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Chapitre 3 - Elea

Elea et Hélèna profitent du bon temps ensemble en se remémorant de bons souvenirs. Elles se rappellent leurs jeux dans le jardin de sa grand-mère avant que sa mère l’exile du clan. Des souvenirs qui sont parfois amer.

Croyant que sa meilleure amie se prépare à aller se coucher, elle voit cette dernière sortir de sa chambre vêtue d’une aube de cérémonie. Elle ne comprend pas ce qui se passe et se lève en trombe.

         —         Pourquoi es-tu vêtue de la sorte ?

         —         C’est la cérémonie des nouvelles initiées, ce soir. Nous devons tous y aller.

         —         Tous ?

         —         Oui, même toi.

         —         Hmm.

Sans plus attendre Hélèna entraine Elea au dehors en se précipitant dans le champ lunaire. La jeune femme appréhende des nouvelles qui ne la réjouiront pas. Lorsqu’elle devait être initiée sa mère lui a interdit. Depuis ce jour, Elea ressent une profonde haine contre sa mère. Sa grand-mère l’a mise en garde avant de revenir ici.

Les deux jeunes femmes traversent une partie de la forêt afin de se rendre au champ lunaire. Pourquoi l’appelle-t-on ainsi ? Bonne question. Elea ne l’a jamais su. La jeune femme ralenti le pas, tandis que son amie s’empresse de rejoindre les autres sœurs dans les rangs. Elles sont face à face tenant une branche de sorbier dans leurs mains. Les sœurs qui s’apprêtent à être initiées, sont vêtu d’une aube blanche banal, mais leurs têtes sont décorées de fleurs sauvages. Elea croise les bras en s’endossant contre un arbre. Aujourd’hui, elle trouve ces pratiques ridicules. Ses anciennes sœurs chantent un chant païen très connu dans leur milieu. Les sorcières accomplies agitent leurs branches pendant que les nouvelles passent tous devant elles.

Avant que les jeunes femmes deviennent des initiées, lors de leur enfance, elles apprennent : l’art de la guérison, les plantes, des incantations de bases et les cycles lunaires parfait pour apprendre leur vocation. Au contraire de ses sœurs, Elea ne trouva jamais sa véritable vocation. Tout l’attirait : eau, feu, vent, terre. Aujourd’hui, la jeune femme se sent encore plus perdue depuis qu’elle est partie.

Lorsque le chant s’arrête, les initiées baignent leurs pieds dans la rivière afin de se purifier l’âme sous le clair de lune. La prêtresse invoque leurs anciens afin de les guider dans leur cheminement. Ça ne prend pas même pas quinze minutes que tous ont reçus une spécialisation. Tous semblent heureuse, mais devront encore étudiées avant de posséder une maison à elles seules.

Elea les voit s’agenouiller devant sa mère ; chose qui ne se faisait pas auparavant. La jeune femme fronce les sourcils lorsque leurs regards se tournent vers elle. Elea sent que quelque chose va bientôt se passer ou lui déplaire. Ce n’est pas pour rien qu’elle a assisté à la cérémonie. Sa mère lui fait signe d’avancer, mais prend un moment avant de s’avancer.

En scrutant les nouvelles initiées lors de sa marche, la femme aux vêtements de cuir aperçoit les visages des jeunes initiées à peine âgées de dix-huit ans. Oui, il est certain d’être en colère dans quelques minutes.

                     —         Voilà Elea, venue du monde des humains. La présente sa mère.

Les initiées commencent à chuchoter tout bas. Elles ne souviennent donc pas de celle-ci ? La présentation de sa génitrice bien que banal ne lui vaut pas cet accueil. La jeune femme lève alors le menton, fière et bombe un peu le torse. Cette dernière jette un regard aux nouvelles, méprisant sa mère de ne pas lui avoir laisser faire son initiation, comme sa grand-mère le voulait.

Elle se positionne devant sa mère qui ne la calcule même pas. La prêtresse la détourne comme si elle était une vulgaire roche au sol et commence un discours théâtral.

                     —         Mes chères sœurs, l’heure est grave. Le monde surnaturel est en danger. Si vous réunis ce soir, sans banquet d’initiée c’est que je dois impérativement vous parlez. Il y a quelques années, maintenant, le monde dans lequel nous vivons n’est plus. Nous n’arrivons plus à enfanter. Les fausses couches sont nombreuses. Les femmes ne survivent plus. Quelque chose nous empêche de pouvoir engendrer de nouvelles générations. Vous le savez tous, le savoir est acquis par nos aïeuls. Nous apprenons d’eux et vous de nous.

                     —         Pas suffisamment. Je chuchote.

                     —         Je ne t’ai pas permis de parler, la gronde-t-elle.

Elle ne peut s’empêcher de rouler des yeux face à sa remarque. Myriam veut toujours tout contrôler, mais rien n’apprendre. Lorsque la nature reprend ses droits s’est parce qu’un être abandonne les règles établies depuis des millénaires. Or, celle-ci a tendance à l’oublier. La grand-mère l’avait pourtant mise en garde ; chose qu’elle n’a pas écouter. La jeune femme reprend ses esprits, lorsque celle entend les mots :

         —         Elea, filles, monde humain, enfanter.

Elle se secoue la tête en les regardant. Les nouvelles initiées semblent peu enthousiasmées par la nouvelle. Mais de quoi s’agit-il au fait ? Voyant que sa fille ne parle pas, la prêtresse dit :

         —         Et elle n’écoute même pas. Elea, si tu es ici, c’est pour que tu puisses guider les nouvelles initiées dans le monde des humains afin de leur trouver des partenaires.

