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Linshen
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Chapitre 1

La dernière chose dont elle se souvenait, c’était un flash aveuglant ses yeux.

Tout était flou dans son esprit. Elle se souvenait d’être à une soirée, sa soirée. Elle s’amusait avec ses amis et avait sûrement bu quelques verres d’alcool. Elle avait la tête qui tournait. Puis, d’un seul coup, le trou noir. Elle avait vaguement le souvenir d’un homme apparaissant devant ses yeux, puis elle avait disparu.

Lorsqu’elle reprit conscience, ce fut avec la lourdeur d’un rêve éveillé. Elle se redressa lentement, les muscles endoloris, et observa les alentours. Elle avait l’impression de se trouver dans une grotte. Les parois étaient humides et froides.

L’air était chargé d’humidité, une odeur de terre et de mousse l’enveloppait. Le silence était pesant, seulement interrompu par le bruit lointain de gouttes d’eau qui tombaient.

Soudain, une silhouette venant de l’extérieur se dirigea vers elle. Effrayée, elle recula instinctivement, jusqu’à heurter le mur au fond. Son cœur battait à tout rompre. Elle avait peur. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait là, ni où elle était et encore moins qui était cet individu suspect.

— Tu n’as pas à avoir peur de moi, dit la silhouette d’une voix grave et sèche.

Il s’avança, révélant un visage anguleux, à l’expression fermée. Il s’accroupit à sa hauteur, tendant un tas de vêtements.

— Tiens, mets ça. Tu passeras un peu moins inaperçue qu’avec cette robe.

Il jeta un regard appuyé à la longue robe qu’elle portait. Un vêtement de fête, élégant, noir pailleté, bien trop voyant dans cet environnement de pierre et d’ombre. Kaylee rejeta les vêtements avec méfiance, les yeux plissés.

— Qui es-tu ?! Où suis-je ?! Qu’est-ce que je fais là ?! Où sont passés tous mes amis ?! hurla-t-elle, la voix tremblante.

— Calme-toi, s’il te plaît. On pourrait nous entendre, répondit-il, posant une main sur sa bouche pour étouffer ses cris.

Elle repoussa sa main violemment, lui lançant un regard noir. Tout en lui hurlait de fuir. Son apparence la dérangeait : un pantalon noir usé, un débardeur marron déchiré par endroits. Changer de vêtement, ça lui arrivait ?

Et cette phrase : « Calme-toi. » La réplique parfaite du ravisseur dans tous les films d’horreur.

Son visage restait impassible, froid. Il ne traduisait aucune émotion et elle ne l’avait pas vu sourire une seule fois. Ses cheveux châtains, en bataille, lui tombaient jusqu’à la nuque. Un aspect négligé, presque sauvage, mais il y avait dans son regard une étrange profondeur, à la fois mystérieuse et étrangement attirante.

— Évite d’élever la voix comme ça à l’avenir, sauf si tu tiens à mourir dès ton arrivée, ajouta-t-il, la voix ferme, faisant sortir de ses pensées Kaylee.

Mourir ? Elle fronça les sourcils, la panique redoublant. L’avait-il droguée ? Kidnappée ? Pourquoi ? Et comment ?

— Ce n’est pas de moi dont tu devrais avoir peur. Je comprends ta méfiance, mais je ne te veux aucun mal, dit-il d’un ton calme mais las.

— Bien sûr ! C’est toujours ce que disent les mauvaises personnes. Je sais ce que tu as fait pour m’emmener ici. Je ne te suivrai pas. Tu me prends pour une idiote ?

Il serra les poings, un éclair de frustration traversant enfin son masque.

— Je n’ai pas l’intention de te faire quoi que ce soit sérieusement. Et je n’ai pas envie de te porter tout au long du trajet, soupira-t-il. Mets ces vêtements, s’il te plaît. Nous n’avons pas beaucoup de temps.

Il laissa le tas d’habits au sol, se releva et tourna le dos.

Un silence tendu s’installa. Kaylee baissa les yeux. Un pantalon noir taille haute, un chemisier blanc froissé, des bottes noires. Rien d’extraordinaire, mais au moins, ça couvrait mieux sa peau exposée. Elle se leva péniblement, les jambes tremblantes. Ses muscles protestaient à chaque mouvement.

