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Lunamariposa
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Chapitre 7

TW - Agression sexuelle 

Des mains se posent sur moi, et tout ce qui m'entoure s'évanouit. Je me sens enfermé dans une bulle noire, à peine capable de discerner les silhouettes des hommes en face de moi. Mon souffle est erratique, et la peur de l'inconnu m'envahit. Tout ce que je voulais, c'était mettre fin à ma vie, sans que rien ne vienne s'ajouter, mais je suis paralysé. Un vide m'envahit, un vide total, et pourtant, j'ai l'impression que je pourrais exploser d'un moment à l'autre si ces mains ne me lâchent pas.

C'est un cauchemar... Oui, ça ne peut être que ça. Je suis encore pris au piège de ce foutu cauchemar, bien que tout semble si réaliste. J'essaie désespérément de me réveiller, mes yeux clignotent alors que je tente de repousser ces mains, mes paupières lourdes se posent sur ce qu'ils portent. Je discerne du noir et un peu de rouge, une bandelette rouge sur leurs hauts, mais je ne parviens pas à lire ce qui est inscrit. Mes doigts se posent sur la surface froide sur laquelle je suis allongé, sans doute du métal. Je respire profondément, je lutte pour rester éveillé, car je ne me sens pas en sécurité. Cependant, à ce moment précis, je souhaiterais m'endormir pour toujours. Sauf que cette fois, ce n'est pas de ma volonté, tout comme la piqûre que je ressens dans mon bras, qui m'assaille de fatigue et d'abattement. En quelques minutes, je perds toute sensation dans mes membres, ne ressentant plus rien sauf une confusion grandissante.

- Elle voulait sans doute en finir, donnons-lui une autre raison de le faire. Puis de toute façon, elle est trop défoncée, elle ne s'en souviendra pas.

- Si tu le dis. Mais je rentre le premier, hors de question que je passe après vous.

- Ouais, si tu veux, peu importe, mais faites vite. L'hôpital va se demander pourquoi ça prend autant de temps, réplique un troisième homme.

Mon esprit est apaisé, je me sens plongé dans un autre monde, un monde inaccessible. Lorsque mes yeux se rouvrent, je sens que l'on me déshabille, mais mes paupières ne peuvent s'entrouvrir que très peu, comme si une lumière éblouissante m'aveuglait. Je ne résiste pas, car je suis incapable de le faire. Je ne sais pas ce qu'il vas se passer mais je ne veux pas que l'on voie mes cicatrices sur mon corps et sur mon bras, je ne veux pas que l'on voie à quel point je suis grosse et pathétique, je ne veux rien de tout ça. Alors que je me retrouve nu et à la merci de ceux qui me regardent, je me sens tout à coup mal à l'aise, j'inspire, j'expire pour calmer ma respiration.

Je remercie en silence la providence de la présence d'un sous-vêtement, un modeste rempart contre l'exposition totale de mon corps marqué par les cicatrices et la douleur. Je ne souhaite pas qu'ils voient ces preuves visibles de ma souffrance, ni ne veulent-ils découvrir à quel point je me déteste. Alors que je suis complètement à leur merci, un sentiment de gêne m'envahit, et je m'efforce de maintenir une certaine maîtrise sur ma respiration.

Je ne peux m'empêcher de me poser la question : pourquoi suis-je ici ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cette situation insoutenable ? Mes pensées s'égarent dans un tourbillon de confusion, entravées par l'influence des substances inconnues qui errent dans mon système.

- Ça vas être plus facile que je ne le pensait, elle a dût davantage se droguer que ce à quoi on s'attendait.

« Elle » ? Parlent t'ils de moi ? Je me drogué pour être dans cette situation ?

