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Mademoiselle_Didi
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Chapitre 10

Le long couloir du bâtiment était silencieux seulement traversé par le léger bourdonnement des néons au plafond.

Nora marchait avec prudence, un tupperware dans les mains et suivie de près par Lucy qui tenait une bouteille d’eau citronnée.

- Tu crois qu’il dort ? demanda Lucy à voix basse.

- Peut-être, murmura Nora. On toque et on voit, s’il dort on laisse ça devant sa porte.

Mais avant même d’atteindre la chambre, un bruit sourd attira leur attention au détour du couloir. Des pas précipités, puis une voix 

- Lucas…attends mec… doucement !

Elles s’arrêtèrent net.

Juste devant elles à quelques mètres, Matteo soutenait tant bien que mal Lucas le bras passé autour de ses épaules.

Le visage de Lucas était pâle, ses cheveux en désordre et ses yeux à moitié fermés. Il respirait difficilement, le dos légèrement courbé comme s’il luttait contre la douleur ou le vertigen, Nora sentit son cœur se serrer à cette vue.

- Matteo ? appela-t-elle, la voix légèrement tremblante.

Il tourna la tête, surpris, puis soulagé.

- Oh les filles… Parfait je galérais. Il a eu un genre de malaise et je l’ai trouvé à moitié plié dans la salle de bain, je l’emmène à l’infirmerie du campus, il est brûlant.

- Lucas… souffla Nora en s’avançant sans réfléchir.

Elle s’approcha de lui, posant instinctivement une main sur son bras libre. Lucas ouvrit les yeux un instant, croisant le regard de Nora ; Il essaya de sourire mais c’était à peine perceptible, ses traits figés par la douleur.

- T’inquiète… ça va aller, souffla-t-il dans un souffle rauque.

- Non ça ne va pas du tout. répliqua-t-elle plus pour elle-même.

Lucy silencieuse pour une fois posa la bouteille et le petit sac contre le mur.

- On vient avec vous. déclara-t-elle à Matteo.

Matteo hocha la tête reconnaissant.

- Merci l’infirmerie est à dix minutes si on se dépêche.

Le petit groupe avança lentement vers la sortie du bâtiment dans une atmosphère lourde et inquiète. Ce soir-là, il ne s’agissait plus d’un simple projet ou d’un soupçon de sentiments mais Il s’agissait de Lucas.

Ils avançaient lentement dans le couloir le soutenant entre eux mais Nora n’arrivait pas à se concentrer sur le moment présent , son cœur battait à toute vitesse mais ce n’était pas que l’inquiétude. C’était aussi… la culpabilité.

Elle n’avait pas vu, elle n’avait rien senti.

Elle s’était contentée de lire son message sans répondre, elle avait préféré jouer la fille distante et s’était dit que le faire attendre un peu ne ferait pas de mal puis elle s’était installée dans cette bibliothèque en pensant naïvement qu’il finirait par venir.

Et quand il n’était pas venu, elle avait pensé à son absence en cours… et même là, elle avait hésité. Si Lucy n’avait pas insisté… si elle ne l’avait pas poussée à revenir le voir, elle ne saurait rien.

Rien du tout.

Un frisson la parcourut et s’il s’était effondré seul dans cette chambre ? Et si Matteo était sorti plus longtemps ?

Elle s’en voulait de ne pas être restée plus longtemps lorsqu’elle était venue la première fois, elle avait vu qu’il n’était pas bien, oui. Mais elle s’était dit qu’il avait juste besoin de repos, elle s’était dit qu’elle ne devait pas trop en faire, qu’il fallait garder ses distances, respecter son espace parce qu’il était Lucas…

Mais à cet instant, elle se moquait bien de toutes les limites qu’elle s’était imposé.

Elle sentit sa gorge se nouer, incapable de parler mais elle resserra doucement sa prise sur le bras de Lucas comme pour lui transmettre un peu de chaleur, un peu de force ou peut-être juste pour se rassurer elle-même qu’il était encore là, qu’elle pouvait encore faire quelque chose.

