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Chapitre 13 : Un pas de trop - Partie 2

Undyne cria pour se faire entendre devant le brouhaha qui s'était élevé après la subite disparition de Sans. Tout le monde se tut et se tourna vers elle. La capitaine souffla pour se calmer. Toute cette affaire commençait à lui prendre la tête. Elle monta sur une table.

— Tout le monde se calme ! Alphys, un point sur son état.

— Il v-va mal ! Je n'ai p-pas eu le temps d-de le s-stabiliser et il p-pourrait t-tomber en c-cendres à n'importe q-quel moment ! C'est d-de ma faute, il a eu p-peur de l'aiguille et m-maintenant il r-risque de m-mourir et j-je suis une t-terrible scientif-fique et P-Papyrus va me d-détester et t-tout le m-monde va p-penser que...

— Al', tout va bien, se radoucit la guerrière. On va le retrouver.

— Avec s-son énergie, il n'a p-pas p-pu aller loin. Il est s-sûrement encore dans S-Snowdin.

— C'est une bonne nouvelle. Les sentinelles, les gardes, on se disperse dans la forêt. Grillby, vous restez ici pour expliquer la situation à Papyrus et la reine. Alphys, tu restes ici aussi, garde ton téléphone à portée de main au cas où. Gardez tous vos téléphones allumés et faites-moi des rapports toutes les cinq minutes. Si vous le trouvez, criez et appelez-moi aussi vite que possible, d'accord ?

Dogaressa et les quelques gardes présents hochèrent la tête. Sans plus de discussion, Undyne quitta le bar. Elle donna des directions approximatives aux différents groupes de recherches qui s'étaient formés, puis emprunta la route qui menait vers l'est, seule.

La jeune femme ne se l'avouerait jamais, mais elle l'avait fait aussi pour éviter Papyrus. Depuis leur altercation, elle n'arrivait plus à savoir comment réagir avec lui. Et avec Sans qui s'était évanoui dans la nature ? S'il lui était arrivé quelque chose, elle ne se le pardonnerait jamais. Papyrus ne lui pardonnerait jamais. Sa gorge se serra.

La guerrière progressa dans la forêt. Le prénom du squelette retentissait partout autour d'elle. Sans ne pouvait pas le manquer. Elle espérait qu'il soit encore conscient, ne serait-ce que pour appeler à l'aide. La poudreuse était épaisse dans la forêt proche des Ruines, et il pourrait facilement passer inaperçu s'il s'était enfoncé dans la neige. Silencieuse, elle prit le temps d'inspecter chaque nouveau lieu où elle se trouvait, à la recherche de traces de pas, d'un souffle, de quelque chose.

Une piste retint rapidement son attention. Il s'agissait de petits pas, irréguliers. Le monstre à qui elles appartenaient devait être blessé, ce qui collait à ce qu'elle cherchait. Cependant, la piste s'enfonçait dans la forêt, là où Sans aurait sans doute emprunté le chemin inverse. Elle remonta la piste pendant cinq minutes, jusqu'à ce qu'un mouvement attire son attention. Allongé dans la neige, un monstre orange était allongé, respirant bruyamment. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il aperçut la garde royale.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda la guerrière. Qui t'as attaqué ?

Le monstre sua un peu plus fort et paniqua subitement. Il poussa sur ses jambes et piqua un sprint vers la forêt. Undyne tendit la main et fit virer son âme au vert, le figeant sur place. La capitaine put alors l'observer plus attentivement. Ses vêtements avaient des traces de brûlure, et il n'y avait qu'un monstre dans les environs qui contrôlait ce type de magie : Grillby. Elle ne mit que quelques secondes à faire le rapprochement entre l'attaque de Sans et lui.

— Tu étais chez Grillby, dit-elle, glaciale. Tu es en état d'arrestation, mais avant ça, je vais te laisser une chance de réduire ta peine. Est-ce que tu as vu Sans dans le coin ?

— J'ai plus rien à perdre ! cria le monstre. Je sais ce qui m'attend ! Le squelette, je l'ai tué ! Il est mort, ça ne sert à rien de courir après ! Trop tard !

— Ne te fous pas de ma gueule !

— Mais c'est la vérité ! Regarde.

Il sortit un morceau de tissu bleu. Undyne sentit son âme faire un bond lorsqu'elle y reconnut la couleur du hoodie de Sans. Non... Il mentait. Sans ne pouvait pas être mort ! La guerrière serra les poings pour s'empêcher de trembler. Devant son trouble, le monstre se mit à ricaner hystériquement. Undyne avança vers lui et l'attrapa au cou. Elle le souleva du sol et l'écrasa contre l'arbre le plus proche. La créature sursauta et chercha à se débattre, les mains sur sa gorge.

