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narenosipo
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9. Moi j'ai un rêve

«C'est si dur d'aimer. Voilà ce que se disait le prince perché dans sa tour. Pour lui, c'est évident, il doit trouver l'amour, il doit attendre. Mais il doute, il ne sait plus. Devant son miroir, il compte ses défauts, il détruit ses rêves avec d'innombrables pensées sombres et quant à la princesse elle attend. Elle espère, elle rêve, elle pense. C'est si dur d'aimer quand on ne sait pas se retrouver.»

Le soleil va bientôt se coucher, le ciel est d'un orange parfait mélangeant d'autres couleurs comme le jaune et le rouge, le bleu quant à lui discret se situant tout en bas du grand tableau.

Après avoir rangé mes affaires et mis mon sac sur mes épaules, je regarde une dernière fois la fenêtre. La marque de la bave est encore là, je me demande quand ils vont la nettoyer. Quoique, ça ne risque pas d'arriver, la poubelle de la classe est remplie et personne n'est venue la vider.

Il n'y a donc pas de personnels qui s'occupent de la propreté des lieux.

Enfin bref, je quitte ma classe à une grande vitesse. J'ai dès lors abandonné l'idée d'être celle aux côtés de All Might, je sais maintenant que je ne le mérite pas. J'ai changé de tactique, je vais relever le lycée en le faisant gagner ce grand tournoi.

Pour ça, il faut que... euh, que je quoi déjà ? J'ai oublié. C'était que... quelque chose, mais les mots ne viennent pas !

Bon bah tant pis, peut-être que ça viendra le moment venu. Mais quel moment d'ailleurs ? Et puis zut alors je vais rentrer et je vais manger !

Étant dans mes pensées, comme à l'accoutumé, mon corps heurta quelque chose que je ne pu définir. Je relevai rapidement les yeux, je ne vois que le couloir et les quelques élèves traînant dans des petits groupes ou seuls.

Perplexe et voulant savoir contre quoi j'ai heurté, je baisse le regard et un frisson s'empare de tout mon corps.

— Wallah si tu dis que je ressemble à une souris je te goume. Dit la chose d'une voix intimidante.

— Un rat alors ?

— Ratatouille ?

Ses yeux brillent et il commence à danser la ballerine tout en chantonnant l'opening de Tokyo mew mew en japonais.

— Monsieur le proviseur !

Je lève les yeux pour voir de qui peut provenir cette voix, c'est Numéro 13, une héroïne connue. Les médias disent que c'est une femme, mais je n'arrive pas à le concevoir, on ne le sait pas vraiment et puis l'héroïne ne nous l'a jamais dis clairement. Enfin bon, tant qu'elle nous sauve des catastrophes naturelles, ça me va.

— Monsieur le proviseur ! Répète-t-elle essoufflée.

Le dit proviseur arrête sa danse trop cringe et lève sa tête pour voir son interlocuteur, les mains à présent derrière son dos il lui dit :

— Va te laver wallah tu pues la merde ma vieille !

— Oh, mais, c'est ce que je fais. Avec du gel douche fait maison ! Attends tu veux le voir ?!

Elle met sa main dans sa poche et fouille pour trouver quelque chose, elle finit par la sortir avec un énorme doigt d'honneur en l'honneur du proviseur.

— Où sont mes clopes ? Demande le proviseur changeant tout à coup de sujet.

— Arrête Nezu tu deviens accro !

— Faut que je fume avant que la vie me fume.

— Fumes le tatami alors. Lui suggère Numéro 13 en tapant son poing contre sa main, comme si elle avait trouvé une superbe idée.

— Oh, tu veux dire la meilleure amie de Yo ? Son prénom ressemble au tatami. D'ailleurs, où se trouve le jeune garçon ? Demande le proviseur suspicieux.

— Oh non, rien de grave, il est juste parti foutre un séisme en occident.

Je recule discrètement, priant pour pouvoir quitter ce couloir le plus vite possible.

Mes prières furent exaucées, car me voilà en dehors du lycée.

— Au revoir Monoma ! Surtout meurs d'une mort lente sur le chemin ! S'exclame une voix très joyeuse prêt de mon oreille.

Je me retourne, c'est Itsuka qui sourit à mort au blond. Et elle qui avait l'air si mâture tout à l'heure...