L'infirmerie universitaire n'était pas bien grande mais ce soir-là, elle semblait immense et silencieuse. Les néons froids éclairaient l’entrée dans un calme presque clinique, tranchant avec la précipitation du trajet jusque-là.

Dès qu’ils franchirent les portes, une infirmière se leva d’un bond en voyant Matteo soutenir Lucas l’air grave.

- Il a de la fièvre et délire un peu, dit Matteo rapidement le souffle court. Il n’arrive même plus à marcher.

L’infirmière leur fit signe de l’installer dans un des boxes pendant qu’elle appelait un médecin de garde. Nora, elle, restait en retrait.

Elle regardait la scène sans oser s’avancer, elle était figée. Voir Lucas allongé, les yeux mi-clos, le front ruisselant de sueur, la poitrine soulevée par une respiration difficile… ça lui fit l’effet d’un coup dans le ventre.

Elle connaissait ce garçon fier, toujours sûr de lui, un peu distant… et là, il semblait si vulnérable et si humain.

Lucy à côté d’elle murmurait quelques mots d’encouragement à voix basse mais Nora n’entendait presque rien, elle voyait seulement Matteo déposer doucement Lucas sur le lit, lui parler à voix basse pour le rassurer. Il y avait quelque chose de fraternel entre eux qui la toucha sans qu’elle sache l’expliquer.

- Vous êtes de sa famille ? demanda l’infirmière en s’adressant à Matteo.

- Non, mais je suis son colocataire. Et elle… dit-il en jetant un regard vers Nora, hésitant.

Nora s’avança timidement.

- Je suis… une amie.

Le mot resta suspendu dans l’air, trop petit pour ce qu’elle ressentait, trop grand pour ce qu’elle osait avouer.

L’infirmière hocha la tête.

- Très bien vous pouvez rester un moment mais pas trop nombreux, il faut qu’il se repose et s’il a un proche à prévenir, c’est le moment.

Matteo sortit son téléphone.

- Je vais appeler son oncle.

Une fois seuls avec Lucas, Nora s’approcha lentement. Elle s’assit sur le bord du lit sans oser le toucher, son regard glissant sur chaque détail de son visage. Il transpirait, ses lèvres étaient sèches, mais il dormait enfin, bercé par un calme fragile.

Lucy posa doucement la petite boîte contenant les viennoiseries sur la table de chevet sans un mot, puis elle tapota l’épaule de Nora.

- Je t’attends dehors, d’accord ?

Nora hocha la tête.

Une fois seule avec lui, elle laissa échapper un soupir comme si elle retenait tout depuis trop longtemps. Lentement, elle prit un mouchoir et épongea un peu de sueur sur son front. Puis, sans réfléchir, elle glissa sa main dans celle de Lucas, juste un instant, le cœur battant.

Il ne bougea pas mais elle crut voir un léger frémissement à la commissure de ses lèvres.

- Tu m’as vraiment fait peur, murmura-t-elle presque inaudiblement. J’aurais dû rester plus longtemps…

Elle resta là quelques minutes, le regard fixé sur lui, partagée entre les remords et un étrange apaisement.

Il était entre de bonnes mains maintenant, elle le savait et pourtant une part d’elle n’avait aucune envie de s’éloigner.

Elle n’avait pas lâché la main de Lucas, la tenant entre les siennes, doucement comme si elle pouvait ainsi contenir la fièvre, l’empêcher de dériver plus loin. Elle avait oublié le monde autour, oubliant même sa propre gêne, jusqu’à ce que la porte s’ouvre à nouveau.

- Je vous dérange ? demanda la voix de Matteo, plus basse qu’à l’accoutumée.

Nora sursauta légèrement et relâcha la main de Lucas comme si elle venait d’être prise sur le fait.

- Non… non, bien sûr, répondit Nora en se redressant sur sa chaise.

Matteo jeta un regard à son ami allongé et toujours inconscient. Il s’approcha du lit observa un instant Lucas en silence puis fit un petit signe de tête comme pour lui dire de tenir bon. Il avait cessé de faire des blagues depuis leur arrivée, son regard était sérieux, tendu mais contenait une inquiétude sincère.

