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CHAPITRE 1

PDV de Zeyla :

A première vue, j'ai tout pour être heureuse. J'ai des parents formidables, le genre que tout le monde rêve d'avoir. Mon père est toujours de bonne humeur, et il a ce talent fou pour me faire sourire, même dans les pires moments. Il est le roc de notre famille, celui qui me dit que tout ira bien, même quand j'en doute. Ma mère, elle, est douce et attentionnée, un peu fofolle par moment aussi. Elle connaît mes moindres états d'âme, parfois même avant que je m'en rende compte moi-même. Ils forment un duo parfait, un couple que tout le monde admire, et je me sens chanceuse de les avoir.

Ma meilleure amie, Carla, est l'autre pilier de ma vie. On se connaît seulement depuis la Seconde, et pourtant, on a partagé toutes les étapes importantes de nos vies ensemble. Elle est toujours là pour me soutenir, et quand je doute, elle me rappelle qui je suis vraiment. Carla, c'est celle qui me tire vers le haut, qui me fait rire aux éclats, qui me connaît par cœur.

Avant, j'avais un meilleur ami, enfin il l'est toujours dans mon cœur, mais je ne le voit plus. Je le considérais comme mon frère, mon âme sœur version amitié. Alors qu'on était à l'été qui allait nous menés vers notre dernière année de collège, j'ai soudainement dû déménager à cause du travail de mon père. A l'autre bout de la ville. Donc autant qu'on a plus jamais pu se voir, entre l'école, nos activités et nos vacances à l'étranger, impossible de se donner rendez-vous. Et puis, peu à peu, on a perdu contact. Mais malgré ça, je ne l'ai jamais oublié, il sera à jamais le frère que je n'ai pas eu.

Et puis, il y a le volley. Le volley, c'est toute ma vie. J'ai commencé quand j'étais petite, un peu par hasard, mais rapidement, c'est devenu une passion dévorante. Le bruit du ballon qui frappe le sol, l'adrénaline d'un match serré, les cris de l'équipe... Il n'y a rien qui me fasse vibrer autant. J'aime ce sport pour la précision, la coordination, la force qu'il demande. Sur le terrain, je me sens libre, je me sens invincible.

Mais ces derniers temps, quelque chose a changé. Ce sport, qui me faisait autrefois vibrer, commence à me peser. Ce n'est pas que je ne l'aime plus. C'est plus subtil que ça. Il y a ce poids qui s'installe, cette sensation d'étouffer. Je ne sais pas vraiment d'où ça vient, mais je me sens... perdue.

Je pense que ça a commencé à cause de mon grand-père. C'est lui qui m'a initiée au volley. Il a été un grand joueur, dans sa jeunesse, et il n'a jamais vraiment quitté ce monde. Il a des exigences incroyables, surtout envers moi. Chaque match, chaque entraînement est passé au crible. Il analyse tout, il voit tout, et quand je fais une erreur, il ne me laisse pas l'oublier. Il me donne l'impression de vouloir vivre son rêve à travers moi. J'ai grandi avec cette pression, ce besoin de ne jamais le décevoir. Mais aujourd'hui, ça commence à me ronger. Ses critiques, ses attentes, c'est devenu trop. J'ai peur de jouer devant lui, peur de ne pas être à la hauteur. Et pourtant, je sais qu'il fait ça pour m'aider, pour que je devienne meilleure. Mais à quel prix ?

Et puis, il y a cette voix en moi, ce doute qui ne me lâche plus. Je n'ai jamais été la plus grande, la plus forte, la plus rapide. J'ai toujours compensé par la volonté, par la passion. Mais maintenant... est-ce que ça suffit encore ? Chaque fois que je rate un point, que je fais une faute, c'est comme si quelque chose en moi se brisait un peu plus. Ce n'est plus seulement la peur de décevoir mon grand-père, c'est la peur de ne plus être à la hauteur, tout court.

Et cette peur me paralyse. Totalement. Littéralement.

Mais je souris, je continue de jouer, d'entraîner cette équipe qui compte sur moi. Alors qu'au fond, je me demande si ce sourire est encore réel, ou si c'est juste un masque pour cacher ce que je ne veux pas admettre : que peut-être, ce sport qui a été toute ma vie ne me correspond plus.

***

Je suis assise devant mon miroir, les cheveux encore humide après la douche. Le soleil du matin filtre à travers les stores, mais la lumière reste froide, un peu comme l'ambiance du lycée où je vais dans une heure. Je laisse tomber ma brosse sur la table et jette un coup d'œil à l'uniforme soigneusement plié sur mon lit : une jupe plissée grise, chemise blanche impeccable, blazer avec l'emblème du lycée brodé en argent sur la poche. Chaque jour, je me demande si ce n'est pas un peu trop strict, même pour un lycée privé.

Une fois habillée, je récupère mon sac posé dans un coin de la chambre et descends en vitesse. Pas de petit-déjeuner pour moi ce matin, comme d'habitude. Juste un café rapide avant de filer.

