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Sylla
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2-Le bouleversement de deux êtres

Toujours présent derrière cette barrière, le dragon ne semblait pas avoir bougé. Dès que je passai cette limite, elle s’évapora, et je me tournai alors vers Naahïi, remplie de confiance, sachant qu’il ne me ferait pas de mal. Je lui fis comprendre que tout était sous contrôle, mais à cet instant, quelque chose me poussa doucement à me retourner. Je me retrouvai alors face à face avec le dragon et, inexplicablement, je sentis le besoin de tendre ma main vers lui. Au contact de notre rencontre, une lumière éclata, me faisant reculer en arrière, alors que Naahïi se précipitait vers moi, même s’il était resté un peu en retrait. Je lui criai de rester en place et de ne pas s’inquiéter. Puis, je fixai le dragon et lui demandai s’il pouvait attendre jusqu’au lendemain, étant donné que je manquais de force. Il répondit par un hochement de tête affirmatif.

- Je te souhaite une agréable nuit, mon ami,dis-je. Et il s' allongea comme s'il avait compris. En vérité, il avait compris et s'etait endormi. Le plus étrange, c'est que je pouvais sentir en moi ces mêmes notes d'une chanson, triste autrefois, mais qui, cette fois-ci, s'étaient transformées en une mélodie pleine de bonheur et de reconnaissance. Ainsi apaisé, je me dirigeai vers Naahïi.

- Naahï, regarde, ce n'est pas un être malveillant ; il avait juste besoin de compagnie et d'aide, lui dis-je en souriant.

- Emy, je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais je ne perçois plus chez lui ni tristesse, ni colère, seulement de la reconnaissance. Je suis prêt à te protéger avec mon épée.

Il parvint à se remettre de ses émotions et partagea tout avec moi tout en simulant la colère.

-Tu ne réalises pas le danger, il aurait pu te tuer pendant que tu ne le regardais pas, pauvre imprudente.

-Je dirais que nous sommes connectés, et ne me demande pas pourquoi je n'en ai pas encore pris conscience moi-même. Non, vraiment, je n'ai pas besoin que tu dégaines ton épée, où qu'elle soit. Rends-moi mon Naahï, dis-je en souriant.

Il me conseilla de retourner au palais pour me reposer, car je me sentais vraiment à bout de nerfs après une journée aussi chargée d’émotions..

-tu n'es pas d'accord ?

-« Je ne refuse pas de rentrer Emy », affirme-t-il avec un sourire authentique.

C'est ainsi qu'il me ramena dans la suite que le couple royal m'avait aimablement offerte, moi qui suis une inconnue !

-Je vais me retirer dans mes appartements, situés juste à côté des tiens. Si tu as besoin de quoi que ce soit, viens me rendre visite. Je te souhaite une excellente nuit, Emy.

 Après avoir dit cela, il me salua avant de se tourner vers sa suite.

-Attends ! Dans mon monde on ne salut pas pour dire bonne nuit, on fait la bise par politesse

-Ah d'accord, mais qu'est-ce que c'est que la bise ?" interrogea-t-il avec naïveté.

Je me suis approché de lui et, en lui souhaitant une bonne nuit, je l'ai embrassé sur l'une de ses joues.

- Dans mon monde, nous avons l’habitude de dire bonne nuit comme je viens de le faire, tout en souhaitant aussi le bonjour.

En le taquinant, je lui déclarai:

- À demain, monsieur le prince !

-Emy ne...

Avant qu’il ne termine sa déclaration, j’avais déjà refermé la porte derrière moi. Je me dirigeai vers le lit après avoir enfilé mon bon vieux pyjama et m’allongeai sur ce matelas si confortable. À peine quelques instants plus tard, je m’endormis sans réfléchir, pendant que Naahïi se rendait dans sa propre chambre pour se changer en tenue de nuit, essayant de surmonter les sentiments provoqués par la bise que je lui avais offerte. À cette pensée finale, un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’il s’endormait.