- Il est stable, murmura Nora. Il dort je crois. L’infirmière a dit qu’il faut attendre les résultats des analyses qui nous permettront d’en savoir plus.

Matteo hocha la tête silencieux.

- Son oncle est au courant, Il a dit qu’il rappellerait demain matin et je lui ai dit que ce n’était pas critique donc…

Il ne termina pas sa phrase. Lucy qui venanit d’entré dans la pièce déposa un gobelet de thé chaud sur la table de chevet.

- J’ai trouvé une machine dans le couloir, dit-elle simplement. vous n’avez rien bu depuis qu’on est arrivées, tenez.

Nora et Matteo les remercia d’un regard.

- Je peux rester avec lui un moment, proposa Matteo en regardant Nora. Vous devriez souffler un peu toutes les deux.

- Non, répondit Nora un peu trop vite. Je veux dire… je peux rester encore un peu.

Un silence suivit. Matteo les observa tour à tour puis eut un très léger sourire, presque imperceptible.

- D’accord, mais alors on s’installe. Lucy,  tu as vu les fauteuils dans le couloir ? On va en piquer deux, pas question de rester debout toute la nuit.

Lucy acquiesça. Les deux sortirent brièvement, laissant Nora de nouveau seule avec Lucas, mais cette fois dans une atmosphère plus calme, moins figée. Elle observa le visage de Lucas sous la pâleur, les traits  toujours tendus mais il semblait dormir plus profondément.

Quand Matteo revint avec les fauteuils roulants grinçants, il installa le sien à côté du lit, et l’autre à côté de celui de Nora.

Il jeta un regard inquièt à Lucas.

- Je crois qu’il va détester qu’on l’ait vu comme ça, souffla-t-il en souriant doucement.

Nora esquissa un sourire à son tour.

- Tu crois ?

- Crois-moi c’est un vrai cauchemar pour lui, confirma Matteo.

Les heures passaient lentement, bercées par le bourdonnement lointain des machines, le crissement des semelles dans le couloir et le rythme régulier de la respiration de Lucas. À un moment, Nora s’endormit brièvement contre le bord du lit, la main de Lucas reposant toujours près de sa tête.

Une lumière grise filtrait à travers les stores de la fenêtre. L’aube s’était glissée dans la pièce sans prévenir, douce et discrète. Le silence était presque total, seulement troublé par les respirations régulières et les faibles bips du moniteur.

Lucas ouvrit les yeux lentement, les paupières lourdes, encore collées par la fièvre et la fatigue. La première chose qu’il perçut fut l’odeur du désinfectant, du plastique froid, de l’hôpital et le plafond blanc. Il fronça légèrement les sourcils désorienté.

Il fit un mouvement à côté de lui et tourna doucement la tête, encore engourdi.

Nora.

Elle était là, endormie, la tête appuyée sur le bord du lit, sa main près de sa tête. Ses cheveux cachaient partiellement son visage et ses lèvres étaient légèrement entrouvertes. Elle avait l’air paisible mais épuisée.

Lucas la fixa quelques secondes incapable de comprendre pourquoi elle était là puis les souvenirs revinrent, brumeux, décousus : le froid dans sa chambre, la fièvre, la salle de bain, Matteo, le couloir, des voix… Nora.

- Elle était donc revenue. Disait-il à lui même en chuchotant.

Il voulut parler mais sa gorge était sèche, brûlante. Il toussa faiblement, un son rauque qui fit tressaillir Nora.

Elle se redressa aussitôt, les yeux encore à moitié fermés mais lucides dès qu’elle le vit éveillé.

- Lucas ? murmura-t-elle.

Il essaya de répondre mais seul un grognement faible sortit. Nora se pencha vers la table, attrapa le verre d’eau à moitié plein et l’aida à le porter à ses lèvres.

- Doucement… pas trop d’un coup.