Il restait dos à elle, immobile. À cette distance, elle aurait pu tenter de le frapper et s’enfuir. Pourtant, il ne semblait pas s’en soucier. S’il avait l’intention de lui faire du mal, il l’aurait fait bien avant, se disait-elle.

« Peut-être suis-je dans un mauvais rêve », tentait-elle de se convaincre.

Elle enfila les vêtements en silence. Ils étaient légèrement trop grands, mais feraient l’affaire. L’homme lui tendit ensuite une cape marron, à capuche.

Quand elle fut prête, il se retourna, la détailla rapidement.

— Il faut la brûler, la robe, il ne doit y avoir aucune trace de toi, sinon ils te retrouveront.

Ils ? Qui ils ? Et non ! Cette robe m’a coûté toutes mes économies ! protesta-t-elle.

Mais il ne répondit pas. Il arracha le vêtement de ses mains et, à l’aide d’une torche, y mit le feu. Les flammes léchèrent le tissu en quelques secondes, réduisant à néant la robe lui ayant coûté toutes ses économies.

Kaylee resta figée, les poings serrés, regardant sa robe se transformer en cendres. Puis, l’homme se dirigea vers la sortie.

— Dépêche-toi. On n’a pas toute la journée.

— J’arrive… murmura-t-elle.

Que pouvait-elle faire d’autre si ce n’est de le suivre ? Si elle voulait en savoir davantage, comprendre dans quel endroit elle était, elle n’avait pas le choix. 

Alors qu'elle suivait... elle ne savait toujours pas son nom, l’homme devant elle, elle trébucha sur une pierre, à peine visible dans la pénombre. Un juron s’échappa de ses lèvres, et dans un sursaut, une plante lui chatouilla la cheville.

— C’est quoi ce truc ?! hurla-t-elle, déstabilisée.

— De l’alpine. La voix de l’homme resta calme et impassible, sans même qu’il daigne se retourner. C’est une plante qui pousse sur les parois rocheuses. Relève-toi, ça ne te fera rien.

Ce nom ne lui disait absolument rien. Ça n’existait pas l’alpine, où avait-elle atterri ?

Elle se décala, écartant la plante de son chemin, et se releva. Elle poussait à même la pierre et possédait comme de longues tiges violettes - elle distinguait également un dégradé de bleu vers la roche - qui virevoltaient doucement.

— Et sinon, commença-t-elle, est-ce que je pourrais au moins avoir ton nom ?

— Hayden.

Sa réponse était sèche et laconique. Il ne prit même pas la peine de se retourner. « Arrogant va », pensa Kaylee.

Elle l’observa en silence. De dos, il avait la silhouette d’un homme imposant. Ses larges épaules et sa musculature, bien qu’invisibles sous sa tenue, laissaient transparaître une puissance presque palpable. Un soupir échappa à la jeune femme, mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une étrange fascination.

Lorsqu’ils franchirent enfin le seuil de la forêt, un émerveillement profond l’envahit. Le paysage devant elle semblait tout droit sorti d’un autre monde. Ses yeux s’écarquillèrent, éblouis par la beauté de ce lieu inconnu. Elle se tourna dans tous les sens, cherchant à saisir chaque détail.

La mousse recouvrait presque toute la grotte, formant un tapis verdoyant. Des plantes qu’elle n’avait jamais vues s’entrelacaient, formant une palette de couleurs éclatantes. Les arbres, gigantesques, semblaient pouvoir toucher le ciel. Parmi eux, des fleurs multicolores, inconnues à ses yeux, ajoutaient une touche magique à l’ensemble.

— Peux-tu arrêter de te tourner dans tous les sens et avancer ? La voix de Hayden brisa soudain ses pensées. On n’a pas toute la journée.

Elle soupira, agacée par l'impolitesse de l’homme, et le rattrapa d’un pas décidé.

— Sinon, être aimable, ça t’arrive ? lança-t-elle, un brin sarcastique.

Il se retourna, croisant son regard sans ciller.

— Ça m’arrive en effet, répliqua-t-il froidement. Avec mon entourage. Toi, en l’occurrence, tu es une inconnue qui ne suit pas quand on lui dit d’avancer.