Est-ce de moi qu'ils parlent ? Ai-je consommé des substances pour me retrouver dans cette situation ? Les questions se bousculent dans mon esprit déjà embrouillé. Soudain, la main d'un des individus glisse dans ma culotte, provoquant un réflexe involontaire de mon bassin, accompagné d'un soupir de malaise. Je ressens une sensation inconnue et désagréable qui me submerge alors qu'un doigt s'introduit en moi, commençant à bouger lentement. La douleur, le doute, la peur, tout se mêle en une cacophonie d'émotions. J'essaie de parler, de mettre un terme à cette intrusion.

- S..st..stop..

Mais rien ne s'arrêta, alors j'ai l'impression de ne pas avoir parler. Je le laisse faire, je ne lui ais pas demandé de m'arrêter, alors c'est normal qu'ils continuent. Tout à fait normal. C'est de ma faute. Alors je retente.

-S..st..stop... !

Et la, au vu de l'effort que ça m'avait procuré, je suis sûre d'avoir parlé. Mais ça continuas et un deuxième doigt entra en moi, j'avais du mal à tenir le coup, je sentais une douleur parcourir ma partie intime alors que je me forçais à voir bouger. Ça duras plusieurs minutes avant qu'enfin il ne retire ses doigts de moi, je soupire longuement en espérant que tout cela soit finit. Mais cette pensées prit vite fin. On veut me détruire c'est ce à quoi ils pensaient en faisant ça provoquant une douleur lancinante et me faisant craindre une déchirure imminente. La torture persiste, et je lutte pour garder le contrôle, mes pensées tourbillonnant dans un état de désorientation totale.

- Vous pensez qu'on la dé-vierge ?

- Elle est tellement serrer tu vois, ça ne m'étonnerais même pas.

- Bon, vous voulez un café ou quoi ? Dépêchez vous !

- Eh, c'est bon ! On as le droit de profiter !

Un des hommes ricana.

-Tu t'amuses ? Tu ne fais pas déjà assez mouiller ta femme ?

Et il éclata de rire, avec un autre. Lui qui s'était fait moqué ne répliqua pas.

Je ne savais pas ce qu'il allait se passer, mais une chose est sûr, rien n'allait s'arrêter tant qu'il n'aurons pas finit ce qu'ils veulent faire. Mais que veulent-ils faire ? Telle est la question. Mais je me sens stupide car je n'arrive pas à réfléchir.

Stupide.

Stupide.

Stupide.

Mais est-ce que je vais répéter leur touchés sur ma peau ? Bien sur que non. J'étais entièrement seule et je n'avais personne à qui me confier, c'est ça le pire dans tout ça, même dans ce genre de situation je n'ai personne.

Stupide, stupide, stupide

Je me le répète intérieurement, me blâmant pour les choix qui m'ont conduit à ce point de non-retour. Je souhaite effacer le passé, trouver du réconfort dans un futur épargné par mes circonstances actuelles.

À chaque contact, à chaque violation de mon corps, je prends conscience de ma vulnérabilité et de l'isolement profond qui me submerge. Je désire ardemment un sauveur, un ange gardien qui me libérerait de cette abyssale détresse. Mais mes supplications et mes prières se perdent dans le froid et l'indifférence de l'obscurité qui m'entoure.

Les minutes se transforment en heures, et je perds toute notion du temps et de l'espace. Mon monde se réduit à une scène grotesque de douleur et de dégradation, et je dois faire face au poids insupportable de ma souffrance.

Les voix des hommes résonnent toujours autour de moi, leurs rires cruels tranchant avec mes cris silencieux. Leurs paroles, empreintes d'un plaisir sadique, me brûlent l'âme, laissant des cicatrices qui ne se refermeront peut-être jamais. Dans ma conscience fragmentée, je me demande s'il existe une once de justice en ce monde, une force capable de réparer les morceaux brisés de mon être.

Je ne suis plus qu'une ombre de la personne que j'étais autrefois, une coquille vide remplie de douleur et de honte.

