PDV BELLA : 

Nous avions réussi à rallier la famille Denali à notre cause, ainsi que les précieux alliés de Carlisle venus d'Égypte. Je savais que le reste de la famille allait devoir affronter des peurs similaires : la peur de l'inconnu, la peur des Volturis. L'arrivée de Senna et Zafrina était la preuve que notre appel avait franchi les frontières les plus reculées du monde. D'autres, en quête de témoins proches, se battaient dans l'ombre pour renforcer notre cause. Même un patriote que Carlisle avait rencontré lors de la bataille de Yurgdown allait devenir notre allié, un des plus improbables.

Chacun de nos alliés avait été gagné à notre cause, et progressivement, la peur de l'inconnu s'était dissipée pour céder la place à un soutien sincère. Carlisle avait même convaincu ses amis irlandais de faire le voyage jusqu'à Forks. Bien que nous leur fussions reconnaissants, leur soif de sang humain compliquait légèrement les choses. Les nomades envoyés par Rosalie et Emmett étaient encore plus imprévisibles, surtout Peter, qui avait combattu aux côtés de Jasper lorsqu'ils étaient Nouveau-nés.

Jacob : C'est flippant, tous ces yeux rouges.

Bella : Ils n'iront pas chasser dans le coin.

Jacob : Ils mangeront bien quelque part.

À mesure que les vampires entraient sur notre territoire, d'autres membres de la meute se transformaient. Leur nature les poussait à se joindre à nous, à défendre ce qu'ils considéraient comme leur foyer. Et finalement, Carlisle et Esmée revinrent avec un dernier témoin : Alistair.

Carlisle : Ils sont combien ?

Edward : Dix-huit. Tu as de bons amis.

Esmée : Et Alice ?

Bella : Non...

Alistair : Eh ben voilà, tous sur la liste d'Aro. Des siècles de cavales, voilà ce que tu m'as offert. T'es vraiment un pote, Carlisle."

Carlisle : Alistair, viens saluer tout le monde.

Alistair : Je te l'ai déjà dit, si il faut se battre, je ferai jamais le poids face aux Volturis.

Carlisle : On ne sera pas obligé de se battre.

Alistair : Bien. Je vais dans le grenier.

Esmée : Il n'aime pas beaucoup les gens.

Nous avions ouvert nos portes à dix-huit vampires, chacun avec des dons souvent uniques et puissants. Zafrina, par exemple, possédait la capacité de contrôler les esprits, de faire voir ce qu'elle voulait à n'importe qui. C'était un pouvoir formidable, mais aussi terriblement dangereux entre de mauvaises mains.

Eleazar : Edward, tu ne m'avais pas dit que ta femme était un bouclier.

Bella : Un bouclier ?

Edward : Oui, mais... pas comme ceux d'autres fois.

Eleazar : Un talent défensif, Bella.

Edward :C'est pour ça qu'on ne pouvait pas lier tes pensées. Ni moi, ni Aro.

Eleazar : Tu as un don extrêmement puissant, mon enfant.

Je restai silencieuse un instant, réalisant la véritable portée de ce que venait de dire Eleazar. Un bouclier. Je n'avais jamais vu mon pouvoir de cette manière. Il n'était pas seulement une protection, il était une barrière qui empêchait l'intrusion des pensées. Cela expliquait pourquoi mes pensées étaient restées inviolées.

Edward, de son côté, avait toujours su que je n'étais pas tout à fait comme les autres. Mais cette révélation... cela changeait tout. Cela voulait dire que non seulement je pouvais protéger ma propre vie, mais aussi celle de Renesmée, de ma famille, contre tous ceux qui voudraient nous faire du mal.

PDV JACOB : 

Je m'entraînais avec les nouvelles recrues de la meute lorsque l'odeur nauséabonde de vampires m'envahit. Sans hésiter, je me transformai, suivi immédiatement par les autres louveteaux. Nous partîmes en chasse. Mais, à la fin de la poursuite, je découvris que ce n'étaient pas des ennemis, mais des connaissances de Carlisle venus pour rejoindre les Cullen.