Lucas but une gorgée puis une autre avant de reposer sa tête sur l’oreiller. Ses yeux restaient posés sur elle, chargés d’interrogations muettes.

- Tu es à l’hôpital de l’université… Tu t’es évanoui hier… Matteo a appelé t’amenait aux urgences quand il t’a trouvé mal dans la salle de bain. expliqua-t-elle d’une voix douce.

Lucas ferma les yeux un instant puis articula faiblement 

- Et tu es restée ?

Nora baissa les yeux, puis hocha la tête.

- Oui….Fin… On est restés tous les trois, avec Lucy et Matteo. Toute la nuit.

Comme s’il avait entendu son nom, Matteo ouvrit les yeux à son tour, toujours assis au fauteuil, le dos douloureux mais les yeux clairs.

- Ah monsieur ouvre enfin les yeux… Tu m’as fait une belle frayeur frangin.

Lucas eut un faible sourire. Lucy, elle, se tenait un peu en retrait, les bras croisés, observant la scène avec une certaine tendresse.

- Mais tu es restés

- Évidemment et je peux te dire que c’était pas pour le confort du fauteuil.

Un silence doux les entoura. Lucas reprit

- Désolé… je ne voulais pas vous…

- Arrête, coupa Nora doucement. Tu n’as pas à t’excuser, tu es simplement malade.

Il détourna le regard, honteux.

- Je pensais que ça passerait… Je crus que je me sentais bien.

Lucy rejoignit enfin le reste du groupe et posa un petit sachet sur la table à côté du lit.

- J’ai pensé que tu aurais faim en te réveillant. C’est pas un festin mais… y’a des gâteaux  et une compote.

- Et ne tente pas de râler, tu n’as pas le droit. Rajouta Matteo avec un sourire au coin.

Lucas eut un rire bref mais sincère même s’il se termina par une quinte de toux. Nora posa sa main sur son bras, inquiète de nouveau.

- Tu vas devoir te reposer, dit-elle. Le médecin va bientôt passer.

Il hocha lentement la tête fatigué mais touché. Son regard se posa à nouveau sur Nora, Il allait parler mais décida de ne rien dire pour le moment.

Un léger coup à la porte retentit suivi de l’entrée calme d’un homme d’une quarantaine d’années, vêtu d’une blouse blanche. Il jetait un œil rapide à sa tablette numérique tout en refermant la porte derrière lui.

- Bonjour, lança-t-il d’une voix posée. Je suis le docteur Laurin, en charge du service ce week-end. Je suppose que monsieur Lancaster est bien réveillé ?

Lucas se redressa à peine, visiblement encore affaibli mais hocha la tête. Nora, Matteo et Lucy s’écartèrent légèrement pour laisser de l’espace au médecin.

- Comment vous sentez-vous Lucas ? maux de tête ? nausées ? douleurs musculaires ?

- J’ai encore un peu mal partout… surtout la gorge… et je me sens… vidé, murmura-t-il.

Le docteur acquiesça, posant sa tablette sur la tablette roulante avant de s’approcher.

- C’est normal. On a reçu les résultats de vos analyses cette nuit, vous avez attrapé une infection virale assez sévère. Rien de dramatique mais votre corps a clairement été poussé à bout ces derniers jours surement à cause du manque de repos, sous-alimentation… et un système immunitaire affaibli. De ces faits on va vous garder encore 48 heures sous surveillance, vous avez fait une chute de tension hier soir qui nous a un peu inquiétés mais avec du repos, une bonne hydratation et une alimentation adaptée tout devrait rentrer dans l’ordre rapidement.

- Donc… pas de cours ? demanda Lucas dans un demi-sourire.

- Pas avant mardi minimum, confirma le médecin en consultant ses notes. Et encore, on verra selon votre état lundi soir. J’insiste : pas d’effort, pas de stress, votre corps vous a déjà envoyé un avertissement.

Lucas se gratta la nuque un peu gêné.

- Je vais prévenir l’administration au cas où.

- Merci docteur. dit Lucas avec gratitude.

