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Chapitre 2

Tourner en rond dans la pièce ne permettait pas à Numa de se calmer. Si en présence de son frère, il avait préféré jouer avec les limites de ce dernier, la colère ne bouillonnait pas moins dans ses veines. Tout n’était qu’un masque, et s’il n’avait pas pris un malin plaisir à observer son aîné désemparé dans un endroit aussi éloigné des habitations luxueuses dont il avait l’habitude, jamais il n’aurait accepté une si longue entrevue, d’autant plus surprise.

Le silence qui suivit le départ d’Aleksander résonnait comme un coup de marteau dans sa tête. Chaque pas qu’il faisait sur le sol en béton inégal produisait un son sourd et étouffé, mais qui paraissait assourdissant dans cette pièce étroite et mal éclairée. L’air sentait le béton humide et la moisissure, un mélange âcre que Numa avait appris à ignorer, mais qui devenait soudainement oppressant après la visite de son frère.

Il ouvrit la petite fenêtre à battant pour laisser entrer un peu d’air frais. Un vent chaud et chargé d’odeurs familières s’engouffra immédiatement dans la pièce : la friture des rues, les épices des plats bon marché vendus par les stands ambulants, mais aussi cette odeur persistante de sueur, de carburant, et de déchets brûlés qui flottait en permanence au-dessus des favelas. Tout ici était brut, rugueux, sans filtre. Rien à voir avec le monde aseptisé des quartiers riches de Rio. Rien à voir avec la froideur des palaces où Aleksander se sentait chez lui.

Dehors, des voix s’élevaient, un mélange de rires, d’engueulades, et de discussions en portugais rapide. Les cris des enfants qui jouaient au foot dans la rue résonnaient à travers les petites ruelles étroites et poussiéreuses. L’euphorie de la Copa America unissait facilement les jeunes pour s’évader de ce quotidien. Des chiens errants aboyaient de temps à autre, alors qu’un klaxon impatient déchirait l’air lourd du crépuscule. On entendait aussi parfois les sirènes de la police, lointaines, mais toujours présentes, rappelant à chacun la menace constante de la violence.

Numa s’approcha de la petite table en bois usée où Loki s’était rendormi, insensible à l’agitation extérieure comme à celle qui régnait dans l’esprit de son maître. D’une main distraite, il caressa le pelage noir du chat, cherchant un réconfort qu’il ne trouvait pas vraiment. Son esprit retournait encore et encore aux paroles de son frère. La mention de leur père, ce patriarche omnipotent, suffisait à enflammer sa rage. L’idée de rentrer dans le giron familial lui paraissait aussi invraisemblable que d’abandonner sa liberté dans cet endroit qu’il avait appris à aimer. 

Comment pouvait-on lui ordonner de retourner dans une vie enchaînée, où il ne deviendrait qu’une marionnette, quand ici, il devenait le maître de son propre jeu ?

Numa balaya la pièce du regard, essayant de retrouver un semblant de calme. Les murs en parpaings apparents étaient décorés de quelques affiches décolorées, vestiges des anciens propriétaires. Il n’a jamais eu la motivation de les supprimer. C’était comme un rappel d’une nouvelle vie. Sa nouvelle vie. Un ventilateur de plafond émettait un grincement régulier, mais n’apportait que peu de répit face à la chaleur étouffante.

Il ferma les yeux un instant, se laissant submerger par le brouhaha extérieur. Ici, au moins, il n’était pas un fils de. Il n’était pas un Almeida, un potentiel héritier d’un grand empire. Il n’était personne, et ça lui allait. Il était juste lui. Il n’avait besoin ni de costumes impeccables ni de fausses politesses pour exister. Dans les favelas, la vie se vivait au jour le jour, sans promesses ni prétentions. 

