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- Dédicace -
𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏 : 𝐃𝐚𝐛𝐤é 𝐋𝐢𝐛𝐚𝐧𝐚𝐢𝐬.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐 : 𝐋𝐞𝐬 𝐊𝐚𝐧𝐚𝐚𝐧.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑 : 𝐃é𝐜𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐜𝐭é𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒 : 𝐋'é𝐭𝐫𝐚𝐧𝐠è𝐫𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓 : 𝐀𝐥-𝐀𝐥𝐦𝐚𝐬.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟔 : 𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐚 𝐬é𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭é.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕 : 𝐃𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐜𝐫𝐞𝐭𝐬 𝐠𝐚𝐫𝐝é𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐢𝐥𝐞𝐧𝐜𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖 : 𝐈𝐧𝐯𝐢𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟗 : 𝐋𝐞𝐬 𝐃𝐢 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥𝐨.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟎 : 𝐒𝐨𝐧 𝐬𝐨𝐮𝐫𝐢𝐫𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏 : 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐧 𝐩𝐨𝐮𝐥𝐞 ?
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟐 : 𝐃𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞𝐫 𝐒𝐨𝐮𝐟𝐟𝐥𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟑 : 𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐞𝐭 𝐩𝐞𝐫𝐭𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒 : 𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞 𝐕𝐨𝐢𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐀𝐥𝐥𝐢𝐚𝐧𝐜𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟓 : 𝐅𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐟𝐚𝐜𝐞 à 𝐥'𝐚𝐛𝐬𝐞𝐧𝐜𝐞.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟔 : 𝐔𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐟𝐮𝐦 𝐝𝐞 𝐝é𝐣à-𝐯𝐮.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟕 : 𝐄𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐠𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐦𝐞𝐧𝐮.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟖 : 𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐥'𝐞𝐟𝐟𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥'𝘼𝙧𝙖𝙠.
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟗 : 𝐔𝐧 𝐛𝐚𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐟𝐥𝐨𝐮.
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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟒 : 𝐋'é𝐭𝐫𝐚𝐧𝐠è𝐫𝐞.

📿 N A D I M 📿

Une heure plus tard, nous sommes en voiture et Yara nous fait la tête à cause de la plaisanterie que nous lui avons faite plus tôt.

— Arrête de tirer cette tête, ça te rend moche, lui lâche père.

Elle laisse échapper un soupir. Yara, étant la dernière, est naturellement la chouchoute de père. Il pardonne facilement ses caprices, mais il lui arrive de refuser certaines demandes lorsque celles-ci entrent en conflit avec nos trafics.

Je me souviens le jour où elle a suggéré de rendre l'académie gratuite. Une idée vraiment idiote. On en a bien rigolé, mais Yara est quelqu'un de généreux. Elle avait oublié que l'académie est un établissement, pas une organisation à but non lucratif, et que le bénévolat n'est pas notre domaine.

Elle avait proposé après avoir rencontré une fille, je ne me souviens plus où, qui était intéressée par les cours de Dabke mais ne pouvait pas se permettre de s'y inscrire. Plutôt que de rendre l'ensemble de l'académie gratuite, père a accepté de faire une exception pour cette fille, en lui offrant une réduction. Ça fait déjà un an qu'elle fréquente l'établissement.

En fin de compte, père ferait tout pour ma sœur, mais il y aura toujours des conditions.

— Je me suis précipitée pour rien et je n'avais même pas fini de manger, râle-t-elle. J'ai même eu le temps de brosser Honey.

Honey, sa fichue chatte qui m'attaque à chaque fois qu'elle me voit. Depuis qu'un jour, sans faire exprès, j'ai marché sur sa queue, elle me méprise. Comment un animal peut-il nourrir autant de rancune ?

— Ce n'est rien, tu ne vas pas en pleurer, dis-je. Ton fiancé ne voudra pas d'une gamine pour femme.

— Ne me parle pas de lui, rétorque-t-elle de manière agressive.

Yara est fiancée depuis plusieurs mois, mais son mariage doit attendre le mien, car dans notre famille l'ordre des mariages suit celui de la naissance. Donc, elle doit attendre que je me marie avant de pouvoir se marier à son tour.

