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W_stella911
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CHAPITRE 3

PDV de William :

Cinq ans sans elle, et pourtant, c'était comme si rien n'avait changé. Ou plutôt, comme si tout avait changé, mais qu'on avait retrouvé immédiatement cet équilibre, cette alchimie. Le même sourire, la même énergie... mais aussi quelque chose de plus. Un poids dans ses yeux que je n'avais jamais vu avant. Cela fait, pour moi, une éternité que je ne l'avais pas vue. Le temps avait filé, emportant nos rires d'enfants, nos complicités innocentes, et ces après-midis passés à jouer dans le parc de notre quartier. Elle avait toujours eu cette énergie débordante, mais aujourd'hui, en la voyant par hasard dans ce couloir, c'était comme si quelque chose en elle avait pris forme, s'était épanoui.

Je pousse un long soupir et m'appuie contre le mur à ma droite, un peu étourdi par tout ce que je ressens. La revoir, c'était comme une bouffée d'air frais, un retour à la maison après une longue absence. Et en même temps, il y avait ce vertige, cette prise de conscience que les années avaient passé, que ni elle ni moi n'étions plus les mêmes.

Elle a toujours été spéciale. Dès qu'on était gamins, il y avait chez elle une sorte de lumière, quelque chose d'indomptable qui me fascinait. Toujours à courir partout, à foncer dans la vie, sans se poser de questions. J'adorais ça chez elle. Elle était tellement... vivante. Avec elle, tout semblait simple, naturel. Aujourd'hui encore, malgré les années, malgré la distance, j'ai retrouvé cette même énergie, cette même complicité. Et pourtant, une part de moi sentait que quelque chose était différent.

Elle m'a dit qu'elle allait bien, que tout tournait autour du volley, comme à l'époque. Mais j'ai senti que c'était plus compliqué que ça. Il y avait cette petite hésitation dans sa voix, ce léger tremblement que j'ai capté au vol. Je la connais trop bien pour ne pas voir ces petits détails, même après ces cinq années. Ses sourires étaient là, bien sûr, mais parfois un peu forcés, comme si elle essayait de masquer quelque chose. De la fatigue peut-être ? Ou une pression qu'elle ne veut pas partager ?

Je repense à ce moment où elle a dit « Tu m'as manqué ». C'était presque timide, maladroit. Pas du tout son style habituel. Et là, quelque chose a bougé en moi. Je ne sais pas exactement quoi, mais cette phrase...je l'ai ressassée tout le reste de la conversation. Parce qu'au fond, Zeyla m'a manqué aussi. Pas juste dans ce sens nostalgique de l'enfance qu'on laisse derrière soi, mais d'une façon plus profonde. Plus adulte. Je ne l'avais pas réalisé avant de la revoir, mais ces cinq années sans elle ont laissé un vide que je n'avais jamais comblé.

Elle est partie, mais je reste là, pensif. Dans ma tête, les souvenirs défilent, des bribes de moments passés ensemble quand on est était jeunes. Nos rires insouciants, nos discussions interminables sous le grand chêne de la cour de l'école. Elle me parlait déjà de volley à l'époque, avec cette passion débordante. Ça me fait sourire de voir que, après tout même ce temps, ce sport est encore son centre. Mais je me demande maintenant... est-ce-ce que ça la rend toujours aussi heureux ?

Elle avait l'air fatiguée aujourd'hui. Je l'ai vue dans ses gestes, dans sa façon de se tenir. Comme si ce qu'elle a choisi de faire la pesait. Peut-être qu'elle ne le sait pas encore elle-même, ou qu'elle refuse de se l'avouer. Mais moi, je le vois. Et ça m'inquiète. Je passe de nouveau ma main dans mes cheveux, toujours dans mes pensées, oubliant totalement mes amis autour de moi.

Et. Putain. De. Bordel. De. Merde.

La veste qu'elle portait ne trompe pas ce qu'elle a dit. Sa veste arborait le nom de l'équipe des Charmer.

Cette équipe lycéenne est la favorite cette année, elle a commencé à monter les échelons il y a deux ans mais là, beaucoup de nouveaux élèves se battent pour intégrer cette équipe.

Mais qu'est-ce qu'elle fait dans cette team ? Je ne l'ai jamais vu dans les médias pourtant.

- Tu nous avais pas dit que tu connaissais une des joueuses des Charmer. Dit mon copain.