Elle s’arrêta nette. Mais pour qui se prenait-il ? Cet homme a débarqué pendant sa fête, ce que supposait Kaylee, pour l’enlever et l’emmener sur une planète inconnue, et il osait dire qu’elle n’avançait pas à son rythme ? 

— Je peux savoir ce que tu es en train de faire là ?

— Je m’arrête, comme tu peux le constater, répondit-elle, implacable. Je ne ferai pas un pas de plus tant que tu ne me diras pas où je suis et pourquoi je suis là.

Un soupir s’échappa d’entre ses lèvres, qu’il tenta de masquer. Il marmonna quelque chose qu’elle n’arriva pas à saisir, mais elle entendit ensuite : « Pourquoi est-ce que c’est moi qui ai dû la chercher ? »

— Tu le sauras quand on arrivera, dit-il enfin, d’une voix calme mais pressante. C’est pour ça qu’il ne faut pas traîner. Tu t’es mise à bouger lors de la téléportation, et ne pouvant pas te lâcher, ça nous a téléportés dans cette forêt. Nous ne sommes pas très loin, mais la nuit va tomber. Alors maintenant, dépêche-toi.

Téléporter ? Elle avait bien entendu, il avait bien dit téléporter ? Elle devait être en train de rêver. Sa soirée d’anniversaire avait dû être intense, elle avait sûrement bu un peu trop et elle devait nager en plein délire. Ça ne pouvait être que ça. Elle ne voyait pas d’autres explications logiques à cette situation insensée. 

Alors qu’ils avançaient en silence, un cri déchira soudain l’air. Son cœur rata un battement, et elle laissa échapper un cri de surprise.

— C’était juste un animal, soupira Hayden, sans se départir de son calme.

Un animal ? Comment un simple animal pouvait-il émettre un tel cri ? Elle était sur le point de poser la question quand ils tombèrent face à face avec la créature en question. Un être colossal, qui dépassait les deux mètres de hauteur. Un animal étrange, mi-vache, mi-elle ne savait quoi d’autre, couvert de champignons et d’écailles rouges qui semblaient briller. L’animal s’occupait tendrement de ses enfants.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-elle, son esprit perturbé par cette apparition.

— Un paffle. Hayden haussait les épaules, comme si cela n’avait rien de surprenant. Ils ne font pas tous cette taille, si ça peut te rassurer. Celui-ci a abusé du srania et a triplé de volume. Tu viens ?

Une pluie de nouveaux mots envahit l’esprit de la jeune femme. Srania, encore un terme qu’elle ne comprenait pas. Le srania, lui a expliqué Hayden, était un champignon plat et rouge, aux propriétés particulières liées à la croissance. Elle fronça les sourcils, mais ne dit rien, trop perdue dans ce flot d’étrangetés.

Ils continuèrent leur chemin, s’arrêtant enfin au bord d’un fleuve. Hayden en profita pour remplir une gourde. Elle trouva ce geste étrange. Ne pouvait-il pas attendre et acheter de l’eau dans un magasin ? 

Alors qu’il terminait de remplir sa bouteille, des dizaines d’oiseaux se mettaient à voler hors de la forêt. Dans les films, cela n’augurait jamais rien de positif. Il devait y avoir un danger tout proche.

— Qu’est-ce qui se passe ? osa-t-elle demander, sa voix tremblante.

Hayden lui fit signe de se taire d’un geste net.

— Nous devons nous dépêcher. Mets ta capuche et avance prudemment.

Les battements de son cœur s’accélérèrent. La peur commençait à l’envahir. Elle apercevait au loin des collines, des arbres plus grands qu’ici et plus important, des maisons. Ils arrivaient probablement à destination.

Elle lut sur un panneau : Silva.

— C’est le nom de ce village, informa Hayden, sans même s’arrêter.

Ils suivirent un sentier principal qui traversait le village. Elle observa les maisons, petites et simples, construites sur de petites collines, leurs toits arrondis en chaume. Elle se fit bousculer par un groupe d’enfants qui s’excusèrent aussitôt.

Le sentier montait de plus en plus. Le bruit des cascades au loin se faisait entendre, apaisant l’atmosphère. C’était un lieu paisible, presque irréel, qui semblait tout droit sorti d’un conte.

Ils arrivèrent devant une maison en bois, située plus haut, parmi les arbres. La structure, ancienne mais solide, reposait sur des troncs massifs, qui s’élevaient majestueusement de chaque côté. Un petit escalier en colimaçon menait à la porte. Ils montèrent, et entrèrent dans une grande pièce chaleureuse.

