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1 - Prologue
2 - Chapitre 1 : Bienvenue à la maison
3 - Chapitre 2 : Identité révélée
4 - Chapitre 3 : Dispute
5 - Chapitre 4 : Journée shopping
6 - Chapitre 5 : Une étrange rencontre
7 - Chapitre 6 : Le retour
8 - Chapitre 7 : Rapprochement
9 - Chapitre 8 : Vacances et retour à la maison
10 - Chapitre 9 : La tribu Zuni
11 - Chapitre 10 : Retour à la Push et rencontre
12 - Chapitre 11 : Le chant des loups
13 - Chapitre 12 : Surprise
14 - Chapitre 13 : Jalousie
15 - Chapitre 14 : Vérité
16 - Chapitre 15 : Une déclaration inattendue
17 - Chapitre 16 : Jacob VS Tyler
18 - Chapitre 17 : Réconciliation
19 - Chapitre 18 : Marquer pour toujours
20 - Chapitre 19 : Que la bataille commence
21 - Chapitre 20 : Trahison
22 - Chapitre 21 : Doutes
23 - Chapitre 22 : Un départ définitif
24 - Chapitre 23 : La fièvre des Loups
25 - Chapitre 24 : A la rencontre du chef Apache
26 - Chapitre 25 : Le retour d'un fantôme
27 - Chapitre 26 : Douloureuse vérité
28 - Chapitre 27 : La meute ennemie
29 - Chapitre 28 : Le combat de l'amitié
30 - Chapitre 29 : Au nom de ma grand-mère
31 - Chapitre 30 : La cérémonie de l'Alpha
32 - Chapitre 31 : Adieu
33 - Chapitre 32 : La mission de l'Alpha 1ère partie
34 - Chapitre 33 : La mission de l'Alpha 2ème partie
35 - Chapitre 34 : La mission de l'Alpha 3ème partie
36 - Chapitre 35 : La mission de l'Alpha dernière partie
37 - Chapitre 36 : Vivre sans toi
38 - Chapitre 37 : A jamais dans nos cœurs
39 - Chapitre 38 : Cullen VS Quileute
40 - Chapitre 39 : Renesmée
41 - Chapitre 40 : L'ultime bataille
42 - Chapitre 41 : Un retour inespéré
43 - Chapitre 42 : A nous l'avenir
44 - Chapitre 43 : Epilogue 5 ans plus tard
45 - Chapitre 44 : Pour toujours et à jamais
46 - Chapitre Bonus
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Chapitre 39 : Renesmée

PDV BELLA :

Tout.

Je sentais absolument tout.

C'était comme si un voile avait été levé, comme si chaque fibre de mon être s'était éveillée à une réalité plus aiguë, plus vibrante. Mes yeux venaient de s'ouvrir et, soudainement, le monde n'était plus le même. Je distinguais les particules de poussière flottant dans l'air, la façon dont elles tourbillonnaient lentement, comme suspendues dans le temps. Je voyais les gouttes d'eau ruisseler paresseusement sur un vase en verre, formant de minuscules arcs-en-ciel dans la lumière. Au loin, sur un tableau, je pouvais lire chaque mot, chaque lettre, écrite pourtant en tout petits caractères. Même les moindres fibres du tapis sous mes pieds me paraissaient nettes, comme si je les avais déjà touchées mille fois.

Mon ouïe, elle aussi, s'était transformée : j'entendais le battement d'ailes d'un papillon contre une vitre, le frottement de la brise contre les feuilles à l'extérieur, le léger craquement des murs de la maison. Chaque détail me submergeait, me fascinait.

Mais alors, je l'ai vu.
Lui. Mon amour. Mon mari. Edward.

Il se tenait devant moi, immobile, parfait, les yeux brillants d'une émotion intense. Il me tendit la main, et je n'hésitai pas une seconde. Je la saisis, doucement, avec un mélange d'urgence et de crainte. Était-il vraiment là ? Était-ce réel, ou bien un rêve ? J'effleurai son visage, juste pour m'assurer qu'il était bien en chair... ou plutôt en marbre. Il posa à son tour sa main fraîche sur ma joue, ses yeux me détaillant comme s'il me redécouvrait.

Edward : C'est vraiment parfait. On a la même température.

Je lui souris, puis, curieuse, je me dirigeai vers le miroir le plus proche.

