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AludraPrince
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Chapitre 7 : Premiers vrais contacts

Il n’y avait quasiment pas un trait de lumière quand Aïden ouvrit les yeux. Il devait être encore très tôt ou tard, pas vraiment moyen de savoir. Son corps le tirait un peu mais il semblait aller mieux déjà. Il força un peu sur ses muscles pour s’asseoir. Il parcourut des yeux son nid. Il n’y avait pas vraiment de différence avec celui de Alphyss, si ce n’était l’odeur peut-être. Actuellement, il sentait rien d’autre que son odeur… et celle de l’alpha. 

Il prit position sur le rebord du lit et tenta de se lever, mais à peine debout que ses jambes lâchèrent. Le faisant, heureusement, rasseoir sur le lit. Il devait vraiment aller dans la salle d’eau. Il tendit sa main et appuya sur le bouton bleu du boîtier. 

Il entendit des pas approcher après quelque minutes. La porte s’ouvrit doucement révélant le ghrul qui avait en charge Alphyss. Azrog entra dans le nid et vint devant le garçon, le scrutant de son regard jaune.

— Que puis-je faire pour toi Aïden ? demanda-t-il doucement.
— J’ai besoin d’aller… dans la salle d’eau. Mes jambes ne me portent pas encore. 
— Je sais que tu crains d’être touché, mais penses-tu pouvoir te lever et te tenir seulement à moi ?
— On peut essayer. 

Le ghrul tendit son bras à hauteur et laissa Aïden s’appuyer dessus. La nymphe sentit tanguer un peu, mais être appuyé sur le démon lui permettait de pouvoir être debout sans trop de mal. D’un signe de tête, il amorça sa marche vers la salle de bain. Azrog lui laissa le temps nécessaire et quand il atteint la porte, la lui ouvrit et le fit asseoir sur les toilettes. 

— Appel moi dès que besoin. Je serais derrière la porte, dit-il avant de sortir. 

Chose dite, chose faite. Aïden demanda de l’aide pour revenir dans son lit une fois qu’il eut terminé. Il soupira de bien être d’être de nouveau sur la surface molle du matelas. 

— Autre chose ? 
— Vous… Vous connaissez bien Lughvar ?
— Nous sommes amis pratiquement depuis le lycée, pourquoi ? 
— Il… Il agit toujours aussi étrangement ? Je veux dire… Je ne veux pas vous obliger à répondre. Mais… Il me demande toujours de bien manger, de faire attention, il me caresse parfois la joue, m’embrasse le front aussi, ça me perturbe. 

Le médecin écarquilla les yeux et ouvrit la bouche, complètement surpris. Il se reprit en voyant le regard de Aïden sur lui et passa une main dans ses cheveux finement nattés. Il s'assit sur le lit et se plongea dans ses souvenirs. 

— Du peu que je peux te dire, c’est que Lugh a toujours été un fou du travail. Pour lui le boulot est plus important que tout. Il agit toujours professionnellement … enfin, jusqu’à toi. Jamais il ne ferait ça à un autre, Aïden. Comprend bien que ces simples gestes, bien que innocents de base, peuvent vous mener vers autre chose de plus concret. Si tu ne veux pas de cela, arrête dès maintenant sinon vous serez blessé tous les deux et je ne veux pas le revoir ainsi. 
— D’accord et… c’est normal que je sente les odeurs des autres aussi… nettement ?
— C’est ta nature de nymphe. Pour le moment tu y fais attention car c’est nouveau pour toi, mais bientôt cela sera plus naturel et les odeurs ne seront plus aussi dérangeantes. Je peux te laisser ?
— Oui merci, répondit Aïden honnêtement. 
— Je ferais passer le message pour qu’on vienne t’apporter à manger demain. 

Le Ghrul se leva et sortit du nid en fermant la porte. 

Aïden soupira et se laissa tomber dans le lit, repassant la discussion dans sa tête. Il n’était pas certain de vouloir creuser un peu plus loin ce qu’avait voulu dire Azrog. Il avait voulu sortir avec quelques filles au lycée, mais il ne pouvait toucher personne et encore moins se faire toucher. Quand il repensait maintenant à la belle Cassiopée et ses yeux océans ou encore la douce Yndris et ses longs cheveux roux… Il ne ressentait rien. Elles étaient jolies, oui… mais rien de plus. 

