Depuis ce jour sur le banc, plus rien n’avait été pareil.
Leurs regards n’étaient plus les mêmes.
Leurs gestes, même les plus anodins, vibraient d’une tension sourde, d’une attente brûlante.
Ils s’évitaient devant les autres.
Mais dès qu’ils étaient seuls, l’air semblait s’épaissir, chargé d’un désir qu’aucun d’eux n’osait nommer.
Ce mercredi après-midi, le lycée était presque désert.
Élina errait dans les couloirs, son sac à l’épaule, sans but réel.
Une force étrange la poussait, irrésistible.
Quand elle ouvrit la porte de la bibliothèque, son cœur s’arrêta.
Il était là.
Assis seul à une table, les manches retroussées, la chemise légèrement froissée.
Il corrigeait des copies, le front légèrement plissé.
Elle resta un moment immobile à l’observer.
Chaque détail la submergeait — ses mains fines, son profil fatigué, la nuque que sa chemise entrouverte laissait deviner.
Il leva brusquement la tête.
Leurs yeux se croisèrent.
Longtemps.
Il ne parla pas.
Elle non plus.
Alors lentement, elle s’approcha.
Ses pas semblaient flotter, chaque mouvement précis et silencieux.
Quand elle fut à quelques centimètres, il posa son stylo, très lentement, comme s’il déposait les armes.
— Tu ne devrais pas être là, souffla-t-il, la voix grave.
Mais il ne la chassait pas.
Au contraire.
Elle avança encore d’un pas, jusqu’à sentir la chaleur de son corps.
Leurs souffles se mêlaient déjà.
Elle leva la main, hésitante.
Puis effleura du bout des doigts la ligne de sa mâchoire.
Il frissonna violemment sous ce simple contact, fermant les yeux.
Quand il rouvrit les paupières, ses prunelles étaient assombries par un feu qu’il ne maîtrisait plus.
Il se leva d’un geste lent, ses mains se posant à sa taille, la frôlant à peine.
Elle sentit ses doigts trembler.
Ils restèrent ainsi quelques secondes, leurs corps si proches qu’il aurait suffi d’un souffle pour les lier.
Puis il pencha la tête et l’embrassa.
Ce baiser n’avait plus rien de prudent.
Il était plein d’une faim retenue trop longtemps.
Sa bouche épousa la sienne avec lenteur mais profondeur, explorant, goûtant, savourant.
Ses mains glissèrent sur ses hanches, puis dans son dos, la serrant plus contre lui.
Elle répondit au baiser avec la même ardeur, ses doigts s’agrippant à sa chemise, s’accrochant à lui comme si elle s’y noyait.
Il descendit lentement ses mains le long de ses reins, épousant ses courbes du bout des doigts.
Elle frissonna sous ses caresses précises, ses jambes devenant molles.
Leur respiration s’accélérait, leurs souffles se heurtaient.
Sans un mot, il la guida vers une petite salle annexe, à l’abri des regards.
Elle le suivit sans hésiter.
Là, contre la porte fermée, il l’embrassa de nouveau.
Mais cette fois, plus profondément encore.
Ses mains parcouraient ses bras, sa taille, ses flancs avec une lenteur infinie, comme s’il découvrait chaque centimètre d’elle.
Il glissa ses lèvres dans son cou, y déposant une pluie de baisers brûlants.
Elle bascula légèrement la tête en arrière, ses doigts se glissant dans ses cheveux.
— Tu es en train de me rendre fou… murmura-t-il contre sa peau.
Sa voix rauque la fit frissonner de la tête aux pieds.
Il descendit lentement ses lèvres sur son épaule, effleurant la naissance de sa clavicule, puis remonta jusqu’à sa mâchoire, ses tempes, ses paupières.
Ses mains, elles, avaient trouvé la cambrure de ses reins et la maintenaient fermement contre lui.
Elle sentait son corps contre le sien, sa chaleur, son trouble.
Leurs cœurs battaient à l’unisson, désordonnés, affolés.
Il glissa ses mains sous le tissu léger de son haut, effleurant du bout des doigts la peau de son dos.
Elle tressaillit, un gémissement étouffé lui échappant.
— Dis-moi d’arrêter… souffla-t-il, le souffle court, son front appuyé contre le sien.
Mais elle ne dit rien.
Elle s’approcha encore, sa bouche retrouvant la sienne dans un baiser plus audacieux, plus fiévreux.
Ses mains parcouraient ses épaules, ses omoplates, s’enhardissant.
Ses lèvres exploraient sa gorge, son oreille.
Il bascula légèrement sa tête en arrière, fermant les yeux, submergé par les sensations.
Elle glissa ses mains sous sa chemise entrouverte, caressant doucement la chaleur de sa peau.
Il frissonna violemment, ses muscles se contractant sous ses paumes.
Quand leurs regards se croisèrent de nouveau, il y avait dans ses yeux une tendresse infinie mêlée à une envie dévorante.
Il la plaqua doucement contre le mur, ses lèvres retrouvant les siennes avec urgence.
Ses mains descendaient lentement, suivant la courbe de ses hanches.
Ils étaient à la limite.
À la frontière.
Chaque souffle, chaque gémissement étouffé, chaque frisson les rapprochait dangereusement du point de bascule.
Mais soudain — un claquement lointain.
Un bruit de porte.
Ils se figèrent, haletants, les yeux écarquillés.
Il recula brusquement, passant une main tremblante dans ses cheveux.
Elle mit quelques secondes à retrouver son souffle.
Ils s’écartèrent lentement, leurs corps encore brûlants, le cœur battant à tout rompre.
— On ne peut pas… pas ici… pas comme ça… souffla-t-il, la voix cassée.
Elle hocha la tête, les joues en feu.
Il caressa doucement sa joue du bout des doigts.
— Mais je te jure… murmura-t-il avec une intensité folle,
Je ne tiendrai pas longtemps comme ça.
Puis il déposa un dernier baiser sur ses lèvres, plus tendre, plus lent.
Comme une promesse.
Ils sortirent séparément, tentant de calmer leur trouble.
Mais, à quelques mètres de là, dans l’ombre du couloir, une silhouette avait vu…
Et elle n’allait pas oublier ce qu’elle venait de découvrir.
Salut tout le monde !
Et voila la fin de ce chapitre qui à était un peu chaud. !
Mais quelqu’un les a vu.. un élève ? Un autre professeur ? Vous verez ça dans le prochain chapitre !
bisous bisous !
Xo.Xo <3