Mon reflet me parut à la fois familier... et étranger. Mon visage n'avait pas tant changé, mes traits étaient toujours les miens. Mais ma peau avait pris cette teinte pâle, lumineuse, presque surnaturelle. Et mes yeux... mes yeux étaient d'un rouge incandescent, captivants, dérangeants même. C'était la seule vraie preuve visible de ce que j'étais devenue.

Je me retournai vers Edward, émue, et le pris dans mes bras. Peut-être un peu trop brusquement.

Edward (souriant, mais légèrement étouffé) : Bella. Tu es encore plus forte que moi, pour l'instant.

Il rit légèrement alors que je le relâchais, confuse. Il se massa les côtes avec un sourire taquin.

Edward : À ton tour de ne pas me briser.

Je ris doucement, puis le serrai à nouveau dans mes bras, cette fois avec plus de tendresse.

Bella : Je t'aime.

Edward : Moi aussi je t'aime, dit-il en m'embrassant avec toute la douceur du monde.

Notre baiser fut à la fois passionné et tendre, comme si nous nous étions retrouvés après une éternité. Et lorsque nos lèvres se séparèrent, une seule pensée me traversa l'esprit. Une question. Une urgence dans mon cœur de mère.

Bella : Renesmée ?

Edward (le sourire plein de fierté) : Elle est incroyable.

Bella : Où est-elle ? Je veux la voir.

Edward (plus grave) : Pas tout de suite. Tu dois d'abord apprendre à contrôler ta soif.

Bella : Non...

Edward (ferme mais doux) : Si, Bella. Il faut que tu chasses. Tu dois être prête.

Je savais qu'il avait raison, même si mon cœur se serrait à l'idée de ne pas pouvoir tenir ma fille dans mes bras immédiatement.

Alors, sans plus attendre, Edward m'emmena dans la forêt. L'air y était plus pur, plus sauvage, et mes sens décuplés s'imprégnaient de tout : les odeurs, les sons, les mouvements infimes de chaque créature alentour.

Très vite, j'avais localisé une proie : une biche majestueuse, dont le cœur battait avec régularité. Je me préparais à bondir quand... une autre odeur m'assaillit. Humaine.

Quelqu'un se trouvait non loin, en montagne. Mon instinct me poussa immédiatement vers cette direction. Mon corps réagit plus vite que ma pensée. La soif. La vraie. Brûlante, atroce, incontrôlable.

Mais Edward me rattrapa à temps.

Edward : Bella, ce n'est pas toi. Tu peux résister.

Et je l'ai fait.

Je me suis forcée à détourner les yeux, à ignorer l'odeur enivrante du sang humain. Et j'y suis parvenue. J'ai repoussé l'instinct.

De retour dans la forêt, je repris ma chasse. Mais une autre menace guettait : un puma, prêt à bondir sur le troupeau de biches que j'avais repéré plus tôt. Sans réfléchir, j'ai intercepté sa trajectoire et, d'un mouvement fluide et précis, je l'ai arrêté en plein élan. Un coup. Net. Puissant. Le prédateur était devenu la proie.

Edward m'observait avec un mélange d'admiration et de surprise.

Edward : Tu es stupéfiante, Bella. Tu as résisté au sang humain en pleine chasse. Même les vampires les plus expérimentés n'en sont pas toujours capables.

Sur le chemin du retour, alors que la forêt s'effaçait derrière nous et que le calme reprenait possession des lieux, je sentais une paix nouvelle en moi. Un équilibre fragile entre la créature que j'étais devenue... et la femme que j'étais encore.

Mais cette paix fut vite interrompue lorsque nous avons aperçu Jacob sortir de chez nous, le visage grave.

Bella : Tu es encore là ?

Jacob :Toi aussi. Je pensais pas que tu serais aussi... toi. À part ces yeux flippants. Il s'approcha de Bella, un sourire ironique sur les lèvres.

Bella : A ta place, je m'approcherais pas davantage.

Jacob : Dans l'intérêt du bébé, je veux voir ce que tu vas me faire. Son ton était sérieux, mais il n'arrivait pas à masquer la tension palpable.

Bella : Depuis quand tu t'inquiètes autant pour Renesmée ?

Jacob : Très bien. Viens me humer.

