Loading...
1 - Prologue : Je suis un quoi ?
2 - Chapitre 1 : L'arrivée au centre
3 - Chapitre 2 : Rencontre Avec Lughvar Borvuldor
4 - Chapitre 3 : Un anniversaire angoissant
5 - Chapitre 4 : Quelques mots pour avancer
6 - Chapitre 5 : Attendre c’est souffrir
7 - Chapitre 6 : Se découvrir
8 - Chapitre 7 : Premiers vrais contacts
9 - Chapitre 8 : Ouverture de la cavité
10 - Chapitre 9 : Première pénétration
11 - Chapitre 10 : Bien plus que du désir ?
12 - Chapitre 11 : Les émotions et la ponte
13 - Chapitre 12 : La douleur du silence
14 - Chapitre 13 : Tourner une page
15 - Chapitre 14 : Le temps des explications
16 - Chapitre 15 : La douloureuse délivrance
17 - Chapitre 16 : Et après…
18 - Chapitre 17 : Nos derniers moments
19 - Chapitre 18 : Nous nous reverrons
20 - Chapitre 19 : Changer et grandir
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
AludraPrince
Share the book

Chapitre 14 : Le temps des explications

Aïden était allongé au milieu du centre, dans un des espaces autorisés, évidemment. Il évitait Lughvar depuis leur dernière discussion. Il avait besoin de temps et il semblait que l’homme aussi. Cependant, il semblait qu’il en lui fallut moins que lui. Il le voyait essayer de lui parler depuis le matin. Tenter de l’approcher d'une quelconque façon. Il avait même tenté de lui donner un rendez-vous. Mais il était là, allongé dans l’herbe à profiter de la fraîcheur en écoutant les personnes autour de lui. 

Alphyss avait finalement accouché. Il avait revu le roux juste après et compris parfaitement ce à quoi il devait s’attendre. Le garçon avait été inconsolable et c’est à deux qu’ils avaient passé le restant de la journée, se baffrant de fruit en parlant. Les deux vidant leur sac tout en rassurant l’autre. Ils avaient aussi beaucoup parler à Celeste par mange-courrier à ce moment-là. La petite bêta aux cheveux rose les avait rassurés et les avait beaucoup conseillés tout en les faisant rire. 

Il était parti dès le lendemain en compagnie des ses trois parents. Son père dominant l’avait presque étouffé dans une lourde étreinte alors que son second père et sa mère avaient été plus doux. Aïden avait sourit en voyant les deux hommes edhel avec la femme ylèndr. Il avait taquiné son ami en disant qu’il avait vraiment tout pris de sa mère, se ramassant une bulle d’eau en pleine face.

Un peu plus de deux semaines. Voilà le temps qu’il lui restait ici. Une ombre lui cachant les rares rayons de soleil le fit revenir au présent. Devant lui, se tenait Lughvar dans une tenue somme toute pas très professionnelle. Il semblait un peu timide, mais son regard envoyait une volonté sans limite.

— Est-ce que je peux te parler Aïden ? 

La nymphe recula un peu et se leva, refusant d’être en position de faiblesse. 

— Et de quoi ? dit-il en croisant les bras.
— Je tenais à m’excuser pour…
— Je m’en fout. Non vraiment. Est-ce que tu te rends compte que ça fait plus de deux semaines que j’attend un geste de toi ? Deux semaines que tu m’as laissé complètement en plan en laissant parler ta peur et te barrant comme cela sans un mot ou une excuse ? Comment tu crois que je l’ai pris ? Si je suis parti c’est parce que tu m’as fait mal ! Je ne sais pas pourquoi tu as fait ça et je ne te demande pourtant pas de m’apporter une des lunes de Galèn. 
— J’avais peur Aïden. J’ai… mon ancienne relation s’est mal finie, mon marqué est parti sans un mot du jour au lendemain. Je m’étais promis de ne jamais ressentir tout cela. J’ai eut peur, tu peux comprendre ma réaction non ? 
— Un message le lendemain par tablette ne t'aurait coûté que quelques minutes ! Je t’aurais laissé tout l’espace dont t’avais besoin. Je ne suis pas idiot même si t’as l’air de le croire. Je ne comprends même pas comment tu peux vouloir de moi qui ait autant de sang sur les mains. Pourquoi veux-tu quelqu’un sans avenir, toi le plus jeune médecin diplômé de ce centre ?! 
— J’étais en colère contre moi-même Aïden ! Est-ce que toi, tu es venu me dire tes peurs ?! Non, j’ai dû te les arracher et te sortir de ta colère ! Et mon âge ou mon intelligence n’ont rien à voir avec la personne que je veux à mes côtés. 

