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W_stella911
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CHAPITRE 13

PDV de Zeyla :

Putain.

On vient tout juste de finir notre troisième match contre les Vaneanus et après le dernier point gagnant de Kaliopé, j'ai eu envie de m'effondrer par terre. Même si j'ai l'habitude de faire des compétitions, c'est toujours aussi fatiguant. Il faut vraiment être endurants. En plus, ce match a été difficile à gagner, nos adversaires étaient vraiment fortes.

Il doit être pratiquement 16h30 et les garçons doivent sûrement faire leur dernier match. Ça été plutôt rapide pour eux, ils n'avaient pas de pauses. Mais d'un autre côté je les plains, ils doivent en chier à l'heure actuelle et c'est donc pour ça que nous avons décidé d'aller les encourager avant, pour nous les filles, le dernier match de la journée.
D'ailleurs Will sautille partout à l'idée de retrouver son cher et tendre. Un vrai gosse.

- Du calme ! Tu vas le retrouver ton amoureux. Dit Kaliopé à la sauterelle à côté d'elle.

- Mais il me manqueeeeeee !!! Rétorque-t-il.

- Tu l'as vu ce midi ! Intervient Layla.

- Peut-être, mais c'était trop court !!!

Je ricane en secouant la tête avant de me rendre compte que nous étions arrivés dans les gradins. Nous sommes arrivés avant la fin du dernier set, c'est plutôt cool. Ils n'ont pas l'air d'avoir des difficultés mais on voit qu'ils sont fatigués. Les Wantees sont une bonne équipe, de ce que je vois ils sont assez équilibré, ils pourraient gagner.
Le score est serré.

- C'est chaud. 18 à 19 pour les Wantees. Déclare Rose en plaçant ses avant-bras sur la rambarde.

- Oui c'est vrai, mais je suis sûre qu'ils peuvent remonter. Après tout, c'est particulièrement sur la fin d'un match qu'ils donnent tout ce qu'ils ont. Répond la passeuse de l'équipe avec un petit sourire.

- Elle a pas tords. Bah, qu'est-ce t'as Will ? Demanda notre capitaine en penchant la tête sur le côté.

- Laisse le. Il trop concentré à baver sur le corps luisant de son copain. Rigolais-je, amusé.

Je capture d'ailleurs sa tête à l'aide de mon téléphone. Pourquoi ? Parce que c'est tout simplement hilarant et que je compte bien la montrer à mon nouveau « psychologue ». Je sens qu'on va bien rire.
En même temps, quand on voit son ami les yeux écarquillés et la bouche entrouverte comme si il essayait de respirer convenablement à cause de la vue beaucoup trop paradisiaque pour lui, il est dur de garder son sérieux.

- Oh. Mon. Dieu. Mais qui est ce beau gosse ? Demande t-il, les yeux en coeur.

- C'est ton mec, crétin.

- C'est mon mec. Putain, j'ai trop bien choisis !! ALLER VAS-Y MON CŒUR !!! Cria t-il en se penchant au dessus de la rambarde.

J'éclate de rire en même temps que les filles face à ce spectacle que nous offre Will en agissant comme un fan hystérique.

- Je ne pensais pas que William et Alexander étaient du genre à crier leur amour sur tout les toits. Dit Carla en essuyant une larme de rire.

- Oh mais je peux t'assurer qu'ils n'étaient pas du tout comme ça au départ. Ils étaient beaucoup réservés sur leur relation. Répond Kaliopé avec un sourire amusé de la situation.

- Ah oui ? Demandais-je, curieuse.

- Eh oui ! Ils sont ensemble depuis presque 2 ans et demi, tu sais ? Ça a mis un moment avant qu'ils se lâchent devant tout le monde.

- Ça fait un moment tout de même !

Je reporte mon attention sur le match et mon regard tombe soudainement sur Élio.
J'ai pas fait exprès. Se sont mes yeux qui ont regardé dans cette direction.

Il est vraiment beau. En plus, il assez attachant et attirant. Je crois que je n'ai jamais autant apprécié parler à une personne comme ça, c'est hyper naturel. Il n'y a presque jamais de blanc dans nos conversations, les seules fois où il y en a, ils sont plutôt calme et réconfortant.
Je sais que je connais pas tout de lui, que j'ai encore pleins de choses que je découvrir à son sujet, mais on a tout le temps non ?
J'ai l'impression que notre relation évolue petit à petit mais de plus en plus. Je crois que je commence à m'attacher à lui. Un peu trop même.