Une détonation lointaine, peut-être un coup de feu, éclata soudain, brisant ses pensées. Son cœur fit un bond, mais il ne bougea pas. Ce genre de bruit faisait partie du quotidien ici. Il ne s’agissait plus d’avoir peur, juste d’être vigilant. En regardant à travers la fenêtre, il aperçut des ombres mouvantes au loin, des silhouettes se faufiler rapidement dans les ruelles sombres, comme des fantômes s’évanouissant dans la nuit. Pourtant, il ne chercha même pas à aller plus loin.

Chacun ses problèmes.

La colère de Numa s’était changée en une forme de résignation froide. Le retour de son frère n’avait fait que raviver d’anciennes blessures, des plaies qu’il avait tenté d’oublier en se forgeant une nouvelle vie loin des Almeida. Mais tout semblait se refermer sur lui, comme si le destin, ou peut-être leur père, refusait de le laisser en paix. Aleksander pouvait bien revenir ici, encore et encore, avec ses beaux discours sur les responsabilités et le devoir familial, Numa savait au fond de lui que leur monde n’avait plus rien à lui offrir. Rien, sauf le poison d’une vie sous le contrôle d’un père qu’il haïssait.

Il se dirigea vers l’évier, faisant couler un peu d’eau, tiède et trouble, pour se passer le visage. La fraîcheur relative sur sa peau apaisa légèrement la tension dans ses muscles. Il observa son reflet dans le miroir fissuré accroché au-dessus de l’évier. Ses traits marqués, son regard durci, tout en lui trahissait une vie de lutte. Une vie éloignée des artifices. 

Loki sauta de la table et vint se frotter contre ses jambes, comme pour le ramener à la réalité. Numa se redressa, regardant son petit appartement délabré avec un mélange d’attachement et de tristesse. C’était loin d’être parfait, mais c’était son monde. Un monde où personne ne lui dictait comment vivre.

Et pourtant, la frustration ne cessait d’augmenter. Ses doigts attrapèrent rapidement le pendentif qui représentait une croix, un vieu cadeau de sa mère qu’il conservait précieusement, pour chercher un échappatoire qui lui permettrait d’oublier cette visite surprise. 

Assis sur le perron de sa maison, Numa jouait distraitement avec son pendentif en forme de croix, un vieux souvenir offert par sa mère, précieux et usé par les années. Malgré la chaleur étouffante qui collait ses vêtements à sa peau, son esprit restait figé dans une spirale de colère et de frustration. Le chat Loki, lové contre lui, tentait de l’apaiser, mais même sa présence familière n’y parvenait pas. Tout allait au ralenti. Chaque bruit, chaque mouvement semblait traîner dans l’air épais du crépuscule tropical, et pourtant, cela ne suffisait pas à calmer le tumulte intérieur.

Non, ce n’était pas suffisant. Pas cette fois. Il avait besoin de quelque chose de plus… viscéral. Quelque chose qui pourrait faire taire ce feu qui grondait encore dans sa poitrine depuis la visite d’Aleksander.

Puis, il l’entendit.

Le crissement lointain de pneus sur le bitume, ce son distinctif qui ne trompait pas, suivi du rugissement d’un moteur puissant qui filait dans les ruelles en contrebas. C’était là, la solution. Une course. L’idée s’enfonça dans son esprit avec une clarté inattendue. Ici, dans les favelas, les courses illégales étaient une forme d’échappatoire, autant pour ceux qui y participaient que pour ceux qui s’entassaient autour des tracés improvisés, cherchant un moment d’exaltation dans un quotidien difficile. 

L’adrénaline. Le danger. L’argent facile. Tout cela combiné dans un seul moment explosif. Un cocktail parfait pour fuir ses démons, ne serait-ce que le temps d’un instant. Les courses, ça faisait longtemps qu’il n’y participait plus mais il savait comment organiser les meilleures, les plus splendides. Celles que tout le monde raffolait et voulait tester, au moins une fois. Il savait aussi que la foule se rassemblait rapidement, et qu’il n’aurait pas à attendre longtemps avant de pouvoir se mêler à l’effervescence. Même ce soir où le foot devrait prédominer dans la capitale brésilienne.