Quelques heures plus tard, dans le profond silence du palais, une lumière étrange illumina ma chambre. Une silhouette spectrale d’une femme se pencha sur moi, et une larme coula de ses yeux émeraude au moment où je commençai à gémir de douleur à cause de mon épaule droite. Alors, la femme se rapprocha et caressa délicatement mon épaule, apaisant la douleur intense que j’éprouvais dans mon sommeil.

- Emy, ma fille, je suis très fière de ce que tu es devenue. Aujourd’hui est un jour particulier, puisque tu célèbres tes 18 ans. Ma chérie, tu as un grand potentiel devant toi, mais il est crucial que tu apprennes à maîtriser tes dons et tes capacités. Ton père et moi sommes heureux de t’avoir comme fille et sommes fiers de toi. Va chercher ton frère dans l’arène de combat, destinée à divertir le Grand Roi, qui se trouve à Marysliness. Je n’ai pas beaucoup de temps, mais souviens-toi d’aller le voir ; il t’attend avec impatience et t’aime de tout son cœur. Surtout, aie une grande confiance en toi. Emyslinaë, je t’aime, lui chuchota-t-elle.

Avant de partir, elle s’assura que sa fille se rappelle de ses paroles. Elle déposa un doux baiser sur mon front fin et s’en alla rendre visite au couple royal qui l’attendait dans leur chambre…

...Cela faisait déjà un moment qu’ils avaient ressenti sa présence. Quand elle entra, le roi et la reine s’inclinèrent devant elle.

.- Mes chers amis, ne soyez pas fâchés, je vous prie. Je suis vraiment désolé, je n'ai que très peu de temps. Cependant, avant toute chose, ma fille Emyslinaë vient de rencontrer son dragon. S'il vous plaît, aidez-la dans sa quête. Tout d'abord, elle doit sauver son frère Lëandraé des griffes de ce cauchemar dans lequel il se trouve. Il est au village Marysliness. Votre fils est une personne exceptionnelle, soyez fiers de lui.

 Sur ces mots, sa lumière s'est doucement évanouie.

- Au revoir mes amis, on se retrouve très bientôt, je vous le promets.

 Elle disparut totalement , laissant le roi et la reine désemparés,découvrant que les annonces de la reine étaient fondées, et qu'en vérité, Emy n'était qu'Emyslinaë, la princesse d'un univers magique envoyée dans un autre monde à l'âge de cinq ans. Le roi se tourna alors vers son épouse et s'adressa à elle.

Il faisait les cent pas dans la chambre.

-Shisaë, que devons-nous entreprendre ? La petite est notre princesse qui veillera sur ce monde. Attends… laisse-moi réfléchir : que nous a-t-elle dit au sujet des dragons ? A-t-elle rencontré sa moitié en tant que dragonnier ? Oui, c’est bien ça, en plus, elle est dragonnier. Oh là là ! Miséricorde !

- Païyss vient te poser à mes côtés et prend le temps de m'écouter, tu comprends ? 

Il choisit de s'asseoir près de sa femme.

- Merci, certes, c'est la princesse disparue, mais je tiens à te rappeler ce que raconte la légende des étoiles, je vais te le citer.

« À ses 18 ans, la princesse protégée reviendra, un temps où le monde des Islandïs aura besoin de sa présence. Elle sera également celle qui se rapprochera du dragon mythique, ................. »

-Et comme tu le sais, les étoiles n'ont pas encore chanté la suite de la légende. Mais pour le moment, je vais lui offrir mon aide et lui montrer ce qu'elle doit comprendre, tu es d'accord ?

- Je comprends ton point de vue, mais que faire si elle prend conscience de sa vraie nature et de son identité ?

- Il ne nous appartient pas de le lui révéler. Elle devra le découvrir par elle-même. Si elle désire des réponses, nous y répondrons honnêtement. Ensuite, j’ai commencé à remettre en question son identité, car une simple humaine ne peut pas accéder à notre univers. Je ressens que demain sera une journée singulière, alors préparons-nous à dormir. En outre, j’ai la sensation que notre cher fils change de comportement vis-à-vis de notre invitée, dit-elle en souriant en allant se coucher.