D'après ce qu'ils nous expliquèrent, Aro ne renoncerait pas à se battre. Les négociations étaient impossibles. Certains voulurent s'éloigner, mais Edward les convainquit de rester. Après tout, les Volturis pourraient s'en prendre à eux aussi, pour leurs dons exceptionnels. De mon côté, la décision était prise : nous combattrions.

Jacob : Les meutes loups combattront aussi. On n'a jamais eu peur des vampires.

PDV BELLA : 

Tous faisaient preuve de courage face à l'approche de l'armée d'Aro. Nous allions devoir affronter des pouvoirs terrifiants, comme celui de Jane et la vapeur paralysante de son frère Alec, capable de rendre aveugle, sourd et insensible au toucher. La bataille s'annonçait difficile, mais je savais au fond de moi que nous allions l'emporter. J'avais même réussi à développer mon bouclier afin de protéger ceux qui m'étaient chers, grâce à Kate.

Un soir, alors que je bordais Renesmée, elle posa une question qui me brisa le cœur.

Renesmée : Maman, est-ce que Tante Alice et Oncle Jasper sont partis parce qu'on va tous mourir ?

Bella : Non... Non, on ne va pas mourir. Écoute-moi bien, ma chérie. Je ne laisserai personne te faire du mal. Allez, il faut que tu dormes.

Malgré mes paroles, une question persistait dans mon esprit : où Alice avait-elle bien pu aller ? Je relus encore une fois le mot qu'elle nous avait laissé, quand un livre dans la bibliothèque attira soudainement mon attention. C'est là que j'ai compris : Alice voulait que je sois la seule à recevoir ce message.

Le lendemain, j'avais décidé d'emmener Renesmée voir Charlie. Si je ne le faisais pas, il pourrait débarquer à tout moment pour lui rendre visite. Jacob, Renesmée et moi étions en route, discutant de Vladimir et Stephan, quand Jacob lâcha un rire, ce qui me toucha profondément.

Bella : Jacob, ça fait longtemps que je ne t'ai pas entendu rire. Depuis que Shana n'est plus là.

Jacob : Oui, je sais. J'essaye de tenir la promesse que je lui ai faite, de continuer à vivre pour elle.

Bella : Oui. Mais... son fantôme ne te parle plus ?"

Jacob : Non. Ça fait plusieurs semaines que je ne le vois plus. Et une autre chose me tracasse encore.

Bella : Quoi donc ?

Jacob : Mon collier. Celui que Shana m'a offert... Je l'ai perdu.

Bella : Tu l'as sans doute égaré. Je suis sûre que tu vas le retrouver.

Jacob : Je l'espère. C'est le dernier souvenir qu'il me reste d'elle.

Après avoir déposé Jacob et Renesmée chez Charlie, je me rendis au point de rendez-vous d'Alice. Un homme me remit une enveloppe contenant deux passeports : un pour Jacob, un autre pour Renesmée. C'est là que j'ai compris. Renesmée aurait un avenir, mais Edward et moi n'en ferions malheureusement pas partie.

De retour chez nous, j'avais préparé le sac de Renesmée : des vêtements, de l'argent et une lettre à son attention, lui expliquant que Jacob veillerait sur elle. Noël approchait, et Charlie nous avait invités à passer les fêtes avec lui. Mais chaque minute passée avec notre fille était précieuse.

Le soir venu, tous les vampires se rassemblèrent au sommet de la montagne, attendant l'arrivée des Volturis. Les flammes du feu de camp dansaient, et les histoires du passé circulaient parmi les membres de notre famille. Tandis que Renesmée s'endormait, je lui donnai un médaillon avec la photo de ses deux parents, sachant qu'il pourrait être le dernier souvenir d'eux qu'elle aurait, si la bataille dégénérait.