Ainsi, il fallait vraiment se faire une raison. Il était bien une nymphe. Il devait faire sa vie avec un dominant… quelqu’un qui pourrait lui donner des enfants. Des enfants… Est-ce qu’il en voulait vraiment ? Personne ne pouvait vraiment le toucher alors avoir des enfants… 

Aïden ouvrit brusquement les yeux qu’il avait fermé. Il y avait bien une personne qui pouvait le toucher. Une personne qui agissait bien au-delà du cadre médical d’après Azrog. Une vague de chaleur le submergea, le faisant presque suffoquer. Merde… Il devait en parler avec Alari demain.

Il se tourna de côté et referma les yeux, bien décidé à dormir un peu plus. 

Quelque chose ou plutôt quelqu’un lui caressait les cheveux et c’était agréable. Jamais il n’avait senti autant de douceur… ou alors cela faisait bien trop longtemps. Sans même ouvrir les yeux il savait qui c’était. L’odeur douce épicée de Lughvar le lui confirma. La main descendit sur sa joue, timidement. Le démon eut un petit rire.

— Aïden, je sais que tu es réveillé. 
— Et c’est mal de pas vouloir bouger ?  demanda-t-il en soupirant.
— Tu dois te nourrir et je vais devoir te faire passer un scan avec une vérification par le sang. 
— D’accord, dit-il en ouvrant les yeux, tombant sur les deux orbes bleues de Lughvar. 
— Je te laisse manger et je reviens dans quelques minutes avec mon matériel. Nous aurons à parler pour ce soir aussi. 
— Je… voudrais parler à Alari aussi, si c’est possible je ne voudrais pas... 
— Si tu en ressens le besoin, pas de soucis. Je vérifierai ses disponibilités. Maintenant, mange et je reviens.

La perte de la main sur la joue tira une grimace à la nymphe, faisant sourire le démon. Lughvar aida Aïden à s’asseoir confortablement et installa le plateau devant lui avant de sortir. La nymphe ouvrit la bouche, puis la referma aussitôt. Il avait été à deux doigts de lui demander pourquoi il ne l’avait pas embrassé cette fois. Il soupira et commença à manger tranquillement. 

La porte du nid se réouvre quelque instant plus tard sur Lughvar avec une valisette de couleur blanche qu’il dépose sur le bout du lit. Il l’ouvrit et en sortit délicatement un petit plateau en verre qu’il déposa sur le lit. Il sortit aussi une sorte de pipette de la longueur d’un doigt assez fin emballé dans un sachet en plastique végétal. 

— Je vais avoir besoin de te piquer chaque bout des doigts et un peu l’intérieur de ta main avec ceci, dit-il en montrant le petit objet plastifié. Et que tu places ta main sur la plaque. 
— D’ac, dit-il en mâchant un morceau de poire. 
— Si tu veux bien me le permettre, j’ai besoin de ta main droite. 

Aïden la tendit et continua à piquer des bouts de fruit de l’autre main. Lughvar la prit avec précaution avant de soupirer et se lever. Il revint avec un linge mouillé et la lava avant d’ouvrir le sachet et sortir ce qui ressemblait de près à une petite seringue très fine. 

— Je vais appuyer ici, et l’aiguille fera un petit aller retour, te piquant rapidement la peau. Je suis désolé d’avance mais tu …
— Je me suis déjà battu à main nu. Cela va aller. 
— D’accord, je vois. Prêt ?

Aïden acquiesça et Lughvar commença. D’abord par le pouce avec un seul trou, puis doigt par doigt avant de passer à la paume, une piqûre par doigt et deux proches du poignet. Ces deux dernières surpris la nymphe mais se laissa faire. La main fut posée sur la plaque en verre, la teintant de rouge. Elle se mit à luire légèrement.

— Tu ne la bouge pas jusqu’à ce que le dise.
— Okay. Sinon, c’est bon pour Alari ?
— Il viendra quand j’ai fini. Apparemment il te trouve plus urgent que d'autres rendez-vous qu’il a, dit Lughvar dans un léger grognement. 

Aïden vit la queue du démon s’agiter dans son dos, marquant légèrement son agacement. Il ne dit rien et attendit patiemment. Lughvar, serra les dents et passa les doigts sur sa tablette. Il se sentait attaqué que Alari vienne ici. Déjà que l’odeur de son ami Azrog était présente dans le nid. Il maudissait son instinct et son supérieur de lui avoir collé le garçon et que sa période de ponte se rapproche à ce point. Il voit le résultat s’afficher. 

— Tu peux retirer ta main. Tiens, pommade soignante. Les résultats sont plutôt bons. Je reviens en après-midi pour le premier contact et nous discuterons avant pour tes limites. 
— D’accord.