-Je partage entièrement ton avis, ma chère. Bonne nuit, mon amie. Que les étoiles veillent sur ton sommeil, dit-il avant de s’endormir.

-Je te le souhaite aussi, oh là là, ce cher Païyss, s'exclama-t-elle en riant doucement.

Ainsi, le palais redevint paisible.

Le soleil pointait à l’horizon et le palais commençait à s’animer lentement. Les servantes se mettaient à la tâche, tandis que le roi, bougon, se levait difficilement pour se rendre aux bains. De son côté, la reine, déjà dans les bains, réfléchissait à la manière d’aider Emy, mais finalement, elle préféra laisser les événements suivre leur cours. Une fois prête, elle alla prêter main forte aux servantes pour préparer le petit déjeuner, comme à son habitude, ravie de pouvoir leur donner des conseils pour améliorer leurs recettes.

Pendant ce temps, je m’éveillai avec l’impression d’avoir une mission à accomplir. Mais avant tout, je choisis d’aller réveiller Naahï pour en apprendre davantage sur les dragons et lui raconter mon rêve étrange.

C’est surprenant. Je le connais à peine, et pourtant je me sens en confiance et en sécurité en sa présence, ainsi qu’avec ses parents, pensai-je.

En sortant de ma suite, vêtue d’une des robes délicatement posées sur mon lit, je croisai la reine qui se préparait à rendre visite à son fils.

-Majesté, je vous prie de m’excuser… Shisaë. En fait, je voulais dire : puis-je le réveiller moi-même, Naahïi ?

-Et quelle est la raison, jeune fille ? demanda-t-elle avec un sourire.

-Je suis vraiment désolée, je ne voulais pas vous déranger… Je croyais simplement que je pouvais le taquiner un peu…

-Oh, fais-toi plaisir ! rit-elle. Merci ! Et avant que tu ne me poses la question, je tiens à te dire que tu fais beaucoup de bien à mon fils. Continue comme ça. C’est la première fois que je le vois aussi serein. Fais ce qui te semble juste, et, tant qu’à faire, n’hésite pas à me tutoyer. Nous sommes entre amies dans cette ville, dit-elle en souriant avant de s’éloigner.

J’ouvris la porte avec précaution pour ne pas réveiller Naahïi. Je fis le tour de la suite sur la pointe des pieds, puis, une fois mon manège terminé, je cherchai Naahïi du regard pour lui sauter dessus. J’aperçus un léger renflement dans le lit et m’approchai doucement, prête à bondir… mais ce n’était en réalité que des coussins.

J’entendis Naahïi rire derrière moi. Me retournant, pliée de rire à cause de ma blague ratée, je le vis allongé au sol, hilare. Je ris à mon tour jusqu’aux larmes.

En dessous, la reine riait également, ayant vu télépathiquement la scène se dérouler dans la chambre de son fils. Elle possédait de nombreux pouvoirs que peu comprenaient. Une fois notre fou rire terminé...

-Emy, attends-moi là, je vais me préparer pour qu'on puisse aller prendre notre déjeuner, parce que « grrrrrrroooooo ».

- Qu'est-ce que c'est que ce bruit ? demanda t-il, étonné.

-Je suis désolé, c'est mon ventre qui a faim et réclame de la nourriture.

-Oh, je comprends ! Je fais vite, dit-il en s’efforçant de ne pas éclater de rire alors qu’il se changeait dans la salle de bain.

-Ce n’était pas très amusant… dis-je en peinant à retenir mon rire.

Un peu plus tard, nous nous dirigeâmes vers le jardin pour rejoindre le roi et la reine pour le déjeuner. Pendant le repas, je commençai à partager mon rêve étrange.

- Maintenant que vous êtes informé, j'aimerais connaître votre avis à ce sujet.

-La ville de Marysliness se trouve à plus d'une semaine de route vers l'ouest à cheval. Et quel est donc ce récit de frère ?