         —         Pardon ?

         —         Tu as bien entendu.

         —         Je refuse de faire part de ta mission. Je ne suis plus une des vôtres, tu as oublié, maman ?

Certaines des initiées portent leurs mains à leur bouche. Effectivement, on ne souvient pas de Elea. La jeune femme ignore si elle doit être en colère ou seulement soulagée. Héléna la supplie du regard de ne pas faire de drame, mais c’est déjà trop tard; la prêtresse est en colère. Elle lui envoie un éclair qu’Elea repousse à l’aide de ma main. Surprenant, celle-ci n’a pas besoin de formule pour se défendre. Cette dernière a beaucoup appris hors du clan. Les formules ne servent à rien. C’est juste une forme primitive de la magie. Lorsque nous savons en faire grâce à notre esprit, c’est beaucoup plus jouissif parce qu’il vibre dans tout notre être.

Elle m’envoie une œillade que sa progéniture lui retourne. Si celle-ci croit que la jeune femme va entrer dans son jeu après m’avoir évincé de sa maison ; la grande prêtresse peut aller se faire cuire un œuf.

         —         Tu es ma fille, Elea.

         —         Maintenant, je suis ta fille ? Je n’ai plus de mère depuis que tu m’as mise à la porte. Grand-mère avait bien raison. Tu es vraiment égoïste. Il faut toujours être dans tes bonnes grâces sinon on en subit le châtiment. Ce n’est pas comme ça que ça marche. Jamais, tu aurais dû devenir la grande prêtresse et tout le monde le savait. Grand-mère me désignait, pas toi, moi.

Tout le monde retient leur souffle. Une vérité qui a du mal à digérer ; parfait ! Elle se contrefiche des répercussions. Elea veut enfin que la vérité éclate.

         —         Tu es seulement jalouse parce qu’elle a décidé autrement.

Je souris.

         —         Tu crois ! Tu sais quoi ? Elle est heureuse avec son partenaire. Oui, c’est un vampire et alors. Tu ne voulais pas que tout le monde le sache. Elle avait le droit.

         —         Ne la mentionne plus, je t’avertis, Elea.

         —         Sinon quoi ? Tu vas encore m’envoyer une décharge électrique. Montre à tes nouvelles comme tu peux être de mauvaise foi.

Le temps change subitement. L’atmosphère se tend et tout le monde le sent. La jeune femme ignore avec qui sa mère a fait un pacte, mais son élément n’a pas toujours été élémentaire. Grand-mère lui racontait que sa mère parlait aux esprits. Comment a-t-elle reçu se don là ? Aucune idée.

La foudre s’abat à ses pieds en guise d’avertissement. Elea a beau de ne plus faire parti du clan, mais elle est capable de se défendre. La jeune femme sent la couleur de ses yeux changer ; une particularité qu’elle a développé avec grand-mère. Celle-ci vois bien le regard surpris de la prêtresse. Oui, aucune autre sorcière à part la première de tout a pu faire ce tour de passe-passe. Le vent soulève ses cheveux. Son corps se met en lévitation aux yeux de tous. Ses mains s’enflamment. Son cœur bat contre sa poitrine si fort, qu’elle ressent toutes l’énergie de ce qui l’entoure. Aucune pitié, sa mère la désole. Elea n’est pas venue pour montrer de quoi elle est capable, mais cette dernière la pousse à bout. La jeune femme a juste le temps de se déplacer pour ne pas recevoir un éclair. Les sœurs du clan s’éloignent pour se mettre à l’abri.

Elles entament une bataille, mais Elea est plus rapide. La jeune femme n’a pas l’intention de lui faire mal, seulement si elle le lui oblige, cette dernière n’aura pas le choix. Heureusement, c’est sa tante Jasminda qui interrompre leur dispute. Elle la force à redescendre en utilisant son élément qui est le vent. Elea ne lui résiste pas. Elle toujours fait preuve de respect envers ma tante ; en fait plus que ma mère.

Celle-ci en colère s’apprête à frapper sa soeur avec un éclair, mais Jasminda lui coupe l’air des poumons bien avant que sa sœur fasse quelque chose. Les yeux blancs, elle s’avance en lui disant :

         —         Ça suffit ! J’en ai marre de vos querelles continuelles. Je t’ai toujours supporté, ma sœur. Mais envoyer ta propre fille dans le monde des humains par pure jalousie, c’était bas. Tu n’avais pas le droit de lui faire ça.

Ensuite, la prêtresse tousse en reprenant son air. Elle regarde sa sœur de travers, cherchant sûrement à lui administrer une punition. Se massant la gorge, elle lui hurle :

         —         Pour qui te prends-tu ?

         —         Pour la gardienne de notre monde et du savoir. Tu es peut-être la prêtresse, mais tu n’as aucune autorité sur moi et ça tu le sais. Je ne suis pas comme les autres sœurs.

         —         Tu le paieras, j’en donne ma parole.

En colère, la prêtresse retourne au village et Elea reste plantée là dans le champ lunaire. Sa tante tourne sa tête vers elle en soupirant. La jeune femme hausse les épaules en souriant en coin. Que doit-elle faire d’autres ? Tante Jasminda s’avance vers sa nièce en ouvrant ses bras et la prend dans ses bras. Une partie d’elle trouve ça chaleureux, comme si Elea revenait à la maison, mais cette dernière sait qu’elle n’y a plus ma place. Elle recule en déposant un baiser sur le haut de ma tête.

         —         Je suis heureuse de te revoir, Elea.

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