PDV de Zeyla :
Aujourd'hui nous sommes vendredi, et c'est un jour spécial. C'est l'anniversaire du grand, du rigolo, du petit con qu'est Sean. Et c'est également le début des éliminatoires demain, autant dire un week-end qui s'annonce bien chargé.
Il est 18h passé et après l'entraînement, Sean nous a dit de préparer un sac pour qu'on aille tous dormir chez lui. J'ai bien dit TOUS. Et évidemment, on a pas notre mot à dire.
Dans ma petite chambre d'internat, un joyeux chaos règne. Des vêtements s'empilent sur le lit étroit, mes affaires de sport débordent d'un sac à dos bleu marine, et, dans un coin, Carla est à moitié assise sur mon bureau, une brosse à cheveux dans une main et un pot de maquillage dans l'autre.
- Sérieusement, Zeyla, tu veux vraiment mettre ce sweat pour l'anniversaire de Sean ? Tu ressembles à...enfin, à toi en cours.
Je lâche un soupir, exagéré pour la forme.
- Et alors, c'est pas censé être une soirée décontractée ?
- Oui, mais "décontracté" ne veut pas dire "venir comme si tu sortais de l'entraînement."
Elle me jette un regard faussement désespéré avant de fouiller dans ma penderie. La blonde a ce don pour transformer n'importe quel moment banal en une expédition stylistique. Moi, je préfère l'efficacité : un jean, un haut simple et voilà. Mais ce soir, c'est différent. Sean fête ses dix-sept ans, et tous nos amis seront là. Je me rends compte que j'ai envie d'être jolie. Peut-être pour Élio, ou peut-être juste pour moi.
- Tiens, essaie ça. Dit-elle en me tendant une robe légère, couleur bordeaux, que je ne me souviens même pas avoir achetée.
Je m'exécute, non sans râler. La robe glisse sur ma peau, et je dois admettre qu'elle me va plutôt bien. Carla approuve d'un signe de tête satisfait, comme si elle venait de résoudre un problème mathématique complexe.
- Parfait. Maintenant, maquillage.
- On a une compétition de volley demain matin, je te rappelle ! Tu veux que je me lève avec des cernes et du mascara qui coule ?
La blonde rit, mais elle est déjà en train de sortir une petite trousse. Elle ne cèdera pas, je le sais. Pendant qu'elle s'affaire autour de moi, je réfléchis à ce week-end. Ce soir, l'anniversaire de Sean. Demain, les matchs éliminatoires pour le tournoi de volley inter-lycées, enfin si on y arrive.
L'idée de jongler entre fête et compétition me stresse un peu, mais Carla a une manière déconcertante de balayer mes inquiétudes.
- On va gérer, comme d'habitude. Dit-elle comme si elle avait lu dans mes pensées. Ce soir, on s'amuse. Demain, on écrase tout sur le terrain.
Sa confiance me fait sourire. Carla est la libéro de l'équipe, et elle joue avec une précision qui m'impressionne toujours. Moi, je suis attaquante. Sur le terrain, elle et moi, on forme une sorte de duo télépathique.
Une vibration sur la table attire mon attention : un message sur notre groupe WhatsApp. C'est Max.
🏐 Les bg du volley 🏐
Tête d'œuf :
{Les gars, j'ai trop hâte pour ce soir ! Sean a dit qu'il allait sortir le karaoké. Qui se lance en premier ? Et par la même occasion, qui a changé mon nom ???!!!!!}
Je ris. Max est incapable de résister à un micro, même s'il chante atrocement mal, ça ne l'empêchera pas de gueuler à tue-tête quand il entend une chanson qu'il adore. Malheureusement pour nos oreilles. D'autres messages suivent, chacun ajoutant un peu plus d'excitation à l'ambiance déjà électrique.
Une fois prête, je jette un dernier regard à la pièce. Le lit reste en désordre, mais mon sac est prêt. À l'intérieur, tout est soigneusement compartimenté : mes chaussures de volley, mes genouillères, ma bouteille d'eau et une tenue de rechange pour les matchs. Le sport et la fête, tout s'entremêle dans ce week-end qui s'annonce épique.
Carla attrape son sac à dos, enfile sa veste en cuir et me fait signe.
- Je sais pas pourquoi, mais j'ai la sensation que ça va pas bien finir sa soirée. Surtout qu'il a dit qu'il voulait nous faire découvrir ses nuggets pour le dîner. Me dit-elle, en train de serrer la sangle de son sac.
- T'inquiète pas, tu n'es pas la seule à le penser. Connaissant Sean, il va encore faire peur à Max avec sa phobie des grenouilles ou alors nous faire des conneries bien à lui. Répondis-je.
- Aaaaaah je suis fatigué d'avance !
- Oh mais je suis sûre qu'un certain blond tout gentil fera en sorte que ta soirée se passe dans de magnifiques conditions.