Bella s'approcha de lui, un léger sourire en coin. Elle se pencha vers lui, et, avec une lenteur presque théâtrale, elle huma son odeur. Elle se recula immédiatement, une grimace se dessinant sur son visage.

Bella : Eh bien, ça me permet enfin de comprendre... C'est vrai, tu pues. C'est infecte.

Les trois se mirent à rire ensemble, un éclat de complicité brisé par le choc des tensions non résolues. Leurs éclats de rire étaient lourds, comme une tentative de détendre l'atmosphère.

Jacob :Vous deux... Vous êtes faits l'un pour l'autre.

Bella : J'aurais tellement aimé que Shana soit avec nous... La tristesse s'infiltra dans sa voix, et ses yeux se perdirent dans une mélancolie douce-amère.

Jacob : Oui, moi aussi. Tu ne peux pas savoir à quel point... Son ton se radoucit, et il baissa les yeux.

Soudain, Edward, plus calme que d'habitude, s'approcha de Bella, ses yeux pleins d'une tendresse infinie.

Edward : Tu veux voir notre fille ?

Bella tourna la tête et, avant qu'elle ne réponde, Jacob s'élança vers la maison. Edward et Bella se suivirent de près, le cœur de Bella battant plus fort à chaque pas.

Lorsqu'ils entrèrent dans la maison, un accueil chaleureux les attendait. Tout le monde semblait en attente. Les yeux de Bella s'illuminèrent en apercevant le petit être qu'elle avait tant désiré, qu'elle avait protégé en elle pendant ces mois.

Edward : Rosalie.

Rosalie tourna la tête, un léger sourire sur ses lèvres, avant de tendre délicatement le bébé à Bella. Lorsqu'elle prit Renesmée dans ses bras, un silence apaisant s'installa. La petite regarda Bella, un sourire innocent illuminant son visage, et toucha doucement la joue de sa mère.

Bella, subjuguée, sentit une explosion de chaleur dans sa poitrine. C'était sa fille. Sa chair, son sang.

Puis, comme si Renesmée voulait lui faire comprendre quelque chose, elle toucha de nouveau sa joue, et, soudain, des images envahirent l'esprit de Bella. Elle les revit : ses premières pensées, ses premiers souvenirs, des instants volés avant même sa naissance.

Bella : Je... je peux pas le croire.

Edward : Elle t'a montré son premier souvenir de toi.

Bella : Mais comment elle a fait ça ?

Edward : Comme moi j'entends les pensées, comme Alice voit l'avenir. Elle a un don, Bella.

Bella : Mais je n'ai dormi que pendant deux jours...

Carlisle : Sa croissance est sans précédent.

Jacob : Allez, ça fait assez d'expérience pour aujourd'hui. Il tenta de prendre la petite, mais Edward se posta immédiatement entre eux.

Edward : Jacob, tout va très bien.

Jacob :Ouais...

Bella : Jacob, qu'est-ce qui te prend ?

Les tensions étaient évidentes, et Rosalie intervint immédiatement.

Rosalie : Dis-lui, Jacob. Elle a le droit de savoir.

Emmett : Je sens qu'on va se marrer. Il murmura en se préparant à observer la scène qui s'annonçait.

Edward : Attends une seconde, Bella. Passe-la moi.

Bella donna Renesmée à Edward, mais, sentant un changement dans l'atmosphère, elle se tourna vers Jacob avec une intensité nouvelle dans ses yeux. Elle s'approcha de lui, prête à comprendre ce qui se cachait derrière son comportement.

Jacob recula légèrement, nerveux.

Jacob : Écoute... C'est... j'e n'ai pas voulu...

Bella : Je peux savoir de quoi tu parles ?!

Jacob : C'est parce que... j'ai cru que tu étais vraiment morte... mais ça veut pas dire que je ferais quoi que ce soit à Renesmée, je te le promets. C'était avant...

Le silence s'installa, lourd, tandis que les paroles de Jacob se frayaient lentement un chemin à travers l'esprit de Bella.

Bella : Emmenez Renesmée tout de suite. Elle se tourna vers Esmée et Rosalie, une détermination farouche dans la voix. Edward, je ne veux pas te blesser, ne me touche surtout pas. Ses mots étaient un avertissement, et Edward se retira immédiatement.

Jacob : Bell...