Mais il n'a pas besoin de le savoir pour le moment.

- Alors ? Il est beau hein ? Me murmure ma meilleure amie a l'oreille en jouant des sourcils.

- Putain tu m'as fait peur ! Et de quoi tu parles encore ? Demandais-je, une main sur la poitrine.

- D'Élio voyons ! Tu n'arrêtes pas de le fixer depuis tout à l'heure ! Et après tu me dis qu'il n'y a rien, tu te foutrais pas un peu de moi par hasard ?

- Bah oui il est beau c'est sûr, mais il ne se passe rien de spécial. On parle beaucoup mais ça s'arrête là.

- Oui oui c'est ça, et moi je suis la Reine d'Angleterre.

- Oh mes excuses votre Majesté !

- Putain t'es con ! Rit-elle en me frappant l'épaule.

- Moi par contre je t'ai laissé tranquille presque toute la journée. Il est peut-être temps que tu me dises ce qu'il se passe avec Shawn, parce que dans la cuisine hier soir, c'était chaud putain.

- Merde. Je croyais que tu avais oublier.

- Moi ? Oublier une chose pareil ? Tu rigoles j'espère ! Aller raconte tout à tata Zeyla !

Elle souffle et commence à m'expliquer que ça fait un moment qu'il se parle et qu'une sorte de jeu s'est installé entre eux inconsciemment. Une sorte de tension qui les pousse à aller plus loin dans chaque fois.

- Mais c'est super ! En plus, Shawn à l'air d'être un bon garçon non ? Honnêtement je ne vois pas ce qu'il pourrait se passer. Je pense qu'il faut que tu t'ouvres un peu plus à lui, mais sans trop le faire comme ça il rame un peu. Mais le principal, c'est que tu suives ton cœur.

- Tu crois ?

- Oui je suis sûre ! Ce n'ai pas parce que ce genre de relation est nouvelle pour toi qu'elle est forcément mauvaise. Elle peut justement t'aider à te découvrir un peu plus sur ce que tu veux réellement. Et puis tu ne peux pas nier que tu n'as pas envie d'entrer dans son jeu.

- Non c'est vrai. Merci Ella.

Je lui fait mon plus grand sourire en entendant le surnom que Will me donne de sa bouche, elle le dit tellement rarement. Je passe un bras autour de ses épaules avant de me rendre compte que le match vient tout juste de se terminer. Et je remarque que Will est déjà descendu pour aller sauter dans les bras de son copain.

Comment il a fait pour aller aussi vite ?

Nous descendons à notre tour et allons les félicités. Je rejoins Élio et lui passe une gourde ainsi qu'une serviette, qu'il s'empresse de prendre après m'avoir remercier.

- Purée ça fait du bien ! Je pourrais boire un océan si je voulais, j'avais trooooooop soif ! S'exclame t-il.

- Ah bah ça j'avais remarqué. Souriais-je, les bras croisés. Alors comment s'est passé ce marathon de match ?

- On a perdu le match contre les Manews. Ils étaient vraiment fort ! Surtout leur passeur, il arrêtait pas de nous feinter avec des secondes mains ou en envoyant à un attaquant opposé. C'était un match serré mais ils ont quand même réussi à gagner.

- Au moins maintenant vous savez ce qu'il vous attend la prochaine fois que vous les affronterez.

- Oui, c'est sûr.

- Désolé de vous interrompre, mais on a un dernier match à jouer nous. Intervient Kaliopé.

- D'accord pas de soucis. Je serais dans les gradins avec les garçons. Déclare t-il avec un sourire. Et je te regarderais avec attention. Murmure t-il en se penchant à mon oreille.

Il me fait un bisou sur la tête avant de partir vers les gradins.

Un bisous sur la tête. Il m'a fait un bisous sur la tête, j'y crois pas. Hiiiiiiiiiiii ! Bon, faut que j'arrête on dirait une fangirl.

Je secoue la tête en me mettant une claque mentale pour arrêter mes absurdités et part m'échauffer avec les filles.

