sang. Cette fois-ci, vous ne seriez qu'un petit groupe envoyé. Vous trois et les Ducs de Blansang et de Noirsang. Le Duc de Chersang restera ici avec moi afin d'assurer la protection de tous.

Les deux Ducs semblaient considérer les paroles de l'Asmérion.

— Et bien, si nous sommes condamnés à tous mourir de toute façon, pourquoi pas ? Je pourrais au moins mourir en bonne compagnie, glissai-je en regardant le Duc Anela.

— Nous devrions donc laisser nos villes derrière nous... Nous ne savons pas où est le château d'Od et si nous croisons ces fils en chemin...

— En vérité, je serais le guide. Lors d'une de nos expéditions, nous avons aperçu au loin une immense ombre planée. Nous avons failli mourir de la main d'un des fils d'Od, mais il n'en ait rien et je suis toujours en vie. Je peux vous y conduire, annonçai-je.

— Et qu'elle serait le but à tout ça ? soupira le Duc Fratera. Si nos terres ne sont pas cultivables avant des années, toutes les générations d'aujourd'hui auront le temps de mourir de famine.

L'Asmérion se redressa et s'assit sur ses pieds en hochant gravement la tête.

— Vous avez raison, mais... Vous souvenez-vous d'Aziel ? Le Duc Anela était encore trop jeune à l'époque, mais vous, Duc Fratera, vous l'avez vu. Il s'agissait d'un des fils d'Od. Le prince mangesang qui persécute Beausang. Nous n'avons pas pu le garder enfermer plus de quelques mois, mais durant ceci, il a été particulièrement sensible à nos nourritures et à aucun autre mets.

— Vous espérez que leur nourriture soit la même que la nôtre ? C'est... du pur hasard Asmérion ! s'emporta le Duc Fratera.

— Mais nous n'avons que ça. Tuer Od, c'est tuer les mangesangs. Tuer le créateur, c'est tuer les engendrements. Je vous en conjure. C'est la seule chose qu'il nous reste à faire.

Après un long silence pesant où j'eus l'impression que les autres respiraient à peine, le Duc Anela prit la parole en premier :

— C'est d'accord, mais à une condition : je veux que toutes les contrées de Sang sachent que nos terres ne sont plus cultivables et le choix que nous avons pris quant à la nourriture. Je suis navré de vous infliger ça Asmérion, mais... je ne pourrais pas me battre en sachant qu'ils seraient trompés, confia le Duc Anela.

— Je vous le promets. Dès demain ou aujourd'hui si cela vous dit. Je veux offrir une chance, même si ce n'est qu'à une poignée d'entre nous, de vivre un nouvel avenir. Gardons secret votre mission, mais dévoiler les causes du manque de vivres.

— Alors c'est d'accord. J'irais trouver le roi Od afin de lui trancher la tête et j'en ferais de même si ces fils se mettent en travers de ma route.

Ah, quelle fougue !

— Je suis. Je veillerais à dévoiler le château aux Ducs, promis-je.

— C'est d'accord, s'avoua vaincu le Duc Fratera. Mais prenez soin de nos villes !

L'Asmérion se releva, le visage tranché par l'espoir.

— Les Ducs de Blansang et de Noirsang ont déjà accepté. Ils vous attendent ce soir à l'auberge de Beausang.

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