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Attends... QUOI ?!
Finalement, on a appris que Endeavor s'est tapé l'incruste dans l'exercice pour câliner son fils chéri qui lui a craché dessus avec beaucoup de grâce, la mort, elle s'appelle Iida, a voulu sauver son ami qu'il croyait en détresse parce qu'il a pris le numéro un pour vilain. C'est alors que le Papatagueule l'a soulevé -premier degré- pour ensuite le balancer contre le mur et au même instant ; faire tomber ses lunettes rectangulaires.
— Désolé mes camarades, quand je n'ai plus mes lunettes, je perds totalement le contrôle de moi-même...
Mais tiens mais qui voilà, mais ça me dit quelque chose ça !
Pour finir la journée avec énormément de courbatures, je suis rentrée chez moi pour me laisser tomber sur mon lit. Je n'ai pas été super, je n'ai même pas pu accomplir ce que je voulais. C'est-à-dire ; convaincre All might et devenir celle qui le soutient.
De plus, mon costume est mort, je suis fatiguée, mon frère et ma sœur crient comme un hélicoptère conduit par une vache qui chante du BTS, en rentrant dans ma chambre mon petit orteil a cogné contre un meuble, je dois réviser mes cours, j'ai la flemme, je n'ai pas envie de revoir la face de mes camarades de classe pour un bon moment, je suis dégoûtée d'avoir perdu contre Shoto, j'ai la N comme disent les jeunes.
J'ouvre un appareil électronique situé dans ma chambre, je mets un animé pour le regarder, bah oui, je ne vais pas le manger. Dans ma couette bien au chaud, allongée confortablement, je plonge dans un autre univers avec ma mauvaise humeur.
Je m'endors finalement là où je suis, le réveil fut très dur, les courbatures de la veille reviennent me piquer. Mes yeux aussi piquent, je me lève, mange, brosse mes dents, fais pipi, je fais mon sac, je mets mon uniforme déglingué puis je sors de chez oim comme disent les jeunes, avec les clefs.
— À ce soir T/p ! Me crie ma mère depuis le salon, devant la télé.
— Ouais. Je lâche nonchalamment mon humeur bien à plat.
Je suis fatiguée.
Je descends les escaliers de mon immeuble, en insultant l'ascenseur qui est bloqué à cause de mes...putains... de voisins.
Sortie, l'air me pousse comme une éolienne, je baisse la tête en serrant mon sac comme je peux. Le vent passé, je sens le temps bien humide, super, au moins lui me comprend.
Arrivée devant l'arrêt du bus, je respire fortement me préparant au pire. Ce qui, malheureusement, a attiré l'attention de ma camarade au sac à dos rose.
— Bonjour T/n ! Ça va ? Me questionne Ochaco d'humeur joviale.
Je sais que je dois sourire, parce que sinon, je vais ressembler à Shoto. Mais en même temps si je souris, je vais ressembler à Ochaco... d'ailleurs, pourquoi leur prénom est si similaire ? Leurs parents sont fans de l'âne Trotro ?
— Bonjour. Je dis d'une voix fatiguée, serrant tout de même les bretelles de mon sac.
— Oh ! Son attention se porte sur un autre point. Bonjour Todoroki ! Elle s'exclame en secouant vivement le bras.
Il ne répond pas, regardant tout simplement le paysage perdu dans ses pensées. Il fronce les sourcils, je me demande ce qui peut bien lui passer par la tête...
Après que le bus soit arrivé en retard, nous voilà au fameux lycée : Yuei, ou plutôt à son intérieur. Dans la classe, monsieur Aizawa nous explique ce que sont les Alters.
J'ai envie de demander l'origine de leur nom...
Finalement, j'opte pour le silence en regardant par la grande fenêtre le petit stade de sport. Là où la seconde B travaille, parce que le terrain utilisé hier par notre classe est inutilisable.
Il s'avère que le grand Todoroki Shoto ne sait pas activer son feu, celui-ci nous aurait été utile pour pouvoir faire disparaître toute la glace qu'il a créé. De plus, Endeavor avait la flemme de ses flammes.
Je plisse les yeux et je remarque une silhouette au vêtement noir, je n'arrive pas à trouver la raison pour laquelle celle-ci bouge plus que les autres.
Un des points que j'arrive à peine à distinguer arrête la silhouette dans ses mouvements, celle-ci tombe par terre, et je crois voir le point la traîne par le col.
What...?
— T/n T/p !
À l'entente de mon prénom par mon professeur principal je sursaute, puis je le regarde paniquée.
— Qu'est-ce qu'il y a de si intéressant dehors ? Me demande-t-il le regard fatigué.
— Euh... la nature ?
— Oh... ses yeux s'écarquillent. Moi aussi... j'aime la nature.