Tout à coup, une douleur atroce déchire mon corps, une sensation indescriptible, la certitude indéniable d'une intrusion violente. C'est comme si une arme de destruction avait pénétré en moi, fracassant mon intégrité, mon innocence, tout ce que j'étais. Un cri de souffrance s'échappe de mes lèvres, mais une main se referme impitoyablement sur ma bouche pour me faire taire, m'empêchant de donner libre cours à l'agonie qui m'envahit.

À cet instant précis, tout bascule irrévocablement.

Je réalise qu'il n'y aura pas de retour en arrière, que ma vie telle que je la connaissais est anéantie. On m'a volé ma virginité, on m'a volé mon avenir, on m'a volé l'espoir de me reconstruire. Tout cela à cause de cet acte impardonnable. Malgré l'état de confusion dans lequel je me trouve, malgré la substance que la seringue a injectées dans mon corps, je saisis la cruauté de la réalité. Je reconnais l'horreur de l'instant, et je ne souhaite cette expérience traumatisante à personne. Ma vie est détruite en cet instant précis. Je ne pourrai jamais avoir une première fois digne de ce nom.

Dès maintenant, la peur sera ma compagne constante, une ombre menaçante à chaque geste tendre d'un homme. Je n'attribue pas cette méfiance à tous, mais c'est ma chair, mon corps qui réagira ainsi. Je craindrai chaque contact, chaque étreinte, chaque baiser. Les gestes d'affection qui étaient autrefois empreints de douceur deviendront des lames acérées, prêtes à me blesser. Ma capacité à m'ouvrir à quelqu'un, à me confier, à aimer, est maintenant entachée d'une méfiance profonde, presque insurmontable.

Chaque coup, chaque mouvement en moi est comme un coup de poignard en plein cœur, une douleur qui s'infiltre jusqu'au plus profond de mon être. Mes cris intérieurs résonnent en écho avec chaque pulsation de cette douleur insupportable. L'agression persiste, une torture qui semble ne jamais devoir prendre fin, une souffrance physique et émotionnelle qui laisse des cicatrices indélébiles. Mon corps n'est plus le mien, il a été envahi, dépossédé, violé.

Les larmes s'écoulent silencieusement de mes yeux clos, une pluie salée qui s'écrase sur les ruines de mon âme meurtrier. Je lutte pour respirer, pour rester consciente, pour ne pas sombrer complètement dans l'abîme. Les souvenirs de ma vie d'avant s'estompent, tandis que l'horreur du présent prend le dessus. Je ne peux que supplier, à l'intérieur de moi-même, pour que cette torture cesse enfin, que l'aube se lève sur un nouveau jour, sur une lueur d'espoir, sur la possibilité de guérison. Mais pour l'instant, je suis prisonnière de l'obscurité, une victime impuissante, un témoin silencieux de ma propre destruction.

Les larmes coulent à flot, mélange de haine de soi et d'impuissance, une douleur qui déborde de mes yeux clos. Je me sens brisée, déchirée, profanée, réduite à une coquille vide de ce que j'étais.

Mon corps est lourd, inerte, incapable de bouger. Je sombre lentement dans l'inconscience, sans savoir ce qui va m'arriver une fois que le néant m'aura engloutie. Mon esprit vacille, se perd dans un labyrinthe de ténèbres, jusqu'à ce que finalement, je m'abandonne à l'obscurité.

Je me réveille dans un sursaut brutal, le souffle court et les cheveux plaqués contre mon visage humide de larmes. La réalité m'envahit violemment, me privant de tout répit. L'horreur de la situation éclate dans toute sa cruauté. Mes larmes continuent de couler, tandis que ma respiration haletante peine à retrouver un rythme régulier. J'aimerais croire que tout ceci n'est qu'un cauchemar, un simple produit de mon imagination, mais chaque détail, chaque sensation, est bien trop réel.

La panique s'empare de moi, une crise d'angoisse que je n'avais jamais expérimentée auparavant. Je reconnais les signes, car j'avais, un jour, recherché ces symptômes. Les frissons incontrôlables qui agitent mon corps, la sensation d'étouffement qui m'étreint, les sueurs qui perlent sur mon front, les tremblements de mes membres, les picotements qui se répandent dans ma peau, et ce sentiment inéluctable de chute imminente, je les vis tous intensément. La douleur me serre le ventre, et une nausée lancinante m'envahit. Si je ne quitte pas cette chambre immédiatement, je vais mourir.

