-Son souffle était court et chaud. Sa main me tenait avec une force presque désespérée. Je pouvais sentir la colère à travers son regard. Ses yeux,étais légèrement plissé, retenait t’il ses larmes…? Pour être fort, il faut parfois feindre l'insensibilité, et il cachait sa vulnérabilité derrière une colère brutale. Ce n'était pas seulement de la rage que je lisais dans ses yeux, mais aussi une douleur profonde, celle qui naît lorsque l’on voit quelqu'un qu'on aime sombrer dans l'abîme. Je sentais son envie de connaître la sensations de serrer de toute ses force mon coup. De connaître l’adrénaline, le regarde horrifié ou honoré de voir son adverser supplier. Voir la peur dans ses yeux, les pleures sur ses joues, son coeur ralentir et son poux se disipée… C’étais cela qu’il voulais me voir souffrir autant que les souvenir que j’ai fais revivre a Yuki l’on fais souffrir. Mais derrière cette façade, il y avait une ombre, un reflet. Dans ses yeux, je ne voyais pas seulement sa colère : je voyais… Je me voyais il y a désormais 3 ans…
— "POURQUOI ? POURQUOI RESTES-TU TOUJOURS AUSSI NEUTRE ? ÇA TE FAIT RIEN ? HEINNNN ! RÉPONDS, ORION !"
Sa voix avait changé. Habituellement douce et enjouée, elle était devenue rauque et emplie de désespoir. J'avais détruit quelque chose d'essentiel en lui, une étincelle d'espoir qu'il tentait de maintenir coûte que coûte. Il l’aimait, c’était évident, mais cet amour rendait sa colère encore plus violente. Car en plus de l’aimer il voulait me comprendre, me sauver peut-être, mais il se heurtait à un mur que je refusais de laisser tomber. Il voulait être lui aussi un loup, capable de mordre et de protéger sa meute, sa louve et ses petits. Je sentais en lui la peur de découvrir qui j’étais et d’être dessus, de perdre l’image qu’il pensait de moi. Il avait peur d’avoir raison sur le fait qu’un jour je me sois salis les mains. Alors il voulait créer une sorte de peur se salir les mains pour empêcher les miennes de retirer ses gants qu’ils les cachaient.
Mais ce qu’il ne savait pas, c’est que se salir les mains laisse des tâches impossible a nettoyer.
— "Je suis neutre," dis-je d'une voix lasse,
— "Parce que j'ai perdu la notion de sourire, la notion de douleur, la notion même de ce qui fait qu'on se sent vivant. Yuki, elle, est encore capable d'affronter la vie. Elle essaie de vivre malgré tout. Mais moi... ce que je veux, c'est mourir. Tu comprends ? Mourir !"
— “ TU COMPRENDS JE VEUX MOURIR…”
Un silence lourd suivit mes paroles. Ses traits se figèrent. La colère qu'il avait accumulée semblait s'éteindre, laissant place à une incompréhension froide, presque terrifiée.
— "Tu... tu veux mourir ?" murmura-t-il.
Son regard changea. L'animal féroce et furieux était redevenu l'homme fragile que j'avais toujours connu. Sa main lâcha enfin mon pull, et il tomba sur les fesses, agrippant ses genoux. Il avait les raison de sa colère, il avait oublié le coeur même de ses raison…
—"Pourquoi... Pourquoi dis-tu ça ? La mort n'est pas une solution, tu sais..."
Je détournais le regard. Il avait tort. La mort était une solution. La solution finale à tout ce chaos qui me dévorait. Mais même si je la désirais, j'étais bien trop lâche pour aller la chercher.
Je le fixai à nouveau, puis je plongeai dans une partie de moi-même que je détestais, celle qui savait manipuler les mots pour blesser. Si c'était ce qu'il voulait, alors je lui donnerais cette vérité brutale. La vie…
— "Faible esprit que tu es," crachai-je,
— "Tu crois que la vie a une valeur ? Que toi, tu as une importance ? C'est faux. Tu n'es rien d'autre qu'un mouton parmi le troupeau. Destiné à te lever chaque matin avec regret, de te réveiller le lundi matin, d’attendre, d'espérer le vendredi soir pour oublier la misère de ton existence. Tu te contentes de suivre les règles, de marcher sur le chemin qu'on a tracé pour toi. Mais moi, je suis différent. Moi, je suis un loup. Un loup solitaire qui a éradiqué son propre troupeau. Et ma seule fin heureuse, c'est la mort. Car
La vie nous sert uniquement à préparer notre mort !”