***

Le gymnase est bruyant, rempli de cris, de sifflets et d'acclamations, l'odeur de sueur et de ballon en cuir flotte dans l'air. Le tournoi des éliminatoires est toujours un moment intense. On y joue notre place pour participer à la compétition, et chaque match compte. Je serre les lacets de mes baskets une dernière fois, le regard concentré, mais au fond, je sens cette nervosité familière qui commence à monter.

Autour de moi, mes coéquipières s'échauffent. Layla fait rebondir le ballon contre le sol en rythme, tandis que Rose rit en imitant une pirouette ridicule. Je souris à leurs blagues, mais je garde une certaine distance mentale. Je sais que le dernier match de la journée va être le plus difficile, et je sais aussi contre qui je vais jouer.

C'est toujours la même histoire, et elle commence bien avant que le sifflet ne retentisse.

Au loin, je la repère. Maddie. Mon éternelle rivale. Depuis des années, chaque fois que nous sommes sur le terrain ensemble, c'est comme si tout le reste s'effaçait. Il ne reste que nous deux, dans une sorte de duel silencieux. Nos équipes sont là, bien sûr, mais notre compétition à nous est bien plus personnelle.

Je la vois qui discute avec ses coéquipières, éclatant de rire avant de tourner la tête et de croiser mon regard. Aussitôt, elle arbore un sourire en coin, celui qu'elle me réserve toujours. Elle s'approche tranquillement, ses cheveux attachés en une queue de cheval haute qui balance derrière elle.

- Alors, prête à perdre encore une fois ? Me lance-t-elle, une lueur malicieuse dans les yeux.

Je lui rends son sourire, piquée au vif comme à chaque fois. Elle sait exactement comment me provoquer.

- Ce serait bien que tu changes de disque, Maddie. Répliqué-je. Tu commences à te répéter.

Elle hausse un sourcil, faussement impressionnée.

- Ah bon ? Pourtant, il me semble que la dernière fois, c'est toi qui t'es pris un joli mur au filet. Et le fait que tu sois dans une autre équipe ne changera rien à ça.

Je soupire en secouant la tête, incapable de m'empêcher de sourire. Ça, c'est tout Maddie. Toujours à chercher la petite pique, toujours à vouloir me déstabiliser. Mais après toutes ces années, j'ai appris à jouer son jeu.

- Oh, c'est vrai. Mais tu sais ce qu'on dit : c'est pas la chute qui compte, c'est comment tu te relèves. Dis-je en mimant un geste dramatique.

Elle éclate de rire, et pendant un instant, le sérieux de la compétition s'efface. C'est ça, entre nous. Cette rivalité amicale qui peut être aussi exaspérante qu'amusante. On se bat toujours avec acharnement, mais à la fin de la journée, il n'y a que du respect.

Le sifflet retentit, marquant la fin du match précédent. C'est à notre tour de monter sur le terrain. Mon cœur s'emballe un peu plus, et je ressens cette montée d'adrénaline. On s'installe en position, les ballons claquent contre le sol alors qu'on teste quelques passes. Je vois ma rivale se placer de l'autre côté du filet, ses yeux me cherchant comme à chaque fois. Elle ne peut pas s'empêcher de me provoquer un peu plus avant le début.

- J'espère que tu t'es bien reposée, parce que tu vas en avoir besoin. Crie-t-elle depuis l'autre côté du filet, un sourire en coin.

Je la regarde, mes bras croisés.

- Oh, t'inquiète pas pour moi, je suis toujours en forme. Par contre, toi...fais gaffe à pas te fatiguer trop vite, t'as plus l'air d'avoir ton endurance d'avant.

Son sourire s'élargit.

- On verra bien qui tiendra le plus longtemps. Mais j'espère que t'as pas oublié comment on bloque un smash, sinon ça risque d'être humiliant.

Le sifflet du début du match retentit avant que je puisse répondre. Et c'est parti.

Dès les premiers échanges, je sens la tension monter. Les balles fusent d'un côté à l'autre du filet, chaque passe est précise, chaque mouvement calculé. Mes coéquipières sont concentrées, tout comme moi, mais mon attention est régulièrement attirée vers Maddie. À chaque attaque, à chaque saut au filet, c'est elle que je guette. Elle est rapide, agressive, comme toujours.