Les murs étaient recouverts de tapisseries aux motifs détaillés, représentant des scènes naturelles et des créatures fantastiques. Des étagères en bois massif, remplies de livres anciens et d’objets étranges bordaient les murs. Au centre de la pièce, divers fauteuils et canapés, recouverts de tissus aux couleurs chaudes et variées étaient présents. Plus loin, une grande table en bois, entourée de chaises dépareillées, occupait un coin de la pièce.

L’air était imprégné d’une senteur de bois, d’herbes séchées et de cire fondue. Un feu crépitait dans la cheminée de pierre.

— Hayden ! s’exclama une voix féminine.

Elle s’approcha, une silhouette élancée, ses longs cheveux noirs encadrant son visage pâle. Ses yeux noisette se posèrent sur Kaylee avec une intensité déconcertante.

— C’est elle ? demanda-t-elle, un brin de curiosité dans la voix.

Hayden hocha la tête, son expression se durcissant légèrement. Un éclat d’inquiétude transparaissait, furtif, avant qu’il ne parle.

— Malheureusement, nous ne pouvons pas nous attarder ici. Sa voix devenait plus grave. Il va falloir partir.

— Vous avez été suivis ? demanda la femme, un ton d’anxiété dans la voix.

Hayden acquiesça, et Kaylee comprit alors que le bruit qu’ils avaient entendu avant d’arriver à Silva était bel et bien un signe de danger. Il prononça un mot étrange : « neex », et elle s’empressa de le questionner à ce sujet.

— Les neex sont des créatures malfaisantes qui obéissent aux ordres de quelqu’un. S’ils nous ont suivis, c’est pour toi Kaylee, expliqua-t-il, son regard s’assombrissant.

Kaylee demeura figée. Comment connaissait-il son prénom ? Elle ne se souvenait pas le lui avoir dit. Depuis son arrivée, tout semblait étrange et incompréhensible. Cependant, son attention se portait sur la fin de sa phrase. Ils étaient là pour elle ? Pourquoi ?

Elle ouvrait déjà la bouche pour poser la question lorsqu’un bruit assourdissant résonna dans toute la maison : la porte d’entrée venait de claquer violemment contre le mur.

— Les gars, il faut bouger ! Les drurs sont là ! hurla une voix venue de l’entrée.

Hayden ne perdit pas une seconde. Il attrapa Kaylee par le bras et l’entraîna vers l’entrée, dont la porte, désormais arrachée, pendait en morceaux. Ils descendirent l’escalier en colimaçon à toute vitesse et débouchèrent sur le village.

Le chaos régnait. Des monstres, ces fameux drurs, déferlaient en masse, envahissant chaque recoin, saccageant les habitations. Ils fouillaient dans les maisons à sa recherche, renversant tout sur leur passage, et finissaient par tuer les villageois lorsqu’ils ne trouvaient pas ce qu’ils cherchaient. Sans hésitation. Sans pitié. C’était absolument abominable.

La fille aux cheveux de jais surgit, suivie de deux autres jeunes, une autre fille et un garçon. Ensemble, ils se jetèrent dans la mêlée. Aux côtés d’Hayden, ils affrontèrent les drurs avec une coordination impressionnante, tranchant, esquivant, frappant avec une précision meurtrière.

Kaylee, terrifiée, se réfugia derrière un arbre à l’écart. Ses jambes tremblaient de manière incontrôlable. Son cœur tambourinait contre sa poitrine comme s’il cherchait à s’enfuir. Elle n’arrivait plus à penser. Tout ce qu’elle parvenait à faire, c’était répéter intérieurement, inlassablement : C’est un cauchemar. C’est un cauchemar. C’est un cauchemar.

— Nous devons partir ! lança Hayden, apparaissant soudain à ses côtés, le souffle court, le visage tendu par l’urgence. Dépêche-toi !

— Et les autres ? On les laisse ? Ils vont se faire tuer ! paniqua-t-elle, la voix brisée.

Il ne répondit pas, se contentant de serrer plus fort son bras. Il la tira avec lui en direction de la sortie du village, balayant les créatures sur leur passage de sa lame affûtée. Les corps des drurs s’effondraient dans un bruit sourd.