Un coup de poignard, puis deux, puis le coup de grâce. Je voyais clairement qu'elles l'avaient atteint. Ses poings, auparavant serrés, s'étaient relâchés. Ses épaules tremblaient légèrement.
— “ Je ne suis pas Yuki…Thibaut. D’ailleurs penses-tu réellement quelle a accepter de vivre avec son passé…C’est l’inverse, ses sont passer qui accepter de vivre avec elle. Il continue de la tourmenter et cela tu ne le verras jamais car Yuki est morte mentalement en même temps que Mia…
— "Je... je voulais juste que tu comprennes..." murmura-t-il, dans un sanglot étouffé.
Je m’assis à mon tour, et pour la première fois, un poids insupportable s’abattit sur ma poitrine. Ce que je venais de dire, je le regrettais déjà. Je venais de le briser. Thibaut, ce garçon qui rêvait de faire rire les gens, qui voyait dans l’humour une échappatoire à la misère du monde, je venais d’éteindre son rêve avec mes paroles acides.
Je me souvenais de ces mots que certaines personnes m’avaient jetés à la figure dans le passé :
"Jamais tu ne seras capable de faire ceci ou cela. Tu es un moins que rien. Un écrivain dyslexique ? Et puis quoi encore ?" Et voilà que, sans m'en rendre compte, je m'étais abaissé à leur niveau. Je devenais comme eux, ces destructeurs de rêves. Je me levai avec difficulté. Mes forces m'abandonnaient, mais mon instinct de fuite, lui, était toujours là. Je ne pouvais pas rester plus longtemps dans cette pièce.
— "Attends, Orion..." Dit Il d’une voix était faible, tremblante.
— "Vénus... elle t'attend dans la salle 201. Je lui ai dit que si elle ne te trouvait pas, elle devrait t’attendre là-bas... Elle mérite de t’entendre, Orion. Elle mérite que tu lui dises ces mots que tu viens de me dire. Si tu ne peux pas lui parler, va au moins la voir et excuse-toi. Vénus n'est pas le berger que tu crois."
Je m'arrêta un instant. J'étais épuisé, mais ses paroles résonnaient en moi. Je me tournai légèrement vers lui.
— "Je... j'y vais. Merci, et... désolé d'être celui que je suis."
Je fis un pas à l'extérieur, et la lumière du jour me frappa avec une intensité presque brutale. Elle éclatait devant moi, éblouissante, comme si elle cherchait à me réveiller de ce brouillard intérieur. Derrière moi, la porte grinça, et j'entendis sa voix.
— "JE L'AIME ! J'aime Yuki, Orion. Mais elle... elle ne m'aime pas. J'ai tout fait pour elle. J'étais prêt à me battre, même contre mon meilleur ami, contre toi. Mais ce matin..." Sa voix se brisa.
— "Ce matin, après qu'elle m'a raconté son passé, je lui ai dit ça..."
Il marqua une pause, cherchant ses mots dans l'air comme s'il espérait les voir s'écrire devant lui.
*"Yuki, je... je ne sais pas quoi dire. Peut-être que Mia n'est plus là, mais moi, je suis là. Et, tu sais, ça fait un moment que je veux te dire quelque chose...
J'aime chaque matin voir la lumière caresser ta peau comme le clair de lune sur l'eau. J'aime sentir ton parfum, cette fraîcheur délicate qui m'enivre. J’aime la chaleur de ton souffle. J'aime ton regard, si sombre, si vide... Ce vide qui me donne envie de le remplir de bonheur.
Yuki, tu es en hiver, mais moi, je veux t'apporter l'été. Parce que je t'aime. Et je t'aimerai, même si le monde devait briser le fil de notre destinée."*
— "Et là..." reprit Thibaut.
— "Un silence, Orion. Un silence si lourd, si écrasant, que j’ai senti mes mots s’effondrer comme un château de cartes. Elle a gardé la tête baissée, et d’une voix fluide, presque mécanique, elle m’a répondu :
Je ne t’aime pas. Je ne suis pas amoureuse de toi. Alors, laisse-moi tranquille.
— “Voilà, Orion. Yuki ne m’aime pas..."
Je me tournai légèrement vers lui. Sa confession pendait dans l’air, lourde comme un orage qui menace.
— "Thibaut, sais-tu pourquoi j’ai dit que tu étais un mouton ? Parce que parfois, tu ne regardes pas au-delà de ce que tu vois."