Avant même qu'il ne puisse finir sa phrase, Bella, dans un mouvement fluide mais violent, saisit la nuque de Jacob et l'entraîna dehors avec une force qu'elle ne soupçonnait même pas. Elle le lança hors de la maison, le forçant à tomber lourdement sur le sol.

Bella : TU AS ESSAYÉ DE TUER MA FILLE !?

Jacob : Mais je ne l'ai pas fait !

Bella : Tu n'as même pas réfléchi à ce que tu faisais ! C'est qu'un bébé !

Jacob : Je n'ai pas voulu ça ! Tu crois qu'Edward m'aurait laissé en vie si j'avais encore voulu la tuer ?!

Bella : Je ne l'ai tenu qu'une fois dans mes bras, Jacob ! Une seule fois ! Et tu penses avoir le droit de décider de la vie ou de la mort de mon enfant ! Elle est à moi ! Elle se jeta sur lui et le repoussa violemment au sol.

Au loin, Leah et Seth étaient arrivés, mais Jacob les repoussa d'un signe, voyant Bella prête à tout.

Jacob : Tout va bien, Leah.

Bella : Ne t'approche pas d'elle !

Jacob : Je ne peux pas.

Bella : Alors tu vas comprendre.

Elle frappa de nouveau Jacob, la douleur et la colère explosaient en elle. Esmée, inquiète, se précipita pour intervenir.

Esmée : Retiens-la, Edward !

Edward : Il a dit que ça allait. Elle est remarquable, pas vrai ?

Jacob, bien que blessé, se redressa et regarda Bella avec une intensité qu'elle ne lui avait jamais vue.

Jacob : Tu sais pourquoi je ne l'ai pas tuée ? Pourquoi je ne l'ai pas fait ? Parce que c'est Shana qui m'en a dissuadé. Même si elle est morte aujourd'hui, c'est elle qui m'a fait comprendre que je devais la protéger. Elle a défendu ta fille... C'est elle qui a persuadé Sam et les autres de ne pas attaquer. Depuis le début, elle voulait que je protège Nessie.

Un choc traversa le regard de Bella.

Bella : Nessie ?! Tu as donné à ma fille le surnom du monstre du Loch Ness ?!

Le visage de Bella se tordit de colère et de confusion, mais avant qu'elle ne puisse réagir, Seth se précipita pour protéger Jacob. Mais Bella, dans un accès de rage incontrôlable, le repoussa contre un arbre.

Jacob : Seth, t'es blessé ?

Bella : Je suis navrée, Seth.

Jacob : Il s'en remettra. Bella, tu me connais bien... mieux que n'importe qui. Saches que je veux seulement que Ness... que ta fille ait une vie paisible et protégée. Je suis vraiment désolé d'avoir agi ainsi, mais je n'ai jamais voulu lui faire du mal. Maintenant, la seule chose qui m'importe, c'est de la protéger. C'est tout ce que je veux et c'est ce que Shana aurait voulu que je fasse.

PDV JACOB : 

Après l'altercation avec Bella, elle avait fini par me pardonner. Ça m'avait pris un moment, mais je savais qu'elle finirait par comprendre. Rosalie était dehors, en train de jouer avec Renesmée, et l'image de cette petite fille rayonnante m'adoucissait un peu le cœur. Bella et Edward étaient revenus de leur escapade romantique, et l'ambiance dans la maison avait retrouvé un semblant de normalité.

Mais cette tranquillité fut vite interrompue par le son du téléphone qui retentit, brisant le calme. Bella regarda l'appareil, et sans même hésiter, elle conclut que c'était son père. Depuis qu'il ne la voyait plus, il l'appelait au moins deux fois par jour, toujours inquiet de son silence.

Carlisle, lui, avait pris une décision difficile : il fallait dire à Charlie que Bella était morte. Mais cela impliquait que les Cullen devaient quitter Forks. Rien que l'idée de partir, de ne plus jamais voir Bella ni Renesmée, m'arrachait le cœur. Et ça se voyait sur le visage de Bella, elle souffrait de cette séparation forcée. Ne plus voir son père, c'était un prix beaucoup trop lourd à payer.

C'est alors que j'ai pris une décision qui allait tout changer. Je ne pouvais pas laisser faire ça. J'ai décidé d'aller voir Charlie, de lui dire la vérité. Et je ne me suis pas contenté de mots, je me suis transformé devant lui. Sa réaction ? Surpris, choqué... mais aussi déstabilisé par ce que je venais de lui révéler. Après l'avoir mis au courant, j'ai immédiatement prévenu les Cullen de ce que j'avais fait.