Lughvar attendit que Aïden ai fini avant de récupérer le pot, tout son matériel et sortir après un simple “à plus tard”, lui arrachant presque le cœur. Alari arriva pas longtemps après et l’attrapa pour le faire sortir sur l’herbe dehors, un t-shirt blanc sur lui. Iel avait croisé le démon plus tôt et savait qu’il serait mieux que son odeur n'empiète pas sur la sienne. Alari ne voulait pas être en compétition avec Lughvar. 

Aïden Lui parla à voix basse de ce qu’il ressentait et qu’il hésitait vraiment à continuer ce qu’il se passait avec Lughvar. Il se sentait mieux, mais avait peur que l’homme ne finisse par le laisser. Lae psychologue croisa ses longues jambes sous sa longue jupe pourpre et tourna son regard vers Aïden. 

— Il est déjà en train de se battre contre ses instincts, et vous vous embrassez les vôtres. Il a fait le premier mouvement vers vous, par envie aussi certainement. Faites le second seulement si vous le désirez. Lughvar est un homme possessif comme vous avez pu certainement le voir et son travail est quelque chose d’important dans sa vie. Si vous le voulez, montrez-lui que vous êtes là et que vous comprenez son travail, sa vie, que vous ne  vous éloignerez jamais. Je peux vous garantir que ce sera difficile, mais vous êtes un battant Aïden. 
— Merci. Je vais l’attendre ici, il ne devrait pas tarder. 
— Il est déjà en route, je le sens. 

En effet, Alari se leva seulement que Lughvar sortit du centre. Il lâcha un petit soupir de soulagement de voir lae vampire dehors plutôt que dans le nid. Il approcha et les fit entrer, sous le regard tendre de Alari. 

Lughvar prit place sur le lit avec Aïden encore dans ses bras, qui s’accrochait à lui. Le démon sourit un peu.

— Tu acceptes que je te touche, murmura Lughvar.
— Seulement si nous sommes ici… et que c’est toi.
— Dans ce cas, enlève ton haut et je vais faire de même. nous allons passer un moment allongé. Toi sur moi et nous parlerons. Je ne te toucherais qu’avec mes mains au-dessus de la ceinture, pas plus bas. Pas maintenant.

Aïden acquiesça, à court de mots. Lughvar déposa l’oméga sur le lit et se leva, enlevant sa blouse de médecin et sa chemise avant de se baisser pour enlever ses chaussures et chaussettes. Aïden se mordit la lèvre du bas, se retenant de gémir, en voyant le torse parfaitement sculpté du démon. Il se secoua la tête et enleva son t-shirt mit précédemment, attendant assis sur le lit. Lughvar se retourna et prit place dans le lit avant de prendre Aïden et l’installer sur lui. 

Les jambes entremêlées, la tête dans le cou de l’autre, torse contre torse. Aïden sentit une main passer dans ses cheveux, l’autre dans son dos et la queue quasiment enrouler autour d’eux. Aïden lâcha un souffle tremblant. Il sentait l’odeur de l’alpha, l’odeur de Lughvar se changer délicatement, doucement , lui disant qu’il était chez lui.

— Quand je partirais… je ne dirais jamais ce que je suis. 
— As-tu honte ? demanda le démon en déposant un baiser dans ses cheveux, puis posant une main sur la joue.
— Je… si je leur dis… ils me détesteront, murmura Aïden.
— Des amis, ça se change. Et ils finiront par le savoir. Même un bêta finit par le sentir. 
— Mais je ne veux pas les perdre. 
— Fais comme tu le sens, Aïden. Mais tes amis du centre, Alphyss et Celeste, ne valent-ils pas mieux que tes amis qui font du mal à des gens qui sont comme toi ? Veux-tu vraiment être avec le même genre de personne qui t’ont fait du mal avant et qui te feront certainement du mal plus tard ? 
— … Je… tu as raison, dit-il avant de timidement embrasser l’épaule dénudée de Lughvar.

Celui-ci eut un accroc dans la respiration et avant de soupirer de bien-être en sentant Aïden se fondre dans son étreinte. Ils avançaient enfin, la nature ne tardera pas à reprendre ses droits. Il espérait vraiment que l’oméga était prêt pour la prochaine étape.

Yalun'da sait à quel point cela sera difficile. Aussi bien pour Aïden que pour lui-même. Il ne le montrait pas, il espérait du moins, mais il était confus quant à ses réactions. Son éthique en tant que médecin était certainement une chose qui le retenait, mais il savait que sa réticence concernant les relations hors professionnelles en était une autre.

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2 months
Ils sont si mignons 🥹🥰
Aïden qui commence à s'ouvrir c'est trop chou ✨

Hâte de lire la suite 🤩
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