Les joues rouges, elle m'envoie un oreiller que je rattrape facilement avec un sourire amusé.
- Arrête de dire n'importe quoi ! Il est gentil c'est sûr mais je pense pas qu'il s'intéresse à moi. Et puis il me plaît pas non plus !
- Mais oui c'est ça et ma grand-mère c'est Beyoncé. T'as vu comment il te drague ?! Et ça n'a pas l'air de te déplaire. Tu rougis tout le temps !
- Mais non ! Et puis on en parle de toi et Élio ?!
- Tu changes de sujet ! Et puis je ne vois pas de quoi tu parles. On est amis c'est tout.
Mais j'aimerais que ce soit plus...
- Mmh mmh. Mais oui, on va dire que je te crois. J'ai finis mon sac, on y va ?
- J'ai deux-trois trucs à rajouter, vas-y. Je vous rejoindrai devant le portail.
Elle me lance un "ok" en passant la porte.
Je mets mon t-shirt en boule dans mon sac, c'est pas comme si il allait rester plié longtemps de toute façon, quand d'un coup une idée me vient en tête.
C'est une mauvaise idée mais je suis sûre que ça va servir pour plus tard.
Et c'est avec un sourire presque machiavélique que je ferme mon sac, le met sur mes deux épaules et sort de la chambre pour rejoindre les autres. Sans oublier de faire un petit détour par la salle de repos.
PDV de Carla :
- Bon, c'est quand qu'elle arrive Zeyla ?! On va finir par partir demain si ça continue ! S'exclame Sean.
- Exagère pas. Il est seulement 18h26, on a le temps. Réplique Cameron.
- Mais non, on a pas le temps !! Je veux faire la fête ! Et puis j'ai dix-sept ans aujourd'hui, elle peut bien faire un effort non ?
- T'inquiète pas, elle va arriver. Je suis sûre que- Ah bah tu vois elle est là ! Dis-je en faisant de grands gestes pour qu'elle nous voit.
Elle se dirige calmement vers nous mais j'ai l'impression qu'elle est encombré. Mais qu'est-ce qu'elle a prit encore ? Je plisse les yeux comme si ça allait m'aider à mieux voir et je remarque ce qu'elle porte difficilement dans ses bras.
Oh putain la génie !
J'éclate de rire en la voyant arriver près de nous avec un extincteur dans les mains. Qu'est-ce que je l'aime cette fille.
- Mais qu'est-ce que tu fou avec ça toi ? Demande Sean, complètement dépassé.
- Je t'avais dit que si jamais un jour je devais venir chez toi et que tu faisais la cuisine, je ramènerai un extincteur par précaution. Donc le voilà ! Après, c'est vrai que j'imaginais pas que cette situation viendrait si vite. Déclare ma meilleure amie, toute contente.
- MAIS JE PENSAIS QUE TU BLAGUAIS !
- Et bah tu peux voir que non. La sécurité avant tout Sean, la sécurité avant tout.
Sean se tape le front pendant que Max et Will se relève de leur fou rire qui les avait mis à terre.
- Tu-tu es une pu-putain de tarée ! Oh la va-vache, je m'en remet pas !! Articule Max toujours dans son rire.
- Juste par pure et simple curiosité, tu l'as trouvé où ? Demande Élio.
- Je l'ai pris dans la salle de repos. Répond t-elle en papillonnant des yeux et avec un sourire angélique.
- Je veux même pas savoir le reste et comment tu as fait pour pas te faire prendre. On y va ! Annonce Sean, dépité.
***
- Vous savez comment on allume une plaque de cuisson ?
Je tourne le regard et voit Sean, la tête penchée, en train de tourner tous les boutons qu'il voit pour faire marcher la plaque de cuisson.
Putain il me désespère ce gars.
- Essaye de danser devant le cul à l'air, pour voir ! Cria Zeyla, de l'autre bout de la pièce.
Je rigole en entendant sa réplique et continue de mettre les assiettes au centre de la grande table. Mais c'est avant de remarquer que le brunet a pris la réponse de ma meilleure amie un peu trop...au sérieux.
- PUTAIN MAIS RHABILLE TOI, TÊTE D'ENCLUME !
Sean, le cul littéralement à l'air, tourne la tête vers Alexander avec des yeux interrogateurs.
- Mais, elle a dit que...
- C'ÉTAIT UNE BLAGUE !!
- Aaaaaaaaaah ! Bah fallait préciser !
Je me laisse glisser sur la chaise à côté de moi, et laisse tomber ma tête sur la table, en même temps que le rire de phoque de Zeyla retentit. Comment on peut être aussi bête ?
Après quelques minutes, je me tiens adossé au cadre de la porte, les bras croisés, observant avec un un mélange d'amusement et de consternation la chaos qui se déroulait devant moi. Sean est en pleine tentative désespérée de prouver qui est capable de cuisiner autre chose qu'un bol de céréales.