Une poignée ferme se referma sur chacun de leur bras, les faisant sursauter se rendre compte du monde présent autour d’eux. Leurs regards se tournent vers le directeur qui a le visage fermé. Sa poigne n’est pas forte, mais assez pour leur faire comprendre qu’ils ont fauté. Hargvar les poussent vers les habitations en un ordre muet. Avant de se tourner vers les autres patients et médecins pour qu’ils arrêtent de regarder. 

Les deux fautifs avancent sans un mot jusqu’à la maison de Lughvar. Le démon ouvre la porte et fait entrer Aïden, un nœud au fond de la gorge. La porte fermée, il reste devant, ne sachant plus quoi dire. Il passe une main sur son visage, observant le plus jeune au milieu du salon, tel un retour en arrière. Ce jeune homme au ventre légèrement arrondis portant des œufs… les siens. 

Aïden regardait avec émotion l’endroit. Il ne pensait pas que leur discussion prendrait autant d’ampleur et que le ton aurait monté ainsi. Il s’avança jusqu'au coin de soleil, là où se situait le hamac. Il passa une main tremblante dessus. Rien n’avait bougé. Les coussins avaient encore quasiment la forme de son corps. Rien n’avait été touché et il se doutait que s’il entrait dans la chambre… Les draps n'avaient sûrement pas été changés non plus. 

Deux sombres mains timides se posèrent sur ses bras nue, glissèrent sur les épaules en une caresse légère, passèrent avec hésitation sur son torse avant qu’elle ne se pressent sur son ventre plein et qu’un large torse ne touche son dos, l’épousant parfaitement dans une étreinte maladroite.

Aïden lâche un souffle tremblant et dépose ses mains par-dessus celles du démon en fermant les yeux. Était-ce enfin fini ? Ou du moins, le début ? Lequel des deux devait parler en premier ? Peut-être que parler maintenant n’était pas le mieux. Profiter du calme et parler un peu plus tard semble le mieux. Le plus jeune pousse les coussins en trop du hamac et décroche les deux mains de l’homme autour de lui. Il défit la ficelle de son pantalon, le laissant tomber pour finir sans rien, provoquant un halètement du démon. Aïden tourne sa tête timidement, les joues rouges pour observer Lughvar un moment avant de monter dans le hamac complètement nu. 

Lughvar n’était pas très sûr. Était-ce un test ? Une invitation ? Il ouvrit la bouche, tentant de parler, dire quoi que ce soit avant de la fermer et déglutir. Un léger rire lui répondit, il leva son regard vers le visage souriant de la nymphe. Il sentit ses joues chauffer et il était certain que la base de ses cornes prenait une légère teinte violet sombre. Il secoua la tête et dit qu’il revenait vite en se dirigeant vers la salle de bain.

Il tint sa promesse et c’est sans aucun vêtement et sec de sa douche rapide qu’il revint dans la pièce. Il vint doucement prendre place dans le hamac, se collant au corps du plus jeune, l’entourant de ses bras et se sa queue. Lughvar déposa un baiser sur la tête de Aïden et ferma les yeux. Profitant de l’étreinte et du silence. 

Combien de temps cela dura, aucun des deux ne le su réellement, si ce n’était le soleil qui bougeait doucement, déclinant petit à petit vers l’horizon. La nymphe se mordit la lèvre du bas et se blottit contre le plus âgé. 

— Lugh, murmure-t-il inquiet. 
— Hum ? 
— Est-ce que … Est-ce que tu peux m’en dire plus sur ce qui t’as fait peur ? Le pourquoi. Je t’avoues ne pas avoir vraiment écouté. 

Lughvar lâcha un soupire abattu en resserrant l’étreinte autour de l’oméga. 

— J’ai eu par le passé une relation intense et complémentaire qui… s’est mal fini. Il m’a quitté alors que je l’avais marqué et je pensais le demander en mariage. Il est parti pratiquement la veille de ma demande, avec un simple “je ne peux pas rester, adieu.” et je ne l’ai jamais revu. Je ne sais pas du tout ce qu’il s’est passé, pourquoi il m’a fait cela… Je l’ai mal pris. Surtout que j’ai pensé au départ à un enlèvement ou autre… mais sa famille a simplement dit qu’il était bien là où il fallait et que je n’avais pas à le chercher. 
— Le connard ! s’exclame Aïden en tournant la tête.
— Aïden ! Il a peut-être reçu un message important ou il a découvert quelqu’un avec qui il était compatible, plus qu’avec moi. 
— Tu le défends… Juste mets-toi à ma place, Lugh. Imagine la situation vue de l’extérieur. Même s’il est venu à recevoir un parchemin bleu pour le royaume céleste ou alors rencontrer quelqu’un… En parler aurait été le mieux à faire. Tout comme entre nous. 
— Je manque cruellement de communication il semblerait, dit-il en souriant tristement.

