Loading...
Link copied
Loading...
Loading...
Mark all as read
You have no notification
Original
Fanfiction
Trending tags

Log In

or
@
Nanastal03
Share the book

Chapitre 11- Des souvenirs partagés

“ ce n'est pas la durée de la vie qui compte, mais la façon dont on l'a remplit.“

                         - Sénèque 

“130”, ce nombre inscrit sur cette porte que je franchis depuis quelques jours, Lila devrait bientôt sortir mais il veulent encore attendre un peu, son cœur encore bien trop affaibli risquerait de lâcher a n'importe qu'elle moment. 

-Hey!! Contente de te voir, comment tu vas?

Lila m'accueil avec cette même bonne humeur tout les jours, avec ce même sourire qui m'a fait craquer le premier jour mais qui en cache tellement. Elle qui me fait tomber tout les jours encore plus amoureux d'elle et qui me pousse a me surpasser pour l'aider. 

-Je vais bien merci , et toi comment tu te sens ?

-Fatiguée mais sa tu t'en douter déjà, mais ça vas surtout quand tu est la.

Un sourire s'affiche sur mon visage a la prononciation des ces mots qui touche directement mon cœur. Mais son visage change d'humeur comme de la tristesse.

-Quesqui vas pas lila? Tu te sens pas bien ? J'appelle l'infirmière ?

-Non non ! Tout vas bien c'est jusque que de temps à autre je me dis que finalement c'est bientôt la fin, mais la mort me fait de moin en moin peur c'est bizzard a penser mais mon cœur me fait souffrir a en mourir j'ai l'impression de mourir tout les jours Aaron j'ai beau essayer de faire bonne figure essayer d'être heureuse mais tout devient compliqué.Une larme s'écrase sur sa joue avant que je ne l'essuie a l'aide de mon pouce puis la prend dans une étreinte délicate.

-Je crois pas t'avoir raconté la merveilleuse histoire d'une femme aussi forte que toi.

- qui est-ce?

- Ma mère lila.

Son visage changea, je lit de l'incertitude dans ses yeux .Je sentis un poids s'abattre sur mes épaules, et une chaleur familière envahit ma poitrine. Je n'avais jamais vraiment parlé de ma mère, pas dans ce genre de situation. Pas avec quelqu'un qui pourrait comprendre, mais Lila… elle m’écoutait toujours avec une telle attention.

-Ma mère... Je marquai une pause, cherchant dans mon esprit le moment où tout avait basculé.

-Elle était mon monde. Elle était la personne la plus forte, la plus gentille que j'aie jamais connue. Mais elle souffrait d’une maladie cardiaque depuis des années. Je fis une pause et soupirai.

-J'avais à peine dix ans quand on a commencé à voir les premiers signes. Au début, c'était juste des petites crises, rien de grave, du moins, c'est ce qu'on pensait. Elle faisait des examens, et les médecins disaient toujours qu'il n'y avait rien d'inquiétant, juste un petit problème qui se réglait avec des médicaments. Mais je crois qu’on nous mentait un peu, qu'on voulait nous rassurer. 

Je jetai un coup d'œil à Lila, elle m'écoutait, sans jugement, sans interruption. C'était un peu comme si, en parlant, je pouvais la faire revenir à la vie, comme si je pouvais changer la fin de cette histoire.

-Puis un jour, j'avais douze ans, tout a changé. Un matin, elle est tombée. C'était la première fois que je la voyais s'effondrer comme ça. Elle a fait un malaise à la maison, et… ce fut le début de la fin. Elle a dû être hospitalisée, et c’est là que les médecins ont commencé à parler sérieusement de son état. On m'a dit que son cœur ne tiendrait pas longtemps, que les médicaments ne suffisaient plus.

Je marquai une nouvelle pause, sentant la chaleur dans ma gorge, la boule dans mon ventre. Parler de tout ça me faisait mal, mais ça me libérait aussi un peu.