- Tu peux faire mieux que ça, non ? Me lance-t-elle après un point qu'elle vient de marquer.

Je ne réponds pas. Je me contente de la fixer, un sourire défiant sur les lèvres. Je sens cette chaleur monter en moi, cet esprit de compétition qui ressort à chaque fois que je l'affronte.

Quelques minutes plus tard, c'est moi qui marque un point crucial avec une attaque bien placée. Je lève les yeux vers la châtain, qui se trouve juste derrière le filet. Son regard ambré croise le mien, et je sais que ce point ne va pas passer inaperçu.

- Bien joué, je te l'accorde. Mais t'emballe pas trop, il te reste encore du chemin avant de me rattraper. Me taquine-t-elle en ajustant sa queue de cheval d'un geste rapide.

Je souris, satisfaite.

- T'inquiète, j'ai tout le temps. On n'est qu'au début.

Le match continue dans une intensité croissante. Les acclamations de nos équipes résonnent dans le gymnase, mais pour moi, le bruit se fond en arrière-plan. Tout ce que je vois, c'est le ballon et Maddie, encore et toujours. Elle saute, bloque, smashe avec une maîtrise impressionnante. Mais je ne me laisse pas faire. Je réponds à chaque coup, à chaque provocation, comme si cette rivalité m'apportait un supplément d'énergie.

À un moment, après une longue série d'échanges, je réussis un blocage parfait sur une de ses attaques. Le ballon tombe au sol du côté de son équipe, et un frisson de satisfaction me parcourt. Je la vois secouer la tête, l'air faussement exaspérée.

- Je savais que tu finirais par me copier. Dit-elle en me jetant un regard complice.

Je ris, essoufflée mais satisfaite.

- Il faut bien apprendre des meilleures, non ?

Le match continue dans cette dynamique, chaque point étant âprement disputé. On se taquine, on s'affronte, mais toujours avec ce respect mutuel qui sous-tend tout. C'est plus qu'un simple match. C'est une danse, un échange entre deux joueuses qui se connaissent si bien qu'elles anticipent les mouvements de l'autre avant même qu'ils ne soient exécutés.

A la mi-temps, je vois Layla s'assoir agressivement sur le banc.

- Raaaaah ! Elle me met les nerfs leur passeuse ! Crie Layla en s'asseyant sur le banc en rage.

- Bon je sais que c'est un match compliqué, les Phœnix ont un tempérament de feu mais on peut les battre. Rose, je veux que tu dégages la ligne quand tu contres la n•7 comme ça Carla pourra peut-être plus facilement faire une réception. Zeyla, puisque la rotation te met à l'arrière, essaye de faire le plus de 3 mètres possibles donc Layla fait lui tes passes arrières. Et Kalie, je te laisse mener l'équipe à la victoire ! Annonça le coach.

- Vous avez entendu ? On va gagner ce match ! Aller on y va !!

Avant de retourner sur le terrain, j'attrape le bras de Layla.

- Être passeur ce n'est pas seulement faire des passes. C'est aussi savoir berner l'équipe adverse grâce à des feintes d'attaque sur des passes ou des secondes mains. Pour être une bonne passeuse, tu ne dois pas seulement manipuler tes adversaires avec des stratagèmes, tu dois aussi manipuler tes propres coéquipières. Chuchotais-je à son oreille.

Je lui fait un petit clin d'œil et rejoins les autres sur le terrain.









PDV de Layla :

Elle est bien marrante, comment je fais ça moi ?

~ Tu dois aussi manipuler tes propres coéquipières. ~

Putain.

C'est pas vrai...

Il n'y a pas à dire, cette fille c'est très bien jouer au volley. Jamais j'aurais penser à faire ce genre de trucs pour faire gagner l'équipe. Mais maintenant, je sais ce qu'il faut faire.

La passeuse adverse m'agace fortement, néanmoins, je fais faire en sorte d'être aussi chiante qu'elle.

J'envoie mes passes à Kalie, à Zeyla et même certaines à Rose. Je pense que c'est maintenant ou jamais. La chieuse a baissé sa garde, c'est tout ce que j'attendais.
Alors que je vois Kalie sauter pour recevoir ma passe et le contre adverse commencer à faire de même pour arrêter la balle, je saute et donne un léger coup au ballon qui rend ma seconde main totalement inattendu aux yeux de nos adversaires.
C'est donc sous les yeux écarquillés de tous et le fou rire de Zeyla que nous remportons le set.