Il rougit ? Mais pourquoi il cache le bas de son visage avec ses bandes qui ressemblent à des papiers toilettes ?
D'ailleurs, ce sont vraiment des papiers toilettes...
Personne n'ose faire un commentaire, c'est le silence. Jusqu'à ce qu'un soit notre porte parole, disant tout haut ce que nous pensons tout bas :
— Monsieur ! Vous êtes bourré ?! S'esclaffe Kaminari Denki en levant la main.
— Tous les jours mon bébé, tous les jours.
Cela fut ses dernières paroles, jusqu'à la fin des cours. Quand la sonnerie, qui était une musique de Wejden, retentit, les fous se levèrent précipités pour papoter sur ce qui s'était passé avec leurs camarades.
J'entendis alors Midoriya, qui est assis devant moi, penser tout haut :
— Eraserhead est le héros qui fuit constamment les médias... c'est peut-être à cause de sa personnalité douteuse... Ça explique alors...
Je n'entendais pas plus, et je me leva pour le voir, il a un pouce qui presse sa lèvre inférieure, ses sourcils noirs sont froncés, il regarde son autre main bandée avec beaucoup de sérieux. Hier, il s'était fait mal en voulant imité One punch man.
Je ne vais pas le déranger, je décide après un souffle discret de regarder le monde extérieur. La seconde B a beaucoup de courage pour s'exercer dans ce temps, au vu des nuages, il ne va pas tarder à pleu...-
BOUM !!!
— Mais ! Crie un élève pris au dépourvu.
Je suis au sol, tout le monde est debout regardant la fenêtre que j'étais en train de contempler il y a quelques secondes.
— Un gars de la seconde B ? Pense tout haut Kirishima.
— Cet enfoiré ! Crie Bakugo en se levant, faisant quelques crépitements d'explosions dans la paume de ses mains.
— Comment est-il arrivé jusque-là ?! S'exclame Midoriya levé de sa chaise.
Le gars de la seconde B a le visage écrasé contre la grande vitre, sa chevelure blonde est toute ébouriffée, sa bouche a la forme d'un poisson.
Il lève doucement la main et...
— Oh ! Crie la classe en chœur.
Un doigt !!!
Il tombe doucement laissant la fenêtre salie par sa bave, jusqu'à disparaître complètement.
Tout le monde court pour voir si le seconde B a survécu à cette tragédie, tout le monde colle son torse contre les vitres et pousse des épaules, même moi.
Nous voyant une fille aux cheveux roux rattraper le corps de ses grandes mains, puis tomber elle aussi au sol.
— Dieu merci il n'a rien... Dit Midoriya dans un souffle de soulagement.
Ses yeux sont grands et brillants, je ne le savais pas si empathique, ce voyou nous a quand même fait un doigt !
Au fond, je suis peut-être moi aussi rassurée.
À l'heure du déjeuner, certains de mes camarades essayent de retenir Bakugo d'exploser quelqu'un.
Ne sachant pas plus, je m'avance pour mieux comprendre ce qui se passe.
— C'est toi qui nous a fait un doigt, enfoiré ! Crie le chien enragé.
Je regarde la personne, ses cheveux blonds et ses yeux d'un bleu pastel me disent effectivement quelque chose. C'est l'enfoiré déchu de la fenêtre !
— Je devais bien voir à quel point votre classe est si minable ! Dit le blond nous prenons de haut.
Je croise les bras et je fronce les sourcils. Puis je regarde Bakugo, oh, cette tête je l'ai déjà vue quelque part.
— Classe de minable ? Minable toi-même connard. Grogne-t-il le visage décomposé dans son intégralité.
— Moi ?! Minable ?! Laisse-moi rire !
— Mais non, tu as été très jolie tout à l'heure. Je dis, prise par un courage beaucoup trop soudain.
Ils me regardent, moi qui avais le temps de prendre en photo la tête du seconde B, je la lui montre.
Il se décompose puis commence à rire bêtement en bougeant des épaules, soudain il s'évanouit et une fille aux cheveux roux apparaît, la même qui lui a sauvé la mise tout à l'heure.
— Un vrai gamin je vous jure... marmone-t-elle dans sa barbe.
Elle nous regarde de ses yeux bleus foncés, elle dépose une main derrière sa longue chevelure rousse.
— Itsuka Kendo, enchantée. Désolée pour Monoma Neito, je crois qu'il a oublié de prendre ses médicaments.
Elle s'en va en le traînant du col, je réfléchis à son prénom... mais, il rime avec Shoto et Ochaco ! Mais, c'était la génération de l'âne trotro ?!
C'est vrai qu'il est beau, Neito, en plus, son prénom rime avec ce mot. Je suis trop forte.
En revanche, je me demande bien comment on va faire pour le grand tournoi des lycées.
Ce qui est sûr,
c'est qu'on ne sera jamais prêts à temps !
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