— Où est Sans ? hurla-t-elle. Qu'est-ce que tu en as fais ?

— Peux... Plus... Respirer...

— Parle !

— ... Mort ! insista le monstre.

La guerrière perdit pied. Ses mains se refermèrent sur son cou et serrèrent. Le monstre s'agita et tenta de se débattre, griffant et frappant son bras avec désespoir. Undyne ne relâcha pas sa prise, ses mouvements ne firent qu'exciter ses instincts de prédatrice. Et il y eut ce "Pop !", surprenant. Le monstre cessa brusquement de bouger, le cou orienté étrangement. La guerrière se figea.

— N... Non ! Réveille-toi !

Elle reposa le monstre au sol, le secoua, appela à l'aide, mais rien n'y fit. La petite créature se dissout en cendres fines entre ses doigts. Undyne, abasourdie, recula d'un pas, les mains plaquées sur la bouche. Qu'est-ce qui n'allait pas chez elle ? Elle venait de tuer un monstre de sang-froid ! Ses mains tremblèrent alors qu'elle regardait le tas de poussière qui s'envolait déjà au fil du vent.

Un bruit de branche qui craque la fit sursauter. Elle fit volteface. Sans se tenait là, les jambes tremblantes, une main tenant ses côtes brisées. Ses pupilles avaient disparu, mais elle savait ce qu'il regardait, là, derrière elle. Il avait tout vu. Elle pouvait le sentir au plus profond de son âme.

Coup de la chance ou blague du destin, le squelette s'effondra dans la neige. Undyne n'eut même pas le temps de lui demander ce qu'il avait vu. Elle se reprit. Elle avait une mission à accomplir. Elle s'occuperait de ses actes plus tard. Avec délicatesse, elle ramassa le squelette. Ses yeux balayèrent une dernière fois le tas de cendres qui disparaissait doucement sous le vent, puis elle partit en courant vers Snowdin.

Toriel toqua gentiment à la porte de la chambre. Aucune réponse. Elle hésita à rebrousser chemin et se rendre seule à Snowdin, mais elle savait que Papyrus avait le droit de savoir. L'appel de Grillby n'avait pas été rassurant. Sans s'était fait agresser et avait été blessé dans l'attaque. Elle était en colère et frustrée. Malgré l'apparent retour au calme, les tensions restaient vives.

La situation de Sans n'était pas la seule préoccupante. Elle ouvrit la porte. Papyrus était toujours allongé dans son lit, dos à elle. Depuis le débat houleux de la veille, il n'avait pas bougé. La reine l'avait entendu pleurer plus tôt, à vrai dire presque aussitôt que Sans était parti, mais elle n'avait pas osé le déranger. Elle plus que personne savait que l'on avait parfois besoin d'être seul pour évacuer le trop plein d'émotions. Pour autant, elle savait aussi que tout garder pour soi était destructeur.

— Papyrus ?

La tête du squelette bougea légèrement pour se tourner vers la direction de sa voix. Il resta silencieux, mais attentif.

— Il... Il y a eu un problème avec Sans. Des monstres l'ont agressé chez monsieur Grillby.

— Q...Quoi ?

Papyrus se redressa dans l'instant, les yeux brillant d'inquiétude.

— Il va bien. Le docteur Alphys est en route pour l'examiner. Mais je pense que nous devrions y aller sur le champ, ne serait-ce que pour montrer que nous n'avons pas peur.

— D'accord. Je m'habille et j'arrive, répondit-il précipitamment.

Toriel le laissa seul. Elle enfila une robe plus chaude, mieux adaptée au climat de Snowdin. Papyrus la rejoignit quelques secondes plus tard. Les deux monstres traversèrent rapidement New Home, puis les Hotlands, où le mystérieux homme de la rivière semblait déjà les attendre. Ils n'eurent même à demander, l'étrange créature encapuchonnée les fit monter à bord de son bateau.

— Tra la la, tout feu un jour s'éteint.

Le squelette et la reine échangèrent un regard confus et choisirent d'ignorer ses paroles. Après quelques minutes de route, ils accostèrent à Snowdin. Comme ils s'y attendaient, la ville était agitée. Les sentinelles royales couraient dans tous les sens, debout ou à quatre pattes, reniflant le sol frénétiquement. Doggo s'avança vers Papyrus et le pointa triomphalement à ses camarades.

— Squelette !

— On cherche le plus petit, Doggo ! cria Dogamy, déjà fatigué.

— Pourquoi le cherchez-vous ? demanda la reine, suspicieuse. Il n'était pas chez Grillby ?

— Il y était, en effet, répondit Dogamy. Alphys a tenté de le soigner et il s'est évaporé dans les airs. Personne ne sait où il est, capitaine Undyne nous a dit de retourner Snowdin pour le retrouver.

