◇

Il m'avait appelée par mon prénom, il m'avait regardée, il était devenu plus beau.

— Wow T/p, t'as une tête d'une femme amoureuse !

Je crie, oui, je crie.

ELLE M'A FAIT PEUR AUSSI CETTE CHIENNE.

— Wow T/p, t'as une tête d'une femme effrayée.

OUI NORMAL, et pas Norman, TU M'A FAIT PEUR SALES VÊTEMENTS VOLANTS VA.

— Wow T/p, t'as une tête d'une femme.

J'ai la tête d'un chien peut-être ?

— Wow T/p, t'as une tête d'un chien.

Je me recroqueville en pleure dans Le bon Coin.

— Hey, T/p !

Laissez-moi m'en remettre, peut-être que je n'y arriverai pas mais... c'est l'intention qui compte, non ?

— Laisse là Kirishima, disent les vêtements volants. Elle est en pleine crise d'adolescence.

— Ah ouais, quand même pas quand même. Ah non ! Bakugo m'a infecté avec son vocabulaire !

— Qu'est-ce qu'il a mon vocabulaire ?!

— Il est à chier.

On est deux maintenant dans Le bon Coin.

— Mais, baku chéri, faut pas se vexer comme ça. Se plaint Kirishima en se limant les oncles, euh, les ongles.

— Mec, c'est pas viril ça, tu sais ?

— Merci pour l'information Hanta Sero, quinze ans, seize le vingt-quatre juillet, ou devrais-je dire, july, et pas l'ex que j'ai râteautée, un mètre soixante-dix-sept, de sexe mâle vu ton si joli sourire. Ah d'ailleurs, savez-vous que Bakugo est une princesse ?!

— Je suis fatigué, je n'arrive plus à bouger, je crois que j'ai chopé la diarrhée !

— Comme d'habitude Yuga, entre nous, ce n'est plus une surprise.

Merci Mina de me rappeler à quel point le monde est si misérable avec les lampadaires, en plus, mon ange et son doigt d'honneur ne sont pas revenus me rendre visite. Ça explique à quel point je suis au bout du papier d'alu dans lequel la marmotte a mis du chocolat.

D'ailleurs, hier soir ce garçon dans les escaliers de mon bâtiment s'est volatilisé après que j'ai dit la chose la plus honteuse au monde. Je voulais juste dire qu'il a tardé à venir à ma rencontre, si c'est pas la poisse ça.

— T/n, excuse-moi. Me dit Momozzarella.

Je ne t'excuse pas.

— Devrais-je me rendre utile ?

— Euh, peut-être.

Alléluia, je viens d'avoir une idée de génie et on sait comment ça va se finir.

Momozzarella au nom de famille compliqué et beaucoup trop long me regarde avec extase.

— Vraiment ?! Et que puis-je faire ?

— J'ai envie de stalker mon crush.

— Hein ?

— Einp-

— Fumikage, chut.

Je remarque que toute la classe nous entend, et tous nos camarades nous regardent, interloqués. La discussion privée, ils connaissent ?

— Mais, je croyais que c'était Bakugo ton crush.

— Ouais, vous avez l'air si proche.

— MÊME PAS VRAI !

Ochaco se précipite vers moi, son visage est trop proche.

— Je peux t'aider, j'ai de la connaissance en cette matière, héhé.

— Ouais, si tu voyais les photos qu'elle a de Mido-

La brune se précipite pour plaquer ses deux mains sur la bouche de son amie.

— Chut, Tsuyu-chan, c'est un secret !

— Un secret ? J'ai beaucoup de secrets moi !

— Tout comme tes innombrables constipations dans les toilettes publiques, Yuga.

On aime Mina, je rassemble donc mon équipe pour stalker celui que j'aime. Elle est constituée de Momozzarella au nom long, Mina et Yuga pour qu'ils puissent encore se clasher et enfin de Toru parce qu'elle est invisible, ça aide.

— Et du coup c'est quoi le plan ?! Dis, dis, dis, dis !

— calme down ton bourrinage, je réfléchis.

Il faudrait mettre l'opération à exécution à la fin des cours. En plus, ça sera les vacances, le problème, c'est que mon crush est toujours chez lui ce bougre de mes deux.