PDV ALICE : 

Il faisait glacial, terriblement glacial. Jasper et moi avancions vers cette grotte de glace où nous allions être présentés à la cheffe de tribu.

?: Que venez-vous faire dans cet endroit ?

Alice : Nous... nous sommes venues...

Un jeune homme interrompit ma réponse.

?: Ils sont venus nous aider, Hayota.

Hayota : Et que peuvent-ils bien faire, dis-moi ? Ce sont des vampires, ils ne peuvent rien faire du tout. Je te l'ai déjà dit, seule la présence d'un objet précieux pourrait sauver sa vie.

Alice : C'est justement pour cela que nous sommes venus. J'ai cet objet en ma possession.

Hayota : Comment ? Vous l'avez trouvé ?

Alice : A vrai dire, il n'était pas difficile à trouver. Il appartient à sa moitié.

Hayota : Bien. Alors ne perdons pas de temps. Il faut faire vite.

PDV JACOB : 

La bataille avait commencé. Les Volturis étaient enfin arrivés. Aro fit la rencontre de Renesmée, et son verdict ne se fit pas attendre.

Aro : Magnifico. À demi-mortelle, à demi-immortelle, conçue et portée par ce nouveau-né, durant son existence humaine.

Caius : C'est impossible !

Aro : Crois-tu qu'ils m'aient dupé, mon frère ?

Caius: Faites avancez l'informatrice.

Les gardes emmenèrent Irina vers Caius.

Caius : Est-ce là l'enfant que tu as vue ?

Irina : Je ne suis pas sûre.

Caius : Jane !

Irina: Elle a changé! Cette fille était plus grande. 

Caius: Tes allégations étaient donc fausses.

Irina: Les Cullen sont innocents. Je me suis trompée et j'en assumerais la pleine responsabilité.

Irina se tourna vers Bella et, d'une voix basse, elle murmura : "Je suis navrée."

Mais avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, Caius donna l'ordre aux gardes d'avancer.

Edward: Caius non! 

D'un coup sec, ils arrachèrent les bras d'Irina, et ses sœurs crièrent, essayant d'accourir, mais il était trop tard. En un instant, Irina fut décapitée et ses cendres enflammées.

Les sœurs de la famille Denali s'apprêtaient à se battre, mais furent stoppées par les autres. Edward, dans un élan de désespoir, ordonna à Zafrina de leur ôter la vue, le temps de les calmer.

Tanya: J'ai besoin de voir!

Edward: Tanya ! Ils n'attendent que ça ! On mourra tous si vous attaquez !

Après quelques instants de silence, la vue leur fut rendue.

Edward s'avança à son tour, mais Jane lança son pouvoir, provoquant une douleur intense dans son esprit. Heureusement, grâce au bouclier de Bella, elle déjoua son attaque. Jane s'avança pour la combattre, mais fut arrêtée par Aro. Alec voulut en faire de même, mais Aro l'arrêta également.

Carlisle : Comme je l'ai dit, aucune loi n'a été transgressée.

Aro : Je l'admets. Mais cela signifie-t-il vraiment qu'il n'y a là aucun danger ? Pour la première fois de toute notre histoire, les humains représentent un danger pour notre engeance. Leur technologie moderne leur permet de créer des armes capables de nous détruire. Préserver notre secret n'a jamais été aussi impératif. En des temps aussi redoutables, la seule chance de salut réside dans le savoir. Seul le savoir est tolérable. Et nous ne savons rien de ce que cette fillette peut bien devenir. Peut-on vivre dans une telle incertitude ? Devons-nous renoncer au combat aujourd'hui, au seul prix de mourir demain ?"

Alors qu'Aro prononçait ses paroles, deux présences se firent sentir.

Edward : Alice...

Aro : Alice !