- Moi-même je ne savais pas qu'elle faisait partie de cette équipe. Ça fait 5 ans qu'on ne s'était pas vu donc je n'étais pas au courant. Lui informais-je.

- Bon, on sait qui nous allons voir jouer maintenant. Nous dit Rose.

- Ouais ! J'ai hâte de voir ce qu'elle vaut au volley. Kaliopé s'exclame, toute contente.

- Aller, le match va bientôt commencer, on y va ? Demande Sean en passant un bras sur les épaules de sa petite amie, Layla.

- Ouais, on y va. Répond le brun à mes côtés.

On se dirigea donc vers le gymnase tout en parlant. J'ai hâte de la voir jouer. Je veux voir comment elle a progressé.

Quand on était au collège j'allais toujours à ses entraînements pour la regarder jouer. Tous ce que je savais faire, moi, c'était ramasser les balles. Donc tout ce que je me contentais de faire c'était regarder. Et ça me plaisait, j'aimais la voir sauter, frapper, courir, j'aimais la voir s'amuser tout simplement. Alors pour pouvoir rester et la regarder à chaque entraînement, j'ai demandé à son coach de l'époque de devenir l'assistant-coach. Comme ça je pouvais rester autant que je voulais et en plus de ça étudier un peu le sport en prenant des notes sur les performances et tout ce qui va avec. Comme ça, je pouvais rester plus longtemps avec ma meilleure amie et apprendre plus sur sa passion. Jusqu'à ce qu'elle parte...

Les deux équipes n'étaient pas encore entrées dans le gymnase quand nous sommes arriver.

On s'installe dans les gradins en attendant l'arrivée des équipes.

Après quelques minutes l'équipe des Hartley arriva sur le terrain et sous ordre de leur entraîneur, les filles commencèrent à s'échauffer.
On pouvait les voir smasher, réceptionner et faire des passes.

Au bout d'environ 3 minutes d'échauffement, les portes du gymnase s'ouvrirent sur les Charmer avec leur entraîneur en tête.

Non mais c'est une blague ?

Il sort d'un cercueil le vieux ou quoi ?!
On dirait qu'il a 90 ans le vieux déterré du cimetière. Avec toutes ses rides en plus ! Berk !
C'est vraiment leur entraîneur ? Non parce que là, c'est vraiment du n'importe quoi ! Elles sont entraînés par un squelette mort-vivant, les pauvres.

Oh ! Je vois Zeyla ! Elle est à l'arrière du groupe qui avance vers le terrain avec la fille qui l'a appelée tout à l'heure.

- Regardez les gars ! Elle est là-bas ! Criais-je.

- Oui oui, on a vu Will, pas la peine de crier. Dit mon petit-ami en passant un bras autour de mes épaules.

- Je me demande comment elle joue. Au fait Will, elle est à quel poste ? Me demande Layla.

- Tout ce que je sais, c'est que lorsque qu'on était au collège, elle adorait attaquer mais après peut-être que ça a changé depuis. Lui répondis-je.

- Eh bien, on va vite le savoir. Annonça Cameron en regardant le terrain.

On tourna nos têtes vers le bas pour regarder le terrain et je vis Zeyla assise sur le banc avec ses écouteurs dans les oreilles et les yeux fermés.

Bah qu'est-ce qu'elle fait ?

Une fille de son équipe lui secoua l'épaule et lui montra le terrain du doigt.
Sûrement pour lui dire qu'elles devaient aller s'échauffer.

La brune se leva donc et se dirigea vers le terrain, toujours avec ses écouteurs d'ailleurs. Elle commença par faire des étirements puis prit un ballon et l'a lança en l'air pour un service smasher.

- Son service est vraiment bien ! S'exclame Layla, impressionnée.

Elle a raison, son service était presque parfait.
Je la voit maintenant faire des passes à une de ses coéquipières.

Donc elle est passeuse si j'ai bien compris. C'est cool ! 

Après quelques petites minutes, les deux équipes se mettent en place de chaque côté du filet en ligne et face à l'équipe adverse. Elles se saluent et se mettent à leur poste.

Le sifflet retentit.

Le match commence.

Le premier service des Hartley est basique donc la n·13 des Charmer, qui est la libéro, réceptionna parfaitement le ballon et ensuite tout se passa très vite.
Zeyla, qui je pensais était passeuse, reçu une passe de la n·7 et attaqua en ligne.