Le docteur Laurin adressa un regard bienveillant à tout le monde dans la pièce.

- Je vous laisse encore quelques minutes avec lui mais ensuite je reviendrai avec l’infirmière pour une nouvelle perfusion. Vous avez la chance d’être bien entouré Lucas. n’oubliais pas reposez vous.

Il sortit après un léger salut laissant la pièce dans un silence chargé.

Lucas détourna les yeux vers le plafond, le souffle un peu plus court.

- En tout cas, tu as intérêt à écouter le docteur cette fois, on ne revient pas te porter jusqu’ici.

Lança Matteo avec une voix un peu plus grave. Lucas hocha la tête, touché.

- D’accord.

Nora le regarda longuement. Il était encore pâle, les traits tirés mais son regard avait repris une part de cette lumière qu’elle aimait sans vouloir l’admettre.

- On va te laisser te reposer maintenant. Dit-elle subitement.

- D’accord… Repondit Lucas, avec un regard abattu comme si le départ de Nora était l’épreuve la plus difficile pour lui en ce moment.

- Et… Merci. Dit-il simplement.

Nora et Lucy quittèrent la chambre dans un calme presque silencieux.

Le silence pesait dans le couloir lorsqu’elles quittèrent l’hôpital. Nora marchait légèrement en retrait, ses bras croisés contre elle malgré la douceur du matin. Lucy à ses côtés, jetait de temps en temps un regard vers elle attendant qu’elle parle. Mais rien ne venait.

Ce n’est qu’une fois dehors, à la lumière orangée du soleil que Lucy brisa enfin le silence 

- Tu t’en veux encore hein ?

Nora serra un peu plus sa veste.

- Un peu, oui… J’ai été dans sa chambre, j’ai vu qu’il allait pas bien et je suis quand même partie. J’aurais pu... je sais pas… insister, rester plus longtemps…

- Tu n’es pas médecin Nora. Tu pouvais pas deviner qu’il allait faire un malaise et  tu étais revenue au final.

Elles longèrent un petit parc sur le campus, le gravier craquant sous leurs pas.

- Je me dis que si j’avais refusé de revenir… je ne l’aurais même pas su.

- Ouais…

Lucy ralentit un peu et lui lança un regard plus doux.

- Mais tu l’as vu, tu as été là et je pense que pour lui ça compte plus que ce que tu crois. D’ailleurs, il t’a regardée différemment quand tu étais là, tu l’as remarqué ou je suis la seule à avoir des yeux ?

Nora pinça les lèvres, gênée. Elle détourna les yeux.

- Il sort à peine d’une crise de fièvre Lucy, c’était pas un regard... "différent" juste... reconnaissant.

Lucy haussa les épaules.

- Peut-être si ou peut-être pas mais ce qui est sûr, c’est que tu tiens à lui et ça, même quand tu ne dis rien. ça se crie très fort.

Elles arrivèrent enfin devant la porte du dortoir, Nora se stoppa juste devant, hésitante.

- Je veux pas qu’il pense que je me suis inquiétée par pitié ou que je l’infantilise.

- Tu crois vraiment que ça se voyait comme ça ?

Nora haussa un sourcil.

- Je lui parler comme à un patient de 90 ans.

Lucy pouffa.

- Peut-être un peu ouais mais en vrai, c’était mignon. Et lui, il avait l’air... content. Tu devrais pas te torturer autant, tu as agi avec ton cœur et c’est ce qui compte.

Nora soupira puis ouvrit la porte.

- Merci beaucoup Lucy.

- Je trouverai un moyen pour que tu me remercies correctement mais pour l’instant j’ai besoin d’une vraie sieste. murmura Lucy en entrant. toi aussi tu devrais dormir, tu as une tête à tomber malade.

Dans leur chambre, le calme les enveloppa. Lucy se laissa tomber sur son lit avec un long soupir tandis que Nora restait encore debout, son regard perdu vers la fenêtre. Le souvenir du visage de Lucas, blême et tremblant s’imposait à nouveau dans son esprit.

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