Autour de moi, William et Zeyla étouffaient des éclats de rire, masqués par des mains qui n'arrivaient pas à contenir leur hilarité.
Le brunet, lui, transpirait la concentration. Il se vêtu d'un tablier à fleurs, puis commença à agiter une spatule dans une poêle qui émettait des bruits inquiétants.
- Putain il est con, c'est pas possible. Dit Alexander, dépité.
- Bah, dans la recette il y a marqué "Ajouter un filet d'huile dans la poêle." Donc j'ai pris le filet d'emballage des Babybels et je l'ai imbibé d'huile pour le mettre dans la poêle. C'est ce qui est demandé non ? Rétorque Sean en haussant les épaules.
Je me frappe le front à l'aide de ma main. Alexander a raison. Il est con.
- Je sens que j'ai bien fait d'amener l'extincteur. Rigola Zeyla en pointant le dit objet posé au coin de la pièce.
Will lui tape dans la main en rigolant avec elle. Je me demande si on va vraiment manger ce soir parce qu'on est vraiment pas sorti de l'auberge.
J'allais parler mais je sens soudainement un souffle à coter de mon oreille.
- Si ça peut te rassurer, je cuisine beaucoup mieux que lui. Je pourrais te faire tous les plats que tu veux si tu le désires. Je n'ai aucuns défauts. Murmure Shawn au creux de mon oreille.
Quand est-ce que ce petit jeu a commencé entre nous ? Je n'en ai même pas le souvenir.
- Prétentieux. Rétorquais-je sur le même ton.
Mon cœur bat étrangement vite.
- Je t'assure. Tu pourrais même le découvrir rapidement.
- Et comment ? Monsieur sans défauts.
- En passant peut-être plus de temps avec moi ? Et en acceptant de sortir avec moi, par exemple ?
- Tu me proposes un rencard là ?
Comment on en est arrivé là, bon sang.
- Peut-être. Déclare le blond tout bas.
Il me claque un bisous sur la nuque et part de la cuisine en me faisant un clin d'œil.
Mais qu'est-ce qu'il me fait ? Je vais finir par mourir jeune avec lui à mes côtés. Mais bon, faut pas que je me fasse une montagne non plus, c'est sûrement un petit jeu pour lui. C'est bien de s'amuser mais ça ne sera jamais sérieux. Je le sais.
Mais je ne m'empêcherai pas de m'amuser aussi...
Oh merde. Vu comment Zeyla me regarde je sens que je vais passer un très lonnnnnng moment de torture. Elle va me poser 37418400365 questions. Bref passons, Sean à finalement réussi à faire un repas à peu correct. Grâce à sa copine évidement.
***
Le salon de Sean est un mélange improbable de guirlandes lumineuses, de ballons multicolores et de meubles un peu trop encombrés. Une playlist aléatoire défile en fond, mais c'est surtout le karaoké qui attire toute l'attention. Kaliopé tient fermement le micro, une main sur la hanche, prête à entonner une version passionnée d'une chanson de Céline Dion.
- Accrochez-vous, les gars, ça va être mémorable ! Annonce-t-elle avec un clin d'œil.
Et elle ne ment pas. Sa voix, bien que légèrement nasillarde, emplit la pièce avec une conviction telle qu'on oublie presque les fausses notes. Tout le monde applaudit et rit, Cameron tape sur ses genoux pour suivre le rythme, et Rose filme la scène avec son téléphone en gloussant.
Puis vient le tour de Max. Lui, c'est un autre niveau. Il choisit une chanson rock des années 90, et dès la première note, c'est un désastre. Il hurle plus qu'il ne chante, sa voix éraillée déraille dans toutes les directions possibles, et il tape des pieds comme s'il était en plein concert devant un public de milliers de personnes.
- Mais arrête ! Tu massacres mes oreilles. Crie Layla en riant, une main plaquée sur sa poitrine comme si elle n'en pouvait plus.
Max, imperturbable, continue, ajoutant même des mouvements exagérés pour accentuer son show. La pièce éclate de rire. Je ris tellement que j'en ai mal aux côtes. Je m'écroule sur le canapé, essuyant une larme au coin de mon œil.
- Pitié, faites-le taire avant que la police débarque. Gémit Élio, hilare.
Max termine en levant les bras en l'air, triomphant malgré les huées joyeuses. Il s'incline avec un grand sourire avant de passer le micro à Kaliopé, qui essaie de rattraper son souffle.
Alors que je tente de me calmer, toujours assise sur le canapé, quelqu'un vient s'installer à côté de moi. Je n'ai pas besoin de tourner la tête pour savoir qui c'est. La chaleur discrète de sa présence, cette odeur légèrement boisée de son parfum, tout me confirme qu'il s'agit de Shawn.
