📿 N A D I M 📿

Plus j'examine chaque fiche plus ça me tend, aucune d'entre elles ne semble me convenir.

À vingt-sept ans, je dois déjà accepter de m'engager avec une femme, alors que mes cousins se sont mariés beaucoup plus tard.

Une femme, ce n'est pas ce que je cherche actuellement. Je veux juste me concentrer sur mes responsabilités. Pourtant, mon père insiste pour me trouver une épouse. Il m'a même préparé un dossier complet avec des fiches de femmes libanaises, car ma famille veut préserver notre pureté d'origine et éviter de "diluer" cette lignée. Comme si l'origine avait une importance cruciale. Un de mes cousins a fait l'erreur de briser cette lignée, et au final ça a mal tourné pour lui.

Je continue de parcourir les fiches. Il m'en reste encore des dizaines, mais je ressens déjà l'épuisement, comme si chaque minute perdue était une surcharge. Je vais finir par en choisir une au hasard.

Soudain, la porte s'ouvre. Je reconnais immédiatement la silhouette de mon père. Ses pas lourds résonnent alors qu'il entre dans la pièce et allume la lumière.

La pièce est plongée dans l'obscurité, seule ma lampe est allumée en raison de ma migraine. Je retire mes lunettes de repos, et je le vois s'avancer avec son visage fermé, une expression qui pourrait intimider plus d'un homme. Mais ceux qui le connaissent savent qu'il n'est pas aussi sévère qu'il en a l'air. Il cache une certaine bonté, mais cette dernière n'est perceptible que si on lui montre du respect. Car si on s'avise de le défier, cette petite part de bonté peut se transformer en une rage dévastatrice, et personne ne voudrait figurer sur sa liste des personnes à éliminer.

Il s'assoit sur le fauteuil en face de mon bureau. Si mon père est venu jusqu'ici, c'est qu'il a quelque chose d'important à me dire. Il ne se déplace jamais pour rien. Ses yeux scrutent les papiers éparpillés sur le bureau, jusqu'à ceux que je tiens dans mes mains. Sans me regarder, il entame la conversation :

— Tu peux jeter ce dossier.

Puis ses yeux se lèvent enfin vers moi, sérieux, mais avec une lueur de satisfaction, comme s'il était sur le point de me livrer une information capitale.

— Je t'ai trouvé la femme idéale pour toi, me dit-il. Amalia Di Angelo, tu vas la rencontrer au mariage de ta sœur.

Je dépose les fiches que je tiens dans mes mains sur le bureau en bois, frappé par le nom de celle qui pourrait un jour devenir ma future épouse.

Un sourire au coin de stupéfaction surgit.

— Eh bien, son père a décidé de nous révéler son almas (diamant).

Qui va m'appartenir...

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Coucouuu 🩷

Ce prologue, vous donne-t-il envie de continuer et de plonger directement dans le chapitre 1 ?

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