- Honnêtement, je n’en ai aucune idée, mais je sens que je dois y aller. Le problème, c’est que je ne sais pas me défendre. Et puis… j’aimerais vraiment aller revoir ce dragon que j’ai aperçu hier soir. Tu sais, celui qui était entouré d’une sorte de barrière… Aaaah ! Mon bras… il me fait tellement mal, dis-je en larmes.

-Attends, laisse-moi voir.

La reine prit mon bras droit dans sa main et remarqua que j’y portais la marque du lien, celle d’un dragon, symbolisant l’union entre un dragonnier et son dragon. Elle ferma les yeux et se mit à chanter une mélodie qui apaisa aussitôt la douleur..

-Je te remercie énormément, mais j'aimerais savoir comment tu as réussi, Shisaë ?

-Si tu le souhaites, je te l’apprendrai. Mais d’abord, nous allons tous aller voir ce célèbre dragon. Car tu as été choisie par lui — ou elle — et tu es désormais dragonnier.

Emportée par le choc, je suivis la famille royale malgré la situation. Juste avant que nous n’arrivions près de la dragonne et de son petit, un dragon d’un bleu nuit se leva, provoquant la surprise de tous les elfes chargés des dragons. Mais la famille royale fut la plus impressionnée, car elle se rendit compte qu’il s’agissait du dragon qui, auparavant, refusait d’interagir. De plus, il s’avança prudemment, sans causer de tort à quiconque.

Lorsqu’il atteignit notre niveau, il nous fit une révérence, que nous lui rendîmes avec plaisir. Cependant, avant que quiconque ne puisse interroger un elfe sur ce qui se passait, le dragon s’étendit entre le couple royal et moi, les obligeant à se déplacer. Il approcha son museau de moi, me fixant d’un regard chargé de significations.

À ce moment-là, je surpris tout le monde. Je m’agenouillai devant lui, posai une main sur son museau et nous nous regardâmes intensément. Le paysage autour de nous sembla disparaître. Une voix familière se fit entendre.

-Emy, pourquoi regardes-tu autour de toi ? Je suis juste devant toi.

J’étais stupéfaite par cette voix douce, grave mais mélodieuse. En me tournant vers lui, je compris que c’était le dragon qui s’adressait à moi, et un large sourire illumina mon visage.

-Je n’avais aucune idée que c’était toi qui t’exprimais… Je ne savais même pas que vous pouviez parler ! Ne sois pas vexé, je ne suis pas d’ici. Peux-tu me dire ton nom ?

-Je ne peux pas te le révéler. Tu le connais déjà. Écoute ton cœur.

- Comment ça ?

-Tente ta chance, tu verras.

Je fermai les paupières et me concentrai sur les murmures de mon cœur, puis, ouvrant les yeux :

-Tu t’appelles… Akira. C’est un très joli nom. Mais… je crois l’avoir déjà entendu. Les étoiles me l’ont soufflé il y a trois jours, juste avant mon arrivée ici. Est-ce vraiment ton nom ?

- Oui, c’est bien cela. N’oublie jamais : je suis toi, et tu es moi. Je t’attendais depuis ma naissance, tout comme cette marque sur ton épaule droite — celle qui ressemble à des ailes. Elle symbolise notre lien. J’avais peur que tu ne veuilles pas de moi. Dans ton monde, les dragons sont vus comme des monstres avides de sang et d’or. Je comprendrais que tu ne veuilles pas m’avoir à tes côtés. Mais sache que nous sommes liés

-Rassure-toi, depuis que je suis petite, j’ai toujours rêvé d’avoir un dragon pour compagnon. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne ressens aucune peur. Les histoires qu’on raconte chez moi ne sont que des légendes absurdes. Je suis heureuse de t’avoir trouvé, Akira.

Soudain, nous fûmes entourés par tout le monde — le roi, la reine, Naahïi, les elfes — tous stupéfaits. Je ne pus m’empêcher de rire, et ce rire résonna dans toute la cour, provoquant une vague d’euphorie collective.

Lorsque l’ambiance se calma, le roi et son fils allèrent aider les elfes. Akira s’adressa à la reine 

-Merci de m’avoir gardée à vos côtés tout ce temps… et de m’avoir rendue à ma moitié.