PDV JACOB : 

Renesmée était montée sur mon dos, sa petite main agrippée à ma fourrure, et pourtant, malgré la joie de la voir en sécurité, quelque chose dans mon cœur me perturbait. Alice et Jasper étaient enfin de retour, mais il y avait cette étrange sensation en moi. Une boule douce et chaleureuse, comme un mélange de soulagement et d'appréhension. Qu'est-ce qui m'arrivait ? Je n'arrivais pas à mettre de mots dessus. Mon regard se fixa sur le groupe qui s'approchait de nous, mais mon esprit était ailleurs, perdu dans ce sentiment inconnu.

Alice et Jasper s'avancèrent vers les gardes des Volturis, mais dès qu'ils furent proches, les soldats les stoppèrent net.

Aro : Ma très, très chère Alice, c'est réellement une joie de te revoir ici, en fin de compte.

Alice : J'ai la preuve que l'enfant ne présente aucun risque pour notre espèce. Laisse-moi te le montrer.

Caius : Mon frère...

Aro : Laissez-la venir à moi.

Les gardes hésitèrent un instant avant de céder, mais ils empêchèrent Jasper de suivre Alice. Aro, avec une précision presque clinique, prit la main d'Alice et la regarda intensément. Son visage se ferma sous l'effet de la lecture de ses pensées. Je pouvais sentir le regard perçant de Aro sur elle, son esprit absorbant chaque fragment de ce qu'Alice savait, mais tout en restant concentré sur le moment présent. L'atmosphère était électrique, et une tension palpable flottait autour de nous.

PDV EDWARD : 

Aro se concentrât sur les pensées d'Alice, son expression toujours fermée, presque indéchiffrable. Mais soudain, une odeur familière arriva jusqu'à moi, venant de derrière la montagne. Je la reconnaissais. C'était ça... C'était la raison pour laquelle Alice était partie. Tout devenait soudainement plus clair. Un sourire se dessina sur mon visage, incontrôlable, comme un rayon de lumière dans cette obscurité tendue.

Bella : Qu'est-ce qu'il y a, Edward ?

Edward : Alice a ramené du renfort.

Bella : Quoi ? Comment ça ?

Edward : Regarde derrière. Tu devrais regarder toi aussi, Jacob. 

PDV JACOB :

Je tournai mon regard vers la colline, suivant les yeux d'Edward. C'est là que nous les avions vus. Un groupe de loups, une trentaine au moins, approchaient à une vitesse surprenante. Je les reconnaissais tous : Angeni, Zoey, Bryan, Nahima, Kinai, Amarok, Hakan et les autres. Ils avançaient d'un pas décidé, leurs silhouettes imposantes se dessinant sur l'horizon.

Mais ce qui me frappait le plus, c'était un loup en particulier, dont la forme familière me surprit. Ce loup, avec ses yeux perçants et sa carrure imposante... c'était Tyler. Oui, Tyler. C'était bien lui. Il était en vie, il avait survécu ! Mais alors... Si c'était lui, cela signifiait...

À cet instant, alors que le groupe de loups continuait à avancer, une silhouette émergea derrière eux. Elle se tenait avec une confiance calme et majestueuse, telle une grande cheffe, non comme une grande Alpha. Mais c'est lorsqu'elle s'avança, un sourire éclatant sur ses lèvres, que mes yeux s'agrandirent de stupéfaction.

C'est impossible... pensais-je, mon cœur s'arrêtant un instant. C'est elle... c'est VRAIMENT elle !

Je n'étais pas en train de rêver, c'était Shana.

Elle s'avança vers nous, le sourire aux lèvres, tel un rayon de soleil perçant à travers l'ombre, et tous les loups autour d'elle semblaient se mouvoir comme une extension d'elle-même. Ils étaient prêts pour la bataille, unis dans cette vision commune. Le choc de la voir en vie après tout ce temps me foudroya, mais il n'y avait plus de doute : elle était là, parmi nous, prête à se battre.

Shana : Vous comptiez faire la fête sans moi ? demanda-t-elle en souriant, sa voix pleine d'une chaleur que je n'avais pas entendue depuis longtemps.

A suivre…