L’un d’eux poussa un cri aigu en l’apercevant. L’instant suivant, sa tête roulait au sol, mais l’alerte avait été donnée.

— Il a averti les autres de ta présence. Il faut se dépêcher, pressa Hayden, les mâchoires crispées.

Les trois autres vinrent les couvrir, éliminant les ennemis qui tentaient de leur barrer la route. Leur intervention permit à Kaylee et Hayden de s’enfoncer dans la forêt. Ils coururent longtemps, évitant branches, ronces et racines. Kaylee faillit trébucher plusieurs fois, son souffle se faisait court.

Elle s’arrêta enfin, les jambes fléchissantes, à bout de forces.

— Tout va bien ? demanda Hayden en se tournant vers elle.

— Évidemment que non ! s’écria-t-elle. Je viens de manquer de me faire tuer ! C’est quoi ce bordel ?!

Elle laissa échapper un flot de jurons, haletante, le regard embué. Son corps tout entier était secoué de frissons. 

Hayden sembla hésiter, puis baissa les yeux.

— Je suis désolé, Kaylee.

Elle voulut répondre par une remarque cinglante, mais s’abstint. Hayden lui présentait ses excuses et pour une fois, il semblait sincère.

— Et où allons-nous maintenant ? Que vont devenir les autres ? demanda-t-elle d’une voix plus faible. Elle ne pouvait accepter l’idée qu’ils aient été laissés à leur sort.

— Rejoindre le reste du groupe. Nous avons une planque un peu plus au sud. C’est à quelques heures de marche.

Sans attendre, il la guida à travers les arbres jusqu’à une cavité dissimulée par des lianes vert émeraude, suspendues comme un rideau naturel. À l’intérieur, la grotte était étroite mais suffisamment profonde pour les abriter.

Hayden s’éloigna un moment pour ramasser du bois. Lorsqu’il revint, il alluma un petit feu, dont les flammes réchauffèrent peu à peu l’air humide et glacé. Kaylee s’approcha, tendant ses mains vers la chaleur.

— Nous partirons à l’aube, déclara-t-il d’une voix basse.

Elle ne répondit pas. Elle se coucha près du feu, les yeux fixés sur le plafond sombre de la grotte. Elle ferma les paupières avec force et pria, une dernière fois, de se réveiller dans son lit. Chez elle. Là où le monde avait encore un sens.

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7 Comments

15 days
Sympa ce début ! J'aime beaucoup ces histoires où on est transporté dans un autre monde !
Je me serais peut-être attendu à plus d'éléments étranges sans forcément avoir le nom où la définition pour vraiment se sentir dans un mieu dont on ignore tout 😁
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15 days
mercii beaucoup !! plus d'éléments c'est-à-dire ? (bon dans les prochains chapitres il y en aura peut-être après je sais pas trop, je ne m'en rends peut-être pas assez compte en étant dedans)
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15 days
mercii beaucoup !! plus d'éléments c'est-à-dire ? ...
Dans le genre des arbres ou des animaux, plusieurs éléments différents de chez nous mais sans qu'elle ait le temps de demander ce que c'est. Histoire de donner une impression d'étrangeté et nous mettre dans la peau de Kaylee 🤔
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15 days
Dans le genre des arbres ou des animaux, plusieurs...
ah bah justement il y en a plus dans les prochains chapitres ! après ça va s'étoffer car on rentrera plus dans l'action mais voilà :)
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15 days
ah bah justement il y en a plus dans les prochains...
Ah ! Je le verrai en temps voulu alors ! 😁
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1 month
Ça commence fort dis donc ! J’aime beaucoup ce début qui nous embarque. Comme ton héroïne, on passe d’un univers connu et qu’on maîtrise, à un monde totalement surprenant, dont on ne sait rien. Mais on sent, en tant que lecteur, qu’il y a de la maîtrise. L’univers est développé et paraît crédible au premier abord, à voir comment ça évolue. Un bon début, qui met en haleine pour la suite :)
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1 month
Merci infiniment ! ça me fait extrêmement plaisir de lire ça (tu es vraiment le premier commentaire que j'ai eu et ça me touche profondément). J'espère que la suite te plaira autant et que tu aimeras cette histoire comme moi je l'aime :)
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