Jacob : J'ai juste réglé un problème. Vous vouliez partir. Qu'est-ce que je pouvais faire ?

Bella : Tu lui fait courir un risque que tu n'imagines même pas ! Les Volturis tueront tous ceux qui connaissent notre existence !

Jacob : Non, je ne lui ai pas parlé de toi. Rien que de moi. Je lui ai juste dit que tu étais différente.

Edward : Et que nous avons une nièce, que nous avons adoptée. Le ton d'Edward était devenu plus froid, plus dur.

Bella : Charlie est du genre à aller au fond des choses. Il n'est pas du genre à laisser ça sans réponse.

Je pouvais voir que l'angoisse et la culpabilité envahissaient Bella, et je ne pouvais pas m'empêcher de m'en vouloir un peu moi-même. Mais je savais que c'était ce qui devait être fait. Charlie devait savoir la vérité.

Edward : As-tu songé à la souffrance physique que cela va provoquer, Bella ? Ce sera comme lui enfoncer un fer chauffé à blanc jusqu'au fond de la gorge, à supposer qu'elle arrive à contrôler sa soif.

Ses mots me frappèrent, et je compris un instant la gravité de la situation. Edward avait raison, mais il ne comprenait pas. Je ne savais pas ce que Bella ressentait dans ces moments-là, mais je savais qu'elle avait besoin de son père, que Charlie devait faire partie de sa vie, coûte que coûte.

Jacob : Écoute, Charlie revient de l'enfer. Et je sais que tu ne seras jamais pleinement comblée tant qu'il ne fera pas partie de ta vie.

Edward : Jacob ! Je sais que tu essaies de la convaincre par pure égoïsme, mais c'est dangereux !

Jacob : Désolé que tu le prennes comme ça... parce qu'il arrive dans 10 minutes. Je laissais transparaître un peu plus de ma frustration. Je savais ce que cela impliquait, mais je savais aussi que c'était la seule option.

Bella : Quoi ? Le ton de sa voix trahissait l'incrédulité. Elle n'arrivait pas à croire ce que je venais de dire.

PDV BELLA :

Avant que Charlie n'arrive, Alice s'était précipitée pour m'aider à mettre des lentilles de contact. Il fallait à tout prix que mes yeux vampiriques restent discrets. Toute la famille s'était mobilisée pour m'aider à me comporter comme une humaine, et malgré moi, je trouvais cela plutôt amusant, sachant que, quelques jours plus tôt, j'étais justement une humaine.

Le bruit du moteur de la voiture de Charlie se fit entendre, et en quelques secondes, il était là, dans l'entrée. Lorsqu'il m'aperçut, il s'éclaira d'un sourire sincère. La joie de le voir me serra le cœur, mais en même temps, j'étais consciente de ce que cela impliquait. Il avait insisté pour savoir ce qu'il m'était arrivé, mais j'avais réussi à le convaincre qu'il valait mieux pour lui qu'il n'en sache rien. La seule chose dont il devait se réjouir, c'était que j'allais bien.

Après quelques minutes, Edward arriva avec Renesmée dans ses bras. Il me la tendit doucement, et je la présentai à Charlie. Son regard s'éclaira à la vue de la petite, mais il ne posa pas de questions. Après quelques échanges, il resta encore quelques instants avec nous avant de repartir, sans se douter que la vérité lui échappait.

Maintenant que j'étais devenue vampire, ma vie humaine était derrière moi. Mais d'une manière étrange, je me sentais plus vivante que jamais. Tout avait pris sens. J'étais née pour être vampire. Même les Volturis semblaient accepter mon nouveau statut. Mais pour eux, cela ne suffisait pas. Ils auraient besoin de preuves. Et nous, il ne nous restait qu'un ennemi : le temps. Renesmée grandissait trop vite. Chaque jour, chaque instant passé avec elle devenait plus précieux. Nous ne savions combien de temps nous pouvions encore profiter de sa jeunesse, de sa candeur.

Un jour, Renesmée, Jacob et moi nous étions rendus dans la forêt, la neige tombant en flocons légers autour de nous, créant une atmosphère féerique. Renesmée s'émerveillait devant les flocons qui tombaient du ciel.