- OH PUTAIN JE SUIS MORTE !!! TU LES A MISES À TERRE ! Hurla t-elle de rire en me sautant dessus.

- Tu es vraiment une joueuse exceptionnelle. Sans ton conseil, j'aurais jamais pensé à faire ce que tu viens de voir. Lui dis-je sincèrement.

Elle me sourit et me fait un clin d'œil en passant son bras autour de mes épaules avant que je ne sente le poids, très lourd, de mes amies sur moi.

Nous avons pas encore gagné le match, et pourtant, j'ai l'impression que c'est ce qu'on a fait.












PDV de Zeyla :

Quand le dernier point est marqué, épuisée mais heureuse, je m'avance vers Maddie, tendant la main. Elle me sourit et la serre fermement, son regard brillant de la même énergie compétitive que moi.

- Toujours aussi coriace. Dit-elle avec un clin d'œil.

- Toi aussi. Répondis-je en souriant. Mais on sait bien que c'est ce qui rend ça intéressant, non ?

Elle éclate de rire et acquiesce.

- Ouais, c'est sûr. Jusqu'au prochain match, alors. On se verra à la compétition !

Je hoche la tête. Oui, à la compétition. Parce qu'avec Maddie, la rivalité ne s'arrête jamais vraiment. Elle ne fait que se transformer, s'approfondir, et nous pousser toujours un peu plus loin. On aura finalement réussi à gagner le match contre les Phœnix. De très peu, mais on l'a gagné.

***

Le paysage se déploie derrière la vitre, une symphonie d'ombres et de lumières alors que le soleil se couche lentement. La journée touche à sa fin, mais en moi, tout est encore vibrant, presque électrique. Dans le bus qui nous ramène chez nous, les rires fusent, entrecoupés de récits enthousiastes de nos exploits sur le terrain. Je souris, mais je reste en retrait, le front posé contre la vitre fraîche, laissant les bribes de conversations glisser autour de moi.

C'est une belle fatigue qui m'enveloppe, celle qui laisse les muscles lourds mais le cœur léger. Nous avons gagné. Tous nos matchs. Chaque point disputé, chaque cri de joie résonne encore dans ma tête, comme un écho qui refuse de s'éteindre. Je revois Carla bondir après mon dernier smash, ses bras levés comme si elle voulait attraper le ciel. Je ressens encore le poids de ses bras autour de mes épaules quand elle m'a attrapée pour une étreinte brutale mais sincère.

Et pourtant, ce n'est pas seulement la victoire qui me fait sourire comme une idiote contre la vitre. Élio.

Juste avant de monter dans le bus, il est venu. Je l'avais vu s'éloigner du groupe, ses mains dans ses poches, avec cette démarche détendue qui lui est propre. Et puis, il avait planté son regard dans le mien.

- Zeyla, attend une seconde. M'avait-il dit doucement, un peu comme une confidence.

Je m'étais arrêtée, les bras chargés de mon sac de sport, encore essoufflée du match.

- Oui ?

Il avait souri, ce sourire en coin qui semble toujours savoir quelque chose que je ne sais pas.

- T'as été incroyable aujourd'hui. Sérieusement.

Je m'étais mise à rire, autant pour cacher la chaleur qui montait à mes joues que pour remplir ce silence qui s'installait entre nous.

- Merci. C'est un travail d'équipe, tu sais.

- Peut-être, mais y'a pas une équipe sans quelqu'un pour donner le ton. Et aujourd'hui, c'était toi.

Ses mots avaient frappé juste, comme une balle bien placée en plein cœur. Je n'étais pas sûre de savoir quoi répondre, alors j'avais détourné le regard, m'intéressant soudain beaucoup trop à mes lacets défaits.

Le brun, lui, n'avait pas bougé. Il était là, immobile, patient, comme s'il savait que ce moment comptait autant pour lui que pour moi. Et puis, il avait parlé à nouveau, sa voix un peu plus douce, presque hésitante.

- Tu sais...j'aime bien te voir jouer.