En arrivant au lycée, je retrouve ma meilleure amie, Carla, à l'entrée. Elle est appuyée contre le portail noir imposant, son sac négligemment jeté sur son épaule. Le bâtiment, avec ses murs gris et ses fenêtre étroites, me fait toujours penser à une prison. Tout y est trop géométrique, trop froid. Les couloirs sont si silencieux qu'on pourrait entendre une épingle tomber. À l'intérieur, c'est la même sensation : des lignes droites partout, des caméras de surveillance dans chaque coin. Les salles de classe sont austères, avec des bureaux bien alignés, presque militaire. Même le terrain de sport est enfermé avec un grillage, comme si on voulait nous enfermer dans ce microcosme parfait, sans évasion possible.

- T'es prête pour une autre journée d'enfer ? Me demande Carla avec un sourire en coin en ajustant sa cravate.

- Si prête que j'en crève d'envie. Je réplique avec une pointe de sarcasme.

On s'engouffre dans le lycée, trainant les pieds jusqu'à notre première heure de cours. En physique chimie, comme d'habitude, je regarde l'horloge, écoutant à moitié les explication du prof. Carla me lance des petits bouts de papier, me faisant sourire pour tuer le temps. Chaque cours est une répétition du précédent, et le lycée ressemble parfois plus à une machine à fabriquer des notes qu'à un endroit où on apprend.

Quand la cloche sonne enfin, on se dirige vers le gymnase. C'est là que la journée prend enfin un peu d'intérêt. Le volley, c'est notre truc. Carla et moi, on forme une équipe depuis qu'on s'est rencontré dans ce lycée. On a notre compétition dans trois jours, et c'est tout ce qui compte en ce moment.

- On va encore s'entraîner sérieusement ce soir, tu penses ? Me demande la blonde alors qu'on s'assoit sur le banc pour observer le terrain vide.

- Oui...les autres équipes sont pas mal cette année. Et je veux pas qu'on se plante, pas après tout ce qu'on a bossé.

Carla hoche la tête. Elle sait à quel point cette compétition est importante pour moi. C'est la seule chose qui me fait vraiment vibrer dans cet endroit de merde. Le volley, malgré les entraînements compliqués et épuisants, est ma seule liberté. L'endroit où je peux respirer un peu, oublier les soucis.

- On va les exploser, comme d'hab'. Dit-elle en souriant.

Je souris à mon tour. Le sport, c'est là où je me sent forte, où je sais que je peux réussir. Et avec Carla à mes côtés, je sais qu'on a une chance.

Je veux perdre.

Nous sommes les premières, comme d'habitude. J'aime arriver en avance, sentir le sol sous mes pieds avant que le bruit des ballons et les éclats de rire de mes coéquipières ne remplissent l'espace. J'enfile mes genouillères et ajuste mon maillot avec un sourire. C'est fou comme je me sens chez moi ici. Je commence à échauffer mes bras avec Carla, impatiente que les autres arrivent.

Peu à peu, le gymnase se remplit. Les filles arrivent en groupe, bavardant, plaisantant comme toujours. Solène entre la dernière, fidèle à elle-même, en retard mais avec le sourire aux lèvres.

- T'es prête à tout donner aujourd'hui ? Me lance-t-elle avec un clin d'œil.

- Toujours ! Je réponds, pleine d'entrain.

On rigole, et je sens une excitation monter en moi. J'ai hâte de commencer, de sentir cette adrénaline que j'aime tant. Il y a quelque chose de magique dans ces moments, juste avant que tout ne s'enclenche. Comme si le monde pouvait basculer à tout instant.

L'entraîneur arrive, sifflet autour du cou, et tape des mains pour capter notre attention.

- Allez les filles, on démarre avec quelques tours de terrain !

Je me mets à courir sans hésiter, les jambes légères, le cœur battant au rythme de mes foulées. L'air froid qui frôle mon visage me donne un coup de fouet. Chaque pas est un défi que je relève avec joie. Je me sens bien, forte. J'aime cette sensation, celle d'être en mouvement, de pousser mon corps à ses limites.

Après l'échauffement, on enchaîne avec des passes. Je réceptionne la balle avec aisance, comme si c'était une extension de moi-même. Chaque fois que le ballon quitte mes mains, je ressens ce petit frisson de satisfaction. Mon corps sait exactement quoi faire, et c'est grisant.
Je sens que je suis à ma place ici. Le volley, est un jeu de précision, de coordination, et où tout s'aligne, c'est magique. J'adore ça.

Après les passes, nous passons ensuite aux smashes et aux réceptions. Emma me fait une passe, et je m'énerve pour un smash puissant. Le ballon claque contre le sol, et une vague d'euphorie me traverser. Je me redresse, le sourire aux lèvres, et mes coéquipières me félicite d'un hochement de tête.

- Trop fort !! S'exclame Carla et Solène en riant.

Je leur rend un grand sourire. C'est ça, le volley. C'est l'équipe, l'effort, la joie de réussir ensemble. Rien ne me fait sentir plus vivante que ça.