— Sans a disparu ? réagit Papyrus.

Le squelette passa entre les deux chiens et avança d'un pas décidé vers l'établissement de monsieur Grillby. Dès qu'il ouvrit la porte, des regards nerveux se tournèrent dans sa direction. Alphys courut immédiatement se cacher derrière l'homme de feu, les jambes tremblantes. Le barman soupira, et s'approcha de lui et de la reine, qui l'avait suivie.

— Ne paniquez pas. Undyne pense qu'il est encore dans Snowdin, il était trop faible pour se téléporter sur une longue distance, on va le retrouver.

— Qu'est-ce qui s'est passé ici ? demanda Toriel, qui inspectait les tables fracassées et les traces de combat évidents.

Pendant que Grillby expliquait les derniers événements, Papyrus erra dans la pièce. Il ne se sentait pas très bien, les jambes tremblantes, et se força à s'asseoir pour se calmer. Il posa une main sur sa cage thoracique. C'était comme si un étau s'était refermé sur son âme. Il avait du mal à respirer, et une soudaine envie de pleurer. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Plus il essayait de se calmer et plus le contrôle de son propre corps lui échappait. Il n'aimait pas ça.

Toriel remarqua immédiatement son agitation. Elle s'accroupit à hauteur de regard, inquiète, puis posa ses deux mains sur les épaules du squelette.

— Papyrus, respire. Tout va bien. Tu es en train de faire une crise de panique. Je suis sûr qu'il n'y a pas matière à s'inquiéter. Les gardes vont le retrou...

La porte vola en éclat lorsqu'Undyne donna un grand coup de pied dedans. Grillby grogna, consterné, mais se calma lorsqu'il aperçut Sans inanimé dans ses bras. Papyrus s'était relevé d'un bond, et avant que personne ne put faire quoi que ce soit, il arracha son frère des mains d'Undyne, peut-être un peu trop brusquement, ce qui surprit la guerrière. Un voile passa dans son regard quelques secondes, mais se dissipa lorsque le squelette s'accroupit avec son aîné, en larmes, le secouant pour le réveiller.

Toriel échangea un regard avec la capitaine. Elles n'eurent pas besoin de mots pour comprendre ce qu'elles attendaient l'une de l'autre. Undyne s'approcha avec précaution de Papyrus et posa une main sur son épaule. Le squelette se dégagea d'un grand coup. Undyne soupira. Elle aurait aimé faire autrement, mais elle savait qu'il était têtu quand il le voulait. Elle l'attrapa sous les bras et le tira en arrière. Papyrus se mit à se débattre et à hurler alors qu'elle le traînait difficilement dehors.

Toriel en profita pour porter Sans dans la cuisine avec Grillby, pour avoir plus d'intimité. Elle apposa un rapide sort de soin. Sans était vraisemblablement tombé inconscient comme un mécanisme de défense après le choc psychique qu'il avait reçu.

— Il a juste besoin de repos, expliqua Toriel à l'aubergiste, qui était resté près d'eux, nerveux. Je ne crains de pouvoir faire plus pour ses côtes, mais le docteur Alphys sera sans doute plus apte à les consolider.

— Tant mieux. Je suis désolé, votre Majesté. J'ai essayé d'intervenir mais...

— Je n'en doute pas. Tu as fait ce qu'il fallait, mon vieil ami. C'était un accident isolé, mieux vaut ne pas remettre de l'huile sur le feu. Nous nous occuperons de punir les responsables, mais ça en restera là.

— Je suis d'accord.

Sans grogna et leva faiblement la tête. Affolé, ses yeux balayèrent le plafond avant de se poser sur Grillby et Toriel.

— ...By ? souffla-t-il pitoyablement.

— Je suis là, répondit l'aubergiste. Tu nous as fait une sacrée peur.

— Ils... partis ?

— Oui, répondit Toriel. Tu es en sécurité, tout va bien maintenant. Nous allons t'évacuer vers le laboratoire, tu as plusieurs côtes brisées. Je peux faire entrer le docteur Alphys ? Je crains qu'elle ne pense déjà avoir enterré ces vieux os, dit-elle malicieusement.

Le squelette tenta de sourire, mais son visage se déforma pour former une grimace de douleur. Toriel décida d'appeler Alphys, qui s'approcha timidement. Elle tirait derrière elle un épais drap bleu gonflable, pour le maintenir en place. Sans n'était pas ravi de retourner au laboratoire, mais il devait avouer qu'il n'avait plus la force de résister. Son regard balaya la salle.

— Pyrus ? appela-t-il.

— Il est dehors, il sera là dans un instant, répondit Toriel. Papyrus a juste besoin d'un peu d'air pour l'instant.

— ... va bien ? s'alarma Sans.