Je me précipite vers la porte, ma main agrippant la poignée avec fébrilité, prête à m'échapper de ce lieu cauchemardesque. Cependant, un obstacle inattendu bloque mon élan : la porte est verrouillée de l'extérieur. Un sentiment d'horreur m'envahit alors que je réalise que ma mère m'a enfermée ici, dans cette pièce sombre et oppressante. La panique atteint son paroxysme, et je suis convaincue que ma fin est imminente.

Dans un geste désespéré, je frappe frénétiquement à la porte, avec une force presque animale. Mes larmes continuent de couler, inarrêtables, mes sanglots sont incontrôlables. Le bruit de mes poings frappant la porte est assourdissant, comme un écho de ma détresse. Ma mère est réveillée par ce tumulte, et sa voix, agacée, résonne dans l'obscurité.

- Qui est-ce ? Qu'est-ce qu'il se passe ?!

Maman, je t'en supplie, ouvre la porte, pensais-je. La sensation d'étouffement est de plus en plus oppressante, et sans réfléchir, je murmure rapidement, presque en implorant :

- Ouvre la porte s'il te plaît ! J'ai envie de vomir, maman !

Les minutes semblent s'étirer comme des heures avant qu'elle ne daigne enfin ouvrir la porte. Dans un élan, je la dépasse précipitamment pour me rendre aux toilettes, l'estomac au bord de l'implosion. Les nausées me submergent, et je m'efforce de me vider, tout comme ils l'ont fait en moi... Putain, je pense, mes règles... J'ai besoin d'avoir mes règles. Il est hors de question que je sois enceinte. Mes pensées tournent en boucle, anxiogènes. La panique menace de me submerger, mais après un moment de réflexion angoissé, un soupir de soulagement m'échappe. Mes règles sont arrivées il y a quelques jours. Je ne suis pas enceinte, et un immense poids s'envole de mes épaules.

Je vide mes entrailles dans la cuvette des toilettes, laissant les vomissements m'apaiser autant que possible. Ma mère, elle, a regagné son lit sans un mot, sans demander comment je vais. Elle n'a jamais réellement pris soin de moi, et pour une fois, cela ne me dérange pas. Je sais exactement les paroles qu'elle aurait pu prononcer pendant que je vomissais, un sarcasme mordant qui résonne dans ma tête : "Ça fait maigrir. Tu as baisé avec quelqu'un ?"

Je me sens vidée, dévastée, souillée. Même une douche ne pourra plus jamais me rendre propre, mais en cet instant, j'en ai désespérément besoin. Cependant, je ne peux pas prendre cette douche, sinon ma mère s'interrogera sur les raisons de mon besoin soudain de me laver, et si je lui raconte la vérité, elle ne me croira jamais. Alors, je reste assise dans les toilettes, plongée dans l'obscurité, une métaphore vivante de la lumière qui s'est éteinte en moi.

Le lendemain, en retournant au collège, pour des examens de fin d'année, je marche sur du verre. Je n'ai que l'impression d'être une ombre, d'être tout simplement un corps sur patte et qui marche, car il n'a pas le choix. Je n'ai plus l'impression d'être en vie. La nuit dernière, je n'avais pas réussit à me rendormir. La sensation était juste horrible. Je n'arrivais plus à démêler le vrai du faux, mais tout ce que je savais c'est que ça s'était vraiment passé. J'avais été..j'inspire. Je n'arrive plus à le dire, je ne veux pas le dire, ça n'a pas put se passer de cette façon.

Je devais en savoir plus, comment me réparer, comment ne pas souffrir, car je sais que je l'ai mérité. Je l'ai mérité, c'est de ma faute, si je n'aurais pas avalait ces foutus médicaments, je n'aurais pas été..putain.