Cependant, elle, comme ma grande sœur, Zeina, se mariera avec un Libanais. Son fiancé est le frère du mari de ma grande sœur, une famille que nous connaissons depuis des années et qui vient de la même ville que nous au Liban. Ma mère était aux anges quand nous avons décidé de marier mes sœurs avec les fils de cette famille. Mais la seule personne qui est contre, c'est Yara.

Je vois bien qu'elle n'aime pas son fiancé. Elle doit pourtant faire avec. Après le mariage, elle finira par s'y habituer et peut-être l'aimer, même si j'ai des doutes à ce sujet.

— Fadi sera là, ne me fais pas honte, la met en garde mon père.

Elle soupire encore une fois et je l'entends chuchoter une insulte envers Fadi. Mais père l'a entendue.

— Montre un peu de respect envers ton futur mari, lui lance-t-il d'un ton glacial.

— Désolée, lâche-t-elle simplement, sans vraiment le penser.

Son regard reste fixé sur le paysage qui défile à travers la fenêtre.

Ce n'est pas comme si son fiancé était un homme âgé ou repoussant. Il est respectueux et il semble correspondre à ses attentes. Je ne trouve rien d'anormal en lui, ce qui me laisse perplexe.

À 23 ans, elle agit encore avec immaturité. Mes parents l'ont trop couvée et ça explique probablement son comportement d'enfant gâté.

...

Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant The Dabke Academy. Nous descendons de la voiture et franchissons les portiques d'entrée. Dès notre arrivée, les employés nous saluent chaleureusement. La réceptionniste, souriante, nous ouvre immédiatement les portiques de sécurité.

Nous nous dirigeons vers l'ascenseur qui nous est réservé. Yara, quant à elle, choisit de prendre celui destiné aux élèves, sûrement parce qu'elle est encore contrariée et préfère éviter de croiser son fiancé.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et nous pénétrons à l'intérieur, appuyant ensuite sur le bouton du dernier étage. Ce niveau abrite les bureaux de mon père et du mien, ainsi que des salles de réunion et quelques espaces de travail pour nos associés et employés.

Lorsque nous arrivons, nous traversons le long couloir menant à la salle de réunion, où tout le monde est déjà présent. On nous salue chaleureusement, et Fadi, qui est là, se lève même pour nous accueillir. Parfois, son comportement peut paraître un peu exagéré, ce qui m'agace, mais c'est ainsi qu'il est.

Nous entamons alors la réunion sans tarder pour discuter de la prochaine session d'inscriptions.

À chaque nouvelle période d'inscription, nous organisons une réunion pour revoir les conditions d'admission à l'académie. Nous ne prenons pas n'importe qui, nous recherchons des personnes sérieuses, qui ne s'arrêteront pas après un mois de cours de danse. Nos cours sont intensifs et surtout, nous voulons des élèves passionnés par la danse.

Cependant, il y a le prix des cours, qui n'est pas accessible à tout le monde. Nous tenons à nous assurer que chaque élève inscrit a les moyens de payer et qu'ils le feront à temps, sans retard. Nous avons déjà eu un problème avec un élève qui n'a pas payé malgré nos tentatives pour lui trouver des solutions. Les choses ont dégénéré et, après que l'affaire est remontée aux oreilles de mon père –le directeur de l'académie– ça a été réglé très rapidement.

Depuis cet incident, nous ne voulons plus avoir à gérer ce genre de problème, car nous n'avons ni le temps ni l'envie de nous occuper de ce genre de futilités. De plus, cette académie est également utilisée pour des opérations de blanchiment d'argent, d'où l'importance de respecter les délais de paiement.

— Passons au nouveau projet, engage mon père. Nous savons tous que l'académie est déjà bien établie avec le Dabké, mais avec Nadim, nous avons pensé à la diversifier.

Je suis sur le point de prendre la parole pour poursuivre, mais Fadi m'interrompt.

— Ah, ce serait une excellente idée ! s'exclame-t-il.