— Ouais ! Je vais surtout rencontrer le talent et la gloire ! J'ai l'habitude ! T'inquiète ! S'exclame Monoma tout fier et orgueilleux.

Je souffle exaspérée et c'est alors que ses prunelles pastels rencontrent les miennes.

Je sursaute paniquée et j'essaie de trouver un autre point au hasard pour fuir le contact visuel.

— Hey ! C'est toi qui a dit que j'étais un vrai beau gosse tout à l'heure !

Oh non, viens pas vers moi s'il te plaît je veux rentrer !

— Ah, tu ne m'entends pas de là où je suis ? Okay, Je vais me rapprocher alors.

J'entends ses pas résonner sur le béton, et très vite, je sentis la chaleur de son corps prêt du mien. Je serre les bretelles de mon sac de toutes mes forces en fermant les yeux.

— Tu m'entends mieux là ?

— Ouais. Je lâche d'une voix sèche.

Saute moi dessus.

Je courbe mon dos, je suis très mal à l'aise. D'ailleurs, j'aurais dû l'être dès le début. Tout ce qui m'arrive me dépasse complètement, comment avais-je eu ce courage depuis le début ? Comment j'ai fait pour aller vers All might ? Pour parler à des filles ? À Midoriya ? À Shoto ? À dire n'importe quoi pendant mon premier exercice ? Je veux que ce courage revienne là maintenant, mais il a décidé de me quitter.

Mon regard est collé sur mes semelles de chaussures, je rapproche leur pointe pour qu'elles se rencontrent.

— Oh mais que vois-je ! Une seconde A qui se soumet à la puissance glorieuse d'un seconde B ! Tu admets alors la défaite de ta classe ! S'esclaffe le blond se rapprochant un peu plus de ma pauvre personne.

Je crois que je transpire des mains.

— Tu n'oses même plus parler ! C'est une fatalité ! Vous avez perdu !

C'est le silence, pas que ça me dérange cette proximité, mais moi j'ai envie de pisser tu vois.

— J'adore ! Sors avec moi !

What ? Avec qui ? Le baveur des fenêtres ? Monsieur plus fort que tout le monde ?

ON SE MARIERA ET ON AURA UN CHIEN UN CHAT UN HAMSTER ET DEUX ENFANTS.

— Tu ne réponds pas ! Alors c'est oui ! S'exclame Neito désormais son front contre le mien.

— Attends mais, pourquoi ? Je demande d'un faux sourire au coin.

— Parce que je suis beau, n'est-ce pas une raison valable ?

OUI.

— Fais moi onze bébés.

Va t'inscrire comme coach dans un club de Football et laisse ma salade tranquille.

Je tourne la tête, et c'est alors que j'aperçois Bakugo le visage apaisé par une anomalie.

— Hé toi là-bas ! Qu'est-ce que tu fous ?! Crie-t-il après avoir, peut-être, remarqué ma détresse.

Bakugo a les sourcils froncés et aborde une moche grimace. Un garçon aux cheveux rouges, qui n'est autre que Kirishima, le suit de dos et en me voyant, il me fait un grand sourire en relevant légèrement sa main.

— Oh ! Neito se relève et passe ses doigts dans sa frange. Le grand Neito a retrouvé l'amour ! Ce n'est pas très important pour les gens du peuple j'imagine.

— Hein ? Qu'est-ce que tu baraqouines ? s'exclame Bakugo en penchant sa tête sur le côté.

— Euh Bakugo, t'es sûr que baraqouine c'est français ? Corrige Kirishima l'hérisson puis met sa main sur son épaule.

— Les gens du peuple n'ont donc pas appris la langue, quelle tristesse, et dire que c'est des seconde A. T'as attendu chérie ?

Pourquoi il me prend pour sa meuf ?

Ah oui, c'est parce que j'ai préféré me taire, mais je dois régler ce problème, et la meilleure solution est...

LA FUITE !

Je souffle assise à table, le dîner avec ma famille se passe normalement. Je mange à ma aise et j'ai pu faire pipi tout à l'heure. D'ailleurs, c'est bizarre, pourquoi dans les livres personne fait pipi alors que c'est humain ? Ce ne sont donc pas des humains ? Alors qui sont-ils ? Si on me répond que c'est des personnages fictifs alors je promets de ne plus jamais poser de questions à des choses qui n'existent pas le soir avant de dormir.

