Le soleil se leva doucement, inondant mon salon d'une lumière dorée. Je clignai des yeux, légèrement désorientée, avant de réaliser que je m'étais encore endormie sur le canapé. Cela devenait une habitude. Pourquoi avais-je une chambre, si c'était pour finir mes nuits ici ?
Garou, mon chien, dormait paisiblement à côté de moi, sa respiration régulière un rappel apaisant du calme que je recherchais souvent. Je lui caressai doucement la tête avant de me lever, étirant mes muscles endoloris par la position inconfortable.
La première étape de ma routine matinale était mon sport. J'enfilai une tenue de sport confortable et installai mon tapis dans un coin dégagé du salon. Des séquences de yoga et quelques exercices de renforcement musculaire me réveillèrent en douceur, tout en échauffant mon corps pour affronter une nouvelle journée. Chaque mouvement, bien que répétitif, avait un effet apaisant sur mon esprit.
Après trente minutes d'effort, je passai à la cuisine. J'optai pour un petit-déjeuner nourrissant : un bol de flocons d'avoine garnis de fruits frais et une tasse de café noir fumant. Tandis que je mangeais, je parcourais rapidement mes mails, notant mentalement les priorités de la journée. Mon emploi du temps était toujours chargé, mais cette matière de contrôle, aussi brève soit-elle, me donnait un sentiment de stabilité.
Après avoir rangé la cuisine, je me dirigeai vers la salle de bain. Une longue douche chaude fut la bienvenue, détachant les dernières traces de sommeil de mon esprit. Ma routine de soin se composait de gestes précis : nettoyage, hydratation, et un maquillage léger pour donner à ma peau un éclat naturel. Ma garde-robe, bien que minimaliste, offrait tout ce qu'il fallait pour une journée de travail. J'optai pour une tenue pratique mais chic : un pantalon noir ajusté et une chemise blanche fluide, parfaits pour me changer rapidement avant le shooting.
Alors que je m'apprêtais à sortir, Garou vint à mes pieds, le regard rempli d'espoir. « Je suis désolé, mon grand, mais pas de promenade pour toi ce matin », murmurai-je en lui grattant le dos. Avec un soupir de protestation, il retourna à son panier, et je franchis la porte.
Avant même que je n'atteigne mon véhicule, mon téléphone vibra dans ma poche. Je regardai l'écran : c'était Liam, le styliste.
— Sierah, tu comptes arriver avant le prochain siècle ou tu veux qu'on te dresse un tapis rouge ? ironisa-t-il.
Je jetai un coup d'œil à ma montre. Il était seulement 7 heures et le shooting était prévu pour 9 heures. Je roulai des yeux.
— Liam, je suis littéralement en avance. Deux heures pour être précise. Qui d'autre que moi se réveille à cinq heures pour un shooting de neuf ?
— Et qui d'autre pourrait être aussi fabuleuse que toi, ma chérie ? Mais bouge-toi, je veux revoir les essayages avant l'équipe photo.
Son ton mélangeait toujours sarcasme et exigence, mais je savais qu'il appréciait mon travail autant que j'appréciais ses créations. Avec un soupir amusé, je répondis :
— J'arrive. Réserve-moi un café, j'en aurai besoin si tu veux que je sois fabuleuse.
— Marché conclu, rétorqua-t-il avant de raccrocher.
Le trajet jusqu'au studio était rapide, mais je profitai de ces quelques minutes de silence pour me préparer mentalement. Le stress de ces journées à répétition commençait à peser sur moi, mais je savais qu'il était crucial de garder mon calme. La journée s'annonçait longue, et elle ne faisait que commencer.
J'arrivai enfin au parking du studio. Alors que je descendais de mon véhicule, une brusque bourrasque souleva mes cheveux. Comme pour me rappeler que dame nature n'était pas toujours clémente, une fine pluie commença à tomber. Je marmonnai quelque chose d'inintelligible, luttant contre l'envie de retourner chez moi. Mon agent, Carlos, descendit à son tour de son véhicule.
— Tu es en retard, me dit-il.
Je savais pertinemment que ce n'était pas vrai, vu qu'il n'était que 7h45.
— Non, Carlos, corrige ton horloge, répondis-je sèchement, en passant devant lui sans ralentir.
À cet instant, je n'avais pas la patience pour ses commentaires ou son attitude autoritaire.