Silence dans les gradins.

- C'était quoi cette vitesse ?! Cria Max, à travers les applaudissements du public.

Je ne lui répondis pas, tellement la surprise m'avait envahi.
Je savais qu'il pouvait arriver à Zeyla de faire des actions « miracles » en jouant, mais cette fois-ci, c'était comme naturel. Comment a-t-elle fait pour progresser comme ça ? Je sais que ça fait 5 ans, mais il faut beaucoup d'entraînements pour en arriver là. Est-ce que c'est grâce à leur vieux croûton de coach ?

Je suis sorti de mes pensées par mon ami qui continuait à crier sa surprise.

- Comment c'est possible un truc pareil ??!! Je veux faire la même choseeeeeee ! S'extasie-t-il, des étoiles dans les yeux.

- Pas possible, tu es peut-être central mais tu restes un spécialiste de la défense. Rétorque Élio, amusé.

- Arrête de détruire mes rêves comme ça ! S'exclame t-il en boudant.

Quel gamin.

Le match reprit et le premier set passa très rapidement avec un score de 25 à 11 en faveur des Charmer.

Je la reconnais à peine. Elle est là, debout, au centre de l'attention, entourée de ses coéquipières. Ses mouvements sont fluides, précis, presque chorégraphiés. Le ballon semble répondre à chacun de ses gestes, comme s'il était attiré par elle, comme si, à chaque frappe, elle lui dictait où aller, comment danser dans les airs. Son visage est concentré, ses yeux brillent d'une détermination que je ne lui avais jamais vue avant.

Chaque fois qu'elle saute pour frapper la balle, j'ai le souffle coupé. La puissance qu'elle déploie, la grâce avec laquelle elle retombe sur ses pieds, tout en elle me fascine. Je suis là, assis dans les gradins, le regard fixé sur elle, incapable de détourner les yeux de sa silhouette. C'est comme si le temps s'était figé, comme si le match devenait une sorte de spectacle que je ne devais pas manquer.

À cet instant, en la voyant jouer, je me demande comment j'ai pu laissé autant de temps passer sans être avec elle. Ma meilleure amie m'a toujours manqué depuis le jour où l'on s'est séparé quand elle a déménagée, mais j'ai toujours remplacé ce manque par d'autres choses.
Elle a changé, bien sûr. Elle n'est plus cette petite fille aux éclats de rires faciles. Mais dans sa façon de se mouvoir sur le terrain, dans l'intensité qu'elle met dans chaque geste, je reconnais cette fougue, cette force qui a toujours brûlé en elle.

Je ne peux m'empêcher de sourire. Elle est magnifique, plus forte que je ne l'aurais imaginé. Et je suis là, témoin silencieux de son éclat.

Le second set se passa de la même manière que le premier : Zeyla était tout aussi impressionnante.
Les Charmer ont gagnées ce set avec un 25 à 16.

La pause de 60 secondes avait débutée, les deux équipes parlaient stratégie, enfin les Hartley plus tôt, les Charmer étaient plutôt en train de se reposer. Même si jouer deux sets n'est pas le plus épuisant.

Le troisième set commença, les Hartley étaient déterminées à gagner le set mais les Charmer se défendaient très bien, leur libéro aussi était vraiment doué.
Quand la balle de match des Charmer arriva, les Hartley se tenaient prêtes à réceptionner le ballon qui allait être servie par la n·11 des Charmer. Le ballon est réceptionné, et le point des Hartley qui s'en suit, grâce à une attaque de la n·2, fait que maintenant la balle de match est pour elles.

Le score actuel est de 25 à 25, si jamais les Hartley marque 2 points d'affilés, alors elles auront gagnées le set.

Malgré la détermination des Hartley, les deux points ont été marqués par l'équipe de Zeyla.

Le sifflet final retentit.

Le match est terminé.

Les Charmer ont gagnées avec 3 sets à 0.

On entend les applaudissements et cris des spectateurs, la déception se lisait sur le visage des Hartley.
Mais étonnement, les yeux de Zeyla étaient voilés de la même émotion.


À suivre...

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Alors ce chapitre ? :)

Un petit aperçu sur le jeu de notre protagoniste !

Les réactions de notre groupe, celle de William en particulier !

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