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- Dédicace -
𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏 : 𝐃𝐚𝐛𝐤é 𝐋𝐢𝐛𝐚𝐧𝐚𝐢𝐬.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐 : 𝐋𝐞𝐬 𝐊𝐚𝐧𝐚𝐚𝐧.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑 : 𝐃é𝐜𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐜𝐭é𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒 : 𝐋'é𝐭𝐫𝐚𝐧𝐠è𝐫𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓 : 𝐀𝐥-𝐀𝐥𝐦𝐚𝐬.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔 : 𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐚 𝐬é𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭é.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕 : 𝐃𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐜𝐫𝐞𝐭𝐬 𝐠𝐚𝐫𝐝é𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖 : 𝐈𝐧𝐯𝐢𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗 : 𝐋𝐞𝐬 𝐃𝐢 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐨.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟎 : 𝐒𝐨𝐧 𝐬𝐨𝐮𝐫𝐢𝐫𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏 : 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐥𝐞 ?
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟐 : 𝐃𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐒𝐨𝐮𝐟𝐟𝐥𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟑 : 𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐞𝐭 𝐩𝐞𝐫𝐭𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒 : 𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞 𝐕𝐨𝐢𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐀𝐥𝐥𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟓 : 𝐅𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐟𝐚𝐜𝐞 à 𝐥'𝐚𝐛𝐬𝐞𝐧𝐜𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟔 : 𝐔𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐟𝐮𝐦 𝐝𝐞 𝐝é𝐣à-𝐯𝐮.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕 : 𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐦𝐞𝐧𝐮.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟖 : 𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐥'𝐞𝐟𝐟𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥'𝘼𝙧𝙖𝙠.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟗 : 𝐔𝐧 𝐛𝐚𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐟𝐥𝐨𝐮.
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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏 : 𝐃𝐚𝐛𝐤é 𝐋𝐢𝐛𝐚𝐧𝐚𝐢𝐬.

💄 A M A L I A 💄

— Ne me déshonorez pas devant cette famille.

Nous sommes invités à un mariage d'une famille très respectée dans notre milieu. Mon père et mon frère les connaissent, mais c'est une première pour moi. Je ne les ai jamais rencontrés. Ce ne sont pas des Italiens, mais des libanais.

Leur origine m'est étrangère, tout comme ces personnes elles-mêmes. C'est la première fois que mon père m'autorise à assister à une cérémonie en dehors de notre cercle.

Habituellement, mon père s'y rend seul, il arrive même que mon frère ne soit pas invité, par crainte qu'il ne fasse une gaffe. Mon grand frère, souvent maladroit, a le don de parler à tort et à travers. C'est pourquoi mon père insiste pour que nous soyons irréprochables devant eux.

— Aucun faux pas, je ne veux entendre ni critique ni commentaire. Je parle surtout pour toi, Massimo, c'est clair ? Ils n'hésiteront pas à te faire payer tes erreurs même si tu es mon fils, et crois-moi, je ne risquerai pas mon alliance pour tes bêtises.

— Ouais, je sais, répond mon frère, à moitié sérieux face à cet avertissement.

— C'est "Sì, Capo."

Mon père est le Capofamiglia (chef de notre famille), tandis que son frère aîné, mon oncle, est le Capo dei Capi (chef des chefs). Mon père, même s'il gère uniquement les affaires de notre famille, il respecte toujours l'autorité de son frère, qui supervise les grandes décisions. Leur relation est fondée sur la loyauté et le respect mutuel, ce qui renforce notre position dans le milieu.

Mon oncle souhaite que mon père le remplace s'il venait à mourir, mais je me demande si cela arrivera un jour. Mon père a toujours convoité ce titre, mais il n'a pas eu la chance de naître le premier, ce qui l'a empêché d'y prétendre jusque-là.

Sì, Capo, répète-t-il, toujours avec un air un peu désinvolte.

Il l'ignore et son attention vient vers moi.

— Je sais que je peux compter sur toi. Tu es plus discrète et mieux élevée que ce bon à rien.

Il ne mâche pas ses mots. Massimo a déjà mis notre famille en danger à plusieurs reprises et heureusement, père a constamment réussi à réparer ses erreurs.