Je refermai la porte doucement, laissant ces mots résonner derrière moi. Cette phrase, pleine de sens, je savais qu’elle l’atteindrait. À mesure que je m’éloignais, tout s’éclairait dans mon esprit. Yuki étais brisée, car elle avais brisée celui quelle aimer.
.
.
Enfin……
Pour l’instant, je devais avancer. Vénus m’attendait, et je savais où elle se trouvait : dans la salle 201. Cette salle, habituellement réservée aux professeurs d’anglais, m'était presque inconnue. Pourtant, chaque pas qui me rapprochait de cette destination semblait me peser un peu plus.
Les marches de l’escalier semblaient interminables. À chaque fois que j'en gravissais une, dix autres s'ajoutaient. Un escalier sans fin. Non, pire : un escalier de l’inquiétude. Thibaut avait soulevé une vérité cruciale : on ne connaît jamais vraiment quelqu’un tant qu’il ne s’est pas montré sous son véritable visage.
[PAC, PAC, PAC]
Le bruit de mes pas résonnait dans l’escalier, un écho interminable, lourd et long. Mon, corps avançait presque par automatisme, mais mon esprit portait le poids écrasant de mes erreurs. Je m’approchais enfin du couloir menant à la salle.
Le silence régnait, absolu, à l'exception du bruissement des rideaux sous l’effet du vent. Le soleil jouait avec les ombres sur le sol, créant un tableau parfait, une harmonie étrange entre lumière et pénombre. Un claire-obscure juste et peint. Je m’avançai vers la porte, entre-ouverte. Je jetai un coup d'œil discret à l'intérieur et la vis, de dos. Vénus, ou plutôt Pandora, était là, immobile, comme une statue figée dans le temps. Les cheveux blonde flottant dans la légère brise de vent.
Thibaut avait raison, elle m’attendait. Je pris une grande inspiration, puis poussai la porte, doucement.
[Iiiiiiiiii]
Le grincement ne la fit pas bouger. Je pénétrai dans la salle, mes pas résonnant faiblement sur le carrelage. Elle se tenait face au tableau, ses doigts effleurant le bois du bureau. Sa perruque blonde reflétait la lumière du jour, éclatante.
Je m’arrêtai un instant, cherchant mes mots. La pièce était vide, à part nous deux. Tout semblait suspendu.
Je voulais parler, mais les phrases se bousculaient dans ma tête. Alors, je laissa mon cœur s’exprimer.
— “Je n’étais jamais venu ici. La salle est belle, différente des autres. J’aime les rideaux, certains sont un peu démodés, d'autres modernes. Les couleurs sont plus festives, plus vives que dans les autres salles, et cela me plait. J'aime aussi les drapeaux accrochés, quelle belle salle d’anglais. Et euuu……Enfin…Je…Et”
— “"Je suis désolé, Vénus. J’ai été bête. Toi, tu m’offres tout, et moi, en retour, je ne donne que de la peine… J’aimerais te dire qui je suis, mais... ta vie serait en danger."
— "Ma vie serait en danger !" dit-elle, la voix soudainement plus grave, mais aussi plus douce, presque envoûtante. Un ton qui me fit frissonner. Comme-ci une Seirḗn m’appeler
— "Approche-toi, Orion !"
Sans réfléchir, je m’exécutas. Le stress montait, mes mains devenaient moites. Sa présence me paralysait, me rendait nerveux.
[BOOM BOOM]
Je me retrouvai finalement face à son dos. Elle était différente, moins mince, plus tracée. Son corps semblait plus généreux. Ce n’était pas dans mes habitudes de regarder ce genre de choses, mais... ce n’était pas la Vénus que je connaissais. Ses courbes étaient exhaustives, accompagnées de rondeurs inattendues. Et moi, impuissant, je n’arrivais pas à détourner les yeux.
— "Je t’ai sentie me reluquer. Je pensais que tu étais un homme différent, Orion…"
— "Je suis désolé, Vénus. J’ai besoin de te parler…"
— "Comme tu es naïf… Tu te crois plus intelligent que tout le monde, mais face à l'amour que tu ressens pour elle, tu n’es plus l’assassin que tu prétends être !".
— “Quoi ?! L’amour que j'avais pour elle ?” Dis-je dans l'incompréhension
Soudain, elle se retourna, me saisit par le bras et me poussa violemment contre le mur. Ses genoux bloquèrent les miens, et un petit couteau effleurait mon cœur, menaçant. Je ne pouvais plus bouger.