Je l'avais regardé cette fois, intriguée par son ton.

- Ah oui ? Pourquoi ?

Il avait haussé les épaules, un geste qui se voulait nonchalant, mais ses yeux racontaient autre chose.

- Parce que tu donnes tout. Ça se voit. Sur le terrain, t'es...différente. Comme si rien d'autre n'existait.

Un silence avait suivi. Pas inconfortable, mais chargé, comme si quelque chose d'invisible flottait entre nous.

- Je viendrai. A votre prochain match, je viendrai. Même si nous, les garçons, ne sommes pas conviés, je viendrai parce que j'aime te voir jouer.

Mon cœur avait raté un battement, mais j'avais réussi à rire, jouant la légèreté.

- Si tu promets de ne pas te moquer si je rate un service.

- Promis. Avait-il dit avec un clin d'œil, un éclat taquin dans ses yeux. Mais si tu fais un smash comme aujourd'hui, je ferai plus que te féliciter.

Sa voix, basse, presque murmurée, avait envoyé un frisson le long de ma colonne vertébrale. Et avant que je puisse répondre, Carla avait hurlé mon nom depuis le bus, me tirant hors de cet instant suspendu. Élio m'avait lancé un dernier sourire avant de reculer, laissant sa main effleurer brièvement mon bras, et monter dans le véhicule avant moi. Je suis restée quelques secondes planté à sourire comme une idiote, avant de faire pareil.

Dans le bus, je suis encore là-bas, dans ce moment, à repasser ses mots et son regard dans ma tête comme une mélodie que je ne veux pas oublier.

- Eh, Zeyla, t'es là ou t'as quitté le navire ?

La voix de ma meilleure amie me ramène brusquement à la réalité. Je me tourne vers elle, feignant l'innocence.

- Quoi ?

Elle me regarde avec un sourire narquois.

- Arrête de penser à ton preux chevalier. Tu crois que je te vois pas sourire toute seule ?

Je la repousse doucement avec un soupir exaspéré, mais je ne peux m'empêcher de sourire davantage.

- Laisse-moi tranquille, Carla.

- Ah, mais je te laisse tranquille ! Réplique-t-elle en riant. C'est toi qui t'enfermes toute seule dans ta petite bulle rose.

Rose éclate de rire à son tour, ajoutant une dose de moquerie à l'échange, et je secoue la tête, amusée malgré moi.

Je ferme les yeux un instant, laissant leurs rires résonner autour de moi. Le bus tangue légèrement sur la route, et mes pensées vagabondent entre la chaleur du moment et la promesse d'autres à venir.

Cette première journée a été un mélange parfait de victoires, de souvenirs inoubliables et d'émotions nouvelles. Et même si je suis fatiguée, quelque chose en moi s'est éveillé, une envie de découvrir où tout ça pourrait me mener. Mais le week-end n'est pas finit. Il reste encore des choses à vivre.

Après cette journée plus qu'épuisante, nous avons tous pris des chemins différents pour rentrer chez nous et finir notre soirée tranquillement avec nos familles, avant de repartir le lendemain pour notre dernier match.
C'est donc avec mon sac de sport sur l'épaule que j'arrive presque devant chez moi. Mais je me fige soudain en voyant la personne devant le palier de ma maison.
Au vu du regard que me lance mon ancien entraîneur des Charmer, je sens mon cœur battre trop rapidement pour que se soit possible. Il faut que je me calme, que je respire profondément pour ne pas laisser mes émotions m'envahir de toutes parts.

- Grand-père... Murmurais-je, essayant de ne pas trembler.















À suivre...
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Les matchs s'enchaînent ! Zeyla retrouve sa rivale de toujours !!!!

La journée se termine en beauté, mais malheureusement pas pour tout le monde.
Un lien de sang est dévoilé ! Pour plus de réponses à toutes ces questions, il va falloir lire le prochain chapitre ! :))

Encore et toujours notre Will qui exprime son amour en tout discrétion ! (Pas sûr de ça mais bon)

Zeyla donne quelques conseils à sa meilleure amie, est-ce que celle-ci va y voir plus claire dans ses sentiments ? Sûrement. Ou pas.

Une petite révélation se fait dans ce chapitre, hehehe :)

A bientôt !!

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