— Il va bien ! Il va bien, le calma Toriel. Tu l'as juste inquiété et il a eu très peur. Il n'est pas tout seul, quelqu'un s'occupe de lui.

Elle jugea bon d'éviter de mentionner qu'il s'agissait d'Undyne, étant donné les derniers événements. Soulagé, Sans s'autorisa quelques secondes de répit, pendant qu'Alphys installait un masque à oxygène autour de son nez et sa bouche, en silence.

Undyne, à bout de souffle, relâcha Papyrus dans la poudreuse. Le squelette, toujours aussi paniqué, resta en position fœtale sur le sol, les membres tremblants et la respiration sifflante. La capitaine de la garde royale s'assit doucement à côté de lui et commença à lui frotter le dos. Elle fit de son mieux pour ignorer les « Je ne peux plus respirer... Je ne peux plus respirer... Je ne peux plus respirer... » que son ami répétait en boucle depuis qu'elle l'avait sorti de chez Grillby. Il lui rappelait cette expérience désagréable vécue dans la forêt quelques minutes plus tôt à peine.

Papyrus se tendit à son contact et enfouit son visage dans ses bras. Il refusait de la regarder. Undyne, désemparée, ne savait pas vraiment comment l'aider. Conforter les gens n'était pas exactement son fort. Encore moins dans ce genre de situation.

— Eh, punk, il va s'en sortir, d'accord ? Il est vivant, tout va bien. Il est juste fatigué, comme d'habitude. Il n'est pas en train de tomber. Allez, reprends-toi.

Le squelette dégagea son épaule et s'assit, visiblement plus calme. Son visage, ravagé par les larmes, serra le cœur de son amie. De grandes poches noires étaient visibles sous ses yeux. Depuis quand n'avait-il pas dormi ? Elle avait terriblement envie de le serrer contre elle, mais Papyrus n'était visiblement pas d'humeur, alors elle préféra s'écarter d'un pas et lui laisser un peu d'espace.

— Parle-moi, Pap'. Je sais que... Que je n'ai pas été une très bonne amie dernièrement, mais... Je m'inquiète pour toi, tu sais ?

— Je ne sais plus où j'en suis, soupira Papyrus. Tout le monde devient fou, et j'ai peur constamment, et je... je veux juste que tout redevienne comme avant. Je n'en peux plus, je n'en peux plus, je n'en peux plus...

Un sanglot s'échappa de sa gorge. Undyne ne tint plus et ouvrit ses bras. Papyrus se jeta contre elle et la serra de toutes ses forces. Elle pouvait sentir ses os trembler contre elle, et se sentit terriblement coupable. Tout ce qui se passait était de sa faute. Elle voulait faire mieux, mais à chaque fois qu'elle prenait une décision, il lui paraissait que c'était une mauvaise. Elle ne contrôlait plus rien.

— Les choses vont finir par s'arranger, dit-elle, autant pour se rassurer que rassurer le squelette. Ils vont se calmer.

— Comment ? C'est de pire en pire.

— Après la cérémonie de départ d'Asgore, les gens devraient... passer à autre chose. J'espère. Je te promets que je vais essayer d'être meilleure et de collaborer avec la reine. Je suis désolée que ça te soit retombé dessus en premier lieu, tu n'as rien à voir là-dedans, Papyrus.

Le squelette ne répondit pas. Il finit par s'écarter et effaça les dernières larmes d'un geste de la main. La porte de l'établissement de Grillby s'ouvrit pour laisser passer des chiens de la garde royale. Sur la civière qu'ils portaient, Sans, enfoncé dans un matelas qui l'immobilisait, discutait faiblement avec Alphys derrière son masque à oxygène.

Papyrus se remit sur ses jambes et accourut. Il fut immédiatement soulagé de voir son frère conscient. Sans lui sourit faiblement et lui prit la main.

— Tu as mal ? demanda Papyrus.

— Ira mieux après sieste, grogna son frère. Vais bien, 'cord ? Pas inquiéter.

— Il a plusieurs côtes cassées, reprit Alphys. On l'emmène au laboratoire pour pouvoir le soigner plus efficacement, mais il est stabilisé. Ça va aller. Tu peux venir avec nous ou attendre avec la reine, elle a encore des choses à régler ici. C'est comme tu veux.

— Je... Je viens, répondit le squelette. Merci, docteur Alphys.

Elle sourit gentiment. Papyrus se retourna vers Undyne, qui lui fit signe d'y aller. La jeune femme regarda le cortège s'éloigner et regagna le bâtiment.

Avant d'entrer, elle se retourna une dernière fois. Sur son brancard, Sans la dévisageait avec intensité. Undyne sentit un frisson remonter le long de son dos. Elle en était certaine. Il se souvenait.

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