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— Que le combat entre l'équipe D et l'équipe C... commence !
J'ai toujours pensé que c'était un mec bien ce marsupilami.
En bref : nous sommes l'équipe des vilains et on est rentrés dans le vieux bâtiment avec monsieur scotch, la cape et marsupilami. Le bâtiment fût gelé mais marsupilami a sauté, puis m'a sauvée avec la cape. Le scotch lui, il s'est attaché au plafond et la glace l'a bloquée, mais comme on avait la flemme de l'aider de là où il était et que sa jambe était aussi bloquée.
On s'est taillés.
Après notre sale coup, on s'est séparés pour retrouver l'équipe adverse et pour l'arrêter. Moi bien évidement, je cherche... attend, c'est quoi son prénom déjà ?
J'ai oublié.
En tout cas, je marche tranquillement dans les longs couloirs de l'immeuble. J'observe l'état déplorable dans lequel il se trouve. Des rayures aux murs et des tâches au sol, de plus, les portes qu'il y a sont cassées et sales comme tout dans cet endroit lugubre.
Franchement, je me demande bien ce que peut faire le directeur en ce moment, son lycée coule dans la catastrophe niveau matériel !
— C'est pas l'moment de glander la nana ! Crie une voix au loin, mais pas si loin que ça, bizarre...
Mais au fait, c'est bizarre que je ne me souvienne pas du nom du garçon sur qui je veux perpétuer ma vengeance. Pourtant, j'aurais juré que son prénom n'est pas très long à retenir, et la consonne était beaucoup trop facile à mémoriser.
Avec mon oreille, et non avec mon fessier Bernard le clébard, j'entends des petites explosions se rapprocher de moi à une grande vitesse.
Je tourne vers ma droite, et un vent me fouette. Je regarde qui a bien pu foncé sur moi de cette manière, on dirait moi quand on m'appelle pour manger mon dessert préféré.
— Ah. Je lâche sans grande surprise, voyant le gars qui nous a ordonné de fermer nos gueules au brocolis et moi.
Je me retourne pour replonger dans mes pensées.
Non mais franchement, comment je ne suis pas croyable quoi ! Ce gars a une coiffure qui attire l'attention, et des yeux pas de la même couleur, avec une grande taille et un beau prénom, je peux jurer qu'il rime avec "beau". Et moi, je trouve encore le moyen d'oublier son identité ?
— Hey ! M'ignore pas ! Me crie un inconnu derrière mon dos.
Je tourne à gauche et un autre vent étrangement fort me fouette. Le son d'une plus forte explosion me pète les tympans.
Mais, du coup, pourquoi je veux me venger ? Quelle est ma raison ?
— Je te parle ! T'es sourde ou tu le fais exprès ?!
Non mais, attends, je crois que je m'en souviens...
— Crève !
Je me baisse, encore une explosion, oh mon Dieu...
J'ai envie de faire caca.
— SHOTOOO ! Crie une voix virile dans l'air.
Mais oui ! C'est Shoto !
— Je vais t'exploser ! S'écrie le gars aux cheveux blonds.
Moi c'est mon froc qui va exploser.
— Crève !
Je me lève, puis, je me retourne et je fais la rencontre d'un visage crispé et contracté. Le garçon au visage étrange dirige sa main vers moi, comme s'il voulait me claquer.
— Crève !!!
— Ohh ta gueule. Je le balaye d'une main, il tombe comme ma crédibilité à ce moment même.
Quand je me rends compte de ce que j'ai fait, je reste figée, j'ai dit "ta gueule" à un inconnu. Qui plus est mon camarade de classe, et en plus, All might nous entend, et tout le monde d'ailleurs.
Je suis parfaite.
— PAPA ! Crie une voix agacée au loin.
Pat'Patrouille ! Pat'Patrouille ! Papa a de grosses couilles !♪
...
Ok...
— Gnn... j'entends le garçon qui voulait m'offrir une claque.
Il se lève au ralentit, et j'avoue que j'ai très peur, il dégage la mort. Il se retourne instantanément me faisant sursauter, mon cœur était sur le point de sortir de ma poitrine.
— Sale enfoirée je vais te buter... Il grogne en serrant les dents.
Alors là, je suis dans la merde.
Je recule d'un pas, mes mains sont moites et mon cœur bat vite. Le garçon se lève complètement, il se rapproche de moi petit à petit. Puis, il me tackle et je tombe comme une vieille crotte au sol.
Il relève sa main droite, et des crépitements de petites explosions sortent de la paume de celle-ci.
— A... Attends, j'ai une dernière faveur avant de mourir. Je m'exclame d'une voix frêle.
— Ah ouais ? Il se moque de moi avec un sourire sadique collé au visage. Va te faire voir la nana ! CRÈVE !
Et ça fait bim bam boum, ça fait pchite et ça fait vroum... vroum ?
Pourquoi j'entends vroum ?
— BAKUGOOO ! Crie une voix au loin.
Bakugo s'arrêta dans ses explosions, et nous regardâmes tous les deux le bout du couloir, intrigués et surpris en même temps.