J'éclate en sanglot sur le chemin me menant à mon collège, les gens me regardent, alors, je m'arrête vite, et je me met vite derrière un arbre, dans une petite forêt à côté de médiathèque de mon collège. J'ai mal, j'ai tellement, tellement mal. Je m'assois, ramenant mes genoux contre moi, et relève ma manche de mon bras de gauche. Et je gratte, je gratte dans l'espoir de me nettoyer, j'ai l'impression d'encore sentir tout. Leurs mains, leurs langues..eux. Pitié..faîtes que ça s'arrête.

J'inspire et j'expire comme je le fais depuis des années, et d'autres sanglots s'ensuivent. J'attrape mon sac et le pose sur mes genoux, le corps tremblant, je sors de la poche de devant, une petite lame de rasoir. Et je commence à me scarifier. Je procède par petites lignes, la où j'arrive à apercevoir le plus de veine. J'ai pas envie de mourir, mais je n'ai pas envie de vivre de cette façon.

Les secondes et les minutes passent, et j'arrive à reprendre un semblant de contrôle. Je me relève rapidement et époussette ma tenue tout en baissant ma manche un mouchoir sur mon bras mutilé. Et je souris, car tant que je peux me lever, c'est que tout vas bien. Je reprends mon chemin en direction du collège, tout en frottant mes yeux. Lorsque je passe la grille, je scotche mes yeux à ma fiche de révision, me mordant ma lèvre inférieure, pour tenter de garder le contrôle de mon esprit. Mes bras me brûlent, mais je me dis que vaut mieux que ça soit physique que mental.

Traversant la cours, je sens des regards posées sur moi, mais je tente de les ignorer, car de toute façon, en ce jour je n'ai pas le temps pour ça. J'ai une épreuve d'histoire-géographie dans deux heures, et je n'ai pas vraiment la tête à réfléchir, mais il le faut bien, je ne veux pas déterminer mon futur sur une épreuve qu'il m'est arrivé, j'ai l'impression d'être dans un film d'horreur et que je me réveillerai d'une seconde à l'autre.

Quand les autres me regardent, je me demande à quoi ils pensent, si j'ai changé, si je suis salle, je ne sais pas quoi penser, mais je sais que cette impression d'être nue ne me quitte pas. J'accélère le pas en direction du CDI. J'espère que la documentaliste sera présente, elle est gentille. Un peu dure parfois, mais elle reste un ange.

Je me souviens, qu'en cinquième j'ai volé un livre Thermae Romae, pour mon cours de latin. Je l'ai tout de suite remis à sa place, l'ayant utilisé uniquement pour l'avoir plus longuement chez moi. C'était une idée stupide. Mais on ne m'as jamais surprise, et ça restera l'un de mes secrets les plus inavouables.

En entrant dans le CDI, je m'installe vers une table, proche des ordinateurs, saluant d'un coup de tête, « la madame du CDI ». Elle me sourit comme à son habitude, je le vois à ses yeux. Et me scrute du regard. Je sais qu'elle me regarde, qu'elle se soucie de moi, et honnêtement, ça fait du bien, j'ai l'impression que c'est elle ma maman. Je détourne le regard et me concentre sur ma fiche de révisions, mes cheveux bruns qui me tombent légèrement sur le visage. Au bout de quelques minutes, je relève la manche de mon haut, et enlève le papier, puis pose mon coude sur la table, tout en révisant, de manière un peu évidente.

Aidez moi. Je vais encore pire qu'avant. Je ne vais pas mourir, mais je veux en parler, je veux vous en parler à vous. S'il vous plaît, venez me voir.

Mais elle ne viendras jamais. Je ne sais pas vraiment si elle l'a remarqué, mais c'est peut-être le cas pour certains de mes camarades. Je soupire légèrement. Pourquoi diable ais-je fais ça.

