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narenosipo
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17. T'es lent

Ton PDV :

Quand j'étais petite, je traînais souvent avec ce garçon du même palier que moi. Mais venu le temps du collège, nous étions beaucoup pris par nos études et on s'est perdu de vue.

Flash-back

— T/p, voici nos nouveaux voisins ?

Il y avait un homme grand de taille, aux cheveux violets, au regard fatigué. Et une copie de lui, mais en plus petit.

Il est mignon.

Je ne me rappelle plus comment ça c'était passé, comment on a pu se rapprocher, comment j'ai fait pour l'aimer.

— Tu sais...

Qu'est-ce qu'il a dit ? Il a parlé trop bas.

Malgré tout, cette kermesse s'est bien déroulée, on s'était bien amusés.

Fin flash-back

Aujourd'hui, c'est dimanche et c'est un jour de repos. J'ai été invité chez Rikido, un mec aux grosses lèvres dans ma classe, pour pouvoir créer un gâteau. En fait, presque toute la classe y est. Sauf Midoriya, car la pâtisserie lui est destinée pour son anniversaire qui a lieu le quinze juillet.

Je marche gaiement sur la route, Ochaco est à mes côtés et elle aussi, semble joyeuse. Malgré notre défaite, nous n'avons pas voulu nous relâcher, surtout que la brune qui marche sur le même trottoir que moi, a réussi à dégoter quelques mèches de cheveux de Midoriya.

Elle me fait peur des fois.

Arrivées chez lui, je constate que Mina, Koda, Shoji, Hanta, Marsupilami qui est Ojiro, sont là. Je les salue avant d'aller les aider dans la préparation du gâteau.

— Dis, dis, T/p ?

Oulah.

— Oui, oui, Mina ?

— C'est quoi ton plus ancien souvenir ?

— Pourquoi cette question ?

— Juste pour savoir !

Bien sûr, et moi je te demanderai quand est-ce que tu t'es rasée JUSTE pour savoir.

— Euh, je crois que c'est un souvenir avec mon père. Il me racontait toujours une histoire bizarre avant de dormir.

— Attends mais, tu n'avais pas dit au tournoi que tu ne l'écoutais jamais ? Demande Hanta, me surprenant, il a une bonne mémoire lui.

— Oui, mais c'est le seul truc, tu vois.

— Ah ouais, l'histoire devait être super choquante pour que tu t'en souviennes encore.

Merci, Rikido aux grosses lèvres.

— Pas tant que ça, elle était sympa.

— Les gars, je viens d'avoir une photo de Midoriya !

— Tu baves, Uraraka. Déclare Marsupilami, gêné.

— Rien à foutre ! Je vais la mettre dans mon album dédié pour lui !

— C'est pas un peu du...stalk. Dit Koda, surpris.

— Laisse, elle est dans un délire depuis qu'elle a des cheveux de Midoriya. Informe Shoji d'une tentacule.

Je continue de mouler le moule, et Hanta va le débouler dans les chiottes.

— Woah, les toilettes sont toutes roses !

Très lentement, et dans un silence de mort, nous tournons la tête vers le concerné, c'est-à-dire Rikido.

— Euh, c'est-à-dire que... hier... euh... j'ai mangé des raviolis, et ça a un peu pété entre nous, vous voyez ?

— Je suis du genre simplet.

— Et je ne parle pas beaucoup, normalement, continue Marsupilami. Mais ça ne m'empêche pas de dire que je crois que je te trouve très attirant mon sugar-man.

— Oh, baybe.

Le coussin contre ma poitrine, fuyant la cuisine, le menton vers le haut, allongée sur le canapé de Rikido, je me rappelle de mon père en cassant mon beau rime de tout à l'heure.

Pour quelle raison me racontait-il cette histoire d'amour à deux balles cinquante ? S'il voulait de l'argent comme un mendiant, j'en aurais demandé à maman pour lui.

Je me souviens encore de cette histoire bidon :

«Dans une contrée lointaine, vivait un prince qui attendait encore sa princesse pour le sauver. Malheureusement pour celui-ci, aucune princesse n'avait le droit de s'engager hors de son royaume. 

Le prince, lassé d'attendre sa chère et tendre princesse. S'endormit dans sa tour, il n'en pouvait plus, son ennui allait le tuer un jour ou l'autre. Et puis, il y a ce vide qu'il ressent en permanence. Il a besoin, comme tout homme, d'avoir quelqu'un sur qui s'appuyer. La princesse l'attendait aussi, mais qui viendrait le premier ? Qui aurait ce courage de se lancer dans l'inconnu ? 