Un instant, l'envie de sortir mon couteau de poche pour lui faire taire sa langue m'effleure, mais je réprime cette pensée. Je me limite à faire tapoter mes doigts sur la table en verre, le regard toujours braqué sur lui. Dès qu'il capte mon regard, l'expression de son visage passe de l'enthousiasme à la crainte. Il comprend immédiatement et hoche légèrement la tête pour s'excuser. Je vois même sa pomme d'Adam bouger quand il avale sa salive avec difficulté.

— Nous proposons d'introduire des cours de danse orientale, plus précisément du raks sharki, inspiré de la danse égyptienne.

— Effectivement, ça pourrait attirer davantage de femmes et de jeunes filles, ose commenter Fadi.

Son père lui lance un regard d'avertissement, sans doute à cause de la tournure de sa phrase.

— L'idée me plaît. Mais avant tout, on doit s'assurer d'avoir les bons professeurs. Nous ne pouvons pas nous permettre de recruter n'importe qui. Nous avons déjà eu des complications à ce sujet, Gabriel, commente le père de Saif, Khalil Ghosn.

Comme si nous étions incapables de faire un choix judicieux en matière d'embauche. Le processus de recrutement des professeurs est bien plus complexe que celui des élèves. Ils doivent passer des entretiens devant un jury (nous), puis réaliser un test, et enfin, après une période d'essai d'un mois, être confirmés dans leur poste.

— Nous avons déjà une prof de danse orientale, elle enseigne pour l'instant uniquement à quelques membres de notre famille. C'est une personne de confiance et extrêmement talentueuse. Elle pourrait faire partie des juges, proposé-je.

— Ça serait pratique puisque nous sommes plus qualifiés en dabké.

— Quand elle reviendra d'Égypte, nous en reparlerons, conclut mon père, mettant fin à ce sujet.

Puis, la conversation dérive vers nos activités actuelles.

— Saif a remarqué une différence de poids dans un de nos entrepôts. Je suis allé vérifier, pensant qu'il a mal fait les calculs, mais non, c'est bien le cas, et la quantité est bien plus importante que ce que je croyais. Soit nous avons été volés, soit il y a un traître au sein de nos associés.

Il arrive que des trahisons se produisent, ça s'est déjà produit dans le passé, mais c'était il y a plusieurs années. Nous avons pris soin de rappeler à tous nos alliés que toute personne nous trahissant, ainsi que son entourage, sera anéanti d'une traite. Cela a d'ailleurs été le cas pour une famille russe.

La seule famille Bratva restante à Las Vegas est le clan Gorkov, qui, comme les Di Angelo, reste unie et séparée des autres. Leur territoire, légèrement isolé, se situe dans le quartier industriel et aux abords des docks. Ils n'ont rien en commun avec la famille entière que nous avons éliminée.

— C'est sans doute les Albanais. En ce moment, ils provoquent des troubles dans certaines petites organisations. Peut-être ont-ils décidé de s'attaquer désormais aux gros poissons, informe Jad Khoury, le père de Fadi.

— Et c'est une erreur stratégique, ajoute son fils, un sourire sinistre se dessinant sur ses lèvres.

— Nous devons les surveiller de près, déclare mon père.

Les minutes passent, la réunion se poursuit et mon esprit commence à divaguer. Mes pensées se tournent vers elle. Je me demande comment elle réagira lorsqu'elle apprendra la nouvelle. Une curiosité étrange m'envahit, je suis impatient de voir l'expression qui se dessinera sur son visage. Elle n'en a pas encore été informée, son père compte lui annoncer lors du déjeuner.

— Nadim ?

Tous les regards se tournent vers moi, et je ressens aussitôt la tension dans l'air. Mon père, en particulier, me fixe avec une certaine méfiance. Ce n'est pas dans mes habitudes de perdre ma concentration, et je comprends bien pourquoi son expression.

— Hum... Ça doit être le mariage qui le distrait. Je connais ça, c'est déjà arrivé plusieurs fois, et honnêtement, ça continue encore, lance Fadi avec un sourire narquois.

Celui-là, sa langue finira par y passer et en prime, ça ferait plaisir à Yara.

— J'espère que ce n'est pas ce genre de détails qui te fait perdre pied en pleine réunion, commente mon père, d'un ton glacial et les sourcils froncés.