Partant finalement au bout d'une heure, je décide d'aller marcher un peu, sans que personne ne m'aborde, j'ai envie de parler, que quelqu'un vienne me voir, je me sens tellement, tellement seule. Je m'assois sur l'un des bancs dans la cours, faisant mine de lire ma fiche de révisions, mais je me relève quelques secondes plus tard, je ne veux plus rester en place. Ça me fait penser encore plus, et je ne veux pas penser. Je me remet alors à marcher, l'esprit un peu plus vide, même si je n'ai fait que réviser je doute de mes capacités. Pendant plusieurs secondes, je fixe le parking de mon collège, la où le camion de pompier est venu me chercher quelques mois plus tôt, et je frissonne. Ce collège est devenu l'un des endroits que je détestes le plus dans ce monde. Ils étaient si proches, tellement, tellement proche.

Je ferme les yeux plusieurs secondes, et j'essaie de me souvenir, comme beaucoup de fois durant ces dernières semaines.

J'ai avalé les médicaments le 10 mars, cinq minutes avant la fin de ma récréations, vers 10h10. Le cours se passait bien au début, mais tout à dérapé, je ne sentais plus mon corps, et tout ce que je voulais c'est dormir, et ne plus jamais me réveiller. Je me souviens ensuite, être aller dans la salle de réunion de ma CPE, à la fin du cours, sous demande de ma professeure de mathématique et sous le regard de quelques élèves qui rigolaient. Ensuite, elle m'a demandé ce que j'avais fais..je crois. Et je suis monté dans le camion de pompier. Et après c'est le trou noir. Sauf pour ce qu'il s'est passé dans ce camion, j'ai quelques fragments de souvenirs. Les pompiers, leurs tenues, la porte qui se ferment, moi allongé, bloqué, prise au piège, alors que je voulais juste de l'aide. J'avais tout prémédité depuis un peu moins d'une semaine. Mais eux ? Comptaient-t'ils s'en prendre à quelqu'un ce 10 mars ? Ont-ils déjà agressé une autre fille ? Ou un garçon..j'en ai des frissons.

Je ré-ouvre rapidement les yeux, les larmes présente, et je cours, je me précipite vers les toilettes les plus proches, et je vomis. C'est la deuxième fois en moins de 24 heures que ça m'arrive. D'un côté, heureusement, car je mange beaucoup ces derniers jours, j'ai ce besoin de me remplir.

Une fois vidée, je me cale contre le mur. Je n'ai pas de téléphone, étant donné que c'est interdit, mais j'aimerai tellement aller sur discord, j'aimerais tellement.

J'ai besoin de jouer Hermione, j'ai besoin de me dire que ça vas aller, et que ce que je ressent et normal, mais même sur le serveur discord, personne ne veux jouer avec moi, j'ai l'impression d'être le problème, la fille trop différentes. Le seul point positif dans tout ça, et que je ressens encore, je ne suis pas une poupée totalement brisé incapable de ressentir.

Tout à coup, je pense à ma sœur, si elle a déjà vécut ce que j'ai vécut, et si tout est aussi facile pour elle. Je me le demande tous les jours. Mais encore plus depuis hier. Est-ce qu'elle s'est déjà faîtes couper les ailes comme un papillon ? Est-ce qu'elle se sent aussi salle que moi même après plusieurs douches ?

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Coucou mes ptits papillons,

Voilà, vous connaissez la vérité sur Hope, un des chapitres les plus durs pour moi. J'espère que ce chapitre n'a pas été trop dur pour vous. Je vous embrasse fort, et si vous avez besoin de parler, je suis là.

Victimes, on vous crois. <3

Pour signaler les violences sexuelles faites aux enfants, pour toute situation d'enfant en danger ou pour demander conseil, il faut composer le 119. Le numéro d'appel national de l'enfance en danger est ouvert 24h/24 et 7 jours sur 7.

Numéro d'écoute, d'information et d'orientation pour les femmes : 3919 (appel gratuit).

Je vous aimes, 

Luna Mariposa <3

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