En entrant dans le studio, Liam apparut presque immédiatement devant moi, un sourire éclatant sur le visage et un café à la main. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il me tendit le gobelet et s'exclama :
— Tiens, pour ma muse préférée. Pas le temps de traîner, viens avec moi !
Il attrapa mon bras sans attendre ma réponse et me guida vers la salle d'essayage. Là, plusieurs tenues étaient soigneusement alignées sur des cintres, leurs couleurs et leurs textures dégageant un luxe indéniable. Liam, comme toujours, avait tout préparé à la perfection.
— Alors, ma belle, tu as une préférence pour commencer ? demanda-t-il en ajustant un col sur l'une des robes.
Je pris une gorgée de café avant de répondre :
— Tant que ça ne gratte pas et que je peux respirer, tout me va. Aujourd'hui, je veux juste survivre.
Liam rit doucement, mais son regard se fit plus attentif.
— Tu es fatiguée, n'est-ce pas ?
Je haussai les épaules, cherchant mes mots. Avouer la vérité semblait à la fois trop personnel et inutile.
— Rien qu'une bonne journée ne puisse régler, dis-je finalement, un sourire forcé sur les lèvres.
— Eh bien, compte sur moi pour te rendre éblouissante malgré tout, déclara-t-il avec une fausse arrogance. Allez, enfile ça et montre-moi ce que tu as.
Je pris la robe qu'il me tendait et disparus derrière un paravent. Le tissu glissa sur ma peau avec une fluidité qui trahissait son prix. Une fois prête, je sortis pour affronter son regard critique.
— Parfaite, comme toujours, dit-il après une longue minute. Maintenant, faisons en sorte que tout le monde pense la même chose.
Le shooting démarra dans une effervescence familière. Le photographe d'aujourd'hui était un homme imposant nommé Victor Hale. Il faisait partie de l'équipe de Richard Lemon, et il était déjà en place, ajustant les lumières et vérifiant ses objectifs. Dès que je posai le pied sur le plateau, il claqua dans ses mains pour attirer l'attention.
— Bien, tout le monde en place ! Sierah, commence par le parfum, puis on enchaînera avec les robes, annonça-t-il d'un ton autoritaire.
Je pris position au centre du plateau, un flacon de parfum élégant à la main. Victor s'approcha, ses yeux plissés d'un air concentré.
— Imagine que ce parfum est la clé de tes souvenirs les plus précieux. Sens-le, respire-le, vis-le ! ordonna-t-il.
Je fermai les yeux, tentant de m'imprégner de ses instructions. Les flashs crépitèrent presque immédiatement, illuminant la pièce d'une lumière vive et éphémère.
— Magnifique, continue comme ça ! Maintenant, tourne légèrement la tête... plus à droite... parfait !
Chaque pose était minutieusement ajustée, chaque mouvement contrôlé. Les heures défilèrent à un rythme effréné, ponctuées de changements rapides de tenues et d'ajustements techniques. La deuxième tenue, une robe scintillante couleur émeraude, épousait mes courbes à la perfection.
— Cette robe est une œuvre d'art, déclara Victor en admirant le résultat à travers son objectif. Sierah, fais-lui honneur.
Je me forçai à sourire, ignorant la fatigue qui alourdissait mes membres. L'équipe me tendit un autre flacon, cette fois-ci pour la campagne d'un parfum d'hiver. Le décor avait été transformé en une forêt enneigée, et je dus poser pieds nus sur un sol glacé pour capturer l'essence de la fraîcheur hivernale.
Les heures passèrent ainsi, dans une alternance de poses, d'instructions incessantes, et de courses vers la salle d'essayage pour enfiler de nouvelles créations. À chaque pause, Liam s'assurait que mes tenues et mon maquillage restaient impeccables.
— Encore une robe, Sierah, puis on termine, m'encouragea-t-il en ajustant une dernière fois un col délicat.
Enfin, à 16 heures, Victor posa son appareil photo et déclara :
— C'est dans la boîte. Bravo à tous, surtout toi, Liam, tes tenues ont été une merveille.
Je laissai échapper un soupir de soulagement, remerciant silencieusement Liam pour son soutien. Mon corps était épuisé, mais j'étais fière d'avoir tenu bon. Une nouvelle campagne était prête à voir le jour, et
Je vais peter un cable moi
Toi tu ne mets que la chose en valeur et non toi