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Chapitre 9: le choix

Le temps sembla suspendu.

La main de Raphaël était tendue vers elle, ouverte, prête à l'emmener loin d'ici.

Loin de sa vie ordinaire.

Loin de tout ce qu'elle connaissait.

Élisa sentit son cœur cogner contre sa poitrine.

Partir.

Tout abandonner.

Faire confiance à un homme qu'elle connaissait à peine, et qui cachait plus de secrets qu'il ne voulait bien l'avouer.

— Je... je ne peux pas, souffla-t-elle.

Raphaël baissa la main lentement, sans colère.

Il ne tenta pas de la convaincre.

Il resta simplement là, devant elle, les traits tendus par une inquiétude sourde.

— Je comprends, murmura-t-il. Mais écoute-moi bien, Élisa.

— Quoi ?

Il s'approcha d'elle, juste assez pour qu'elle sente son souffle sur sa peau.

— Si tu restes ici, ils viendront. Peut-être pas ce soir. Peut-être pas demain. Mais ils viendront.

Son regard se planta dans le sien, brûlant d'une intensité à la fois terrifiante et déchirante.

— Et ils ne seront pas là pour te parler.

Un frisson glacé parcourut son échine.

Elle voulut répondre, mais un bruit dans la rue l'interrompit.

Un moteur, qui s'arrêta brutalement.

Puis des pas lourds sur les pavés humides.

Raphaël pâlit.

— Ils sont là, chuchota-t-il.

Élisa sentit son estomac se nouer.

L'instinct prit le dessus.

Sans réfléchir, elle attrapa la veste de Raphaël et le tira à l'intérieur, refermant la porte en silence.

Ils restèrent immobiles, retenant leur souffle.

Derrière la porte, des voix basses, indistinctes.

Des murmures secs, comme des ordres donnés dans l'urgence.

Raphaël chercha son regard.

Pas besoin de mots.

Élisa comprit.

Elle fit un signe de tête.

Oui.

Elle partirait avec lui.

Ils n'avaient plus le choix.

**

Raphaël attrapa son sac posé près du canapé, le passa sur son épaule, et ouvrit discrètement la fenêtre de la cuisine.

Leur unique issue.

Élisa le suivit, son cœur tambourinant contre sa poitrine.

La ruelle derrière l'immeuble était déserte.

Ils sautèrent, atterrissant souplement sur les pavés mouillés.

— Suis-moi, murmura Raphaël.

Ils disparurent dans l'obscurité, comme des ombres.

Derrière eux, la porte de l'appartement explosa sous la force d'un coup de bélier.

Les chasseurs étaient là.

Et cette fois, ils n'étaient pas venus pour parler.

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