Renesmée : Regarde, Maman, un flocon de neige !

Bella : Il est magnifique. Je souris et ajoutai : Attrape-en un autre, va. Renesmée s'élança dans la neige, cherchant à attraper d'autres flocons dans l'air, ses yeux pétillant de joie.

Je me tournais alors vers Jacob, et lui dis à voix basse : Edward dit qu'on trouvera des réponses au Brésil. Certaines tribus pourraient nous expliquer. Nous observions tous deux ma fille, émerveillée, qui tentait d'attraper un flocon qui voletait plus haut.

Mais soudain, Renesmée s'immobilisa. Je sentis son regard se fixer sur un point dans la forêt. Puis elle se précipita vers Jacob, cherchant protection. Quelque chose ne tournait pas rond. La tension dans l'air devint palpable.

Renesmée : C'était qui ?

Je scrutai la forêt, cherchant à identifier la source de cette étrange sensation, et un nom me vint à l'esprit.

Bella : Je crois que c'est notre cousine, de la famille Denali... Irina !

Mais avant que je puisse dire quoi que ce soit de plus, Irina surgit de l'ombre, et dès qu'elle entendit mon cri, elle s'éclipsa, disparaissant dans la forêt à une vitesse impressionnante. Je courus après elle, mais déjà, elle était loin. Dans une ultime tentative pour m'échapper, Irina plongea du haut d'une falaise, espérant sans doute m'échapper en se lançant dans le vide.

Je m'arrêtais, observant la silhouette d'Irina disparaître dans les ombres. 

PDV ALICE : 

Renesmée était concentrée sur son piano, jouant avec Edward, ses petites mains dansant avec grâce sur les touches. De mon côté, je me dirigeais vers le salon avec un vase de fleurs fraîches, mais avant même que je ne puisse franchir le seuil, une vision horrible me traversa l'esprit, me frappant comme un coup de foudre.

Je vis une silhouette, une figure emprisonnée dans... de la glace. L'image était glacée, distordue, pleine de souffrance. En un instant, le vase que je tenais m'échappa des mains, se brisant en mille morceaux à mes pieds. Le son du verre brisé résonna dans la pièce, me rappelant brutalement la réalité.

Jasper se précipita vers moi, son visage marqué par l'inquiétude.

Jasper : Qu'y a-t-il, Alice ?

Je le regardai, bouleversée, incapable de détourner mes yeux de cette vision qui se répétait dans mon esprit. Je savais que tout allait bientôt basculer.

Alice : Les Volturis... Ils vont s'en prendre à nous. Aro, Caïus, Marcus, la garde, et Irina.

Carlisle s'approcha immédiatement, sa voix pleine de questions, mais aussi d'une certaine appréhension.

Carlisle : Pourquoi ?

Edward : Qu'est-ce qu'Irina a vu dans la forêt ?

Bella : Nous ne faisions qu'une promenade.

Jacob : Nessie attrapait des flocons de neige.

Je vis l'angoisse traverser le visage d'Edward alors qu'il comprenait enfin ce qui se passait.

Edward : Oh... j'ai compris... Irina croit que Renesmée est une immortelle.

Carlisle : Les enfants immortels... Ils étaient d'une beauté saisissante. Si enchanteurs qu'on ne pouvait que les aimer. Mais leur transformation mettait un terme à leur développement. Ils n'avaient ni morale ni retenue. D'une simple colère, ils pouvaient détruire un village entier. Les humains ont fini par apprendre leur existence. On colportait des histoires sur leur destruction. Et les Volturis furent contraints d'intervenir. Ces enfants risquaient de révéler notre secret. Ils devaient être éliminés. Ceux qui les avaient créés, souvent leurs parents, se battaient pour les protéger. Des clans anciens furent décimés. D'innombrables humains massacrés. Des traditions, des amis, des familles perdues... Comme les Denali.

Bella : La mère des Denali fit un enfant immortel ?

Carlisle : Oui. Et elle en paya le prix.

Bella : Mais Renesmée n'est pas comme ces enfants ! Elle est venue au monde, elle n'a pas été mordu, elle grandit encore.

Jacob : Alors il te suffirait de leur dire ça, aux Volturis.

Edward : Aro se contente des preuves qu'Irina lui suggère.

Jacob : Il faut qu'on se batte.