-  Je ne te dois rien, dit-elle avec tendresse. Ce que vous accomplirez ensemble sera extraordinaire. Mes mots ne suffisent pas à l’exprimer.

Puis elle retourna au palais.

-Emy, il est essentiel que tu apprennes à te défendre et à maîtriser tes pouvoirs. Tu en auras besoin, surtout pour aller à Marysliness sauver ton frère.

- Mais… comment sais-tu tout cela, et pourquoi toi seul m’entends-tu ?Comment se fait-il que tu communiques avec moi alors que personne ne t'écoute, et que tu sembles être au courant de tout cela ?

- Emy, j’ai besoin de ton aide, s’il te plaît.

-Oui, j’arrive, Naahï ! Je peux me rendre là-bas.

-Hahaha ! Bien sûr que tu peux. Et pour ta gouverne, je te parle par télépathie. Nous sommes liés, ma belle. Je sais ce que tu vas faire ou éviter de faire. Allez, dépêche-toi, ensuite je vais voir les autres dragons.

Nous passâmes donc la journée à aider les elfes dans leurs tâches. Même le roi s’y mit, commettant quelques maladresses qui le firent rire. Plus tard, j’échangeai quelques mots en secret avec Akira, pendant que Naahïi le taquinait lors de notre balade à trois. En réponse, Akira plongea doucement Naahïi dans le lac. Je ris à en pleurer.

Mais Akira m’entraîna aussi dans l’eau.

-  Ha !!!! m’écriai-je en chutant. Ensuite, nous sautâmes tous ensemble dans l’eau, même Akira. Nous jouâmes comme des enfants. Ce moment me fit un bien fou, après tout ce que j’avais vécu depuis mon arrivée ici.

Sur le chemin du retour, bien que trempés, cela ne nous dérangeait pas. Nous riions tellement que nos ventres nous faisaient mal. Mais, alors que nous approchions du palais, j’eus l’impression d’être observée. Un bruit étrange se fit entendre. Heureusement, Akira l’avait aussi perçu.

La journée s’acheva dans la bonne humeur, tout comme la veille.

Après le dîner, dans la chambre de Naahïi, je lui demandai 

- Tu penses pouvoir me former à l'art du combat avec des armes, s'il te plaît ?

- Tu plaisantes ? Une fille qui se bat avec des armes ? Tu as déjà vu ça ?

- Quoi ? Tu te moques de moi ? D’où viennent ces préjugés ? Je sais me défendre à mains nues. Avant d’arriver ici, je pratiquais le karaté et le kung-fu. Là d’où je viens, les femmes se battent, et avec des armes bien plus dangereuses que les vôtres.

-Qu’est-ce que c’est que ce monde ?! s’exclama-t-il, horrifié..

-Je vois. Tu ne veux pas m’aider, c’est bien noté. Mais si je suis attaquée, je ne pourrai me défendre qu’avec mes poings. Ce n’est pas l’idéal. Et je suis dragonnier, non ? Je n’ai jamais entendu parler d’un dragonnier sans arme ! Bonne nuit.

Sur ces mots, je quittai la chambre et rejoignis la mienne pour me changer avant d’aller au lit.

Grrr ! Quelle tête de mule, ce gars ! Il réalisera bien assez tôt qu’une fille n’est pas sans ressources. Je refuse de mourir ici sans avoir mes réponses. Et monsieur ne sera pas toujours là pour me sauver…

Je me couchai, encore énervée, et m’endormis.

Pendant ce temps, Naahïi, allongé dans sa chambre, réfléchissait à tout ce qu’il avait vécu. Il se demandait pourquoi il ne parvenait plus à ressentir les émotions qu’Emy lui transmettait, alors qu’il y était sensible auparavant. Il se promit de comprendre ce qui lui arrivait… et s’endormit.

Quant à Akira, il restait attentif à sa protégée, Emyslinaë. Il réalisa rapidement qu’elle avait clos son esprit, ce qui le surprit. Il décida donc de lui parler le lendemain.

Tout le monde finit par s’endormir… ou du moins, presque.


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