Il dépose un baiser sur le sommet de ma tête. Malgré son rôle de Capo, il a toujours été très proche et affectueux avec moi. Cependant, devant ses hommes ou ses associés, il arbore l'attitude stricte et distante qu'on attend de lui.

Nous sommes arrivés, notre chauffeur m'ouvre la porte et me tend la main pour que je descende sans trébucher, comme cela m'est arrivé plus jeune. Ce jour-là, j'ai voulu sortir seule de la voiture et me suis étalée par terre, devant des personnes importantes. Mon père m'a réprimandée sévèrement ce soir-là, et depuis, j'attends toujours qu'on me tende la main pour sortir.

Je pose un pied au sol, puis l'autre, relâche la main du chauffeur et regarde autour de moi. C'est bondé comme d'habitude.

Le Bellagio, l'un des hôtels-casinos les plus prestigieux et luxueux de Las Vegas, est sous le contrôle absolu de ma famille. Derrière moi, le spectacle des fontaines dansantes, illuminées de mille feux, m'éblouit. J'ai toujours trouvé cet endroit magnifique. Ils ont vraiment choisi le lieu idéal.

— Amalia ? m'interpelle mon père m'attendant.

Je glisse mon bras sous le sien et nous avançons ensemble, tandis que Massimo nous devance de quelques pas. Après quelques instants, nous passons par une entrée privée et pénétrons dans le hall. La façade, inspirée de l'architecture italienne classique, rappelle l'élégance d'un palais européen. Les lustres en verre, appelés Fiori di Como, suspendus au plafond, créent une ambiance à la fois luxueuse et glamour.

Nous traversons le somptueux hall pour atteindre la salle de bal. Bien que la cérémonie se déroule également dans le jardin, nous choisissons de nous rendre directement à notre table. Le serveur nous guide vers notre place réservée.

Mon père est malade depuis quelques années et a besoin de rester assis. Le simple fait de venir ici est un véritable effort pour lui. Il sort rarement maintenant. Pour le travail, il reçoit chez nous et ne se déplace que lorsqu'il n'a vraiment pas le choix.

En entrant dans la salle, la décoration me frappe immédiatement. Les lustres en cristal fixé au plafond brillent comme des étoiles, tandis que des arrangements floraux somptueux, composés de roses blanches, de lys orientaux et d'orchidées, ornent chaque table. Des bougies scintillantes dans des photophores en verre taillé ajoutent une touche finale à cette atmosphère opulente.

Les invités, élégamment vêtus, animent la salle de leurs discussions et de leurs rires. Je remarque rapidement que la majorité d'entre eux sont des membres de la famille des mariés, car je ne reconnais aucun visage.

Installée, je contemple chaque invité lorsqu'une silhouette attire mon attention. Irina, ma seule amie ici, me fait un signe de la main, un peu trop agitée. Sa mère lui fait immédiatement baisser le bras.

Je lui rends son salut, mais le mien est plus discret, contrairement à son enthousiasme. À côté d'elle, son frère, Miro qui est aussi un ami, mais que je considère plutôt comme un frère, me fait un signe de tête pour me saluer. Je lui souris simplement.

Mon regard divague à nouveau, l'ambiance est à la fois festive et empreinte d'un certain mystère, comme si tout le monde attendait avec impatience un moment magique.

Sur notre table magnifiquement décorée trône un objet ressemblant à un dispositif pour fumer. En jetant un coup d'œil aux autres tables, je remarque que chaque invité dispose du même objet en son centre. De nombreux hommes et femmes s'en servent activement.

Papà, qu'est-ce que c'est ?

Il pose son regard sur ce qui capte mon attention.

— C'est un narguilé, répond-il. Il fait partie de leur culture, un symbole de convivialité et de partage. Mais ne t'avise pas de l'utiliser.

Il me lance un regard ferme, sans équivoque, pour bien faire passer le message.

Je ne connaissais pas ça. Je suis habituée aux cigarettes classiques, au cigare que mon père fume, ou encore aux cigarettes électroniques que Massimo utilise.