Jasper : Leurs armes sont bien trop puissantes. Personne ne peut vaincre Jane.

Alice : Alec est encore pire.

Bella : Pourquoi ne pourrions-nous pas les convaincre ?

Emmett : Ils viennent pour nous tuer, pas pour discuter.

Edward : Non, c'est vrai. Ils refuseront d'écouter. Mais peut-être que d'autres pourraient les convaincre. Carlisle, tu as des amis partout dans le monde.

Carlisle : Je ne leur demanderai pas de se battre.

Edward : Pas de se battre, de témoigner. Si d'autres connaissent la vérité, les Volturis accepteront peut-être d'écouter.

Esme : Nos amis pourraient nous rendre ce service.

Carlisle : Très bien.

Le lendemain matin, la famille Cullen, ainsi que Jacob, était prête pour le voyage. Mais au moment où nous étions sur le point de partir, un visiteur inattendu fit son apparition. Sam arriva en portant un message écrit par Alice.

Sam : Alice m'a demandé de vous remettre ça. Elle et Jasper ont traversé nos terres hier soir, en direction de l'océan.

Esmée : Carlisle ? Que dit Alice ?

Carlisle : Ils nous ont abandonnés.

Rosalie : Pourquoi ?!

Carlisle : Elle ne le dit pas.

Bella : Je peux voir ?

Carlisle lui tendit le mot, et Bella se mit à le lire. Elle resta un moment silencieuse, le regard pensif, avant de relever la tête. Ses yeux étaient pleins de questions.

PDV BELLA : 

Les instructions d'Alice étaient claires, mais une question persistait dans mon esprit. Pourquoi Alice et Jasper étaient-ils partis au moment où nous en avions le plus besoin ? Que savaient-ils ? Qu'avaient-ils vu ? Les Volturis étaient un danger imminent, mais Alice semblait avoir pris une décision sans nous en informer.

Notre quête de témoins commença par un voyage vers le Nord. Vers nos plus proches parents, dans l'espoir qu'ils pourraient nous aider à convaincre le reste du monde. Mais les mystères se multipliaient. Alice et Jasper avaient disparu dans l'ombre de l'inconnu, sans même nous avertir où ils se trouvaient exactement. 

PDV Alice:

Jasper et moi nous apprêtions enfin à partir pour notre quête, mais avant cela, il y avait quelqu'un que nous devions aider en priorité. Quelqu'un qui ne pouvait plus attendre. Une décision lourde de conséquences, mais nécessaire.

Jasper : Alice, es-tu vraiment sûre de ce que tu as vu ?

Je pouvais entendre dans sa voix l'inquiétude, une inquiétude qu'il ne me cachait même pas. Et pourtant, il savait que, lorsqu'il s'agissait de mes visions, elles étaient souvent aussi réelles que tout ce qui se passait autour de nous.

Alice : J'en suis sûre, Jasper. Je sais exactement ce que j'ai vu. Et nous devons l'aider. C'est la seule chose à faire.

Je pouvais voir l'hésitation dans ses yeux, ce mélange de scepticisme et de loyauté. Mais il savait que, une fois que j'avais pris une décision, il n'y avait pas de retour possible.

Jasper : Oui, je le sais aussi... mais tu sais que c'est un territoire interdit. Ce n'est pas juste risqué, Alice. C'est dangereux.

Je savais qu'il avait raison. Nous allions franchir des limites que nous n'aurions jamais dû franchir. Mais dans le fond, je savais que nous n'avions pas d'autre choix.

Alice : Je le sais, Jasper. Je sais parfaitement à quel point c'est risqué. Mais nous ne pouvons pas l'abandonner. Ce serait un fardeau que je ne pourrais jamais porter.

Il hocha la tête, son regard devenu plus déterminé. Il me comprenait. Il savait que nous ne pouvions tout simplement pas ignorer ce qui nous appelait. Pas maintenant, pas après ce que j'avais vu.

Jasper : Je le comprends. Allons-y alors.

Dans ses yeux, il n'y avait plus de doute. Il me suivrait jusqu'au bout, peu importe ce qui nous attendait. Nous n'avions pas le choix, et il le savait. Ce que nous allions faire allait nous exposer à des dangers incalculables, mais c'était la seule voie possible.

Nous étions prêts à risquer l'impossible pour faire ce qui devait être fait. 

La quête venait de commencer.


A suivre…

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