Aïden se retourna dans l'étreinte et vint se pelotonner contre le démon en soupirant de plaisir. Il était vraiment le seul avec qui il aimait autant être en contact. Il se sentait… mieux plus propre, même. Quelque chose dans la façon d’être du ghrul faisait cela. Il leva la tête, son regard s’ancrant dans celui incertain du démon. 

— Je dois aussi en manquer, répond Aïden. Lugh. Comme je te l’ai… crié en plein milieu du centre, je ne te demande rien d’extravagant. Je ne te demande pas de me mordre, ni de me promettre quelque chose de parfait entre nous. Je veux seulement la promesse que nous pouvons avancer ensemble vers la même direction et même si cela n’est que pendant un simple bout de chemin. 
— Je… J’ai pourtant envie de te promettre tant de choses, murmure le démon et détournant le regard. Mais… peut-être qu’avancer plus doucement, te permettre de faire des études et que nous puissions construire notre… relation, ensemble. Nous reconstruire. J’ai envie de dire au monde que tu es mon arhöa.

Aïden tourna la tête et déposa ses lèvres tremblant sur le torse de son… de son quoi ? Une caresse sur la joue lui fit relever de nouveau la tête. Le démon avait les yeux brillants. L’ylèndr tendit son cou et déposa un timide baiser sur sa mâchoire, faisant lâcher un souffle tremblant au démon. Lughvar bougea, faisant basculer le plus jeune au-dessus de lui et dangereusement tanguer le hamac. Aïden rit un moment avant d’observer le démon sous lui. 

Il était beau. Sa peau tellement sombre avec des reflets bleus là où le soleil était. Les minuscules écailles qui formaient la peau du démon semblaient aussi plus visibles. Le torse parfaitement sculpté sans être trop imposant. Son visage harmonieux, pas carré sans être trop fin. Ses yeux océans qui l'observait comme s’il était une des divinités de ce monde. Ses deux cornes abîmées qui partaient en arrières, parmi ses long cheveux blanc qui partaient dans tous les sens, frôlant ses oreilles tout ce qu’il y de plus humaines. 

Un bouffée de d’affection profonde le prit alors que les deux mains du démon passaient lentement sur son propre corps, s’attardant souvent sur son ventre. Il se pencha en avant, faisant frôler leur nez, mélangeant leur souffle trop proche.

— Est-ce que… 
— Oui, répondit Lughvar. Oui embrasse-moi, arhöa. 

D’un mouvement en commun leur lèvre entrèrent en contact. Aïden lâcha un gémissement de contentement et Lughvar un grondement sourd. Leurs mains étaient sur le corps de l’autre. Le redécouvrant enfin, ancrant chaque aspérité de la peau, les sensations sous les doigts, chaque souffle qui commençait à manquer par le baiser qui prenait de plus en plus de temps. 

Il finirent par se séparer, le souffle court, front contre front. Les lèvres légèrement gonflées. Aïden se redressa légèrement, ouvrant les yeux. C’était tellement irréel. Ce démon tellement beau était … il était sien. Il se pencha de nouveau, se pelotonnant contre l’alpha et ferma les yeux en soupirant de bien être. Lughvar s’installa mieux, équilibrant leur poids dans le hamac et ferma aussi les yeux.

Il était assez tard. Azrog n’était pas inquiet, mais à la table du personnel, Lughvar n’était pas présent. Pourtant, l’éclat de voix qu’il avait eue avec Aïden avait eu lieu assez tôt dans l’après-midi. Il devait aller voir. Il murmura à son voisin de table, qu’il allait voir ce qu’il en était. Le directeur acquiesça simplement.

L’homme sortit du bâtiment avant de se diriger vers les habitations. Il arriva devant la maison et frappa doucement. Pas de réponse. Il frappa de nouveau, mais toujours rien. Il passa son bracelet sur la porte qui se déverrouilla grâce à son accès autorisé. Il entra doucement, sans un bruit, refermant la porte derrière lui. Il observa le salon puis s’arrêta sur le tableau que les deux nouveaux amoureux formaient. Ils étaient nus, enlacés l’un à l’autre avec la lueur du couché soleil sur leur peau. Il soupira de soulagement.

Il allait faire demi-tour qu’il remarqua la couleur des cornes, lui faisant ouvrir la bouche de surprise. Elles étaient bleu clair, presque cyan, la couleur de l’amour et du bien être. L’ensemble des cornes avaient pris la couleur. C’était… Incroyable et tellement rare. Il se saisit de sa tablette et s’approchant doucement du couple, il les prit en photo deux fois, une entièrement, l'autre simplement à partir du buste avant de sortir avec un petit sourire. Il avait quelque chose à montrer aux autres et une autre photo à envoyer à Lughvar quand ce dernier se réveillera.

Comment this paragraph

Comment

No comment yet