— Du tout, père, réponds-je d'une voix posée.

Pourquoi mes pensées se sont-elles tournées vers elle ? C'est rare, d'habitude, ce sont nos affaires illicites qui occupent toutes mes préoccupations.

— Beaucoup d'hommes rêveraient d'être à ta place, Nadim, lâche soudainement Khalil, me jetant un regard teinté de mépris, comme si c'était l'expression naturelle de son visage.

— C'est une femme comme une autre. Pourquoi en faire tout un plat ? rétorqué-je.

— Tu ne le réalises peut-être pas encore, mais cette femme est un véritable joyau. À ta place, je ferais preuve de vigilance dès qu'elle sera à tes côtés.

— Tu sembles en savoir plus que nous, Khalil, intervient calmement mon père, tout en le dévisageant.

Khalil est le cousin de père, et il arrive qu'il n'ait pas les mêmes visions que nous, ce qui peut irriter mon père. Je ne vais pas interrompre la conversation maintenant, j'ai besoin de savoir ce qu'il pense vraiment.

— Non, sauf qu'il est évident qu'une fois mariée à lui, elle ne pourra plus rester dans l'ombre. Elle attirera les regards et ça comporte des risques.

— Surtout qu'elle vient d'une autre famille et d'une origine différente, les ennemis risquent de se poser encore plus de questions et de trouver cela suspect que la famille Kanaan ait choisi une étrangère pour leur fils, remarque Jad.

— C'est vrai. En devenant ta femme, elle deviendra une cible potentielle pour nos ennemis. Ils pourraient voir en elle une faiblesse à exploiter, commente par la suite Fadi en haussant les épaules, un sourire en coin.

Ils n'ont pas tout à fait tort, mais je ne supporte pas la manière dont ils s'immiscent dans ce qui concerne mon mariage, notamment pour parler d'une femme qu'ils ne connaissent pas vraiment ou qu'ils réduisent à sa seule apparence. Leurs suppositions m'agacent au plus haut point. Ils ne l'ont vue qu'une seule fois hier, et voilà qu'ils croient tout savoir sur elle.

— Gabriel, après réflexion, il aurait été préférable de le marier avec quelqu'un de chez nous, plutôt que d'accepter la proposition de Vincenzo. Je ne suis pas certain que ce soit la meilleure décision, ajoute Khalil.

Au fond, ce qui semble vraiment les déranger, c'est qu'Amalia vienne d'une autre famille et ne soit pas Libanaise, ce qui les pousse à s'en mêler.

Mon père ne dit rien, il attend que je réagisse. Ma main se serre instinctivement en poing, tandis que la colère monte en moi et ma mâchoire se contracte face à leurs curiosités, mais surtout de leur irrespect envers mon père et moi.

— On ne revient pas en arrière. La décision est prise, point final. Et puis, nous ne sommes pas ici pour parler de mon mariage. Je ne comprends donc pas pourquoi vous insistez sur ce sujet inutilement, vous nous faites perdre du temps avec des détails insignifiants, leur dis-je d'un ton ferme.

Pour moi, le mariage n'a aucune importance, c'est juste une formalité sociale. Et sincèrement, j'en ai assez d'en discuter à chaque fois.

— Ce n'était qu'une simple remarque que tu devrais prendre en compte, s'explique Khalil, ne voulant pas mettre un terme à ce sujet.

— Mon fils n'a pas besoin de vos remarques, prend enfin la parole, père. Il est bien plus futé que vous pour savoir comment gérer cela.

Rien ne me gênera, même en me mariant avec une italienne et qu'elle puisse me causer des ennuis venus de l'extérieur.

Mais cette femme, je n'arrive pas à la sortir de ma tête, elle m'intrigue de plus en plus, au point que même lorsqu'on parle des trafics, elle occupe mon esprit. Et je crains déjà ce qui pourrait arriver par la suite. Je redoute qu'elle finisse par dominer toutes mes pensées.

Une heure plus tard, la réunion prend fin. Je reste assis, avec cette tension qui s'est accumulée et refuse de redescendre. Tout le monde se lève, les uns après les autres.