- Alors, Carla... Murmure-t-il. Tu t'en remets ou je dois appeler un médecin ?
Je ris, secouant la tête.
- C'est bon, je crois que j'ai survécu. Mais Max...sérieusement, il a un don pour assassiner une chanson.
Shawn sourit, un sourire un peu trop charmeur pour être innocent. Il s'installe plus confortablement, son bras effleurant le dossier du canapé derrière moi.
C'est pas comme ça que tu vas m'avoir mon coco...
- Peut-être qu'il a fait exprès. Une stratégie pour que tout le monde oublie qu'il est mauvais et se concentre sur le spectacle.
- Si c'est ça, il a réussi. Dis-je en riant.
Il me regarde, et je sens son regard, un peu plus intense maintenant. Il s'appuie légèrement vers moi, juste assez pour réduire la distance entre nous, mais pas assez pour être intrusif.
- Et toi, t'as pas chanté. J'ai loupé un truc ou tu comptes attendre le dernier moment pour impressionner tout le monde ?
Je détourne les yeux, amusée et un peu nerveuse. Shawn a toujours eu ce talent pour me mettre sur la défensive tout en me faisant sourire.
- Impressionner ? Pas sûre que ce soit le bon mot. J'évite juste de traumatiser mes amis, voilà tout.
Il rit doucement, et le son est étrangement agréable.
- Je doute que ce soit traumatisant. Tu caches des talents, Carla, je le sais.
Il dit ça avec une légèreté qui contraste avec la lueur dans ses yeux. Pendant une seconde, le bruit autour de nous semble s'estomper. Je suis soudainement consciente de tout : de la proximité de nos genoux, de son sourire, de la façon dont il joue avec la manche de son pull comme pour occuper ses mains.
- Tu sais quoi ? Si tu chantes, je chante après toi. Dit-il, sa voix se faisant plus douce.
Je lève un sourcil, sceptique.
- Vraiment ? T'es sûr que tu veux prendre ce risque ?
Il rit à nouveau, et cette fois, c'est un rire franc, sincère.
- Promis. Et je te préviens, je suis presque aussi mauvais que Max.
Je secoue la tête, mais un sourire étire mes lèvres malgré moi. Shawn a ce don de désamorcer ma nervosité tout en la faisant monter autrement.
Autour de nous, la soirée continue, mais je suis un peu ailleurs, partagée entre l'envie de rester ici à savourer cet échange et celle de me lever pour m'échapper avant que mon cœur ne me trahisse.
Mais le blond, lui, ne bouge pas, et quelque chose dans son regard me dit qu'il n'a pas envie que je m'échappe. Pas tout de suite.
La dernière musique se termine et il est temps de remballer les affaires. On se lève tous tôt demain matin. Enfin tout à l'heure, pour le coup.
- Bon ! Il va falloir aller se coucher les enfants ! Demain les qualifications commencent !!!!!!! S'exclame Max.
- Nannnnnn j'ai pas envie ! Se plaint le roi de la soirée.
- Et après vous aller me faire croire qu'il a eu dix-sept ans. Marmonne Alexander.
- Aller vient mon chou au caramel, on va se coucher. Dit William en prenant la main de son copain pour partir.
Le dit "chou au caramel" le suis en levant les yeux au ciel, même si je peux apercevoir un petit rictus.
- Pas de bêtises dans ma maison, les gars !
- TA GUEULE ! SI ON A ENVIE DE BAISER ON BAISE, OK ?!!
La mine de dégoût de Sean nous fait rire. Et c'est sûr cette note que nous partons nous coucher sans savoir comment allait se passer le lendemain.
PDV de Shawn :
Ça marche toujours. Je sens déjà qu'elle s'intéresse à moi. Et je ne la sens pas indifférente à mon égard.
Bientôt. Bientôt elle sera dans mon lit.
Comme toutes les autres.
Et j'aurais enfin cette paix intérieure qui prendra la place de ce feu qui me consume. Le désir bouillonnant dans mes veines face à son corps cessera enfin d'exister, de perdurer.
Je pourrais enfin retrouver le libre arbitre de mes émotions et mes désirs.
À suivre...
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Je crois qu'il ne vaut mieux pas confier une cuisine à notre cher Sean ! N'est-ce pas ? -_-
Je pense que Zeyla a bien fait de prendre son précieux objet, j'espère qu'elle ne va pas s'en servir. (Ne jamais dire jamais comme on dit, non ?)
Et ce ne serait pas un rapprochement de nos deux blonds ? La petite Carla tombe petit à petit dans les filets de Shawn... 👀 Saura-t-elle résister ?
Notre Will qui affirme si bien son couple de façon si romantique ! Qu'est-ce qu'on l'aime ce garçon ! 💕🥰
A bientôt dans le prochain chapitre ! :)