Petit à petit une silhouette se dirige vers nous, et malgré ma douleur à la tête et les sifflements de mes oreilles, j'arrive à distinguer la personne qui court vers nous.
Ah je vois, une autre forme de la mort...
— Ba... ku... go. Dit plus lentement la mort devant nous.
J'entends mon voisin, Bakugo, déglutir lentement. Il a peur ? Impossible. Mais rien n'est impossible ! Bakugo est impossible ? Alors Bakugo est rien ?!
Je tourne de nouveau la tête pour voir la mort, ses mollets fument, ce n'est pas bien de fumer !
Il a dû courir jusqu'ici avec son Alter. Pourquoi il me regarde comme ça ? Il veut me manger ? Suis-je une glace ? Serais-je Shoto ? On a donc été séparés depuis la naissance !
— Ba... ku... gooo. Dit de nouveau la mort plus calmement avec un sourire étrange me faisant trembler.
— Qu'est-ce que tu me veux quat'es yeux ?! Crie le concerné, je peux remarquer qu'une goutte de sueur coule sur sa tempe.
— Tu as oublié miam. Dit-il d'une voix lente.
— Hein ? S'interroge Bakugo.
— Miam Bakugo. Miam miam.
Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Serais-je tombée dans une académie de fou ? Ce sont de vrais zéro en fait, avec les deux SDF qui nous serrent de prof et les explosions nulles de Bakugo qui sont censé me faire perdre connaissance ! Et ce gars bizarre qui dit... miam miam. Mais, je suis aussi bizarre ! Serait-ce le destin de la destinée du destin qui m'a remis sur le chemin de mes frères ?!
Merci... destin.
— Miam miam ! Commence à crier la mort aux gros mollets comme une vraie hystérique.
Soudain il lève son bras, et me pointe avec son index.
— Toi ! Regarde qui j'ai attrapé !
Non ! Marsupilami !
— Il est à moi maintenant, c'est mon petit miam miam...
— Oh, un gay. Je lâche sans pouvoir contrôler ma langue.
— Oui je sais ! Je suis très heureux ! S'exclame la mort d'un sourire sadique.
— Ce tordu ne connais pas ce genre de mot. M'avertit Bakugo en grinçant des dents.
— Alors il connaît quoi comme mot ?
— Anticonstitutionnellement ! Me répond celui qui a attrapé mon marsupilami.
— Ah je vois, un mec chiant quoi.
Je m'avance prête à en finir une fois pour toute. S'en est assez, déjà que je ne sais même pas où est Shoto ! Je dois à tout prix le retrouver et l'arrêter pour prouver à All might que je peux devenir sa partenaire ! Et aussi pour que ce lycée devienne une académie pour les héros pas pour les zéros !
— Hey toi là ! Je crie en pointant du doigt le sans lunettes me prenant pour Naruto.
La mort était pourtant avec des lunettes avant... bizarre, c'est peut-être moi qui a besoin de lunettes.
— Qu'est-ce que tu me veux miam miam féminin ?! Il me répond avec les yeux d'un vrai meurtrier.
— Pas Shoto pas couteau !
Silence radio.
Mais la vraie question est ; y a-t-il une radio ici ?
Ok j'arrête d'assomer ma conscience avec mes questions...
— ...Quel couteau ? Me demande la voix de celui qui fait boum boum juste derrière moi.
— Euh ! Le couteau qui coupe euh...
— PAPA TA GUEULE ! Me coupe une voix au loin qui a l'air très agacée.
— Voilà ! Le couteau qui coupe le Papatagueule ! Je les avertie en ouvrant les bras.
— ... Mais T/p, c'est papa ta gueule, pas Papatagueule. Me corrige marsupilami un peu perdu.
— Oh... bah... où est Shoto ?!
Parfois, il faut vraiment que j'apprenne à fermer mon clapet.
— Oh, s'exclame la mort, tu parles du miam miam pokéball ?
— Avec le iceberg sur la moitié du crâne !
— ......Il est avec miam miam le papa poulet, il a débarqué sans prévenir et m'a privé de mon déjeuner... Mais pas de soucis, j'ai un nouveau miam miam maintenant !
Soudainement, je commence à trembler de tout mon corps et la buée sort de mes lèvres tremblantes, et je ne suis pas la seule. Tout à coup le couloir est recouvert de glace, et nous y sommes tous bloqués.
Une personne se rapproche au loin, je plisse mes yeux comme si je pouvais mieux la voir, mais impossible, la brume cache son visage.
Finalement, tout se dissipe et cette même personne se rapproche de nous.
— Vous êtes pris au piège.
— Oh ! Ancien miam miam est de retour ! S'exclame la mort, Shoto le regarde du coin de l'œil.
Il souffle, ce à quoi de la fumée sort de sa bouche. Argh, mais, fumer tue les enfants ! Il me jette un coup d'œil puis fronce les sourcils, qu'est-ce qu'il me veut ?
— Tiens, tes lunettes. S'adresse la reine des neiges à la mort. Tu les a perdues quand mon père t'as soulevé.
Je m'étouffe, attends... QUOI ?!
◇