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Ah merde.

J'essaie de me lever tant bien que mal, mais ce n'est pas gagné. C'est vraiment douloureux, je crois bien que je me suis cassée quelque chose.

Je regarde de nouveau cette personne assommée, de loin on dirait... attend mais, ça ne serait pas...

Ochaco ?!

Je regarde de nouveau les poubelles au sol, elle voulait sûrement sortir les poubelles. Mais comment c'est possible juste en me cognant contre elle ?

Et bien ce n'est pas la première fois que ça m'arrive... malheureusement.

Quand j'étais petite, je courais dans les couloirs de l'école, et là boum, je me cogne contre quelqu'un et pouf nous voilà à l'infirmerie. Je persiste encore à croire que la règle «ne pas courir dans les couloirs» a été spécialement créée pour moi.

— Oulah... Ça va ? Demande une voix toute proche.

Oui bien sûr, je respire la bonne humeur, enculé !

— Tiens, ma main. Me dit encore cette voix.

J'arrive à voir sa main ouverte pour moi, elle est grande, je tends à mon tour la mienne, et difficilement, je me remets debout avec sa plus grande aide.

— Merci. Je chuchote.

Je me retourne pour voir qui ça peut être, je lâche sa main rapidement et je retombe au sol.

MAIS C'EST PAS VRAI !!! MAIS C'EST...

— T'es qui ? Je demande outrée.

— To...

— Aïïe... j'entends derrière moi.

Je me retourne, c'est Ochaco ! Je me lève et je me dirige vers elle en titubant comme une vieille mamie, elle est toute décoiffée. En fait, le mur en construction n'était pas si loin que ça...

— Ochaco ? Tu m'entends ? Je peine à demander.

— ...T/n ?

— Ça va ?

— T/n ?!

— Ça va ?!

— T/N ?!!

— ÇA VA ?!!

— Oh mon Dieu je suis tellement désolée T/n ! J'ai voulu sauter le mur pour pouvoir accomplir rapidement ma tâche mais t'étais là, je suis vraiment désolée ! Elle s'excuse toujours au sol.

Comme une handicapée, je l'aide à se relever, mais on manque de retomber toutes les deux au sol.

Cette histoire vire à l'excès.

Toujours pluuuus !

Mais, je ne devais pas faire quelque chose en sortant de chez moi ? Non ? Ah bah tant pis j'ai oublié.

— Tu habites par là ? Je demande à ma camarade de classe.

— Oui mais un peu plus loin, c'est l'immeuble tout au fond. Elle me répond. Et toi ?

— Moi c'est tout au bout mais à l'inverse, tu n'as pas où jeter la poubelle prêt de chez toi ?

— Non, c'est prêt d'ici c'est pour ça...

Le silence règne, elle est toute gênée, et je la comprends, moi aussi j'ai envie de m'enterrer très profondément dans le sol.

— Oh mais c'est... Dit Ochaco surprise en regardant derrière moi. Il n'est pas dans notre classe lui ?

Je me retourne pour faire face à mon sauveur.

— Ah bon ? Je demande, puis je fixe un peu plus son visage pour, peut-être, me souvenir.

Non, il ne me dit rien.

Finalement, avec l'aide du bicolore on alla jeter les poubelles et on dit au revoir à Ochaco qui est rentré chez elle dans un état pitoyable, et tout ça à cause de moi.

Pour ma part, c'est à mon tour de rentrer chez moi. Le garçon marche à côté de moi alors que j'essaie tant bien que mal de marcher normalement, mais ce n'est pas gagné, je crois que je me suis tordue la cheville.

— C'est toi, la fille qui a bégayé devant tout Yuei ? Il me demande et je me fige instantanément. Comment t'as fait pour rentrer dans ce lycée ? Il me redemande d'un ton glacial.

Il s'arrête en même temps que moi, qu'est-ce qu'il me veut au juste ? Pourquoi est-il là ? Il habite ici ? Serait-ce une coïncidence ? Où est-ce un fou psychopathe qui me me suit depuis un moment ?