Mais ce qui me surprenait le plus, c’était qu’elle n’était pas Vénus. Ce n’était pas elle, c’était quelqu’un d’autre…Mais donc ou étais Ven……
— "Vénus, comment oses-tu me comparer à elle ? Elle joue sa Blanche-Neige, mais en réalité, elle ressemble plus à Maléfique. Et je ne sais pas ou elle si tu te le demande je suis la depuis bien longtemps et je ne les pas vue ! Dis d’une voix assuré elle repris en disant.
— “Je la comprends. Elle t’aime… ou alors, elle aime se corps, ce corps si beau, si fort."
Elle était si proche…si proche de moi. Sa main se glissait lentement, traversant le haut de mon corps. Elle faisait des allers-retours, de bas en haut, de haut en bas, montait et redescendait. Je sentais la chaleur de ses doigts, leur maîtrise. C’était presque perfide, comme si chaque geste était calculé pour être parfais.
J’étais figé, observant ses lèvres. Elle se mordillait la lèvre inférieure, une teinte presque sanguine sur sa peau. Qui était-elle vraiment ? Ce n’était pas Vénus, c’était sûr. Ses formes étaient imposantes, mais c’était bien plus que cela qui me fascine chez elle.
— "Tu te demandes qui je suis, tu veux comprendre, mais tu es déjà aspiré par ce que tu ressens. Tu me regardes, mais au fond, tu aimerais ressentir du dégoût. Mais tu restes un homme, Orion. Tous les hommes le sont. Attirés par une poitrine, une paire de fesses… Alors, parle. Tu ne peux pas fuir. Que penserait ta belle Vénus de ce que tu es vraiment ?" Dit elle d’une voix sarcastique et hautaine
Comment savait-elle tout cela, comment s’avais t’elle que je serai a cette endroit, a cette instant. Que j’aime fuir, que……
— "Comment je sais tout ça ? Je lis en toi comme dans un livre. Regarde-toi, Orion. Je t’ai observé…Non enfaite j’ai adoré vous observer. Le bosquet est un bel endroit pour draguer, tout comme la cour. Et cette nouvelle coupe de cheveux de Vénus...J’adore il me faudras l’adresse de sont coiffeur pour que je me fasse la même…Ah mais non c'est elle qui m'a copier !"
Je ne voulais pas répondre, je voulais juste échapper à ce vertige qui m’envahissait. Sa voix était sensuelle mais hautaine, douce mais perverse, chaque mot semblait vouloir m’atteindre au plus profond de moi. Elle souhaite simplement me crachait sa méchanceté.
Je fermai les yeux, essayant de me concentrer.
— "J’aime ton corps, Orion. Ces abdos sont… wow. Mais derrière ces longs cheveux, ces yeux bruns, ce sourire invisible, ces habits usés… se cache un ange tombé du ciel, avec un corps de dieu grec et un visage si diabolique que même moi je pourrais en tomber amoureuse… Je comprend la petit Venus, moi aussi j’aimerai que chaque soir tu me redonne un coup de jeune AHaha !
— "Et qui te dit que je suis amoureux de Vénus ?" répondis-je, agacé.
Soudain, elle plaça son genou un peu plus haut, la lame du couteau danser au plus proche de la peau de mon coup.
—"Regarde-moi, Orion."
Je restai immobile, le regard perdu dans le vide. Je sentis son visage s’approcher. Dans le creux de mon oreille, elle souffla avec une voix douce et taquine :
—"Regarde-moi, Orion."
Puis, comme une actrice entrant sur scène, elle se dévoila à moi. Un visage sublime, mais marqué par une imperfection charmante. Une mâchoire légèrement carrée, des lèvres délicates, et une chevelure d’or tombant en cascade. Elle avait des yeux… des yeux d’océan, un bleu profond, pur, turquoise. C’était un océan dans lequel je voulais me noyer.
Qui était-elle ?
— "Je suis née de la mer… Peut-être qu’un jour tu sauras qui je suis… Mais pas maintenant…" dit-elle en caressant doucement l’air autour d’elle.
Elle baissa ses genoux, rangea son couteau, et se dirigea vers la sortie. Je n'avais pas bougé. J’étais trop choqué pour réagir. Avant de quitter la pièce, elle se retourna, un sourire en coin. Et dis
— "Tu es bien un mec. Tu as 206 os, mais j’en ai senti un 207ème. Ah ah ! À plus, Orion."
Et, avec un dernier éclat de rire, le rideau tomba à nouveau.
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.
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[Iiiiii]
"Orion… Tu es là… c’est Vénus !"