-Et là, c'est devenu… difficile. Très difficile. Je voyais ma mère, cette femme forte, cette battante, devenir fragile, perdant peu à peu son énergie. Elle voulait rester chez nous, rester avec moi, mais je voyais bien qu’elle se fatiguait chaque jour un peu plus.

Je fermai les yeux un instant, cherchant à rassembler mes pensées.

-Ce n'était pas juste une maladie. C'était l'incertitude, chaque jour, chaque heure, sans savoir si ce serait le dernier. Je n'avais que douze ans, et je me retrouvais à devoir gérer un amour et une peur que je ne comprenais pas totalement. 

Je soufflai, une image de ma mère me revenant en tête.

-Un jour, les médecins m'ont dit qu'il n'y avait plus d'espoir. Qu'il lui fallait une greffe de cœur, mais qu’il n'y en avait pas. Ils m'ont dit qu'ils pouvaient la maintenir en vie, artificiellement, mais que c'était juste un combat contre la montre. C'était la chose la plus difficile que j'ai jamais eu à entendre.

Je la regardai, une brume de douleur envahissant mes yeux.

-À ce moment-là, j'ai dû prendre une décision avec mon père. Nous avons décidé de la laisser partir, de ne pas la maintenir en vie. Je crois que c'était ce qu’elle voulait, qu'elle ne voulait pas que nous souffrions à sa place. C'était la fin, Lila.

Je passai ma main dans mes cheveux, essayant de faire face à la douleur qui revenait toujours, aussi vive qu'au premier jour. 

-J’ai perdu ma mère, mais je n'ai jamais pu l'oublier. J’ai toujours ce sentiment de manque, ce vide. Mais c’est aussi ce qui me fait tenir aujourd’hui. Chaque fois que je vois quelqu'un souffrir d'une maladie cardiaque, je pense à elle, à tout ce qu’on aurait pu faire différemment, et à ce qu’on n’a pas pu faire. 

Je pris une profonde inspiration, m'agenouillant près de Lila, pour qu'elle puisse bien me voir. 

-C’est pour ça que je veux t’aider. Je sais ce que c’est de perdre quelqu'un qu'on aime à cause de cette maladie. Je ne veux pas que ça t'arrive. 

Je la fixai, mes yeux remplis de détermination. 

-Je vais tout faire pour toi, Lila. Tout.

Lila resta silencieuse un instant, les yeux fixés sur Aaron, comme si elle cherchait à comprendre la profondeur de ses mots. Ses lèvres tremblèrent légèrement, et son regard se perdit dans l'invisible, comme si la réalité de ce qu'il venait de dire la frappait de plein fouet.

-Aaron… Sa voix était faible, comme si elle avait du mal à trouver ses mots.

-Je… je ne sais pas quoi dire. Tu es si fort… et moi, je… Elle s'interrompit, un léger tremblement dans sa gorge, avant de soupirer, épuisée.

-Je veux te croire, je veux vraiment y croire. Mais j'ai peur. Peur que tout ça soit trop tard. Que ça me fasse trop mal de te laisser voir tout ce que je suis, tout ce que je cache.

Elle leva les yeux, cherchant ses yeux à lui, cherchant cette lueur d'espoir qu'il lui offrait.

-Mais je suis tellement fatiguée, Aaron… Fatiguée de me battre, fatiguée de cacher tout ce qui me ronge. Et toi… toi, tu n'as pas besoin de ça. Tu mérites mieux.

Elle posa sa main sur la sienne, ses doigts frôlant les siens, avant de chuchoter doucement.

-Je vais essayer. Pour toi. Je vais essayer de tenir bon. Mais si jamais je tombe, je veux que tu me promettes quelque chose.

Aaron la regarda, son cœur battant la chamade.

-Je veux que tu me laisses partir en paix. Sans regrets. Parce que toi, tu as encore toute la 

vie devant toi. Et tu mérites d’être heureux. Même si je ne peux pas t’offrir ça…

Comment this paragraph

Comment

No comment yet