C'est si dur d'aimer. Voilà ce que se disait le prince perché dans sa tour. Pour lui, c'est évident, il doit trouver l'amour, il doit attendre. Mais il doute, il ne sait plus. Devant son miroir, il compte ses défauts, il détruit ses rêves avec d'innombrables pensées sombres et quant à la princesse elle attend. Elle espère, elle rêve, elle pense. C'est si dur d'aimer quand on ne sait pas se retrouver. 

Quand on commence une chose, il faut bien la finir un jour ou l'autre, non ? Se disait le prince devant sa lettre d'invitation dédiée à son âme-sœur. Il ne lui avait pas beaucoup adressé la parole depuis belle lurette, quand il était petit, il s'amusait à la taquiner et elle le lui reprochait cela. Maintenant, il aimerait la revoir pour contempler de nouveau sa mine boudeuse, mais il est de nature fainéante, alors il lui rédige ces quelques vers...»

Mais quels étaient ces vers ? Je voudrais tellement le savoir, mais pour papa et moi, je ne sais même pas si on serait capable d'être dans la même pièce sans être méga super ultra gênés.

Je décide alors de l'appeler, parce qu'on n'apprend jamais de ses erreurs.

...

— Oui, T/n à l'appareil, j'écoute ?

— Euh, papa ? C'est moi, T/p, euh, ta fille, du coup.

Silence radio, mais, y a pas de radio, c'est bien là le problème.

— Je t'écoute, qu'est-ce que tu veux ?

Sa voix était beaucoup plus douce, beaucoup plus chaleureuse. Rien que ça, m'a rendue très heureuse.

— Euh, tu te rappelles de ce que tu me racontais à l'époque ? Genre, l'histoire. Quand j'avais peur la nuit.

Pour répondre, papa reste toujours silencieux quelques secondes avant de prendre la parole.

— Oui, tu t'en rappelles encore ? Il semble étonné.

— Oui, bien sûr ! Mais je voulais savoir, c'était quoi son but, à cette histoire ?

Je fais la chose que je fais toujours quand je stresse, puis je m'assois comme une personne civilisée.

— Ah ça, et bien, ce n'était pas grand-chose si tu veux savoir. Ton histoire avec ce garçon aux cheveux euh... violets, c'est ça ? Enfin bref, quand tu me racontais tes moments avec lui à chaque fin de journée, ça m'a inspiré et j'ai fini par te raconter un peu n'importe quoi.

— Tu connais Sarah ?

— ...Qui ça ?

— Sarah Croche.

...

En fait, depuis le début, ce n'était pas sur papa que je devais me concentrer mais plutôt sur ce garçon. Cette histoire qui revenait dans ma tête par moment, c'était pour que je me souvienne de lui.

Dans l'après-midi je suis rentrée chez moi, le gâteau a finalement raté à cause de Mina qui a activé son Alter. Pauvre cuisine de Rikido, pauvres coudes de Hanta qui étaient posés sur la table au moment du crime, pauvre lapin de Koda qui se baladait là par mégarde, pauvres bras de Shoji qui ont essayé de sauver Hanta d'une mort certaine, pauvres cheveux de Midoriya volés par Ochaco qui cette dernière voulait les rajouter au gâteau pour voir quel goût ça donnait, pauvre queue de Ojiro et ses innombrables poiles qui étaient là ni au bon endroit ni au bon moment. Toutes ces pauvres victimes, reposez en paix.

Bien sûr, je n'y suis pour rien moi.

En remontant les escaliers de mon immeuble je l'avais croisé, ce n'était pas la première fois que je le croisais. Parce que la seule fois où j'ai pu le voir dans les parages, j'ai eu l'impression qu'il m'évitait. Non seulement la veille des reprises des cours, avec les examens et tout, me stressaient, mais là, on a atteint le sommet du monde du stress.

— Hey !

Ma voix n'a pas eu l'effet escompté, mais je suis restée telle que je suis sans bouger. Avant, ses cheveux n'étaient pas de cette hauteur, on dirait un oiseau maintenant.

Il se retourne, le frottement de ses claquettes fait un bruit aigu sur le carrelage.

— T... T/p.

Ses pupilles mauves grandement ouvertes m'obnibulent, je me rapproche, d'un pas, pas plus, vers sa personne si frêle. La bouche entrouverte, j'essaie de lui dire ce que j'avais préparé depuis longtemps.

Mais rien ne sort hormis ces quelques mots que je regrette aussitôt d'avoir prononcés :

— T'es lent.

T/n T/p meurt dans d'atroces souffrances à cause de la honte, merci d'avoir suivi ses aventures quelquefois douteuses et étrangement wtf sa mère le überempfindlichkeit.

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