Oh boy...

— J'ai... J'ai pas d'alter ! Je sors comme excuse, qui n'en ai pas vraiment une.

Le silence.

— Et... et puis... Pourquoi es-tu à Yuei toi aussi ?

— Pour faire chier mon père. Il me répond.

Le ciel devient petit à petit noir et sombre, comme son regard en cet instant.

— Ton père ? C'est qui ? Je suis un peu paniquée par la situation. Non en fait, je suis VRAIMENT en panique !

— Endeavor.

OH BOY !

Le héros qui a lui-même étudié à Yuei avec All might ! Ce héros est numéro un depuis la retraite de l'ex grand héros du Japon !

— Ah ouais... Je réponds ce qui est contraire à ma réaction intérieure.

— Je suis rentré à Yuei pour lui prouver que je peux devenir numéro un sans son Alter et sans ses foutus conseils. D'ailleurs, tu n'as toujours pas répondu à mes questions.

 — Et bien j'ai échoué à l'examen mais je suis quand même rentrée grâce à ma moyenne au test d'écriture ! Je suis à Yuei pour que ce lycée redevienne ce qu'il était auparavant ! Je m'exclame prise par l'adrénaline du cliché.

— Bien. Il se contente de me répondre après son long silence.

Et sur ces mots, nous nous quittons, mais je n'ai pas eu le temps de lui demander pourquoi était-il là.

Je rentre chez-moi, ma mère me gronde bien fort pour mon irrespect d'avoir quitté la table et d'être sortie sans autorisation.

J'ai mis de la glace sur ma cheville, et je suis restée assise sur le canapé.

— Papa il rentre quand ? Je demande à ma mère qui est à côté de moi sur son téléphone.

— Aucune idée. Elle me répond froidement.

Maman et papa sont en froid depuis un moment déjà, sans que je sache pourquoi d'ailleurs.

Ma famille est comme ça, j'ai une sœur de trois ans et un frère de cinq ans. Un père qui déborde d'amour pour nous, et une mère assez strict et sévère mais qui ne nous a jamais fait de mal.

Ma petite sœur dort à cet instant et mon petit frère aussi je suppose. Devant la télé éteinte du salon, je peux apercevoir mon image à travers celle-ci, je ramène mes jambes contre ma poitrine.

Papa était là au dîner, mais il a dû partir après ma fugue, il va sûrement rentrer très tard.

— T/p, ça se passe comment au lycée ? Me demande soudainement ma mère.

— Ça va, les gars de ma classe sont cool. Je réponds en pressant un peu plus la glace contre ma cheville.

— Tu m'inquiète, je te sens changer.

C'est peut-être parce que je grandie non ? J'ai ce sentiment de vouloir la liberté, j'ai le besoin d'avoir mes propres responsabilités et de changer un peu.

— Ne t'inquiète pas maman, je vais bien.

Ce sont les derniers mots que j'ai dit de la soirée, après ça, je me suis endormie comme une loutre sur mon lit.

Le lendemain au lycée, on a appris que cet après-midi nous allions avoir cours de super-héros. Avec le groupe composé de Ochaco, Midoriya et Iida, nous avons parlé de ça pendant tout le déjeuner.

Moi, j'ai pensé au garçon d'hier. Parce qu'il était étrange, et ce regard noir m'a en quelque sorte terrifiée.

À Yuei, les exercices pour devenir héros se font encore. Mais ils ne sont plus ce qu'ils étaient auparavant, maintenant avec ce que j'ai entendu, il y a un seul terrain et les bons cours d'avant ont disparus. Mais peut-être qu'avec All might, tout cela va changer.

À douze heures et quelques, la seconde A est au complet pour participer aux cours d'All might.

Et c'est avec surprise que je revois le SDF au ketchup devant mes yeux ébahis.

Oh boy.

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