Soudain, les lumières s'estompent. La musique calme laisse place à un autre style, toujours arabe, enfin je crois, mais beaucoup plus bruyant et énergique. Cela captive immédiatement l'attention de tout le monde, en particulier les invités libanais, dont les visages rayonnaient de joie.

Certains se lèvent près de leurs tables, frappant des mains et agitant leurs bras au rythme de la mélodie. La pièce se remplit de musique vibrante et rythmée, accompagnée de percussions de tambours. Un groupe de danseurs fait son entrée, vêtus de costumes traditionnels, exécutant des pas parfaitement synchronisés avec la musique. Certains d'entre eux tiennent des cordes blanches qu'ils font tournoyer dans l'air.

Les mariés font leur apparition, main dans la main, sous un arc de fleurs éclatant. La mariée porte une robe sirène qui épouse parfaitement son corps, moulant son buste, sa taille et ses hanches avant de s'évaser gracieusement à partir des genoux, formant la silhouette caractéristique de la sirène. Même de loin, on reconnaît la haute couture de la matière.

Le marié, quant à lui, arbore un costume trois pièces noir, avec une touche orientale en or qui part de son col et remonte jusqu'à ses épaules, probablement un détail personnalisé. Ils sont vraiment magnifiques et font rêver.

Puis, ils se placèrent au centre de la piste, entourés de tambourins qu'ils frappent au rythme de la mélodie, ce qui rend l'atmosphère encore plus énergique. Les mariés, main dans la main, s'avancent sur la piste en dansant, bougeant leurs bras et leurs mains au rythme de la musique.

Mes yeux captivés par ce spectacle incroyable, quelque chose que je n'ai jamais vu de ma vie.

Après quelques pas de danse, le couple se dirige lentement vers l'estrade, des pétales de roses rouges furent lâchés dans les airs. Ils s'assoient leurs trônes richement décorés de tissus somptueux et d'ornements dorés. Mais les danseurs poursuivent leur performance.

Je me penche vers mon père.

— C'est quelle danse ?

Je parle fort pour qu'il m'entende. Il ne tourne pas la tête vers moi, lui aussi intéressé par cette danse.

— C'est la deuxième fois que j'assiste à ça. On m'a expliqué qu'il s'agit du dabké, une danse traditionnelle du Moyen-Orient, particulièrement répandue chez les Libanais, Palestiniens et Syriens.

Avant que je ne puisse lui répondre, le DJ m'interrompt en lançant une phrase en arabe.

Les danseurs sont alignés au centre de la piste, formant une ligne impeccable, mais tous leurs regards sont fixés sur une personne qui vient d'entrer, faisant retenir le souffle à toute la salle, moi y compris.

Un homme grand, vêtu d'un costume trois pièces luxueux et élégant. Ses cheveux bruns, légèrement bouclés, sont à la fois naturels et soignés. Il a un beau visage, mais son air inexpressive, laissant transparaître aucune émotion. Je parie que c'est un mafieux et non un danseur lambda.

Qui est-il ?

La tête haute, il avance calmement mais fermement, avec une assurance et une prestance évidentes. Ses yeux noirs se tournèrent vers les mariés et il leur fait simplement un geste de tête avant de se placer en première ligne et de saisir la main du danseur à côté de lui. Dans sa main droite, il tient aussi une corde blanche.

Je me penche à nouveau vers mon père pour lui poser une question, mais il m'a vue venir et prend la parole en premier :

— C'est le frère de la mariée.

J'ai eu raison, c'est un véritable mafieux. La musique s'arrête pour laisser place à une autre mélodie. Il lève la main, presque de manière cérémonielle, et les premières notes de flûte résonnent dans la salle.

D'un geste précis, il frappe légèrement le sol du talon, un premier pas qui déclenche une vague d'enthousiasme parmi les danseurs et les spectateurs. Avec une grâce maîtrisée, il lance la danse en frappant ses pieds avec force, créant un rythme à la fois puissant et fluide. Ses bras s'élèvent en parfaite synchronisation avec la musique, guidant le reste du groupe. Les tambours résonnent avec une intensité presque hypnotique, et les danseurs, parfaitement alignés, bougent ensemble dans une harmonie impressionnante.