— Euh, ils me regardent impatients. Euh, on va faire ça à la fin des cours, Toru tu vas toquer à sa porte sans tes vêtements, et lui déposer une lettre pour euh, qu'il se rende à un certain endroit et comme ça il y va et comme ça on peut le voir et l'interroger sur plusieurs sujets et tout mais faut que j'évite Monoma Neito à l'entrée parce qu'il veut se marier avec moi mais je sais pas trop vous voyez j'ai trop de crush mais je vais m'en tenir à un puisque comme ça à la fin s'il me plaque je peux aller voir ailleurs.

Les personnes qui me serrent d'équipe ne sont plus concentrées avec moi, eh, y'a même Yuga qui danse avec une barre de fer.

— En gros, il faut qu'on soit ni vus ni connus. Déclare Momozzarella en s'enroulant d'une longue cape rouge, comme son nom de famille.

— Ouais ! Crie Mina. Ni vu ni cul nu !

— Mais, ça ne se fait pas, moi je vais avoir le cul nu. Se plaint Toru en remuant dans tous les sens.

— Je danse comme Shakira ! Shakira, Shakira ésstu ?! Dududu !

...

Je crois que c'était une très mauvaise idée de m'être lancée dans ce stalk, mais maintenant, plus de retour en arrière possible.

— À toi de jouer, Toru ! Crie Ochaco en pointant du doigt la porte de mon crush.

— Wesh, t'as cru que j'étais un pokémon peut-être ?

— Tout à fait.

On entend Toru faire le chien, et toquer à la porte avec... son pied ?

Elle pose la lettre et cours s'échappe mais se cogne contre un mur.

— Aïe. Fait l'invisible.

— Oignon.

— Ça va Yamomo ? S'inquiète Mina.

— Je suis si heureuse de servir le mal les gars.

— Qu'est-ce que tu insinues par là ? Questionne-je prise au dépourvu.

— Chut, chuchote Ochaco. La porte s'ouvre !

Effectivement, mon namouereux en sort décoiffé et avec des cernes plus longs que le nom de famille d'une certaine personne.

— C'est quoi, un canular ? Fait-il en attarpant le papier blanc encré d'encre noir, un métissage métissé.

— Non, ouvre chéri !

NON MAIS C'EST PAS VRAI, TORU ESPÈCE DE CONNE de glace.

— Hein ? Ok...

ET LUI, IL MARCHE !

Il ouvre le papier et ses pupilles s'écarquillent avant qu'il n'avale lentement sa salive et qu'il lise ce qui est écrit à voix basse mais assez fort pour qu'on puisse entendre.

— Rendez-vous ce soir dans mon lit, bisou, T/p ta chérie d'amour... c'est quoi ce délire ?

— Bye bye !

Toru, je vais te tuer, ce n'était pas ce qui était convenu.

Tout à coup, Momozzarella se lève et sa cape rouge me fouette le visage. Attends, elle est toute nue ?!

— C'est mon tour maintenant !

— Quoi, quépassa Momozzarella ?! Crie Yuga, choqué comme un émojie.

— Mère m'a toujours dit d'aller me faire foutre, alors je vais le faire.

— Mais, mais, mais ! C'était pas dans le plan ça ! J'argumente, désemparée.

C'est alors que Ochaco et Yuga se levèrent précipitamment.

— Non, mais c'était dans le plan Q.

Ça devient, vraiment, vraiment, vraiment, mais vraiment, n'importe nawak.

Que devrais-je faire dans ces moments-là ? Le but c'était juste de soutirer des informations sur ce foutu crush, je l'aime tellement.

Alors je me lève prête à avouer mon amour inconditionnel pour lui, je pousse toutes ces filles, oui, Yuga est une fille, et je me retrouve devant lui.

— Je ne comprends plus rien, on m'explique ? Demande le cerné.

— Pas besoin, Shinso, je t'aime.

— Hé non, je ne suis pas Shinso.

— Qui es-tu alors ?!

— Monkey Zoro, euh, je crois que j'ai perdu mon nom de famille.

C'est alors que je me mis en couple avec Zoro, et on s'embrasse longuement et Momozzarella décide de remettre sa cape et de se marier avec elle.

C'est alors que Zoro me susurre quelque chose dans l'oreille :

— Tu sais, je dois te dire un truc super philosophique.

— Vas-y, c'est quoi ?

— C'est quand le moustique se pose sur tes testicules que tu comprends que la violence ne résout rien dans la vie.

— Ah wow, fit Yuga. Je comprends tellement, c'est si poignant.

◇