— Fadi, j'ai à te parler, lancé-je d'une voix ferme avant qu'il ne franchisse la porte.

Il s'arrête net et me fixe visiblement perplexe. Son père, déjà près de la porte, tourne les yeux vers moi, puis vers lui, cherchant à comprendre pourquoi je souhaite m'entretenir avec son fils. Il ne tardera pas à le découvrir une fois hors de cette pièce.

Les autres sortent, leurs esprits déjà ailleurs, ne faisant pas attention à nous. La porte se referme lentement, et un silence oppressant s'installe avant que je le brise :

— On se connaît depuis combien de temps ? demandé-je en croisant les bras.

Fadi reste perplexe. Il hésite, le temps de rassembler ses pensées, avant de répondre :

— Depuis plus de dix ans.

— Bonne réponse... et tu sais comment je réagis face à ceux qui me manquent de respect, pas vrai ?

Il fronce les sourcils, ne comprenant pas où je veux en venir. Je me lève lentement, j'enfonce les mains dans les poches de mon pantalon et marche vers lui. Chaque pas résonne, calculé, maîtrisé. Je garde un air calme, mais en réalité, mes muscles se contractent, retenant cette colère qui bout en moi.

Lorsque je me retrouve face à lui, ni une ni deux, mon avant-bras se plaque brusquement contre sa gorge et d'une poussée, il se retrouve collé contre la vitre teintée. De l'autre côté, il n'y a que le couloir, vide. Son regard s'agrandit sous l'effet de la surprise. Il ne s'attendait pas à ça.

— Tu n'as toujours pas compris ? Avant même que je t'atteigne, tu aurais déjà dû être à genoux, implorant mon pardon, ajouté-je.

Mais je lis encore de la confusion dans ses yeux. Ce manque de compréhension me met encore plus sur les nerfs. Lentement, je sors mon couteau de ma poche. Juste assez pour qu'il le remarque. Peut-être que ça va l'aider à saisir.

— J'ai... J'ai rien fait, balbutie-t-il.

Un rire nerveux s'échappe de mes lèvres.

— Attends... je... désolé de t'avoir interrompu, s'excuse-t-il enfin. Mais tu ne vas pas me tuer pour ça ? Et je suis le fiancé de ta sœur.

Être le fiancé de ma sœur ne change rien au fait que je ne peux pas franchir le pas de le tuer. En vérité, j'aurais déjà pu me débarrasser de lui en pleine réunion. Par regret, ce n'est pas une possibilité... ou pas encore.

— Écoute-moi bien, Fadi, dis-je en baissant mon bras de sa gorge.

Je saisis fermement sa mâchoire, mes doigts s'enfonçant dans sa peau, et force sa bouche à s'ouvrir. Il résiste une seconde, mais cède dès qu'il sent la lame s'approcher. Je glisse doucement la lame sur sa langue, la laissant reposer à plat, juste assez pour qu'il comprenne que je ne plaisante pas.

Ses yeux reflètent la terreur, sa respiration, forte et saccadée par les narines, trahit sa peur. Il craint pour sa vie et n'osera rien faire, conscient que je suis son supérieur.

— Ose me manquer de respect une seconde fois, et tu finiras dans ma salle de torture, privé de ta langue et de tes yeux. Je m'assurerai que tu restes en vie juste assez longtemps pour savourer chaque instant de souffrance.

Il hoche rapidement la tête, comprenant parfaitement le message, comme en témoigne la peur qui le paralyse.

D'un geste brusque, je retire la lame, volontairement assez vite pour entailler sa lèvre inférieure. Une fine ligne rouge apparaît aussitôt.

— C'est ton seul et unique avertissement, dis-je d'un ton ferme en essuyant ma lame sur sa chemise avant de la ranger.

Je m'écarte et ouvre la porte d'un geste sec, quittant la pièce sans un regard en arrière. Personne ne me manque de respect, et ceux qui osent le faire découvrent rapidement qu'il n'y a aucune échappatoire.

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On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau chapitre 🫶🏻
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Mona Ch.

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