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cEtTe ReNtRéE vA êTrE fOrMiDaBlE.

Ça fait actuellement vingt minutes, vingt putain de minutes que j'essaie d'arranger mon uniforme, non mais parce qu'avoir un énorme pantalon qui fait l'effet d'un tuyau et une veste qui vous arrive jusqu'aux pieds, c'est pas fameux. Seule la cravate est bien, je remarque que sur les épaules de la veste il y a des trucs bleu avec deux points jaunes à chacune des extrémités.

Je décide de mettre un pull et de laisser ma veste ouverte, je coupe le bas du pantalon et je fais un ourlet à l'intérieur pour pas faire trop moche.

Il reste le problème de cette veste de malheur, sa grand-mère la chaussette qui fait peur.

Pas le choix, je dois l'emmener chez le couturier, mais ma mère c'est sûr elle ne voudrait pas me prêter un peu de sous. Quoique, peut-être que j'ai de la thune, ou peut-être pas.

Finalement, muni de mes fidèles ciseaux, je coupe.

J'ai tellement souffert oh comme vous savez, j'ai cousu, cousu, cousu, jusqu'au matin, la sueur au front, les doigts tâchés de mon propre sang, j'ai usé de malheur et de peur, mais j'y suis arrivé, j'ai réussi, j'ai gagné, je l'ai fait je suis parvenue...

À niquer ma veste.

Et me voilà en chemin vers Yuei, la veste ouverte et mal coupée au-dessous, ma cravate que je ne sais pas par quel miracle j'ai réussi à mettre, et avec mon pantalon, et oui, je ne suis pas exebtioniste, je ne me balade pas en culotte.

Arriver devant Yuei, je remarque avec stupéfaction que le lycée est ÉNORME. Oh wow, peut-être que... peut-être qu'il y a de l'espoir finalement ! Oui ! Croyons en nos rêves !

— Je suis votre professeur Aizawa, bonne nuit. Adieu. Bruh.

Il tombe avec son... sac de couchage par terre. Non mais, je ne vais pas faire la blague du papillon... Mais vue de derrière il ressemble à une pâtes... les pâtes rondes et jaunes qui ne ressemblent pas vraiment à des pâtes.

Je regarde autour de moi, tout le monde dans ma classe porte des uniformes normaux... Comment c'est possible ? C'est de la poisse c'est ça ?

— T'es T/n c'est ça ? Quand t'as parlé devant tout Yuei j'ai absolument rien compris de ce que tu as dit ! M'envahit une brune aux grand yeux.

Oui bah parce que tour à tour les nouveaux élèves devaient dire un discours émouvant, et moi je n'ai rien dit, enfin, un peu...:

— T/n T/p de la seconde A... Haha... Ouais. C'est cool... Yes...

Le malaise fût à son comble...

— Et toi, t'es qui ? Je demande, comme ça, parce que ça serait con si je ne connaissais pas son prénom.

— Uraraka Ochaco ! Appelle-moi Ochaco, enchantée de te rencontrer T/n !

Elle est énergique cette fille, mais je souris quand même. Je prendrais bien son sac tiens... ah non mince je suis héroïne pas voleuse.

J'aurais bien dit :

— C'est le voleur ! Je SUis le VoLeur, je sUiS mEcHant, HehEhEheHe !

Les filles se présentent entre elles, de nouveau seule, je respire la joie de vivre. Non c'est faux, j'ai envie de rentrer chez moi.

— T/n, c'est ça ? Moi c'est Asui Tsuyu, appelle moi Tsuyu, je suis plus à l'aise comme ça kroa.

Attends c'est moi ou... je l'ai imaginée avec un gun entre les mains..?

Quelle vision cauchemardesque.

— Oui c'est moua !

Silence radio.

Elle n'a pas la référence.

...

— En tout cas, j'ai entendu dire qu'un autre élève serait venu si tu n'as pas été accepté dans notre classe. Elle dit, son doigt est toujours posé sur le menton.

— Le raisin violet ?

Un ange passa.

— Oui. Elle répond finalement.

On n'a plus rien échangé après, mais j'avoue que je suis plutôt rassurée de cette nouvelle. Il était bien... étrange à l'examen.

Je suis proche des grandes vitres de gauche, au troisième pupitre, peut-être serait-ce la place de l'autre garçon si je n'étais pas là...

J'ai purifié le siège ! Je suis trop une héroïne !

Lors de mon premier jour à Yuei, j'ai découvert plusieurs choses. Je n'ai pas traîné avec les autres préférant faire mes recherches toute seule, alors...

Les tables sont là depuis je ne sais combien d'années, les chaises sont plus ou moins bien entretenues même si quelques-unes sont rouillées. La poubelle est... une poubelle normale quoi. Je pense que le directeur n'a pas assez d'argent pour tout payer. Mais ça va, les vitres sont propres.

À la cantine on mange de bons plats, miam le riz et les nouilles ouh la la quel régale...

Non c'est faux.

On mange des graines.

À croire que je suis un oiseau.

L'oiseau de notre classe doit bien se régaler lui, hum, la chance.

Le reste de l'après-midi, on n'a pas pu avoir cours de super-héros 101 puisqu'il y a eu une erreur avec le planning, et le terrain a été donné à la seconde B.

Je me demande comment est le terrain...

Du coup, comme on n'a pas eu cours, on est restés en classe. J'ai remarqué que les groupes se sont déjà formés, je regarde devant moi et je vois un...

— Brocolis ?

— Hein ?

ATTENDS POURQUOI IL SE RETOURNE ?!

On se regarde dans les yeux pendant un temps, sa tête se décompose petit à petit. Jusqu'à ce qu'il devient tout rouge et qu'il se retourne.

— Pa-pardon ! Il me dit d'une petite voix.

— Euh, je te pardonne ?

Qu'est-ce qu'il vient de se passer ?

— Attends, t'es le garçon qui a frappé le géant robot ? C'était trop fort ! Je m'exclame admirativement les joues rouges en me levant de mon siège.

Il se retourne de nouveau, les yeux pétillants d'une certaine lueur.

— Ou-oui c'est moi ! Et-et toi c'est la fille qui a bégayé devant tout Yuei !

J'affiche une mine surprise, j'ai tellement honte, maintenant tout le monde va me prendre pour une... une... quelque chose.

— Je ne voulais pas te vexer désolé ! Il s'exclame en se levant à son tour avant de continuer à se justifier. C'est vrai que c'était pas fameux mais t'étais géniale ! Enfin ! Pas géniale du sens mais géniale du sens que...aaah, désolé !

— VOS GUEULES !

Je me penche sur le côté pour voir une touffe de mèche jaune en piques, le propriétaire a ses deux pieds sur son pupitre, je peux imaginer son expression de visage. C'est comme celle qu'on a quand on est constipé.

— Désolé ! S'excuse encore le brocolis.

Je me passerais de demander son nom, je m'imagine mal relancer la conversation...

— Hey ! Et du coup après que tu t'es enfoncé bien profond en voulant te justifier ! Comment tu t'appelle ?

Je secoue la tête au négatif, c'est hors de questions. Je chasse cette idée de ma tête le plus rapidement possible, pas question de me tapper la honte une deuxième fois.

Sinon...

Quand peut-on rentrer chez nous ?

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