La soirée sera sienne, au diable Aleksander et sa pseudo famille.

Numa se leva d’un bond, réveillant Loki qui lui jeta un regard désapprobateur avant de retourner dans la maison. Dehors, la nuit s’installait doucement sur les toits en tôle des favelas, et les premières étoiles perçaient à travers le voile épais des nuages de pollution. Les voix des voisins se faisaient plus calmes, les rires des enfants s’étaient tus. Tout Rio semblait retenir son souffle, comme si la ville elle-même attendait ce qui allait se passer. 

— T’en as mis du temps à répondre. Dur réveil, Pedro ? se moqua-t-il au téléphone alors qu’il s’installait devant son ordinateur sur le canapé mal en point.

— J’t’en merde, Numa, grogna le concerné. Tu veux quoi encore ?

— La voie est libre ce soir ?

— Irmão, c’est la demi-finale de la Copa America, tu crois vraiment que tu peux improviser une course comme ça ? 

Numa n’en démordait pas. Il savait que les plus assidus répondaient présents à cette fête surprise. Après tout, quoi de mieux pour célébrer la victoire que de rouler sans se soucier du reste ? Même si la Seleçao remportait une sixième étoile pour leur maillot, ils afflueraient quand même en quête d’adrénaline. 

— Fais-moi confiance, j’ai juste besoin d’avoir une vue d’ensemble sur les déplacements de la police et quelles rues sont dégagées. Le reste, je gère.

Sans grande conviction, Pedro analysa les données pour faciliter la mise en place du projet. Si les courses illégales ne manquaient pas dans toute la capitale, voire le pays, Numa avait un point d’honneur pour que tout se déroule sans encombre. Tout était mis en place afin de maximiser la sécurité des participants et des spectateurs. Il savait qu’un accident mortel arrivait vite, et lui ferait perdre sa place si durement acquise. Chose qu’il ne pouvait concevoir. Alors les limites devaient être dépassées, oui. Oui, la course devait être spectaculaire. Mais jamais au point de mettre quiconque en danger. Et c’était ce qui lui permettait de se hisser parmi les meilleurs organisateurs quand d’autres ne se contentaient seulement de lancer des défis sans précautions derrière.

Numa s’installa dans sa voiture, les mains crispées sur le volant, les yeux rivés sur la route qui serpentait à travers les favelas jusqu’à la périphérie de la ville. Le trajet semblait interminable, mais son esprit, lui, était déjà là-bas, à l’ancien complexe industriel où il avait déjà eu l’occasion d’organiser diverses courses. Un endroit oublié, laissé à l’abandon depuis des années, qui ce soir vibrerait d’une énergie nouvelle.

Numa ressentit une montée d’excitation alors qu’il prenait pleinement conscience du potentiel de la soirée. Tout était en place pour que cette course devienne légendaire. La ville, absorbée par la demi-finale entre le Brésil et l’Argentine, lui offrait une ouverture parfaite. Les rues de Rio étaient calmes, comme si le match avait figé le tumulte habituel. Même les policiers, d’ordinaire si omniprésents, étaient concentrés sur les quartiers plus animés, loin de ce vieux complexe industriel en périphérie de la ville.

Le complexe était le décor idéal pour une course clandestine. Il émanait un mélange de mystère et de délabrement, renforcé par les murs en béton fissuré et les entrepôts désertés, vestiges d’un passé industriel aujourd’hui oublié. Les graffitis colorés, certains évoquant des icônes locales ou des messages politiques, parsemaient les murs délabrés comme des cris de rébellion figés dans le temps. Les slogans dénonçaient la corruption du gouvernement et exprimaient la colère des habitants, ajoutant une dimension sociale à cet espace clandestin.