L'entraînement continue avec les exercices de défense, et je suis à fond. Je me déplace avec prompt, anticipant les mouvements de l'adversaire imaginaire. Chaque plongeon pour sauver un ballon est une victoire en soi. J'ai l'impression que rien ne peut m'arrêter dans ces moments là.

Quand l'entraîneur siffle la fin de l'entraînement, nous nous dirigeons toutes vers le banc pour boire et récupérer nos affaires trainées par terre. Solène vient vers moi, souriante comme toujours.

- On va manger quelque chose après ? Je meurs de faim.

Je ris et accepte avec plaisir.

- Pourquoi pas ? On l'a bien mérité, non ?

Je ramasse mes affaires, le cœur léger. L'entraînement a été intense, mais c'est exactement ce que j'aime. Sur le chemin de la sortie, je jette un dernier regard au gymnase, et une vague de satisfaction m'envahit. J'ai tout donné aujourd'hui, et je suis prête à recommencer demain.

***

Une fois la journée terminée, je me sens à la fois épuisée et soulagée. Carla et moi nous disons au revoir au portail du lycée après être revenu du café avec l'équipe, et je rentre chez moi, trainant un peu des pieds. La maison n'est pas très loin, et en marchant, je laisse mes pensées dériver vers notre entraînement de volley. Toujours aussi exaltant mais aussi très dur. Le coach n'y va pas dans la fine dentelle. Il toujours plus strict que d'habitude à l'approche d'une compétition, mais au moins, ça nous force à ne pas se foirer. Je veux vraiment qu'on gagne.

Je veux perdre.

Quand j'arrive chez moi, je monte directement dans ma chambre. Je dépose mon sac sur le sol et m'assieds à mon bureau. Les devoirs m'attendent. Toujours la même routine : une montagne de travail à faire, avec cette impression que les profs se concentrent pour rendre nos journées impossibles. Je soupire en ouvrant mon cahier de maths. Heureusement que j'ai des facilités dans cette matière. Les équations défilent sous mes yeux, et bizarrement aujourd'hui, j'ai mal à me concentrer. Mon esprit est encore sur le terrain de volley, à revoir mentalement les mouvements et les stratégies abordées. Je griffonne quelques réponses sur mon cahier sans grande conviction, avant de passer aux autres matières.

Au bout d'une heure, je sens que ma concentration faiblit. La lumière de soir commence à s'adoucir à travers la fenêtre, et je sais que le dîner ne va pas tarder. Je range mes cahiers en pile et descends dans la salle à manger.

Mes parents sont déjà là, installés à table. Comme toujours, l'odeur d'un bon repas flotte dans l'air. Maman a préparé quelque chose de réconfortant, comme d'habitude : un gratin de pomme de terre et des légumes rôtis. Papa, assis à la tête de la table, sourit en me voyant arriver.

- Alors, chérie, ta journée s'est bien passée ? Me demande-t-il en me servant un verre d'eau.

- Oui, ça va. Les cours étaient un peu ennuyeux, mais on s'est entraînées pour la compétition avec Carla et l'équipe. On est prêtes, je pense.

Maman s'assied à son tour et pose une main sur mon épaule en passant derrière moi.

- Je suis sûre que vous allez faire des merveilles. Vous avez tellement travaillé pour ça. Me dit-elle avec douceur.

- J'espère... On veut vraiment gagner. Je réponds, un peu pensive.

Je veux perdre.

Papa sourit, toujours aussi encourageant.

- Quelle que soit l'issue, on est fiers de toi. L'important, c'est de donner ton maximum.

Je hoche la tête. Leurs mots m'apaisent, comme toujours. Ils ne sont jamais dans la pression ou le reproche. Ils croient en moi, ça me donne un peu plus de force, même quand je doute.

Le dîner se déroule dans une ambiance tranquille. On parle de tout et de rien : du boulot de papa, des dernières recettes que maman veut essayer, et un peu de l'actualité. C'est un moment simple, mais que j'apprécie toujours. Quand je suis ici, avec eux, je me sens bien. Le lycée, les devoirs, même les entraînements, tout ça me semble moins lourd.

Après avoir aidé à débarrasser la table, je remonte dans ma chambre. Il me reste encore un peu de travail à faire avant de me coucher, mais ce soir, je me sens un peu plus sereine. Demain sera encore une longue journée, mais je sais que je ne suis pas seule dans tout les cas. Carla et moi partageons le même enfer, alors on se sent forcément moins seule dit comme ça.









À suivre...

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Bonjour à tous dans ce premier chapitre ! Une petite introduction sur l'histoire qui vous attend chers lecteurs (et bientôt se sera « chers volleyeurs ») 😌

Comment trouvez-vous ce début ? Notre protagoniste est mis en avant et vous en découvrez sur sa vie et ce qu'elle ressent, maintenant, plus qu'à savoir comment elle va évoluer au fil de l'histoire !

À bientôt :)

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