Les invités éclatent en applaudissements et en cris de joie. Impossible de détourner les yeux. Chaque saut, chaque frappe du pied, me donne des frissons. Comment font-ils pour être si synchronisés ?

Le leader... il ne danse pas, il commande la scène et tout le monde le suit avec une énergie magnétique.

J'ai quasiment envie de frapper dans mes mains, c'est tellement contagieux.

— C'est incroyable, non ?

Je hoche la tête, répondant à mon père sans quitter des yeux les danseurs, mais surtout lui. Il passe non loin de notre table et nos regards se croisent pendant quelques secondes, ce qui me fait rater un battement de cœur.

Il a un regard perçant, ses yeux en amande, légèrement tombants, semblent pénétrer sans effort et captivent chaque fibre de mon être, dégageant une chaleur mystérieuse. Tout ceci en à peine quelques secondes, qui m'ont paru durer plus d'une minute.

Il continue de danser un peu avant de céder sa place à une femme très souriante, visiblement excitée de prendre le relais. Elle danse aussi bien que lui, malgré sa robe élégante et ses talons hauts.

— Elle fait aussi partie de la famille ?

— Oui, c'est la petite sœur. Elle adore danser, tout comme l'une de leurs cousines.

Mon père doit vraiment bien connaître cette famille. Il ne m'en a jamais parlé directement, mais rien qu'en écoutant la façon dont il parle d'eux, on perçoit une grande familiarité. D'après ce que je comprends, savoir danser fait absolument partie de leur culture.

Je sens mon frère se pencher vers moi.

— On dirait des sauterelles. Leur musique me casse la tête, se plaint-il.

Je roule des yeux, agacée. Il ne peut jamais s'empêcher de critiquer.

— Moi, j'aime bien, je lui réponds.

— T'aimes bien les sauterelles ? s'exclame-t-il.

— Massimo, va prendre l'air, lui ordonne notre père d'un ton glacial.

Père murmure quelque chose à notre garde pendant que mon frère se lève pour partir. C'est le garde personnel de mon père, un homme impitoyable. Si mon père a exigé qu'il suive Massimo, c'est pour lui donner une leçon, je le sais, ce n'est pas la première fois. Je vois mon frère grimacer en remarquant que Giorgio marche derrière lui. Courage à lui.

Je me recentre sur l'ambiance, si différente de tout ce à quoi je suis habituée. Je n'ai jamais vécu un mariage aussi animé, aussi passionné. C'est tout l'opposé des mariages italiens, où tout est calme. D'habitude, je m'ennuie et ressens rapidement l'envie de partir plus tôt, mais ici, je me surprends à vouloir rester jusqu'à la fin. J'ai même tapé dans mes mains à un moment donné, avant de m'arrêter brusquement lorsque mon frère m'a lancé un regard froid.

Les danseurs ont quitté la salle quelques minutes plus tard, après que tous les invités ont eu l'occasion de danser sur la piste en leur compagnie. Une légère déception me gagne, j'aurais voulu que ça continue encore.

À la place, plusieurs danseuses orientales entrent sur la piste et commencent leur show. Je connais cette danse, je l'ai déjà vue à la télévision, contrairement au dabke. Certaines s'approchent des hommes, se dandinant sensuellement en recevant des billets en retour. Je vois leurs yeux brillants d'admiration devant tant de beauté et de grâce.

Les Hommes, pensé-je.

Mon père discute avec un parrain qui s'est assis à la place de mon frère. Encore le commerce, il n'y a jamais un moment où il se repose vraiment et profite de ce répit.

Je prends mon téléphone en attendant et je remarque des messages d'Irina.

Irina : T'as vu comme le frère de la mariée est canon ?!

Moi : Je te l'accorde, il est charmant. Mais franchement, ce que j'ai trouvé magnifique, c'est la danse et l'ambiance de ce mariage.

Irina : Ah oui, c'est la première fois que tu assistes à un de leurs mariages...

Irina : Au fait, pourquoi ton frère est parti de la table ?

Moi : Il est juste sorti prendre l'air.

Inutile de lui donner des détails, mon frère nous a assez embarrassés devant toutes les familles de notre entourage ces derniers temps.