— Dis T/p, t'as l'air fatigué, tu l'es ? Me demande ma petite sœur.

— Je suis tellement fatiguée que sur une échelle de un à dix, je monte même pas sur l'échelle.

— Tant mieux qu'il n'y est pas d'échelle, je la ferais tomber de toute façon. Me répond mon petit frère.

Je lui fais un doigt avant de continuer mon repas, quand vient la dernière bouchée, je remarque que mes frangins ont quitté la pièce à la hâte me laissant seule avec leur bazarre.

— T/p ! Fais la vaisselle ! M'ordonne ma mère depuis le salon.

— Je ne veux pas.

— Ce n'est pas une raison valable.

— "Parce que je ne veux pas" est une raison totalement valable !! Je m’exclame d'une voix éloquente et gracieuse, ce qui est faux évidemment.

— "Parce que je veux" est aussi une raison totalement valable aussi jeune fille ! Me contredis ma mère suivie d'un rire diabolique.

Et voilà comment je me suis retrouvée à faire la vaisselle, avec les morceaux que ma sœur et mon frère ont volontairement laissés dans leur assiette. Je suis Cosette, j'ai une misérable vie, et je vais finir sous un pont comme All Might.

Après le cauchemar, vient le doux rêve.

Je suis sur mon lit à écouter de la musique. Mes yeux s'alourdissent puis se ferment petit à petit laissant la vision de l'obscurité s'installer doucement dans la pièce.

Quand je me suis réveillée, je me suis préparée comme si tout allait bien. J'ai pris le bus comme d'habitude, mais cette fois j'étais assise à côté de Shoto, je voulais tellement lui écraser le pied qui était si proche du mien. Ça aurait été un rêve. En tout cas, je me suis vite calmée parce que je suis trop gentille. Shoto avait l'air d'être dans ses pensées, j'aurais aimé être dans sa tête.

Arrivée en classe, les filles viennent me parler, enfin, elles parlent plutôt entre elles.

— J'ai fait le devoir de la page dix, et vous les filles ? Demande Yaoyorozu avec sa posture de la politesse.

— Quel devoir ? Je demande, me levant d'un bon.

— Vous êtes prêtes pour l'examen de cet après-midi ? Intervient Tsuyu aux grands yeux comme si je n'existais pas.

— Quel examen ? S'exclame Ashido Mina, une alien à la peau rose, visiblement tout aussi contrariée que moi de se faire ignorer depuis plusieurs minutes déjà.

— Surtout qu'on aura physique aujourd'hui.

— Quelle physique chimie ?! Je crie en même temps que Ashido.

Les filles nous regardent avant de rigoler comme Pan-pan le meilleur ami de Zoro. Trop bizarres celles-là.

Le prof arrive et nous questionne sur le devoir, venue mon tour, voyant que l'exercice à la page dix est pour les enfants de CP, si j'ose dire, je réponds alors très sûre de moi-même :

— Les exercices sont faits pour s'exercer quand on sait pas ! Je sais !

Je sais, je suis insupportable, mais comme je le dis si bien, si on est toujours poli on finit policier.

Après l'enfer, le moment de tranquillité, c'est le déjeuner, je mange avec les filles et Neito est venu me déranger parce qu'il voulait une galoche mais moi je ne suis pas en couple avec lui.

Mon cœur est déjà pris, et puis, je suis tellement occupée à me préparer psychologiquement pour le tournoi qui arrive rapidement que je ne fais plus très attention à ce qui m'arrive actuellement.

Et pour reprendre la chanson de Raiponce, moi j'ai un rêve, et ce de rêver. Personne ne peut nous arrêter, nous les humains de penser, même pas les cafards.

Le temps passe à une vitesse si rapide, parce que oui, la vitesse ça va vite et c'est rapide, oui je suis une génie. Je ne me suis même pas rendue compte de tout le temps que j'ai perdu, à regarder des animés et à écouter de la musique.

Comme je le disais, on ne sera jamais prêts à temps. Demain, c'est le tournoi, et moi j'ai fait quoi toute la nuit ? J'ai regardé un animé bien évidemment !

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