Les lampes portatives et torches improvisées éclairaient faiblement la scène, projetant des ombres mouvantes qui dansaient sur les murs comme des spectres urbains. Les phares des premières voitures prêtes à s’élancer créaient des éclats lumineux, se réfléchissant sur des flaques d’eau encore présentes après les dernières pluies. Ces reflets, mêlés à l’odeur métallique de la rouille et à l’humidité persistante, renforçaient le caractère brut et oppressant du lieu. Pourtant, pour Numa, cette atmosphère n’était pas suffocante, mais libératrice. Ici, il était chez lui, loin des attentes de sa famille et des règles imposées par une société qu’il méprisait.

Les spectateurs arrivaient par petits groupes, formant des rassemblements autour des voitures et des coureurs, chacun cherchant une place stratégique pour observer le départ. Des rires éclataient, des conversations en portugais rapide s’élevaient, tout cela contre le fond sonore des moteurs qui ronflaient, impatients de libérer leur puissance. Les tenues des spectateurs variaient : certains portaient des maillots jaunes de la Seleção, symbole de l’espoir collectif d’une nouvelle victoire, tandis que d’autres, plus discrets, ne portaient rien de particulier, simplement là pour l’adrénaline des courses et la promesse de gains. Chacun était libre de porter ce qu’il voulait sans peur d’être dérangé par des tenues jugées inappropriées. C’était un autre point essentiel qui tenait à cœur à Numa. Vivre comme on le souhaitait, sans que personne n’ait à redire sur nos décisions. Le consentement allait de mise. Personne ne devait être forcé pour quoi que ce soit. Et il ne rigolait pas sur ce point. Tout le monde devait être respecté et l’ordre hiérarchique n’existait plus. Ils étaient tous logés à la même enseigne, le moindre débordement et votre nom se retrouverait en un rien de temps blacklisté des soirées les plus prisées.

Des vendeurs ambulants, jamais loin d’une opportunité, s’installaient déjà près des spectateurs pour proposer de quoi grignoter, mais surtout, pour inciter aux paris. Les courses illégales avaient toujours été un terrain fertile pour les paris clandestins, et ce soir ne faisait pas exception. Numa savait que les sommes misées pouvaient rapidement atteindre des montants vertigineux, bien plus élevés que ce que certains participants possédaient réellement. Mais l’attrait du risque, l’espoir de multiplier ses gains en quelques minutes, suffisait à alimenter l’excitation de la foule. D’autant que, en cette nuit de demi-finale, les esprits étaient déjà chauffés à blanc.

— Même à l’improviste, ça rigole pas, commenta Pedro.

Pedro s’approcha de Numa avec un sourire en coin, son ordinateur portable fermement tenu sous son bras. C’était son arme à lui, le prolongement de son esprit analytique et toujours alerte. Ses dreadlocks longues et épaisses encadraient son visage concentré, tombant en cascade sur ses épaules dans un désordre maîtrisé. Chacune de ses mèches semblait tressée avec soin, les pointes légèrement décolorées par le soleil, ajoutant une touche de nonchalance à son allure. Sous la lueur vacillante des torches, ses cheveux paraissaient presque dorés par moments.

Ses bras musclés se balançaient naturellement à ses côtés tandis qu’il avançait à travers la foule avec assurance. À son poignet, une montre de sport high-tech brillait faiblement, symbole de son goût pour la technologie et son besoin constant d’avoir les informations à portée de main. Dans ses oreilles, un casque sans fil émettait de légers bips et cliquetis, trahissant son attention focalisée sur les communications de la police et les flux de données qu’il analysait en temps réel.

Son regard perçant, caché derrière des lunettes de soleil rondes aux verres légèrement teintés, balayait la scène avec une précision quasi militaire. Rien ne lui échappait. Il était le genre de personne capable de déceler la moindre anomalie dans un environnement saturé d’informations. Tout en marchant, il tapotait discrètement sur son clavier, jonglant entre les caméras de surveillance piratées, les fréquences radio de la police, et les itinéraires de fuite possibles. C’était cette combinaison d’assurance tranquille et d’efficacité redoutable qui faisait de Pedro un allié indispensable.