Je lève les yeux et mon regard se pose sur une danseuse qui s'approche du frère de la mariée. Je vois ce dernier dire quelque chose à son garde, et lorsque la femme arrive presque à sa hauteur, le garde se place devant elle et la fait dégager d'un geste de la main.

Son regard est nonchalant, malgré le fait que ce soit le mariage de sa sœur. Je me rends compte que j'ai dû le fixer trop longtemps, puisque son regard croise à nouveau le mien. Un coup de chaleur monte jusqu'à mes joues de honte et je détourne immédiatement les yeux. Il faut vraiment que je cesse de le contempler, sinon il va commencer à se poser des questions et puis c'est tout simplement inapproprié.

Au même moment, on nous apporte une variété de plats libanais. Le premier plat, que je pense être le plat principal, s'avère en réalité être une entrée. Je me demande alors comment je vais pouvoir goûter à tous ces plats appétissants qui donnent si envie.

D'ordinaire, je ne suis pas une grande mangeuse, mais les plats sont si copieux et délicieux que je veux tout essayer. Malgré tout, je me retiens, de peur de donner une mauvaise impression et que les autres pensent que je suis une gloutonne qui ne mange jamais.

Je me mets à déguster et chaque plat est aussi succulent que je l'ai imaginé. J'ai particulièrement adoré cette purée de pois chiches que l'on savoure avec du pain libanais.

Une envie de remettre mon rouge à lèvres me traverse.

— Je vais aux toilettes, je préviens mon père.

— Dis à Giorgio de t'accompagner.

Mon père refuse catégoriquement que je reste seule ; il faut toujours qu'un garde m'accompagne et me surveille. Giorgio, son garde, est revenu il y a seulement quelques minutes, mais sans mon frère.

En me levant, Giorgio me suit automatiquement, sans que je n'aie besoin de lui dire quoi que ce soit. Je quitte la salle et me rends directement aux toilettes. Une fois arrivée, j'entre tandis que Giorgio reste à l'extérieur.

Je peux enfin respirer un bon coup, j'en ai assez de rester droite comme un piquet devant tout le monde, juste pour donner une bonne impression.

Je pose mon sac sur le bord du lavabo en granit beige, puis je sors mon rouge à lèvres du sac. Je saisis un mouchoir pour retirer celui que je porte déjà estompé par le repas. Après l'avoir jeté, je me penche vers le miroir pour l'appliquer avec minutie.

En m'observant à travers le miroir, une chasse d'eau se déclenche et quelques secondes plus tard, une femme sort d'une cabine. Elle porte une longue robe en satin doré, avec une fente sur la jupe qui souligne magnifiquement sa silhouette généreuse et élégante.

Oh.

Mais c'est elle, la sœur de la mariée. Je m'interromps dans mon geste pour la contempler. Elle balance ses cheveux ombrés clairs derrière son dos, et nos regards se croisent. Elle me sourit, dévoilant ses magnifiques yeux couleur ambre, si prenants que je ne peux m'empêcher de les fixer. Ils ressemblent à ceux de son frère, mais alors que son regard à lui est insaisissable, le sien est profondément envoûtant.

Elle place ses mains devant le robinet automatique, l'eau s'active et elle commence à les rincer.

— La couleur est jolie, dit-elle soudain.

Je lève à nouveau mes yeux vers elle, un peu déconcertée. Je ne saisis pas tout de suite ce qu'elle veut dire.

— Comment ?

— Ton rouge à lèvres, précise-t-elle.

— Ah... merci, réponds-je timidement.

Après avoir séché ses mains et sur le point de partir.

— Tu danses incroyablement bien, je lâche brusquement et ne sachant pas pourquoi.

Je n'ai pas l'habitude de parler à des inconnus. En réalité, je ne parle presque jamais avec qui que ce soit, en dehors de ma famille ou d'Irina et Miro par téléphone.

Elle me sourit avec éclat, comme si c'était la première fois qu'on lui faisait un compliment sur sa danse, ce qui me paraît improbable.

Shukran, me répond-elle.

— Hein ?

— Oh, tu n'es pas libanaise ?

Je perçois un léger accent.

— Non, non... Je suis Amalia... Di Angelo, rajouté-je.

— Enchantée. Moi, c'est Yara Kanaan, se présente-t-elle à son tour.

Elle a un joli prénom.

— Mais attends... s'exclame-t-elle, son visage exprimant de l'étonnement. Tu dois être la fille de Vincenzo, non ?

— Oui, c'est bien ça.

Elle prend ma main et la serre fort entre ses deux mains.

— C'est un grand ami de baba. Je suis contente d'enfin te rencontrer ! dit-elle avec enthousiasme. Dommage qu'on n'ait jamais eu l'occasion de se croiser avant.

Je lui adresse un sourire mélancolique en réponse à sa dernière remarque. Je n'aurais jamais cru qu'un jour quelqu'un souhaiterait me rencontrer, étant donné que si peu de personnes connaissent mon identité.

— Tu sais, les pères de notre milieu n'apprécient pas vraiment que leurs filles sortent ou fréquentent des lieux publics remplis d'inconnus. C'est une question de sécurité, je réponds d'une voix posée.

Elle croise les bras, l'air pensive, puis passe lentement sa langue sur sa lèvre supérieure. C'est à ce moment que je remarque un éclat discret. C'est un piercing à la langue ?

— Je dirais plutôt qu'il voulait préserver une beauté digne d'une déesse.

Le rouge me monte aussitôt aux joues. C'est la première fois qu'on me fait une telle remarque, et encore plus venant d'une femme.

— Merci, dis-je, presque trop timidement.

— Trop mignonne, réplique-t-elle avec un sourire taquin en pinçant doucement ma joue. Bon, je te laisse. À la prochaine !

Elle traverse les toilettes jusqu'à la porte et disparaît derrière celle-ci.

Euh... Elle vient de me pincer la joue comme si j'étais une enfant ? Je me sens tellement embarrassée. Quand elle a appris que je suis la fille de Vincenzo, je ne m'attendais pas du tout à une réaction comme celle-ci. Elle doit vraiment bien connaître mon père, ou peut-être même toute sa famille en sait beaucoup sur lui.

J'apprécie sa personnalité, même si on n'a échangé que quelques minutes. Yara déborde d'énergie et de bonnes ondes. J'aurais aimé être comme elle, capable de parler avec des inconnus sans aucune retenue, sans craindre d'être jugée pour ma façon d'être. Mais je fais partie d'une famille trop complexe pour pouvoir simplement être moi-même.

Je finis d'appliquer mon rouge à lèvres et je rejoins mon père à la table. En sortant, Giorgio m'a regardée longtemps avant que je ne le rassure en lui disant qu'il n'y a rien.

— T'en as mis du temps, remarque mon père.

Je m'assois sur ma chaise, mais à peine mes fesses touchent la surface moelleuse que je me relève lorsque mon père tousse longuement dans son mouchoir en soie.

— Tu vas bien ?

— On va rentrer, prononce-t-il avec difficulté.

Ses toux poursuivent. Quand ça arrive, il doit se coucher et se reposer. J'attends qu'il se lève de la chaise pour glisser mon bras autour du sien. Il essaie de ne pas trop laisser transparaître sa faiblesse devant les autres parrains. C'est ainsi, il faut toujours afficher sa force, même quand on est souffrant. Je trouve ça ridicule, parce que ça le fatigue encore plus lorsqu'il tente de dissimuler sa maladie, alors que nous voyons qu'il ne va pas bien.

Nous contournons la table et faisons quelques pas vers la sortie.

— Vincenzo, vous partez déjà ?

Nous tournons tous les deux la tête vers cette voix grave. Un homme, qui doit avoir l'âge de mon père, voire un peu plus jeune, se tient là, accompagné de cet homme dont les yeux ambrés continuent de m'hypnotiser.

~~~

Coucou mes biches ❤️

Comme je vous l'ai dit l'écriture n'est pas finie pour moi.
Voici la new era :
Dark Romance Mafia
By Mona Ch.

Vous en pensez quoi ? À quoi vous vous attendez ?

N'hésitez pas à m'ajouter sur insta : MonaCh_Wattp


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