— Je te l’ai dit, qu’importe le jour, ils répondront à l’appel, sourit Numa, une lueur de fierté dans le regard..

La foule continuait d’affluer, chacun avec sa propre raison d’être là : certains pour l’argent, d’autres pour l’adrénaline, mais tous avec un besoin profond de rompre avec les conventions. Numa se sentait à l’aise au milieu de ce chaos orchestré. C’était son royaume, un univers parallèle où les règles du monde extérieur n’avaient pas de prise.

Pedro s’installa à côté de Numa, posant son ordinateur sur une caisse en métal rouillée. Il jeta un œil à l’écran avant de relever les yeux vers son ami.

— Tout est clean. J’ai tracé les patrouilles, la plupart sont concentrées vers Copacabana et Maracanã. Rien qui puisse perturber la soirée.

Numa acquiesça, rassuré. Il scruta les environs, voyant les groupes se former, les voitures prêtes à rugir. Ses doigts tapotaient nerveusement contre son téléphone, sentant l’imminence du départ. Le bruit des moteurs qui montaient en puissance, les conversations animées en arrière-plan, tout cela formait une mélodie qui faisait battre son cœur plus vite.

Pedro, quant à lui, se fondit de nouveau dans ses analyses, surveillant chaque fréquence, chaque mouvement suspect. Ses dreadlocks tressées avec soin bougeaient légèrement sous l’effet de la brise nocturne, alors qu’il ajustait son casque pour mieux entendre. Il était concentré, mais pas tendu, habitué à cet environnement où chaque détail comptait.

— On est prêts, murmura-t-il d’une voix plus sérieuse. On gère la sécurité comme d’hab', mais reste attentif.

Numa n’attendit pas plus longtemps. Il se fraya un chemin jusqu’à l’avant, là où la lumière des phares des voitures éclairait la foule. Les enceintes, jusqu’alors saturées de musique, virent leur volume diminuer, laissant place à un silence électrisant. Tous les regards convergèrent vers lui, les conversations s’éteignirent peu à peu. Il leva une main pour saluer l’assemblée, son sourire confiant et son énergie palpable.

— Bonsoir à tous ! lança-t-il, sa voix résonnant dans l’air humide de la nuit.

Le silence fut presque immédiat, une tension excitante se répandit dans l’air.

— Merci à chacun d’entre vous d’avoir répondu à l’appel, surtout à l’improviste. Ce soir, c’est plus qu’une simple course. C’est un moment pour nous, loin des règles, des obligations, du reste du monde. Ici, on est libres.

Un murmure d’approbation parcourut la foule, renforçant le sentiment d’appartenance à cette communauté secrète.

— Que vous soyez là pour courir, pour parier ou juste pour vivre cette adrénaline, vous êtes tous importants ce soir. On ne se juge pas, on se soutient. Ici, il n’y a pas de place pour la compétition stupide. La seule chose qui compte, c’est de pousser nos limites, ensemble.

Les regards s’embrasèrent. Les pilotes, déjà au volant de leurs bolides, échangèrent des coups d’œil, prêts à bondir au signal. Numa sentit l’excitation monter d’un cran.

— Mais rappelez-vous : on le fait bien. Pas de risques inutiles. Vous connaissez les règles : respect et prudence pour qu’on puisse continuer à vivre ces moments encore longtemps. Si vous êtes là, c’est que vous savez de quoi je parle.

Il laissa un court silence, un moment suspendu où chaque personne, dans l’ombre ou dans la lumière, se sentit incluse, respectée.

— Alors, prêts à marquer cette nuit de votre empreinte ? Vamos fazer história1!

1Entrons dans l’histoire !

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